4 Jeunes et un voyage extraordinaire - Harry Trincheti - E-Book

4 Jeunes et un voyage extraordinaire E-Book

Harry Trincheti

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Beschreibung

Un voyage extraordinaire dans le centre de Chartres au XVIIIè siècle, avec une fille et trois garçons au coeur de l'histoire : Gaëlle, Johann, françois et Louis, tous les quatre dans la vingtaine passée... tous de brillants étudiants. Ils se sont rencontrés par le hasard de la vie, mais pas n'importe quel hasard, puisqu'ils vont être réunis au sein de la même mission...Les lieux parcourus durant leurs aventures, sont très réels de l'époque : le contexte, les rues, les noms des lieux, des personnalités religieuses et administratives, les métiers d'autrefois ont bien existé. Il n'y a que les intrigues et les faits du roman qui sont de ma création. Découvrez ce voyage hors du temps ,passionnant et riche de savoir sur Chartres de l'époque.

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Tous droits réservés. Aucune reproduction, même partielle, de ce livre n’est autorisée sans l’accord écrit de l’éditeur.

Autres ouvrages de l’auteur :

Vengeance pour une fleur, roman.

La balade du méditatif, roman.

Recueil de pensées, poésie.

Le Dandysme, roman.

L’étrange Monsieur Louis, roman.

L’héritage de maman, roman.

Eléonore, charmante dame âgée, roman.

Blandine, souvenirs d’enfance, roman.

*******

Pour contacter l’auteur : [email protected]

PETIT LEXIQUE

Combinaison médicamenteuse : vêtement obligatoire apposé sur la peau, ayant des dizaines de médicaments, prenant la température, régulant la pression et le pouls, nourrissant la personne, etc... vêtement informatiquement connecté.

Digital-Hologramme : appareil prenant les empreintes digitales pour réformer physiquement la personne en Hologramme 3D. Peut remonter à 2000 ans.

Directo-Hologramme : hologramme permettant de monter les escaliers et d'ouvrir les portes.

Globe de protection : créé en 2080, système entourant le malade après opération, régulant la température, protégeant des chocs, le faisant flotter dans de l’hélium, muni d'un hologramme de présence. Peut être individuel ou pour plusieurs personnes. Sert aussi bien dans la médecine, que pour les particuliers.

Lit de flottaison : créé en 2070, lit gonflé d'hélium où est placé le malade, et est transporté par un robot-téléporteur, un robot médecin peut faire des opérations chirurgicales dessus.

Médicaments aériens : Moyen en 2080 d’endormir les patients pour des opérations ou les soins divers. Ce principe fonctionne à distance.

Robot médecin : créé en 2070, Androïde de 3è génération, parle toutes les langues, sait lire même les langues mortes, ayant 4 bras indépendants et des fonctions de défibrillateur, tensiomètre, thermomètre, hologramme, peut opérer en urgence , flotte dans l'air.

Robot-téléporteur : créé en 2070, androïde de 8è génération, flotte dans l'espace et l'air, transporte les malades, les globes de protection, les lits de flottaison dans les divers endroits de l'hôpital, indétectable par les armes.

Scanner à lecture : créé en 2200, appareil qui reconnaît toutes les écritures depuis 1500 et qui les transforme en écriture de l'an 2993.

Telgard : Ordinateur très puissant, fonctionne avec des microns minéraux internes.

Préface

Un voyage extraordinaire dans le centre de Chartres au XVIIIe siècle, avec une fille et trois garçons au cœur de l'histoire : Gaëlle, Johann, François et Louis, tous les quatre dans la vingtaine passée…tous de brillants étudiants.

Ils se sont rencontrés par le hasard de la vie, mais pas n’importe quel hasard, puisqu’ils vont être réunis au sein de la même mission, dans le seul but de sauver leur existence et celle de leur descendance… Face au pire, ils décident de mettre en place un voyage incroyable, qui leur permettra de traverser le temps et d'expédition en expédition, ils découvriront un lourd secret qui régnait entre leurs familles.

Les lieux parcourus par les quatre personnages durant leurs aventures, sont très réels de l'époque : le contexte, les rues, les noms des endroits, les noms des personnalités religieuses et administratives, les métiers d’autrefois ont bien existé.

Il n'y a que les intrigues et les faits qui sont ma création.

Découvrez ce voyage extraordinaire hors du temps, au coeur de Chartres ! Passionnant !

Bonne Lecture à tous. L’auteur.

Se posant sur la piste de secours placée au 300e étage de l’hôpital Louis-XIV, un vaisseau transporteur s’ouvre, et de là est sorti un robot téléporteur vers lequel est accroché un globe de protection individuel. À l’intérieur est placé sur un lit de flottaison, un jeune homme inanimé. Le sas d’entrée de l’hôpital s’ouvre, et le robot téléporteur y pénètre rapidement, puis se dirige vers le service des urgences. Sur place, un médecin-robot a immédiatement examiné le jeune homme et l'a relié à un tensiomètre, un hologramme, puis il est transporté dans une chambre stérile au 207e étage, étage destiné aux maladies rares...

Ce n'est que le lendemain qu'on lui retira le globe. Quelques minutes après, il se réveille et allume une image holographique avec quatre écrans, permettant ainsi de communiquer avec des proches.

-Papa, maman, je suis arrivé… Ne vous inquiétez plus, je suis sous protection. J’ai fait juste un petit malaise, il y a plus de peur que de mal… D’après ce que je vois inscrit en hologramme sur le mur, je suis dans la chambre 10, au 207e étage, en dessus est inscrit « service du docteur Aménoïde ».

-Nous avons eu très peur Johann, tu ne le sais pas mon fils, mais il va falloir que maman te parle sérieusement sur ton état de santé…

-De quoi ?

-De ce que je ne t’ai jamais dit mon fils, des différents malaises que tu as déjà eus, mais moins forts… Nous ne pouvons pas venir aujourd’hui, car tu es sous protection totale… Demain, nous serons là et nous… enfin moi, je parlerai clairement au docteur Aménoïde, de ce qui t’arrive… Nous te laissons, reposes-toi bien et à demain.

-À demain, je vous attends…

À ce moment, un autre écran s’alluma, et il reconnut ses amis.

-Alors le transporté de luxe, tu es où ?

-Je suis à l’hôpital Louis-XIV, au service protection… Mais je vais beaucoup mieux, ne vous inquiétez plus… Je ne vous ai pas fait trop peur ?

-Si, totalement ! Nous étions ensemble à visiter le muséum mondial, quand tu t’es effondré dans la petite pièce. Nous n’arrivions pas à te réveiller, alors des médecins-robots sont arrivés et t’ont transporté sans vraiment rien nous dire… C’était très impressionnant… Que t’ont-ils fait ?

-J’ai été mis sous médicaments aériens pendant le transport dans le globe de protection, c’est ce qui est inscrit en hologramme sur le mur de ma chambre… Tiens, ils viennent d’inscrire que le docteur va passer demain, mais aussi, que je vais être dans quelques minutes endormi et placé sous médicaments aériens… Je vous laisse, et vous rappelle plus tard.

En quelques secondes, Johann s’endormit calmement sous l’effet des médicaments, et fut réveillé le lendemain sur l’ordre du docteur Aménoïde. Après quelque temps, un message fut inscrit annonçant la visite du docteur…

-Alors jeune homme, cela fait la deuxième fois que tu viens dans cet hôpital, mais cette fois c’est très sérieux. L’alerte a été donnée par ta combinaison médicamenteuse, tu es arrivé en toute urgence. J’ai fait tous les soins possibles et je vais être franc, ton cas est maintenant sérieux et très rare… Tu souffres d’une perte rapide de vitamines, mais ce qui me dérange, c’est que ce soient des vitamines essentielles. Tu ne fais aucun régime ?

-Non, absolument aucun, je ne suis pas comme cela… Mes parents que j’ai vus hier en écran, m’ont parlé de mon malaise, et ma maman veut vous dire quelque chose pour la prochaine visite.

-Je vais m’y préparer en bloquant immédiatement un rendez-vous. Comment te sens-tu ?

-Fatigué, je ne suis pas encore vraiment reposé totalement, ce n’est pas la grande forme…

-Je vais tout de suite te faire mettre une nouvelle combinaison médicamenteuse plus puissante, tu garderas le lit de flottaison et tu seras mis sous médicaments aériens pendant la semaine… Allez, reposes-toi, je m’occupe du reste… Un robot-soigneur arrive pour ta nouvelle combinaison…

Le robot-soigneur fit flotter Johann en apesanteur, aspira l’ancienne combinaison, et plaça sur son corps un tissu qui automatiquement l’enveloppa… En quelques secondes, la combinaison fut en action. Le lendemain, ses parents purent le voir derrière des vitres.

-Johann, nous voilà… Nous avons mis plus de temps, car il fallait passer par les sas de désinfection totale, à cause des microbes extérieurs, et mettre des combinaisons de protection vis-à-vis de toi… mais mon fils nous sommes là et heureux de te voir debout.

-Merci papa… Je vous ai fait une grosse frayeur.

-Tout cela est maintenant oublié, l’important est de te voir debout… Maman arrive, elle cherche à voir le docteur Aménoïde.

-Coucou me voilà Johann, alors ta santé ?

-Tout va bien maman… Mais le docteur m’a parlé de perte de vitamines essentielles, je ne comprends pas tout… Qu’est-ce qui m’arrive ?

-C’est de cela que nous voulons et devons te parler, surtout moi… Maintenant que tu es âgé, tu pourras mieux comprendre toute cette sale affaire qui te donne ces divers malaises… Voilà, comment te dire... notre famille, enfin, ma famille venant de mon côté par mes ancêtres, nous avons eu une maladie génétique qui vient de très très loin, mais de quand exactement ? Aucune idée, je ne suis, hélas, pas la seule, il y a trois autres familles qui ont la même maladie.

-Qu'est-ce que ça veut dire ?

-Je n’en sais pas grand-chose, mais dans le temps, des membres de ma famille ancestrale, sont morts de cette maladie, il en est pareil pour les trois autres familles.

-Mais vous les connaissez ?

-Non, juste entendu parler et vu par Ecrhol1 voilà bien longtemps.

-Vous n'avez jamais cherché vraiment à les rencontrer ?

-Non… En tout cas pour nous, cela n’avait à cet instant là aucun intérêt.

-Pourquoi ?

-Peut-être par peur ou par bêtise... Je ne voulais peut-être pas me retrouver à parler de cette terrible chose.

-Mais qui a eu cette maladie chez nous ?

-Ton oncle et ton grand-père et d’autres avant.

-Rien n'a pu les soigner ?

-Non, ils sont morts, et il a fallu brûler rapidement leurs corps.

-Et pourquoi cette maladie me touche, et pas ma sœur Louise… je ne dis pas cela par méchanceté, c’est juste une question ?

-Cette maladie a tendance à toucher seulement les hommes chez nous, pas tous, c'est cela qui est étrange, mais, ce qui est plus étrange encore, c'est qu'elle te touche à ton âge.

-Comment cela ?

-Avant, elle débutait vers l'âge de 40 ans. Tu es le premier touché à l’âge de 25 ans.

Le docteur Aménoïde entra dans le sas de sécurité.

-Désolé pour ce petit retard, des blessés graves à opérer en urgence. Alors Johann, comment te sens-tu avec ta nouvelle combinaison médicamenteuse et un repos sous médicaments aériens ?

-Mieux, la combinaison m'a rétabli entièrement. Mes parents vous ont parlé de ma maladie ?

-Non, qu'est-ce qui se passe ?

-Il s'agit docteur, d'une maladie génétique ancienne, qui touche notre famille et trois autres dans cette agglomération.

-Une maladie génétique, impossible, nous connaissons toutes les maladies et les soignons très bien. Il s'agit de laquelle ?

-C'est une maladie dégénérative, nommée « maladie de Walter ».

-J'ai entendu parler de cette maladie, il n’y a pas très longtemps. C’est exact… Il n'y a que quatre familles touchées par cette maladie très très rare... Il y a en ce moment un membre d’une famille qui se fait soigner ici, la famille Rivière, c'est une jeune fille de ton âge, elle s’appelle Gaëlle, elle commence à avoir les mêmes symptômes que toi et vient régulièrement à l'étage du dessus, elle est chambre 18. Je n’avais pas mis votre cas dans la même maladie…

-Je peux aller la voir ?

-Pour l'instant non, tu es trop faible, et elle est aussi faible que toi… mais avant la fin de ton traitement, je t'autoriserai à la voir.

-Docteur, que pouvons-nous faire pour notre fils ?

-Maintenant que je connais son mal, je vais mieux le soigner, il vous faut attendre, il est jeune et le traitement que nous injectons, repousse la destruction... Je vais immédiatement imposer les soins. Quant à vous, ne vous en faites pas, votre fils va vivre maintenant plus vieux, nous allons tout faire pour qu'il vive centenaire... Je vous laisse, j'avertis le robot- soigneur de suite, il va mettre en marche le même dispositif que pour la jeune Gaëlle…

-Mais maman, ça vient d'où cette maladie ?

-Je n’en sais strictement rien Johann, peut-être de plusieurs siècles, c'est certainement les résultats de la guerre entre 1914 et 1945, car il y a eu deux guerres pendant cette vieille période… ou peut être plus loin. Mais déjà si le docteur Aménoïde connaît une autre famille et qu'elle soit soignée ici, alors l'espoir renaît... Tu n'es plus seul et ton mal n'est pas unique, et les soins qui te seront implantés seront plus centrés...

-Mais vous n'avez jamais fait de recherches dessus ?

-Non, nous n'en parlions pas, comme pour éviter qu'elle ne vienne chez nous. J'ai vu quand tu étais très jeune, ton oncle partir, c'était affreux, la souffrance et rien pour arrêter cette maladie... Seulement attendre la terrible fin. Nous devons partir, les visites à cet étage ne sont autorisées que pour quelques minutes, nous te laissons et reviendrons après-demain, prends soin de toi .

-Oui n'ayez pas peur, maintenant je suis entre de bonnes mains.

Quelques jours passèrent et Johann put sortir de son lit de flottaison puis avec l’accord du docteur il alla voir la jeune fille.

-Bonjour, tu es Gaëlle ?

-Oui, tu es qui ?

-Je m'appelle Johann et j'ai une nouvelle qui va t'intéresser et te faire plaisir, nous avons la même maladie.

-Ah… Tu fais partie des quatre familles touchées par cette « chose ».

-Oui, j'ai appris cela il y a 3 jours par mes parents... Et toi, comment le sais-tu ?

-Par mes parents aussi, surtout par ma mère, elle m’en a parlé, mais sans plus.

-Et tu vas mieux ?

-Bien mieux, mais l'alerte a été chaude, j'étais dans la piscine en compétition quand ça m'est arrivé, j'ai failli mourir noyée... et toi, c'est la première alerte ?

-Non, là c'est la troisième, les deux autres étaient moins graves.

-Tout comme moi, c'est aussi la troisième alerte... Tu as quel âge ?

-25 ans depuis quelques semaines, et toi ?

-Je viens aussi de les avoir depuis un mois… Tu es bien soigné ?

-C'est le robot docteur Aménoïde qui me soigne et qui fait de même pour toi.

-Je l'ai vu passer hier, il cherche mon dossier médical, je l'ai entendu dire qu'il allait convoquer les deux autres familles dans quelque temps en urgence.

-Pourquoi ?

-Je n’en sais rien, mais il avait l'air soucieux. Bon, eh bien, je suis contente, je viens de trouver un ami qui a la même chose que moi et peut-être que dans quelques heures, les autres vont se joindre à nous... chouette !.

-Chouette ! Je dirai plutôt sinistre.

-Pourquoi on va se retrouver, on va enfin pouvoir discuter de cette maladie insoignable et cela fera peut-être changer notre avenir... Ma mère pense que cela vient d’une des guerres dans les vieilles époques.

-Non, des membres de ma famille sont morts avant, mais c'était moins grave mais plus long et elle touchait des personnes âgées de 80 ans.

-Alors, mes parents ont raison, cette maladie attaque de plus en plus jeune, 25 ans maintenant… Mais comment sais-tu cela ?

-Ma mère et ma grand'mère faisaient de la généalogie.

-C'est quoi ça, une maladie ?

-Non, ça consiste à rechercher ses ancêtres morts et les mettre sur un arbre.

-Mais puisqu'ils sont morts, ça sert à quoi de les accrocher aux arbres ?

-Mais non, ce ne sont pas des vrais arbres, c'est un arbre en informatique dont chaque branche porte le nom de ta famille où tu inscris « M. X époux » à telle époque, Melle B ont « H » enfants qui se marieront avec d'autres.

-Oui, j'ai vaguement entendu parler de cela, mais je pensais que c'était un vrai arbre dans une forêt, excuses-moi... et ton arbre remonte à quand ?

-Ma grand-mère avait réussi à remonter au 18ème siècle par des recherches avancées, mais juste pour retrouver qui était qui…

-C'est quand le 18ème siècle, et ca veut dire quoi… siècle ?

-Pour la première question, disons 1700 et des brouettes et pour le reste, siècle est une période de l’histoire des humains.

-Et c'est quoi des brouettes ?

-C'est une expression qui veut dire que quand il ne reste plus que quelques années, on peut les transporter en brouettes.

-C'est quoi une brouette ?

-Eh… T'es nul, il faut sortir après 22h00, c'était un moyen de transport des paysans depuis 1750 et avant, pour le jardin. Cet engin servait au transport de la terre, du foin, de l’herbe et de plein d’autres choses… surtout à déplacer les choses lourdes, encombrantes, dangereuses sans se faire mal aux bras ou au corps, mais surtout à porter beaucoup.

-Ah… J’ai compris ta brouette. Donc, tu continues à chercher dans les années 1700 et des brouettes… et tu trouveras notre maladie.

-Voilà exact… Mais je ne trouve plus rien. Les archives ont toutes été détruites en 2030, après des batailles ou des guerres… Cela n’est pas très clair.

-Il n'y a plus qu'à attendre que le docteur Aménoïde puisse nous soigner avec des médicaments aériens de notre époque 2993.

-Il ne pourra peut-être pas…

-Pourquoi ? On est en 2993, plus en 2000, ni mille… combien déjà ?

-1700, 1800.

-Ouais, j'ai confiance en lui, en notre science et savoir. Tu es là pour longtemps ?

-Je ne sais pas, mais je pense qu'ils vont demander aux deux autres familles de venir et après, ils nous diront ce qui nous attend et si on peut sortir en toute sécurité, ou rester là.

-Gaëlle, je vais te laisser… je commence à fatiguer, je vais me mettre dans mon lit de flottaison et sous médicaments aériens pendant quelques heures, à plus tard.

-Moi aussi, je commence à sentir les faiblesses. A plus tard… Je mets en actif, les médicaments aériens.

Quelques jours après, les deux autres familles sont arrivées, et les enfants qui les accompagnaient n'avaient rien parce qu'ils étaient plus jeunes. C'est ainsi que les quatre familles ont été réunies.

-Entrez-tous… Je me présente, je suis le docteur Aménoïde, médecin traitant et soignant actuellement deux enfants que voici, le jeune Johann Blin, et voici la jeune Gaëlle Rivière… Je vous ai fait venir, famille Letailleur et famille Leroy, car vos deux familles qui viennent pour la première fois dans cet hôpital, sont aussi touchées, ou seront touchées aussi, mais actuellement, la maladie ne s’est pas encore déclarée… Je vous présente donc, la famille Letailleur avec Louis… et la famille Leroy avec François. Voilà, vous êtes toutes et tous réunis à ma demande. Deux des quatre enfants sont atteints par ce mal inconnu appelé « maladie de Walter ». Ce médecin avait fait des recherches sur les anciens malades de vos quatre familles ancestrales. Il avait laissé en son époque, des écrits, notes, en expliquant les symptômes sur des personnes âgées... Mais entre-temps, la maladie s'est déclarée dans un âge plus jeune, elle serait maintenant en apparition vers l'âge de 25 ans. Deux des enfants n'ayant que 22 et 21 ans ne sont pas atteints, mais les autres sont bien affectés et en danger. Les récentes recherches faites dans cet hôpital montrent un grave dilemme causé par un problème génétique ancestral, cela veut dire loin avant notre période... Madame Rivière qui, avec sa fille, avait fait des recherches généalogiques, nous a montré que sa famille avait eu cette maladie, voilà plus de 100 ans. Vos quatre familles ont eu les mêmes symptômes et les mêmes fins dans le temps. Cette maladie serait due à un manque ou une destruction génétique par un élément scientifique appelé « élément chimique du tableau de Mendelev ». Mais nous ne pouvons strictement pas savoir d'où il provient et comment il est rentré dans nos quatre familles. Le passé est derrière, il faudra faire avec et prier pour que nous puissions trouver un moyen de guérir cette « étrange maladie ». Nous avons fait des examens sanguins, musculaires, cérébraux, neuronaux. Nous avons également entrepris des recherches d'ADN, ARN sur des morceaux de peaux, mais cela n'a rien donné. Même l'ADN primaire ne donne rien. Nous allons surveiller maintenant vos quatre familles tous les mois pour ceux qui ne sont pas malades et toutes les semaines pour les deux autres, Johann et Gaëlle. Voilà, c'est tout ce que je peux actuellement vous dire... Excusez-moi, mais on m'attend au bloc opératoire... Urgence accident…

Le docteur Aménoïde sortit, laissant les quatre familles dans le doute.

-C'est incroyable, il est docteur, et ne peut pas sauver nos enfants, s’étonne le père de Louis Letailleur.

-Tu as entendu, lui répond sa femme, c'est une maladie ancestrale qui ne touche que nos quatre familles... C’est un peu difficile pour lui.

-Cela voudrait dire que nos familles se connaissaient, il y a très longtemps ? interroge le père de Johann.

-Oui, monsieur Blin, mais quand ? Mystère... répondit monsieur Letailleur.

-Serait-il possible de rechercher quelque part, il doit bien y avoir une possibilité autre que par cet hôpital… demanda le père de Johann.

-J'ai recherché avec ma mère, intervient Gaëlle, et rien ne vous trouve tous dans notre famille, il n'y a aucun écrit sur leur rencontre... Quatre familles réunies voilà des siècles, cela n'intéresserait pas l'histoire du pays, comme cela n’intéressait pas plus l’histoire de la médecine.

-Ce n’est pas pour vous embêter, mais pourrions-nous sortir de cette pièce triste, et marcher un peu ? proposa Johann… d’entendre tout cela me fait déjà peur et ne me remonte pas le moral, je voudrais bien voir autre chose.

Ils sortirent de la pièce, les malaises ayant disparu, de plus Johann et Gaëlle avaient une combinaison médicamenteuse pour deux semaines sur eux en permanence. Ils rentrèrent dans la salle de repos interne comme attirés.

-Cela ne nous fera pas de mal de parler ici de la vie des enfants malades.

Ils parlèrent et regardèrent les vitraux, quand tout à coup Johann tomba à terre, suivi de Gaëlle, ils ne purent reprendre leurs esprits. Placés rapidement dans des lits de flottaison, le docteur Aménoïde arriva en urgence.

-Que s'est-il passé ?

-Nous venions de rentrer dans la salle pour parler et chacun de nous regardait les vitraux, quand les deux enfants sont tombés sans force sur le sol. Nous n’avons rien pu faire que d’appeler les robots-soigneurs.

-Je vais regarder tout de suite… C'est étrange, les « combinaisons médicamenteuses » devaient les protéger des malaises, or à l'électroencéphalogramme il n’y avait plus rien, et les combinaisons n'ont rien pu faire. Pourtant, une puissante force a fait évanouir les deux enfants. Vous n'avez rien vu ou entendu dans leur voix… leurs visages ? Et vous les enfants, qu’avez-vous ressenti ?

-Moi, je n’ai rien ressenti, je suis tombée sans comprendre.

-Non, moi j'ai ressenti comme une petite faiblesse, une fatigue instantanée... Mais je ne sais pas d'où elle provenait…répondit Johann.

-Et rien avant ?

-Non.

-Et maintenant ?

-Maintenant c'est fini, plus rien.

-Pour moi, c’est idem, tout est normal comme avant, s'empressa Gaëlle.

-Les examens instantanés montrent une perte de vitamines en quelques millièmes de seconde, il s'est passé quelque chose... Voudriez-vous refaire le chemin avec moi.

Puis ils repartirent sur le même trajet… Arrivés devant le vitrail, tous deux enfants s'évanouirent. Ils furent remis dans des lits de flottaison immédiatement.

-Qu'est-ce qui se passe ? s’étonne le docteur . Ils ont juste regardé les vitraux et sont tombés au sol. Qu'est-ce que ces vitraux ont à voir dans ces malaises ? Monsieur, Madame, votre fils Johann était où avant d'arriver ici ?

-Johann visitait par holographie, le muséum mondial avec ses amis.

-Et votre fille Gaëlle ?

-Elle était à la piscine, il y avait un concours important pour elle.

-Attendez, je vais rechercher par vidéo-hologramme, la piscine de votre fille... vu.... Maintenant le muséum mondial... voilà, c’est ce que je cherchais, tous les deux ont des vitraux, piscine et muséum. Ce sont les vitraux qui font les malaises de vos enfants, comme une allergie. Le mystère est levé un peu plus. En clair actuellement, tant que vos enfants ne verront ou ne regarderont pas de vitraux, tout ira bien. Le mal de vos familles vient de là, quelque chose dans les vitraux... mais quoi ? Pour l'instant, nous allons les soigner, et ils pourront rentrer chez eux rapidement. Fini la piscine et fini les visites là où il y a des vitraux. Nous allons maintenant de notre côté chercher les éléments chimiques qui ont provoqué ces malaises.

Quelques heures plus tard, les quatre familles quittèrent l'hôpital Louis-XIV, résolues à ne plus aller dans un endroit où il y aurait un vitrail. Pendant des jours, rien ne se fit plus et leur force revenait. Puis ce fut un appel du docteur Aménoïde par holographie qui les convoqua.

-Rentrez, j'ai du nouveau. Les résultats montrent que la lumière des vitraux détruit vos vitamines, à quoi est-ce dû ? Je ne sais pas tout, mais le danger est là pour votre descendance... Il y a dû avoir un problème quelque part dans les temps anciens, et vos quatre familles étaient réunies, peut-être pendant une messe ou un mariage, cela n'est pas de ma compétence. Mais pour l'instant, les résultats transférés par les combinaisons médicamenteuses montrent un retour à la normale. Encore deux ou trois semaines et tout cela deviendra de mauvais souvenirs. Allez bon courage à tous !

Trois semaines passèrent, et un après-midi, les quatre familles se retrouvèrent dans une salle privée à la recherche de leur passé, avec l'arbre généalogique et des recherches privées effectuées par la mère de Gaëlle. Gaëlle s'intéressait tout particulièrement à cela et entraîna Johann dedans... Mais toutes les autres personnes des familles s’en moquaient et ne s'intéressaient pas à la recherche. La seule chose qui importait était que la maladie s'arrête et c'est tout. Après quelques heures, tous repartirent chez eux. Seule Gaëlle continua. Johann reprit ses études, les familles se revoyaient quelquefois et tout se calma. Les résultats de l'hôpital ont indiqué que tout était terminé, juste une petite vérification pour tous, une fois par an serait suffisant. Gaëlle continua ses recherches, Johann reprit ses études et les familles se retrouvèrent quelquefois en amitié. Comme l'hôpital a déclaré que tout était terminé, les conversations au sujet de la maladie ont été interrompues. Gaëlle poussa ses études pour rentrer comme chercheuse à ‘l’international regroupement historique’ et fut reçue en tant que chercheuse stagiaire quelques mois plus tard.

Un matin, un vaisseau transporteur vint se poser d'urgence sur le toit de l'hôpital Louis-XIV pour décharger deux jeunes garçons bien mal en point, ils étaient placés sur des lits de flottaison dans des globes de protection, il s'agissait de Louis et de François, leur état était grave… Aussitôt le docteur Aménoïde leur fait les premiers soins, mais il est plus inquiet que les autres fois... Les quatre familles arrivèrent plus tard.

-Que se passe-t-il, demande le père de François ?

-La maladie revient… Ont-ils vu des vitraux ? demande le docteur.

-Non, bien sûr... Nous sommes dans la grande galerie commerciale entre Paris et Lille où nous vivons au 9ème étage, km 110. Nous y sommes depuis dix ans, notre fils est né là-bas, et il n’y a pas de vitrail.

-Nous, explique le père de Louis, nous habitons dans la galerie Est, km 255 au 3ème étage, et il n'y a aucun vitrail aussi.

-Ce qui me gêne est que cette maladie les attaque encore plus jeune. François vient d'avoir 22 ans et Louis presque 23, les deux autres adultes ont été attaqués à 25 ans. La maladie est toujours présente, mais a changé, elle s'est mutée et apparaît différemment. Les résultats sont là, mêmes symptômes, même perte de vitamines essentielles, mêmes malaises. Inconcevable et inexplicable ! Nous allons les garder pendant un mois en chambre anti-bactéries et virus. Ils vont être placés au plus haut de l’hôpital, dans les lits de flottaison, visites interdites pendant ce mois, juste visite par hologramme, pas plus de 7 minutes… Je vous rappellerai pour vous donner les résultats. A plus tard… opération urgente délicate, je dois vous quitter.

Le Docteur était très préoccupé, même pour un robot de 3e génération.

-C'est impensable… Comment cette maladie peut-elle se muter ? s’interroge le père de Louis.

-Le docteur n'en sait rien, c'est incroyable, on a l'impression que cette maladie sait ce qu'il faut faire pour changer et apparaître autrement… lui répondit le père de François.

-Père de Johann : Pourtant après le problème de l'autre jour, tout allait bien, ils étaient tous soignés.

-Attendez… propose la maman de Louis, et si le fait de les avoir mis devant ces vitraux avait réveillé plus tôt le principe de la maladie, le temps n'y serait pour rien, la maladie n'a pas évolué, c'est nous qui l'avons tout simplement réveillée en les forçant à regarder les vitraux. Et comme ils sont jeunes, la maladie est plus forte.

-Mais ils ne voient plus de vitrail depuis longtemps.

-Non, mais peut-être des couleurs ou de la lumière représentant les vitraux pourraient être le point de départ de leurs attaques si soudaines.

-François a une lampe qui change de couleur par hologramme, il vient de l’acheter.

-Louis a mis du papier de toutes les couleurs sur les carreaux de sa chambre, il trouve que cela donne plus de vie… lui aussi vient de le faire.

-Voilà le symptôme de leur maladie. La lumière et la couleur, cela veut vraiment dire que ce sont ou c'est un vitrail qui change la vie de nos familles depuis des années. En assemblant les deux, logiquement, nos familles étaient réunies à une certaine période devant un ou des vitraux et ils ont attrapé cette maladie.

-Mais, quand ? interpelle le père de François.

-Avant, très longtemps avant notre période. Il n'en est plus ainsi dans les maisons depuis minimum 800 ans. D'abord le métier a entièrement disparu après 1920-1930 et ce n’était plus la mode, continua Gaëlle…

-Donc cela reviendrait à remonter entre 1820-1720 en gros.

-Exact! Dans cette période, il était reconnu qu'il était logique de faire fabriquer un vitrail pour remercier l'église, d'une guérison, d'un miracle, ou en placer tout simplement un chez-soi.

-Et nos familles auraient uni leur budget pour fabriquer un vitrail et ce vitrail serait le début de cette maladie...

-Gaëlle : Ouais, tout simplement.

-Mère de Louis : Mais qui étaient nos ancêtres pour se réunir et faire fabriquer le vitrail ?

-Gaëlle : Il va falloir remonter le temps de chaque famille et trouver leur métier et le pourquoi ils ont fait fabriquer ce vitrail.

-Père de François : Et même si on retrouve tout cela, qu'est-ce que ça va changer pour nous, ça va soigner nos enfants ? Non, alors...

-Gaëlle : faux… si on retrouve ce vitrail, on pourra peut-être l'expertiser et savoir d'où vient cette maladie.

-Père de François : Depuis si longtemps, il y a eu plusieurs guerres, des révolutions, des destructions. Votre vitrail, il est parti en miettes… Et ce ne sont pas dans nos galeries actuelles et modernes que vous allez le retrouver.

-Père de Louis : Ouais, sûrement, il ne faut pas rêver en plus, même s’il existe encore, où a-t-il été placé, dans une église, dans une chapelle, une maison, une boutique et dans quelle ville ?

-Exact… Autant chercher un grain de sable sur une plage. On va prendre des mois ou des années pour rien. Le plus important, c'est de chercher plutôt le remède pour eux et pour le futur … le reste n'apportera strictement rien... à l'avis de notre famille.

-Mère de Louis : Bon alors, qu'est-ce que l’on fait… On cherche un vitrail inutile, ou on cherche comment

soigner nos enfants ?

Gaëlle écoutait tous et toutes, puis prit la parole.

-Moi, de mon côté, je cherche le vitrail et tout ce qui touche nos familles dans le temps… Vous, vous cherchez le moyen de bloquer cette maladie avec le docteur Aménoïde, il est très compétent et est inquiet pour nous tous… Cela vous va ?

Tous répondent d'accord à ce projet, les esprits se détendent, et l'ambiance redevient plus « familiale ». Gaëlle est contente d'elle, car elle va pouvoir reprendre les recherches faites par sa mère et sa grand'mère. Avec les appareils de l’« IRH » les archives devenues secrètes où elle avait accès, tout se passerait pour le mieux. Et puis, une petite voix intérieure lui demandait de chercher sur ce chemin, il y avait la solution de tous les problèmes. Pendant plusieurs mois, chacun de leur côté, firent tout pour rechercher les causes de cette maladie.

L'hologramme informatique de Johann s'ouvrit, et Gaëlle apparut.

-Tiens Gaëlle ? Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Cela fait plus de trois semaines que tu ne donnes plus de tes nouvelles, je pensais que tu nous avais oubliés ?

-Trois semaines, tu veux rire, cela fait deux mois que je cherche du matin au soir ce vitrail, disons « familial ».

-Et alors que donnent tes recherches ?

-Il faut que je te voie rapidement à mon bureau, j'ai trouvé pas mal d'éléments, tu vas être surpris, et je pense que Louis et François aussi… mais je ne leur en parle pas actuellement, je préfère que se soit entre nous deux, au début.

-Pour cette semaine, c'est impossible, je fais les championnats d’injectballes… Je ne peux pas me libérer.

-C'est quoi cela… Les injectballes ?

-Tu ne connais pas ?

-Non!

-Et, il faut sortir après 22h00, avais-je entendu parler par une certaine personne féminine, voilà quelques temps…

-Battue, je jette le gant… Alors c'est quoi ?

-C'est une nano-balle qu'il faut rentrer dans un panier qui bouge sans arrêt, ça se joue avec des lunettes 3D et 4 Dimensions.

-Et tu as un niveau ?

-Je suis classé « coupe-Nano 3 »

-Et c'est quoi « coupe-Nano 3 » ?

-Comme pour la brouette, une expression qui veut dire « court après la coupe, 3ème niveau ».

-Battue, je jette le deuxième gant… Quand peux-t-on se voir alors ?

-Dans 3 jours, je te « électroholo2 »

-Allez, TchooBi 3 ma Gaëlle.

-TchooBi… mon Johann.

Trois jours plus tard, Gaëlle et Johann se retrouvèrent chez elle.

-Alors, les nouvelles ?

-Voilà, j'ai recherché le plus loin possible, et j'ai surtout regroupé les 4 familles... Toutes vivaient à la même période en 1740, et dans la même ville : Chartres.

-Chartres… C'est où ça ?

-La ville n'existe plus, elle a été entièrement détruite en 2030. Il paraît qu'il y avait une cathédrale, des églises et beaucoup d'autres choses intéressantes, c'était une ville de France qui a beaucoup compté dans l'histoire, elle était située dans un département... attends que je retrouve le nom ... voilà, appelé Eure et Loir…

-Quel drôle de nom pour un département. Un département, c'est quoi ?

-La France de cette époque était morcelée en départements, il y en avait d'après ma liste, 95 en France, et d'autres ailleurs…

-Quelle drôle d'idée, c'est stupide...

-C'était les vestiges de l'histoire de l'Europe.

-l'Europe… C’est quoi ça encore ?

-Là, c'est un peu long à expliquer… Pour l'instant, branchons-nous sur notre ville appelée Chartres... j'ai retrouvé des photos et films de l'époque, c'était en 2005.

-Oh, que c'est vieux, ça fait casdé4, ils vivaient là-dedans ?

-Oui et ils étaient heureux... Tiens, voilà la cathédrale de Chartres.

-l'horreur, ahhh « trop mort le truc »…

-J'ai retrouvé des archives beaucoup plus vieilles, ça date de 1940.

-Ah ! Les « grones 5», ça fait casdé, t'as vu leurs « glounes6» et c'est nos ancêtres, ça ?

-Oui… Pas les nôtres, mais ceux qui vivaient avec eux.

-Trop isbab7 et c'est le début de la vie sur cette ville ?

-Non, ça c'est les dernières, avant-dernières traces de vie, que j’ai pu retrouver, après il n’y a plus rien du tout… Disparition totale.

-Tu veux dire qu'on peut aller plus loin ?

-Oui, mais il n'y a plus de films, ce sont des photos.

-Des quoi ?

-Photos… J'ai retrouvé ce que cela voulait dire en cette période : photos « éléments d'identités font seul ou en famille » permettaient de reconnaître les personnes pour des enquêtes ou autres …

-C'est isbab ton boch8… Fais loucher9.

-Arrêtes de te moquer, Ces gens vivaient avec leur

époque tout simplement, regardes.

-Véri isbab, c'est mortcoeur le grone… Louches-le, véri véri isbab, mes ancêtres, c'était ça !

-Oui, en gros oui. Attends, nous, nous avons évolué si l'on peut dire, parce que la guerre nous l'a imposée, sinon la France existerait toujours, et nous serions toujours en république.

-Parce qu'avant c'était quoi ?

-La République… et en 2030, la France ainsi que d'autres pays de l'Europe, ont basculé vers la monarchie et la royauté, ce qui a créé une grande guerre de territoire. Bon allez, revenons à notre affaire de famille, assieds-toi et écoutes. J'ai recherché tous les chemins et donc, ils vont tous à Chartres et remontent vers 1740. Toutes les familles vivent alors dans cette région, ont un travail différent et même s'associent. Les noms ont changé de multiples fois par ce que l'on appelait à cette époque « mariage ».

-Ah ouais… le truc où il y a un homme et une femme qui vivent ensemble pour la vie.

-Exact… Donc à cette époque, chacune des quatre familles est mariée et rencontre les autres, dans cette ville que je t’avais dit, appelée Chartres. Ce qu’ils y faisaient, je n’en ai rien trouvé, mais comme ils s’entendent bien, ils font ensemble fabriquer un vitrail de cinq emplacements représentant les familles, plus une centrale représentant le futur.

-De cela tu es sûre?

-Oui, tout à fait, les archives paroissiales montrent les papiers de mariages, et les signatures des témoins d’où ils étaient mariés. Des différents villages ou petites villes.

-Alors, plus tard, ils se trouvent sur la ville, et finissent par sympathiser.

-Oui, tout à fait. Ils ont tous par, je ne sais quoi, lâchés leur ville ou village d’origine, et sont venus sur Chartres, ce qui les a fait se rencontrer… Avec le temps, était-ce une mode, une façon de voir ou de se faire accepter, ils ont fait fabriquer ce vitrail qui a été placé quelque part, et de là, débute la maladie.

-Et que s'est-il passé plus tard ?

-Ils ont donc fait fabriquer par un spécialiste de l'époque, un vitrail qu'ils ont fait placer dans une église, après une grand-messe privée ou tout autre chose que je ne connais pas actuellement.

-Où ?

-Là… plus du tout de traces, comme si cela avait été placé là, dans le plus grand secret d'église.

-Comment cela plus de traces ?

-Rien, aucune ne trace de la messe, de la pose du vitrail, de plus rien. Après aussi plus aucune trace des 4 familles… Or, vingt ans plus tard, sur les listes des décès, on retrouve les premières victimes.

-Mais ils ont pu mourir d'autres choses.

-Non, l'église écrit à chaque fois « morts mystérieuses », à chaque nom des quatre familles.

-Mais il devait bien y avoir des hôpitaux, des médecins, des docteurs ?

-Johann, nous sommes en 1740, il n'y a pas la science d'aujourd'hui et même… Regardes le docteur, il ne trouve pas comment soigner cette maladie… Nous sommes en 2993, et cela se passait en 1740. Cela veut dire voilà 1253 ans avant, tu imagines, cela fait 1253 ans que cette maladie existe, incroyable.

-C'est fou, 1253 ans… Je n’arrive pas non plus vraiment à l'imaginer, moi qui n’arrive pas à remonter plus loin que ma naissance, et encore.

-Mais les preuves sont là, tout part de Chartres en 1740 à peu près, et arrive à nous en 2993, par nos malaises, et toujours pas de soins possibles. Seul le docteur nous demandant de ne plus regarder les vitraux à vie peut faire un petit quelque chose, mais très léger.

-Cela ne sert à rien, les deux jeunes François et Louis sont malades sans regarder les vitraux, mais en regardant des couleurs... Que peut-on faire alors, rester dans des endroits sans couleurs?

-Pour l'instant, je n’en sais rien, mais je vais continuer à chercher dans les archives, il y aura peut-être quelque chose, en fouillant plus profondément dans les archives secrètes.

-Gaëlle, J'ai faim, je t'invite au « Naturel Miam alimentation », ça te dit ?

-Pas de problème, je prendrai une « naturel fruit tropical ».

Pendant ce temps, à l'hôpital, le docteur Aménoïde faisait d'autres recherches, et trouva un élément nouveau, il appela les 4 familles.

-Voilà, j'ai découvert que dans les yeux, se retrouve un produit chimique qui ne devrait pas y être, il ne peut être enlevé par intervention chirurgicale. Hélas… Je ne trouve ce produit nulle part dans notre industrie, il aurait servi juste une fois et aurait disparu. Était-ce un mélange fait par le fabricant ou un élément s'étant introduit par erreur dans ses mélanges ? Mais ce produit était bien présent et vous cause cette large maladie génétique. Les recherches peu à peu ciblent cette maladie, mais sans rien y changer… Hélas…

-Gaëlle : J'ai recherché… et cela fait maintenant près de 1253 ans que cette maladie attaque nos familles. J'ai fait de nombreuses recherches pour savoir où était le vitrail, rien trouvé, et pas de traces du fabricant...disparu totalement. Donc, fini, route barrée, cul-de-sac.

-Docteur : Si nous avions ce vitrail, je pourrais retrouver le produit et soigner à tout jamais vos familles de cette maladie. Hélas, je n'ai rien, juste ce produit chimique dans les yeux... Je sais, c'est très très peu. Je vais continuer mes recherches, mais elles n'iront pas très loin, il faut vous attendre au pire, hélas.

-Gaëlle : Moi de mon côté, je vais rechercher encore, ce fabriquant n'a pas pu faire qu'un seul vitrail, il a dû avoir une formation, travailler chez un maître, avoir des élèves, une famille, un mariage... Je trouverai, je vous le promets… Il faut que je retrouve le pourquoi de ce vitrail… Je vous donne rendez-vous ici dans quelque temps. Faites attention à vous tous.

Pendant un mois, Gaëlle se replongea dans les archives et finit par trouver un nom, celui du fabricant, mais rien ne suivit...il avait disparu comme par enchantement, du jour au lendemain, la route était finie définitivement.

Un jour, elle appela Johann, il était avec Louis et François.

-Bonjour, vous êtes tous ensemble ? Je vous rejoins au centre Est km 100. J'ai besoin de vous voir en secret, je vous dirai tout, mais surtout silence total.

Une heure plus tard, ils se retrouvèrent dans un endroit calme, un parc interne.

-Voilà, j'ai réfléchi depuis quelques semaines, et j'ai pensé à une chose, puisque nous ne pouvons rien trouver à notre siècle, le plus simple serait d'aller là-bas...

-Où ? À Chartres ?

-Oui…

-Mais tu m'as dit à l'autre rencontre, que la ville avait été détruite pendant la guerre de 2030 à 2040...

-Oui, tu as raison Johann, mais je me suis mal expliquée, je voulais dire retourner là-bas avant la guerre.

-Tu peux élargir le texte… Aller là-bas avant la guerre ?

-Heu, je suis un peu brouillon, bon… Alors, j'ai eu beau tourner et retourner les recherches, nous sommes bloqués par les recherches archives. De l'autre côté, le docteur Aménoïde ne va pas plus loin, il bloque aussi. Alors j'ai fouillé… Le bâtiment dans lequel je travaille n'est pas un simple bâtiment... il y a presque 25 sous-sols par ascenseur. En le prenant pour aller au 8ème sous-sol archives, il y avait deux personnes me demandant où j'allais, je leur ai répondu d’un ton sûr, 17ème sous-sol, car il faut un passe spécial après le 9ème sous-sol. Comme ils me demandaient qui j'étais, je leur ai montré ma carte de chercheuse et cela a marché… Là, j'ai trouvé un charmant garçon et je m'en suis fait un ami, il m'a fait une carte d'accès... Résultat, j'ai accès jusqu'au 24ème sous-sol. Elle est forte la Gaëlle, non, cela ne vous étonne pas ?… Je suis déçue.

-Et alors ?

-Alors, depuis 3 semaines, je fouille les sous-sols avec des dossiers bidons sous les bras... recherchant des dossiers que je découvre peu à peu et là, je suis tombée un après-midi dans un local « archives protection ». La porte était ouverte, une jeune fille travaillait dedans. J'ai fait tomber par hasard et sans le vouloir, mes dossiers, elle est venue m'aider et l'on est devenu « amie ». Et là miracle... cet endroit renferme des appareils militaires secrets.

-Mais encore ?

-j'y passe toutes mes journées... et je fouille... sous la protection de ma « meilleure amie ». Dedans, il y a toutes les recherches faites depuis 1950 et même avant, du côté militaire et du côté civil.

-D'accord, et quoi d’intéressant pour nous, interroge Louis ?

-En 1957, un civil a trouvé le moyen de remonter le temps. Dans les dossiers, c'est écrit « essais tentés et réalisés en 1960 mai 04 »… formidable, non ?

-Pourquoi ?

-Mais vous ne comprenez pas, cet appareil peut nous aider à retourner peut-être, en 1740.

-Ça ne va pas ? hurle Johann… Tu veux que l'on aille, en 1740 chez les « grones ».

-Oui, je pense sérieusement à faire ce voyage…

-Tu as trouvé une machine à remonter le temps ?

-Non, ce n'est pas cela, c'est plus simple, la machine à remonter le temps ne peut pas exister, puisque si tu remontes d'une heure, tu rajeunis d’une heure, donc si tu as 25 ans et tu remontes 20 ans, tu arrives à 5 ans de l'époque. La machine à remonter le temps ne peut pas exister, dès que tu auras dépassé ta naissance, tu seras détruit... Alors, ce chercheur a fabriqué tout simplement un « hologramme temporel » et là, cela est possible et logique... tu retournes dans le passé en tant qu’hologramme, tu ne changeras rien dans le temps, tu peux voir ta famille sans danger, et tout ce que tu veux, etc...

-Mais pourquoi ils ne s'en servent plus ?

-Il ne sert à rien, puisque tu ne peux pas changer l'avenir. Eux voulaient retourner dans le passé et le transformer. Quand ils ont vu que cela ne fonctionnait pas et ne leur servirait à rien, ils l'ont abandonné.

-Cela sera pareil pour nous…

-Non, nous, tout ce dont nous avons besoin, c’est d'archives, de traces, de gestes, de mouvements, de voir où a été construit le vitrail, qui l'a construit, et où il est actuellement, les produits qui sont à l'intérieur. Vous comprenez… Nous n’avons pas besoin de réel… le simple fait de voir, nous suffira…

-Mais, il faut une médecine pour aller chez ces gens? interroge Louis.

-Non, nous serons des hologrammes… Avec cet appareil, on se met ici, et on est transporté là-bas en 1740. Et une fois fini, nous allons nous retrouver ici, sans avoir bougé de cet endroit…

-Alors, nous ne craignons strictement rien ?

-Rien du tout, je peux vous le certifier… Pour vous le prouver, nous allons quand il sera, en fonction, faire un petit essai de quelques minutes… Cela serait possible François, car il va falloir certainement le moderniser et ce n’est pas de ma compétence.

- Tout à fait, tu viens d’avoir une bonne idée Gaëlle… Ce sera un essai qui, s’il ne fonctionne pas bien, me donnera la possibilité de voir pourquoi, et d’améliorer le principe… Mais il faut déjà voir une fois que j’aurai ce vieil appareil venant du passé, comment faire pour le transformer en appareil de 2993, je m’y connais en électro-informatique robotique, et si tu me donnes cet appareil, je pourrais certainement le rendre compatible avec nos appareils modernes… Je pourrais le rendre plus petit, et aussi y ajouter plein de programmes virtuels 2993… Gaëlle, si tu peux me l’apporter, ce serait bien…

-Johann : Et il sera prêt dans combien de temps, François ?