Vengeance pour une fleur - Harry Trincheti - E-Book

Vengeance pour une fleur E-Book

Harry Trincheti

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  • Herausgeber: Books on Demand
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2023
Beschreibung

Vengeance pour une fleur. Un couple amoureux, une vie simple, un travail pour chacun, un jour un petit grain de sable vient s'insérer dans le rouage et tout change

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Seitenzahl: 92

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**********

Pour contacter l’auteur : [email protected]

Je m'en souviens comme si c'était maintenant, elle était là dans cette petite rue de Paris, moi marchant mélancoliquement, j'arrivais les mains dans mes poches, ne pensant à rien, si, à ce que pouvait m’apporter cette vie si monotone, si fade, si solitaire. J'étais enfermé dans mon grand manteau de laine ou de fourrure d'un animal à quatre pattes et crachant sur tout le monde, n'importe quel animal, le col relevé. dans ce jour maussade, terne, légèrement humide d’une journée qui allait être triste pour être franc. Sans idées, sans volonté, je vagabondais pour dire vulgairement, ou pourrais-je dire de façon plus respectueuse. J'avais marché péniblement pendant des heures à la recherche d'un ou de plusieurs fugitifs dans cette ville qui peu à peu ne me ressemblaient pas ou plus. Il est bien loin, le petit gosse de quelques années qui courait dans les mêmes rues pour essayer de réussir, d’être, de se faire…

Quel âge avait-il ? environ quinze ans, mais déjà il se voulait, il ne voulait pas être les autres, il faisait tout pour cela. Déjà môme à la petite école, il était différent, comme l’anti, le contraste, l’inverse, le contraire. Fils d’une mère voyageuse, insondable, personnelle, excentrique, libérée intimement, sans frontières, exubérante, et d’un père croisé au détour d’un voyage, homme d’une semaine intime, mais sans amarre, sans frontières aussi, homme mytho, faux, bourlingueur, pauvre type, un peu manipulateur, le gars idéal pour cette fille ne voulant pas s’attacher. Tout pour se rapprocher et faire l’inconsolable et le définitif. Ils passèrent une semaine quelque part dans un pays coincé entre de belles plages et des rues lugubres, sans futur, sales, remplis de gens comme eux, ne se connaissant pas ou plus. Ils avaient trouvé là une entente de voyageurs, de rencontres, de paumées, de rien, de pas grand-chose, de traîne-savates, de manipulateurs de bas de gamme, de rêveurs des bas fossés.

Quel âge avait-il ? environ quinze ans, mais déjà il se voulait, il ne voulait pas être les autres, il faisait tout pour cela. Déjà môme à la petite école, il était différent, comme l’anti, le contraste, l’inverse, le contraire. Fils d’une mère voyageuse, insondable, personnelle, excentrique, libérée intimement, sans frontières, exubérante, et d’un père croisé au détour d’un voyage, homme d’une semaine intime, mais sans amarre, sans frontières aussi, homme mytho, faux, bourlingueur, pauvre type, un peu manipulateur, le gars idéal pour cette fille ne voulant pas s’attacher. Tout pour se rapprocher et faire l’inconsolable et le définitif. Ils passèrent une semaine quelque part dans un pays coincé entre de belles plages et des rues lugubres, sans futur, sales, remplis de gens comme eux, ne se connaissant pas ou plus. Ils avaient trouvé là une entente de voyageurs, de rencontres, de paumées, de rien, de pas grand-chose, de traîne-savates, de manipulateurs de bas de gamme, de rêveurs des bas fossés.Alors, elle allait rester en cet endroit, tout oublier, pleurer son départ, rentrer dans les ordres dans quelques jours, finir dans un couvent, pour ne plus l’oublier, s’en consoler par des années de larmes. Une fois l’avion décollé, cette nonne désespérée et inconsolable, fonçait dans un grand hôtel retrouver, une autre larme à l’œil, un autre homme d’âge moyen pour se réconforter et qui par gentillesse et affection lui payait un mois de promenade tous frais compris dans le pays… Un nouvel amour lui faisant oublier le premier. Hélas, et malheureusement pour lui, sa fidèle, son amour pour toujours, devenait au fil des jours, morne, intenable, caractérielle, colérique et il fallait se séparer ; les larmes coulaient encore des deux côtés, mais il en était de la sorte… Ce terrible destin qui frappe quand il ne faut pas : fatalitas… L’homme riche continuait sa route, ayant gentiment et respectueusement laissé à cette pauvre fille au bord du gouffre, une petite somme rondelette pour ses vieux jours d’une vingtaine d’années et aussi pour la remercier de ses gentillesses féminines agréables ; et elle, les yeux gorgés de larmes, au bord du suicide de cet abandon incompris et incompréhensible, retournait triste et inconsolable à son hôtel attendre le prochain avion pour Paris ou ailleurs dans un désespoir total, accrochée fortement aux doigts d’un gentil monsieur âgé qui par amour de sa prochaine, l’emmenait dans un autre pays lui faire oublier pour quelques mois, ses grands malheurs si familiaux qu’elle avait appris par courrier ; sa très chère tante était hélas décédée, elle qui était son secours, son futur, sa pitance journalière. Un baratin de plus sur son calendrier sexuel. Et c’est là, au détour d’une promenade esseulée, voulant prendre du recul pour réfléchir à cet homme si bien et si prévenant, âgé un peu quand même, étant au lit tendrement mou et inefficace, qu’elle put se retrouver seule avec celui qui allait devenir mon père. Cloitrée et murée dans une vieille maison en pierres sculptées, aux escaliers en marbre, et autres babioles belles mais avec le temps si ennuyeuses, donc depuis deux semaines, manquant de tendresse physique m’avait-elle racontée, elle était sortie sur un coup de tête quelques temps, marcher sans but précis pour faire le point sur sa vie et redevenir sérieuse, elle avançait là, sur ce sable brulant, entourée de ce vent séchant et sous ce soleil pointant d’un jaune aveuglant, quand elle trouva une petite boutique d’alimentation. Là elle y entra et ce fut l’orage, le tonnerre, l’éclair, la foudre… Il était là, accoudé sur un vieux meuble bancal, attendant les quelques acheteurs étrangers de passage. Il se retourna et elle ne vit que ces yeux d’un noir brillant comme cirés de pas longtemps, une bouche ourlée, sèche, mais attirante, un visage dur, mais viril. Elle ne put résister longtemps à lui et à ses avances respectueuses. Quelques minutes plus tard, ils marchaient sérieusement sur le sable chaud et tous deux comme deux innocents, firent pendant quelques jours connaissance pour savoir s’ils étaient faits l’un pour l’autre. Ils parlèrent longtemps intimement, puis après plus d’une semaine de réflexion, ce fut la séparation cruelle et irrévocable, maman rentra définitivement chez mon futur papa qu’elle aimait toujours tant et auquel elle pensait en permanence. Eh ! oui, bonnes gens, je suis le fils d’une fille sans frontière, menteuse, baratineuse au maximum, légère du bas, dégourdie du haut et d’un père presque inconnu dont maman ne se souvenait simplement que d’une partie de son corps, l’intime. Que voulez-vous que cela fasse plus tard… un gars qui marche dans une rue de cette vieille ville, les mains dans les poches pour se réchauffer, et encore.

Pour en revenir à ma petite enfance, j’avais poussé un peu partout, et finissais jeune, à Paris pour y avoir une grande éducation et surtout une nationalité correcte et reconnue. Maman au tout début avait par amour et reconnaissance pour ce très vieux monsieur, qui m’avait que trop grandement reconnu comme le sien, respectueusement bien voulue l’épouser dans la belle mairie du 7ème arrondissement de Paris, et était ainsi devenue dans une grande naïveté et une innocence pure, madame De St Martin. Hélas, le vieux monsieur partit quelques mois plus tard vers une autre maison, au cimetière du père Lachaise, une mauvaise chute dans l’escalier en marbre. Il fut déclaré mort de fatigue, un excès d’amour paraît-il ; il est vrai qu’un escalier, cela marche bien… pas de chance pour lui, le pauvre homme... Maman fut inconsolable et je grandissais ainsi dans un luxe triste et cérémonieux, où maman passait ses journées à pleurer ce bon monsieur, entourée par des amis à lui, qui choyaient cette femme comme ils le pouvaient intimement. Ayant le caractère des deux, enfin pas le sexuel heureusement, mais l’indifférent, je me fis une place dans ce bas monde en repoussant tous et toutes, en mordant d’un côté et en aboyant de l’autre. Puis j’ai fini là en ce jour divin dans cette rue où s’y trouvait, elle, cette fille, femme, cette perle, ce bijou, ce joyau… Elle était vêtue alors d’une jupe longue, avec des talons hauts noirs qui faisaient un claquement immense dans cette rue vide, un imperméable fermé juste à la taille par une ceinture serrée, une coiffure longue et aérée d’une couleur châtain, un visage froid, mais souriant, un regard noir brillant qui redonnait pour moi en ce jour triste, de la lumière, du soleil, de l’émerveillement. Je n’en crus pas mes yeux, elle était là, celle que je voulais, celle que j’attendais, celle que je recherchais depuis tant de période, tant d’années de solitaire, ma future… Je vis immédiatement à son regard posé sur moi, qu’il en était de même… Que faire, ne pas simplement passer à côté d’elle avec un petit sourire et la laisser continuer sa route idiotement… il en était impossible, alors avoir l’idée, l’immédiat, le n’importe quoi qui puisse me faire marcher, parler, discuter, avec elle, mais surtout ne pas la laisser partir dans l’inconnu, dans le jamais. Le courage ne me manquait aucunement avant et avec les autres, mais là, c’était différent, c’était elle… En quelques secondes, changer mon avenir, mon futur, être enfin… j’arrivais presque à sa hauteur, que faire, tomber sur elle, la pousser sottement, la bousculer malencontreusement, cela pourrait faire stupide, alors… je choisis l’étonnant…

-Je m’excuse de vous importuner mademoiselle, mais voilà, je suis perdu… je cherche la rue de Seine.

-Vous lui tournez le dos cher monsieur, c’est dans l’autre sens, c’est au bout de cette rue sur la gauche.

-Une personne m’a dit que c’était par là… il ne faut vraiment pas faire confiance aux personnes. J’espère que je peux vous faire confiance, enfin vous me paraissez beaucoup plus sensée que l’autre vieille dame âgée. Vous me dites que c’est par là, bon et bien merci, je repars seul.

-Mais vous ne serez pas seul, car c’est mon chemin aussi…

-Vous habitez rue de Seine ?

-Non, juste à côté, rue de Buci.

-Alors nous, si cela ne vous dérange pas, pourrons faire quelques pas ensembles.

-Mais aucunement cher monsieur, je ne dirais pas que j’en suis ravie, mais ce n’est pas loin et de plus, vous êtes un monsieur sérieux à qui je peux faire confiance, je me sens respectée et en pleine sincérité.

-Vous me flattez gentiment, et c’est bien mon état d’âme, je n’aime pas ces sales personnes qui pour un rien cherchent une conversation, une possibilité de parler, c’est d’une impolitesse mesquine.