La balade du méditatif - Harry Trincheti - E-Book

La balade du méditatif E-Book

Harry Trincheti

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  • Herausgeber: Books on Demand
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2023
Beschreibung

La balade du méditatif : Drôle de titre, même étrange titre, car... 1) Qu-est-ce qu'une balade, un moment de détente, d'harmonie, de respect, de sincérité, l'est-il vraiment? 2) Qu'est-ce qu'un méditatif ? C'est tout simplement l'être qui seul pense à... qui voit, qui observe, qui s'interroge sur ... qui constate que... Le chemin de la vie est long et parfois pavé d'embûches, alors pourquoi ne pas en parler simplement sans éveiller la colère... Ce livre est vraiment à lire en famille pour parler d'hier , de maintenant et de demain, de leurs demain, de vos demain....Il a été inspiré d'une chanson française : La rouille d'Yves Duteil. Une balade qui vous invite à la méditation de toutes sortes de sentiments...

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**********

Pour contacter l’auteur : [email protected]

Sommaire

Préface

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2 : Jeune couple

Chapitre 3 : Couple et parents

Chapitre 4 : Famille

Chapitre 5 : Les vieux

Dernier chapitre

Préface

Ce récit retrace la promenade de détente, de tranquillité, de stabilité mentale, de temps libre du week-end tant recherché, parents parfois seuls, grands-parents parfois seuls même après le départ de l'un d'eux, familles seules ou parfois se joignant, personnes célibataires que nous ne connaissons pas. Tous, comme nous, marchent sur cette bande de sable, certainement différemment, sans le regarder avec le même œil et avec le même esprit, les mêmes pensées, le même désir, mais surtout avec des destinées différentes.

Prologue

Femmes, hommes et enfants, vous tous blanches personnes par la pureté vous croyant ainsi, j’ai cru, j’avais cru, j’eus cru que vous étiez telles ; malheureusement pensées, imaginations, croyances m’ont perdu sans que je veuille vraiment voir la vérité. J’en suis maintenant et actuellement à vous écrire, à vous décrire, à vous annoter, à vous poser sur papier, pour vous dire, pour vous conter traîtreusement, mais si véridiquement vos agissements réguliers et ancestraux. Chacun se reconnaîtra dans ce texte, comme l'auraient fait vos aînés et vos futurs. Ma plume coule comme mes pensées qui m'apparaissent et je ne peux pas les retenir, car néanmoins, ce sont, hélas, des vérités, des passages du temps, mais par-dessus tout mon présent et le vôtre. Accordez-moi favorablement, humblement, mais aussi magnanimement, affectueusement, incomplètement, clairement, mais aussi pathétiquement ou candidement, la possibilité du doute, l'amour que les humains ont les uns pour les autres, l'attention accordée à l'un ou l'autre d'entre vous...

La volonté de réflexion après ce qu'on n'a pas, ou peu compris tout de suite, et dont le moment vient à vous lentement, vous fera croiser, hélas, ce texte, ces actes, ces paroles, ces peut-être, et ces pas-sûrs.

Ma promenade méditative était juste une simple promenade qui, sans m'en rendre compte, m'a pris beaucoup plus de temps qu'elle n'aurait dû. Pourquoi m'a-t-elle montré cet inconnu qui parle de vous, ce royaume qui ne m'est pas familier. ou c'était sans que je veuille le regarder de façon plus lâche, ma propre intimité. Enfin, je ne sais. Possibilité et involontaire s'entremêlent mystérieusement, s'enchevêtrent pour vous faire connaître, écouter, entendre, vivre ce futur comme une prémonition, votre présent comme une malchance, votre passé comme un fardeau.

Petit rappel : Mesdames, messieurs les lecteurs, ce livre n’est aucunement écrit : ab irato…(en colère ou sous la colère).

~~ Chapitre 1 ~~

Marchant sur ce sable posé sur le sol comme un revêtement permanent, les pas silencieux des passants adultes anonymes le dimanche donnent l'impression d'un pas de danse extrêmement sérieux. Même s’il y a quelques fantaisies, quelques écarts, quelques demi-tours - cela arrive toujours - ce ne sont en aucune façon des inconsciences, mais des incartades, des volontés momentanées, des envies de… des goûts de… Ces mêmes promeneurs et promeneuses sont maintenant et depuis bien longtemps dans leur démarche désormais calme, posée, sereine, directive, calculée, ordinaire, habituelle et avancent sur le sable dans un respect suffisamment harmonieux, comme pour ne pas le déranger dans son silence absolu.

Les pas des enfants quant à eux font bouger, changer, modifier ce sol que l’on pensait solide, sûr et immobile. Leurs pas imposent alors à ce revêtement - une danse, davantage mobile. Ce sable est déplacé dans sa tranquillité, carrément gêné dans son inertie de la semaine.

Ce sable, comme une entité inconnue, subit vraisemblablement un déplacement désormais obligatoire. Là, il n’est plus sable, ni revêtement, il devient voyageur anonyme, il est l’accompagnateur momentané des mouvements brusques et volontaires des enfants, filles et garçons ; de leur volonté d’évasion, de libération, de délivrance, de soulagement, de débarras de ce que, chaque minute pendant la semaine a été de bloquant, d’obligeant, de coinçant, d’empêchant.

Ces enfants, sur ce grand revêtement maintenant hors de contrôle, se veulent libres de partout, de tout et de tous ; ils veulent aller plus loin, plus vite, plus seuls. Ils désirent se libérer complètement de l’emprise des parents proches, des grands-parents inquiets et se veulent audacieux, gaillards, dévoreurs. Chacun d’eux trouve, découvre, observe, perçoive, discerne en ce lieu, un monde différent, un royaume différent, une distance différente, un lointain « autre », qui les fait rêver, aller vers, explorer, découvrir, s’enivrer, se pousser, se vouloir. Les enfants peuvent ainsi à loisir crier à tue-tête dans l’espace silencieux de l’air qu’ils respirent. Ils courent, font du vélo, de la patinette, du roller, ne se souciant aucunement du revêtement. Pour eux, ce n’est qu’un amalgam de sable, qui est là pour les protéger des chutes. En effet, ils n’ont pas totalement tort, il amortira les chutes, diminuera les bobos, les pleurs, les colères…

Ce revêtement est assurément là pour ne pas leur gâcher leurs jeux, leurs plaisirs, leurs cris, leurs nombreux bonheurs qui font d’eux des enfants heureux, épanouis, totalement détendus, leurs exaltations enfantines…Leur insouciance évasive, leurs bravades impétueuses, volcaniques, endiablées, effrénées et emportés par la vague du temps ne calculant plus l’interdit, auparavant imposé. Chaque enfant veut extérioriser son lui, sa personne, son monde, sa valeur, alors que chaque seconde les fait invisiblement et définitivement vieillir, sans qu’ils s’en aperçoivent. Leurs yeux enregistrent dans leur mémoire éternelle des moments heureux, extrêmement forts, divinement libérateurs pour leur mental débutant dans la longue vie qui leur est maintenant donnée, en les accompagnant intimement jusqu’à leur dernière minute physique, leur apportant une joie d’hier, si belle en souvenirs.

Ce sable, tellement familier et pourtant si impersonnel, fait comme partie de la famille, d’une famille lointaine, revêtement d’une couleur connue mais pas imprégnée, ’une couleur banale mais rassurante, calmante, sécurisante, reposante.

Ce minéral douceâtre, presque un ami, un intime, un proche, que l’on abandonne quelque temps plus loin pour retrouver la terre ferme, le bitume, plus propre, moins salissant ; cet élément qu’on retrouvera demain ou plus tard, car ‘on’ sait qu’il ne disparaîtra pas de si tôt…

Que de monde a marché sur toi, parfois sans y faire attention, sans se maîtriser, sans te respecter, sans te remercier. Toi, dans ta grandeur, tu ne dis mot, tu laisses faire. Souvent trop bonne pomme, pas regardant, pas exigeant, esprit de simple candeur, voulant en ton for intérieur d’histoires passées, que tous soient heureux et que vogue la galère du délassement obtenu…

Mais aussi sans savoir, sans se souvenir de ton importance première qui aida voilà longtemps de jeunes pas enfantins à ne pas avoir de larmes aux yeux après la chute… qui aidera de jeunes enfants turbulents et insouciants à ne pas avoir mal après maintes culbutes et gamelles en patins à roulettes ou à vélo…

Et vous, personnes âgées, souvenez-vous de ce sable qui freina vos pas mal assurés, de cet âge que vous repoussiez tous et toutes au lendemain ou au plus tard ou à jamais, dans une force mentale, mais aucunement physique.

Sable, parfois aidé d’un souffle de vent, tu montres que tu es toujours là, présent, mais c’est hélas pour entendre quelquefois des jérémiades, des mots agressifs, des colères de tous ces badauds, promeneurs qui ronchonnent, pestent, grognent contre ton soulèvement dans leurs yeux, sur leurs vêtements, dans leurs cheveux et autres toilettes et parements. Sable dans le temps, tu en as vu des passants, des marchants, des courants, des piétinants, des grattants, des creusants et autres énergumènes de toutes sortes.

Moi, simple quidam, comme eux tous, aujourd’hui est mon jour de sortie. Enfin, chaque jour est actuellement mon jour de sortie, car comme toi, mon tapis d’ornement, je suis maintenant sur ta route, nous sommes devenus compagnons de chemin, de balade, de promenade, de temps, de regard, de tout ce qui nous entoure, nous encercle, nous coince, tout en nous laissant encore une petite liberté enclavée, mais sans les barreaux.

Je suis présentement là, t’accompagnant, sable, revêtement de sol, ami de transport ; nous sommes tous deux à subir, pourrais-je dire les affres, les volontés, les envies de tous ces badauds, de ces promeneurs voulant se libérer, s’évader, se ragaillardir, s’extérioriser, se changer, ne plus être, ne plus avoir et vouloir être différents des autres jours.

Ils sont tous là présents, comme une masse compacte, mais pourtant tous ne se veulent pas, ne se cherchent pas, ne se détectent pas, ne se voient pas. Non. Simplement, ils se découvrent, se croisent, s’oublient, ne se souvenant pas et passant à autre chose.

Je les vois moi, je les observe, je les scrute, je m’en nourris, mais non pas par mauvaise volonté, non aucunement. Par simple questionnement, pour m’en enquérir personnellement, pour savoir, pour peut-être comprendre, certainement apprendre à les décrypter ; savoir tout simplement le pourquoi et le comment.

Avant tout, il faut que je me présente…

Je suis le héros imaginaire de ce petit livre écrit par un autre. Gentiment il m’a créé, m’a donné une pensée et une vie bien mélancolique.

Au tout début comme il le voulait, avec ma moitié, notre promenade était un tapis royal où tout le monde planait, gambadait, vagabondait agilement, conjointement, avidement dans la même mesure des autres, trottinant ainsi tous deux dans la folie de l’autre comme deux effrontés face à l’avenir. Nos journées étaient d'un bleu clair, nos nuages d'un blanc cristallin et pur, nos nuits d'insomnie par amour et nos folies d'enfants permanents. Nous nous respirions mutuellement ; nos peaux étaient devenues celle de l’autre. Mais, hélas, il a dû y avoir un mauvais jour ou une mauvaise nuit, un courant d'air qui a tout emporté avec lui, mit le bazar dans l’endroit, déplacé nos volontés et nos folies amoureuses, car tout a rapidement disparu, en une heure, une minute, une seconde ; mais quand ?

Pourtant, nous étions danseur et danseuse sur le solfège de la vie et du futur, du demain et du toujours. Confiance que nous nous faisions, tu as perdu la tienne , assurance aussi. Il ne me reste de toi comme souvenir que ma vie présente qui sanglote chaque jour sans elle, et qui tourmente maintenant mon esprit.

Dans mes rêves maintenant si sombres, je vois passer ton visage en ombre… Quelle étrange parure prends-tu pour m’apparaître si infidèlement. Ton visage, je l’ai vu avant, rayonnant, sublimant, souriant posément. Est-ce mon imagination qui me fait des tours ? ou la petite voix intime de ma volonté me voulant revenir vers toi.

De ce que je me rappelle si ma mémoire est bonne pour en revenir à ce livre qu’il écrit, ces mêmes passants marchent pourtant bien pendant la semaine… auraient-ils les autres jours, d’autres pas ? Mais oui ! cela me revient, ils ont tout simplement les pas de gens qui marchent dans l’habitude, dans cette routine automatique, ce train-train qui fait penser, ou plutôt qui n’aide pas à penser. Les pas de la semaine sont ancrés dans la mémoire évolutive de ces êtres appelés vulgairement « bipèdes », ces pas les font avancer, courir, trottiner plus vite, marcher sans vraiment réfléchir, observer, apprendre, comprendre, savoir. Ne pas perdre de temps car chaque soi-disant seconde ou minute compte… Seraient-ce les minutes qui obligent ou l’obligation qu’ils et qu’elles se donnent, pour vouloir, se vouloir, se croire, se persuader, qu’il faille ne pas réfléchir, penser, ne plus regarder vers, ne plus observer , ne plus faire attention à, s’écarter de…

Ce dimanche est un jour de relâche, de repos, de ne pas être ceux qui cheminent automatiquement, ceux qui ne pensent plus, ils sont maintenant ceux et celles qui s’aperçoivent qu’autour d’eux, il y a quelque chose et ce quelque chose, c’est le sol…

C’est l’environnement, c’est le ciel, le soleil, les nuages, la vie si simple, le relâchement, une respiration calculée pendant quelques heures… Ils s’aperçoivent aussi qu’il y a autre chose, d’autres « eux » qui se dirigent vers des directions, et que ces « eux », comme eux, oublient aussi leurs habitudes automatiques de la semaine, pour vouloir faire comme « eux », flâner sereinement, tranquillement, calmement, posément, pacifiquement, placidement.

Tous ces « eux », s’additionnent et font alors des pas de danses sur ce sol, sur ce revêtement silencieux qui les accompagne. Les marches de la semaine sont calculées, mais les actuelles sont celles qui suivent cette procession silencieuse, comme celle de l'enterrement d'un ami très proche, d'un personnage important, d'un grand homme d'histoire, d'un parent tendre qui doit être respecté, sans titres ronflants... Les suivent-ils, ou les suivent-elles… non, mais ils en ont tout au moins la sérénité, l’attention, la posture. Ils sont tous là, présents en famille, en couple, en trio, en groupe, ils s’accompagnent, s’associent, s’unissent, se groupent, se joignent, mais quelle est la différence entre en couple, à plusieurs, ou seul ? Logiquement, seul, on ne se parle pas… En famille, on se parle, doit-on dire ; « il est logique de penser » ou « on peut en déduire que », ce fait alors idiot peut paraître illogique mais en y regardant de plus près et en y réfléchissant calmement, en partant du principe des volontés et des obligations, des peurs et des préjugés, des inconnus et incertitudes, des pourquoi et des comment, on y trouve une logique, une explication, un suivi cohérent, raisonné, mais l’exemple n’est pas au sûr et au certain, car parfois, les solitaires se parlent, s’invectivent, s’agressent, se tourmentent, se soliloquent hargneusement, durement, froidement, irrespectueusement… et là, leurs pas oublient franchement ce tapis, ce sol, ce revêtement. Ils n’y prennent plus aucun égard, plus aucune attention, plus aucun respect.

Ils et elles sont là seulement pour libérer une pression accumulée, pour pouvoir maintenant se servir de la distance, de l’écartement, de la surface, de l’espace pour exprimer dans une solitude personnelle, des mots, des expressions, des colères, des amertumes, des insultes, des ressentis proches ou anciens, qu’ils ne peuvent pas traduire, révéler, expliquer clairement face aux autres, car la violence longtemps accumulée les ont fait incompréhensibles de donner ou d’extérioriser calmement tout ce fardeau intérieur si lourd. Ils sont aujourd’hui appelés ou surnommés par tous : colériques, ingérables, incertains, irascibles, hargneux, acariâtres, aigres, divagateurs, parfois fous ou folles. Mais le sont-ils vraiment, ou le sont devenus parce que ?

Une phrase dit :« Il vaut mieux être seul que mal accompagné », mais eux sont seules et seuls, et ne sont peut-être pas si bien accompagnés quand ils ou elles sont avec leurs proches. Je les croise maintenant sur mon tapis de sol, les observent de loin, les jugent sans les juger, car moi, seul est-ce que je me parle en silence par peur d’être entendu et jugé comme eux de tous les mots gentils et agréables que nous apporte notre vocabulaire.

Ceux qui marchent seuls et seules, s’accompagnent d’eux, et se parlant seuls, et surtout durement intérieurement et extérieurement, ce sont ceux que l’on nomme gentiment : « les fous du ciboulot, les dérangés, les zinzins, les pauvres d’esprit, les timbrés, les dingos, les loufdingues, les siphonnés du cabochon ». J’en ai vu plein de ces pauvres gens qui se voulaient combattants et qui ,isolés, sur ce sale chemin gris grisâtre, marchaient jetant des invectives, des jurons face à l’autre invisible, pendant qu’il n’était pas là. Ils ou elles frappaient sur ce pauvre sol innocent, tapaient dans les cailloux furieusement, brisaient les branches ou les arrachaient de colère, écrasaient les herbes hautes innocentes. Leur volonté de se venger, de faire exploser une ou cette violence faible, lâche, rancunière, sans hauteur, peureuse, piteuse, accumulée dans leur tête perdue, leur faisaient faire. Immense volonté de se ragaillardir en se vengeant sur des éléments ne pouvant pas rendre les coups; éléments ressemblant fortement à elle ou à lui, mentalement et physiquement.

Avoir et pouvoir ne sont hélas pas donnés à cet instant voulu. Le temps donnera le temps bien plus tard, mais quand… lui seul le sait. Alors que ceux qui marchent en groupe, s’accompagnent, mais hélas, parfois et souvent ne se parlent pas ou plus… pourquoi ? Étrange phénomène, non !

La promenade serait-elle un moment de retrouvailles où parfois personne n’a envie de se parler ou de parler, instant où celui ou celle qui est seule, trouverait les mots à se dire… on pourrait dire qu’ils ou qu’elles sont fous ou folles ; mais que faut-il dire des groupes ou familles qui marchent en s’accompagnant, et ne se disent rien ou pas grand-chose d’important ? Pourtant tous marchent, se suivent, se précèdent dans une totale harmonie sincère…

Marcher parfois ferait-il perdre l’usage de la parole, être en groupe ferait-il de même ? La promenade rendrait-elle les gens muets ?

J’ai vu souvent des couples marchant côte à côte, sans se dire guère de mots, d’expressions, de ressentiments ; sans partager une découverte, un amusement vu, un plaisir furtif, un contentement ressenti, un soulagement apporté, une intention de faire dans quelques heures, une inspiration pour dans quelques jours… non, rien qu’un grand silence personnel, privé, écarté, esseulé, non partagé, froid, individuel, étonnant, déstabilisant. Mais peut-être le veulent-ils ainsi, car c’est le moment de liberté de chacun, en commun accord comme un pacte de respect inamical.