Au cœur d’une vie positive - Lionel Blottin - E-Book

Au cœur d’une vie positive E-Book

Lionel Blottin

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Beschreibung

Au cœur d’une vie positive retrace l’innocence d’une enfance pleine de rêves, où chaque moment semblait flotter dans un bonheur léger. Mais derrière cette douceur se cache une réalité plus amère : le refus de son père de lui permettre de poursuivre ses études, une décision qui marquera profondément sa vie. Pourtant, loin de se laisser abattre, l’auteur puise dans sa capacité à se relever, transformant chaque épreuve, qu’elle soit professionnelle ou sentimentale, en une occasion de se réinventer et de grandir.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Lionel Blottin, écrivain passionné par la communication et la rencontre de l’autre, explore la richesse de la diversité, une force créatrice de lumière, tout en alliant réflexion et perspectives profondes.

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Seitenzahl: 114

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Lionel Blottin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cœur d’une vie positive

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Lionel Blottin

ISBN : 979-10-422-7597-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

Ce livre est une biographie qui couvrira le parcours du narrateur des années 1950 à 2020 environ.

 

Il s’agit donc à tout le moins un voyage dans le temps.

Les époques couvertes le sont à travers le prisme d’un vécu initiatique d’une vie, et illustre à quel point une enfance peut jouer un rôle primordial.

 

L’auteur relate ses anecdotes significatives liées à un cheminement personnel dans une société en constance évolution. Dans ce récit, ce « terreau » évolutif tant d’ordre subjectif qu’objectif réalise les idées dont se nourrit l’auteur.

 

Ce même terreau constructif « D’UNE VIE POSITIVE et AU CŒUR D’UNE VIE POSITIVE » de ses analyses ne devrait laisser personne indifférent.

 

Gilbert Kernin

Professeur d’anglais

Humaniste

 

 

 

 

 

1er manuscrit

Une enfance heureuse, très heureuse

 

 

 

1956

 

J’avais envisagé depuis longtemps d’écrire sur mon enfance et sur mon adolescence. Mes hésitations étaient que beaucoup expriment leurs vies je me disais « un de plus ».

Je me lance avec enthousiasme, cela faisait tellement longtemps que j’en avais envie. Tant pis pour les critiques. Je vais vous décrire les époques de mon enfance des années 1950,1960, 1970.

Elles détermineront tout le comportement de ma vie. Mes souvenirs commencent environs entre 3 et 4 ans. Parler de celle-ci m’amène à mes parents.

 

Papa d’origine tourangelle, troisième d’une fratrie de trois frères, Oncle Roland, Oncle Sosthène (le discret). Maman d’origine bretonne, l’aînée d’une famille de deux enfants, Oncle René (discret comme Oncle Sosthène). Mes parents se marieront jeunes comme souvent à cette époque, surtout Papa dix-neuf ans, Maman vingt-cinq ans.

Papa se met à son compte tout de suite après son mariage. Tout d’abord artisan peintre en 1952, déjà, il fait venir le téléphone, commande une voiture (Juva 4 Renault). Il a le sens des affaires et du commandement.

Maman, épouse au foyer, douce, aimante. Une femme d’exception. De cet amour, j’arrive le trente et un décembre 1952. Plutôt beau bébé, les photos me le révéleront ;

1954, arrive mon frère cadet, mon jumeau en quelque sorte.

 

Entre 1951 et 1957, mon père loue une petite maison dans le bourg de Monts (près de l’église). J’ai le souvenir des odeurs de bonheur, mon enfance commence. Une enfance particulièrement heureuse dans cette campagne des années 1950. Nous n’avions pas tous les jouets d’amusement d’aujourd’hui, mais l’atmosphère que je ressentais dans mon jeune cerveau était une tendresse de vie. Les gens me semblaient moins agressifs qu’aujourd’hui. Peut-être la douceur tourangelle.

Je suis scolarisé à l’âge de cinq ans à l’école primaire de Monts. Un établissement de qualité pour l’époque, puisque de construction récente. Plaisir de l’école immédiatement, beaucoup de facilité pour ce jeune apprentissage de la culture de départ, pour chaque petit Français. Connaissance de mes premiers copains : Marc, Philippe, Patrick, Dominique, Bruno. La famille Bodin pour les principaux, cela jusqu’au fameux certificat d’études primaires, je ne les oublierai jamais. Rencontre des sports collectifs, football, volley-ball, ping-pong. Viendra plus tard le judo avec Maître Gauthier.

 

 

 

Papa à 18 ans Maman à 23 ans

 

Je suis tout neuf

 

Maman et Papa

 

Maman et Lionel

 

Du côté de mon père, de l’artisan qu’il était à 19 ans, il devient entrepreneur. Il commence à avoir de nombreux employés. Mon père fait construire à l’âge de vingt-six ans la maison familiale. Quatre grandes chambres, un bureau, une mini supérette, ce qui, pour l’époque, n’était pas banal, plus un dépôt pour l’entreprise derrière celle-ci. Cette maison possédait chauffage central, salle de bain de couleur, avec baignoire, bidet. Nous avions un Frigidaire, la fameuse cuisine Formica. L’arrivée de la télévision (Téléavia) un soir de 1961. Aujourd’hui, on ne peut pas imaginer ce que cela représentait, de posséder cette télévision. Une joie immense m’avait envahi. Première image en noir et blanc, première musique, « Aventure dans les Îles », avec le beau Capitaine Troy joué par Garner McKay.

Pour seconder Maman, une bonne à tout faire (c’est le terme à l’époque), successivement Françoise, Solange, Marie-Hélène. Une autre jeune femme polyvalente se greffait, Cécile, pour tenir la supérette, et aider au ménage. Pour chapeauter tout cela, Madame Larue, une semi-gouvernante. Une dame d’un certain âge qui avait beaucoup d’autorité, et même de l’influence sur mon père. Ce qui permettait de gérer son côté caractériel qu’il avait vis-à-vis de Maman.

Je vous laisse imaginer le fonctionnement de notre petite famille qui allait s’agrandir de quatre autres enfants.

Frères et sœurs jusqu’en 1966, Nadia, Anita, Guilaine, Éric. Pour ma part, j’avais une vie réglée entre l’école et le sport et les copains, lieu de rendez-vous après la sortie de l’école, le fameux « Bois du Peu ». Nous nous retrouvions pratiquement tous les soirs entre 16 h 30 et 19 h. Pour les leçons, je les faisais le matin. J’avais la chance d’avoir une bonne mémoire.

Les parents nous laissaient une totale liberté. Nous n’avions pas les jeux vidéo, pas de portable (pas joignable). Nous, c’étaient les épées, les arcs, les lance-pierres. Quelques panoplies de cowboys que le père Noël nous avait apportés. Bien sûr, les cabanes que nous construisions avec tout ce qui nous tombait sous la main. Je dois dire que les premiers Noël dans la petite maison du bourg, ce n’était pas une montagne de cadeaux.

Les toutes premières années, on se contentait d’une petite orange, d’une voiture, boules de chocolat. Mais c’était magique, nous étions tellement heureux. La magie de Noël opérait vraiment. J’ai un souvenir d’un Noël où Madame Larue nous avait emmenés à la messe de minuit, il neigeait. On avait de la peine à monter la côte verglaçante qui menait à l’église. C’était irréel, comme dans un film. Cette fête de Noël ne commençait pas le 15 octobre comme aujourd’hui, mais simplement début décembre. Mais quelle intensité dans cette attente, quelle merveilleuse sensation nous avions, et cela jusqu’à la nouvelle année !

Ma vie de très jeune enfant était rythmée par l’école où nous écoutions religieusement nos instituteurs. Le chahut n’existait pas.

Pour ma part, j’y prenais un grand plaisir dans toutes les matières. J’ai toujours aimé apprendre. Nous n’avions qu’un seul enseignant pour l’année, que nous respections. Il avait une façon de nous apprendre notre future culture, avec beaucoup de délicatesse, de précision pour les matières et une forme d’autorité. Nous commencions la journée scolaire de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30, ponctuée d’une recréation de 30 minutes le matin et l’après-midi.

 

Je trouvais dans cette éducation beaucoup de douceur et de fermeté à la fois. Nous étions tous heureux de nous retrouver. Il me semble que l’apprentissage de jeunes Français se faisait naturellement. Je dirais presque facilement. Bien sûr, pour la première année, pas de contrainte. Tout était naturel. Chaque enfant se faisait sa place, celui qui avait de la facilité et l’autre qui semblait aller moins vite. Peu importe. On ne sentait pas trop la différence. Cela viendra après les classes élémentaires.

 

 

Première supérette de Papa. 1957

 

Mai 1960. Lionel, Avenue Gramont à Tours

7 août 1960 à Monts dans une fête champêtre

Lionel, Nadia, Anita.

 

Donc, jusque-là, nous étions dans les balbutiements de la scolarité. Baignés entre les approches du français (orthographe), du calcul, de l’histoire et de la géographie, sciences naturelles. Tout me passionnait. Dans le temps de la récréation, les jeux nous permettaient d’apprendre à nous connaître entre très jeunes garçons. En effet, l’école était scindée entre les filles et les garçons. Le directeur de l’école, Monsieur Meré pour les garçons, et Madame Meré pour les filles. Cela aura son importance pour les premiers émois amoureux, vers l’âge de douze ans. Les jeux de récréation étaient tout simples, aux gendarmes et aux voleurs, au ballon (qui aura beaucoup d’importance pour moi dans les années qui vont suivre) et aussi les billes, les osselets.

Cette scolarité était coupée par les vacances. Tout d’abord Noël, avec le village (à l’époque, 2000 mille habitants, qui finira en 2019 à 17 000 habitants) qui s’illumine d’éclairages, les boutiques qui se décorent d’apparats de Noël. Environs neuf commerces, deux boulangeries, dont l’une la famille Hamelin, une charcuterie, deux boucheries, trois alimentations, une mercerie-presse, un tabac, deux hôtels-restaurants, dont la famille Gadin et Monsieur Tortevoie Hôtel du Lion d’Or, qui nous organisait tous les ans un magnifique après-midi en période de Noël, avec un superbe film (Sans famille, Croc-blanc) et distribution de gâteaux, boules au chocolat. Bien sûr, deux bars (dont la famille Plaquet) et la petite supérette de Papa qui, elle, ne faisait pas alimentation, et tout cela rien que dans le bourg. À l’époque, beaucoup de commerces comparés à aujourd’hui.

Noël pour notre enfance, c’était une fête très importante. La joie dans les familles, avec les petits copains, nous jouions avec les cadeaux du Père Noël, Meccano, panoplies de cowboys, etc.

Que le temps nous semblait long, agréable ! Nous n’étions pas touchés par la vitesse. Tout s’écoulait lentement, comme notre rivière de l’Indre. Souvent nous avions de la neige qui magnifiait le paysage, dont notre « Bois du Peu », où nous jouions pratiquement tous les jours. Pendant l’hiver, les périodes où tombait la neige, qui paralysait le village, mes parents m’envoyaient chez mes grands-parents Plaud.

Je me souviens d’un épisode où mon grand-père mettait des pommes au milieu d’un jardin qui se trouvait à côté de la fameuse cave qui était creusée dans le roc, en dessous du pressoir. Pour beaucoup, la remontée des marches était redoutable. Les moineaux étaient affamés, ils venaient picorer les pommes au milieu de la neige. Et là mon grand-père, caché dans un hangar, les tirait avec des cartouches de chevrotine. Plus personne ne ferait cela aujourd’hui. C’était toute une époque, où les valeurs n’étaient pas les mêmes. Ma grand-mère Plaud les cuisinait ses moineaux, si je m’en souviens bien, c’était avec des choux de Bruxelles.

Pendant ces mêmes périodes, l’entreprise de Papa était paralysée, tous les employés étaient arrêtés. Les écoles fermées, sauf quelquefois pour nous les enfants du bourg, où les instituteurs nous gardaient. Alors nous jouions aux cartes, nous dessinions, peignions, c’étaient des semi-vacances. Et souvent nous faisions comme les copains de l’extérieur, nous restions chez nous. Mon père en profitait pour nous emmener marcher dans la neige, accompagnés d’un ou deux employés, jusque chez mes grands-parents à Vontes, qui se trouvait à cinq kilomètres du bourg de Monts.

C’était féerique et, dans chaque arrêt que nous faisions pour saluer les connaissances de mon père, il n’était pas rare que le vin chaud soit servi. Nous avions droit d’y goûter. Les mauvaises langues diront dans l’avenir que cela n’était pas étonnant à mon goût pour les soirées bien arrosées. Puis venait Pâques, même bonheur, même lenteur. Nous découvrions le printemps, avec toutes ses couleurs, la renaissance de la nature. Notre « Bois du Peu » qui s’étoffait de toutes ses feuilles, de toutes les essences d’arbres. Nous quittions nos vêtements chauds, dans ces années-là, les hivers étaient rigoureux. Nous n’avions pas trente-six pulls, ni pantalons, ni chaussures, pas de marques, cela n’était pas notre problème.

L’important, c’étaient les copains. Nous reprenions l’école jusqu’à la fin juin. Dans nos petites têtes, nous préparions les grandes vacances. Mais avant la remise des prix avec les mentions (prix d’excellence et d’honneur). J’étais bon élève, je faisais partie de ceux qui le recevaient. J’étais très fier d’avoir ce livre.

Les grandes vacances se passaient ainsi ; le matin avec le cahier de devoirs. Et toujours le « Bois du Peu » avec les copains. Puis le déjeuner avec les parents et le personnel, plus trois ou quatre ouvriers de mon père, dont deux logeaient dans la maison familiale. Les repas pour nous les enfants étaient stricts. Se laver les mains avant de se mettre à table. Ne pas mettre les coudes sur la table. Ne pas prendre la parole. Ne pas quitter celle-ci sans autorisation, et terminer son assiette et son pain.

Nous écoutions les adultes parler, mais nous étions dans nos rêves. Je pense que notre génération était propice à nous faire beaucoup rêver, nous rêvions beaucoup. L’avenir allait nous appartenir.

L’après-midi, 13 h 30, la sieste, jusqu’à 16 h qui, pour nous, était une contrainte. Nous préférions aller jouer avec les copains. Cette sieste était accompagnée de bandes dessinées de l’époque, Mickey, Spirou, Michel Vaillant, Buck John, Nevada… L’après-sieste, quartier libre. Nous ne manquions pas de liberté avec nos parents (pas de grandes agressions comme aujourd’hui).