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De tous les monuments de la littérature anglo-saxonne qui sont parvenus jusqu’à nous le plus curieux est sans contredit le poème épique de Beowulf. Il est considéré comme la plus ancienne de toutes les histoires de chevalerie.
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Copyright
BEOWULF
AVERTISSEMENT
PRÉFACE
La Poésie des Anglo-Saxons
Le Poème de Beowulf
Esquisse Historique
BEOWULF
I
II.
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
XXXIV
XXXV
XXXVI
XXXVII
XXXVIII
XXXIX
XL
XLI
XLII
XLIII
NOTES
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Notes de bas de page
Copyright © 2016 - FV Éditions
Image de la couverture : Pixabay.com
Trad : L. Botkine
ISBN 979-10-299-0188-1
Tous Droits Réservés
— Traduit par L. botkine, 1877 —
Da veniam cœpto, Jupiter alte, meo.
Ovide.
Je crois devoir me disculper, en présentant cette première traduction française de Beowulf, du double reproche qui pourrait m’être adressé d’avoir supprimé des passages du poème et de n’en avoir pas suffisamment respecté la lettre. D’abord je dois dire que les passages que j’ai supprimés (il y en a fort peu) sont ou très obscurs ou d’une superfluité choquante. Ensuite, il m’a semblé qu’en donnant une certaine liberté à ma traduction et en évitant autant que possible d’y mettre les redites et les périphrases de l’original anglo-saxon, je la rendrais meilleure et plus conforme à l’esprit véritable de l’œuvre. Est-ce sacrifier du reste la fidélité d’une traduction que d’épargner au public la lecture de détails le plus souvent bizarres et inintelligibles ? N’est-il pas plus logique d’en finir de suite avec des artifices poétiques inconnus à nos littératures modernes, plutôt que de vouloir s’escrimer en vain à les reproduire en français ? Et alors même qu’on poursuivrait jusqu’au bout une tâche si ingrate, pourrait-on se flatter en fin de compte d’avoir conservé au poème son cachet si indiscutable d’originalité ? Non certes ; et c’est ici le cas de répéter avec M. Taine : « On ne peut traduire ces idées fichées en travers, qui déconcertent l’économie de notre style moderne. » Sharon Turner s’était exprimé déjà d’une manière non moins énergique sur ce sujet, ainsi qu’on le verra dans les passages de son livre que je reproduis plus loin. Est-ce à dire cependant que le style du poème soit dépourvu de tout charme ? Loin de là ; il possède au contraire une saveur sui generis un peu barbare peut-être, mais néanmoins très réelle, que le rythme et l’allitération contribuent en partie à lui donner ; mais c’est à conserver cette saveur que nos langues modernes se montrent tout-à-fait impuissantes1.
Voilà ce que j’avais à dire sur la traduction. Je dois ajouter que, pour le développement de la partie historique du poème, si pleine d’obscurité, j’ai suivi l’interprétation qu’en a donnée Grein et qu’on considère en général comme la plus vraisemblable. Cette interprétation elle-même est loin d’être définitive. On doit la considérer comme un bon point de départ, comme une base solide que les travaux ultérieurs de la critique compléteront et modifieront de plus d’une manière. Les notes qui suivent ma traduction sont destinées à éclaircir les points qui ne sont pas traités dans la préface : je les ai empruntées en partie aux ouvrages de Grein, Heyne, Ettmüller, dont les travaux font autorité dans le domaine de la philologie saxonne. Enfin, je n’ai pas besoin de faire ressortir l’utilité du résumé du poème dont j’ai fait accompagner mon travail.
Je dois dire en terminant que ce n’est pas sans une certaine anxiété que je livre mon travail à l’examen des érudits. Puisse leur critique m’être légère ! Puissent-ils eux-mêmes tenir compte des efforts que j’ai faits pour publier le poème dans son entier, des longues veilles que m’a coûtées l’étude de la langue dans laquelle il a été écrit ! Je suis du reste prêt à profiter de tous les conseils que l’examen de mon texte pourra leur suggérer ; loin de proclamer orgueilleusement la perfection de mon travail, je réclame pour lui l’indulgence de tous. Da veniam cœpto, Jupiter alte, meo.
Les vers anglo-saxons se composent de deux sections ou hémistiches réunis par l’allitération et par certaines règles prosodiques qu’il serait trop long d’énumérer ici. L’allitération qui en est le trait caractéristique porte ordinairement sur trois mots, quelquefois sur plus, rarement sur un moins grand nombre ; grâce à cette règle, commune aux anciennes langues du Nord, plusieurs mots commencent par la même lettre dans un vers ; quelquefois cependant des lettres ou des diphtongues différentes peuvent être reliées par l’allitération (comme il en est pour toutes les voyelles). On appelle lettre principale 2 la lettre allitérante qui se trouve dans la deuxième section du vers, et qui est ordinairement la seule de cet hémistiche ; les lettres allitérantes de la première section s’appellent . Les poètes anglo-saxons paraissent avoir joui de la plus grande liberté pour l’exécution de leurs œuvres : ils n’étaient astreints qu’aux règles prosodiques dont il vient d’être parlé et qui, dans les poèmes de la meilleure époque comme celui de Beowulf, paraissent avoir été respectées dans presque tous les cas. Les compositions métriques des Anglo-Saxons se font surtout remarquer par une abondance excessive de périphrases et de synonymes qu’on ne peut mieux comparer qu’à ces rejetons sauvages qui poussent sur les arbres privés d’un entretien suffisant. Ce sont ces périphrases, non moins que la présence d’épisodes historiques fort obscurs qui rendent la lecture du texte de Beowulf difficile.
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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