Chères cousines - Philippe Lebraud - E-Book

Chères cousines E-Book

Philippe Lebraud

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Beschreibung

La veille de son exécution, le 7 février 1587, Marie Stuart, reine déchue d’Écosse, reçoit une visite aussi inattendue que bouleversante : celle d’Élisabeth Iʳᵉ, la souveraine d’Angleterre qui a scellé son destin. Dans l’austérité d’une cellule du château de Fotheringhay, les deux cousines, qui ne se sont jamais rencontrées, engagent un face-à-face intense où s’entremêlent rancunes, regrets et vérité. Entre pouvoir et trahison, rivalité et miroir d’elles-mêmes, cet échange imaginé avec rigueur historique réinvente l’ultime confrontation de deux reines liées par le sang et la fatalité.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Fasciné par les grandes figures du passé, Philippe Lebraud donne vie à des récits où la rigueur historique se mêle à la puissance romanesque. Parmi ses obsessions, Marie Stuart occupe une place centrale, mais tant d’autres destins mériteraient d’être racontés… Avec un regard aiguisé sur les tourments du pouvoir, il explore les bonheurs et les drames de ceux qui ont façonné l’histoire, avec le désir d’offrir à chacun une seconde existence à travers les mots.

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Seitenzahl: 36

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Philippe Lebraud

Chères cousines

Roman

© Lys Bleu Éditions – Philippe Lebraud

ISBN : 979-10-422-6505-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Si Stéfan Zweig était encore vivant…

Ce récit propose une rencontre entre la Reine d’Angleterre, Elizabeth Ire, et la Reine d’Écosse, Mary Stuart. Cela se passe la veille de l’exécution de Mary, le 7 février 1587 au Château de Fotheringhay. C’est une rencontre fictive, les deux reines ne se sont jamais rencontrées.

Les échanges sont imaginés en respectant la réalité historique et le contexte politique de l’époque.

Mary Stuart est prisonnière depuis 18 longues années.

Prologue

Le crépuscule tombait sur le château de Fotheringhay, ses ombres allongées s’étirant comme des doigts spectraux sur les murs de pierre grise. Situé dans les plaines verdoyantes du Northamptonshire, ce bastion médiéval se dressait, imposant et solitaire, contre le ciel hivernal. Ses tours crénelées perçaient les nuages bas, tandis que ses douves profondes reflétaient les dernières lueurs du jour mourant.

En cette soirée du 7 février 1587, une atmosphère lourde et oppressante enveloppait la forteresse. Les couloirs humides résonnaient du pas cadencé des gardes, leurs torches projetant des ombres dansantes sur les murs nus. Dans l’air flottait une odeur âcre de fumée et de peur, mêlée au parfum subtil de l’histoire en train de s’écrire.

Au cœur de ce décor austère, dans une cellule exiguë aux murs suintants, se trouvait Mary Stuart, reine déchue d’Écosse. Son visage, autrefois célébré pour sa beauté, portait désormais les marques de près de deux décennies de captivité. Ses yeux, cependant, brillaient toujours d’une flamme indomptable, reflet de l’esprit qui avait fait d’elle l’une des figures les plus controversées de son époque.

Mary avait cherché refuge en Angleterre en 1568, fuyant l’Écosse après une série de scandales et de révoltes qui l’avaient forcée à abdiquer. Elle avait espéré trouver protection et soutien auprès de sa cousine, la reine Elizabeth Ire d’Angleterre. Mais le destin, cruel marionnettiste, en avait décidé autrement.

Elizabeth, la « Reine Vierge », avait vu en Mary une menace pour son trône. Catholique fervente dans un pays devenu protestant, héritière légitime de la couronne anglaise, Mary incarnait tous les dangers qui hantaient les nuits d’Elizabeth. Ainsi, celle qui était venue en quête d’asile s’était retrouvée prisonnière.

Pendant près de vingt ans, Mary avait été déplacée de château en château, toujours surveillée, toujours isolée. Chaque pierre de sa prison semblait lui rappeler sa déchéance, chaque jour qui passait érodait un peu plus ses espoirs de liberté. Pourtant, même dans les heures les plus sombres, elle n’avait jamais cessé de se considérer comme la reine légitime d’Écosse.

Le complot de Babington avait scellé son sort. Cette conspiration, visant à assassiner Elizabeth et à placer Mary sur le trône d’Angleterre, avait fourni à ses ennemis les preuves dont ils avaient besoin. Jugée et condamnée pour trahison, Mary attendait maintenant son exécution, prévue pour l’aube suivante.

Dans sa cellule de Fotheringhay, assise près de la fenêtre étroite, Mary contemplait le ciel s’assombrissant. Les étoiles commençaient à apparaître, indifférentes au drame qui se jouait sous leur regard éternel. La reine déchue laissa son esprit vagabonder, revivant les moments de gloire et de tragédie qui avaient jalonné sa vie tumultueuse.

Chapitre 1

Arrivée royale

Le froid mordant de février s’infiltrait dans les murs épais du château de Fotheringhay. La nuit était tombée depuis longtemps sur le Northamptonshire, enveloppant la forteresse d’un silence pesant. Dans sa cellule au deuxième étage, Mary Stuart, reine déchue d’Écosse, était assise près de la fenêtre, le regard perdu dans l’obscurité. Ses doigts fins caressaient distraitement la croix en or qui pendait à son cou, dernier vestige de sa grandeur passée.