Histoire d'un rêve en 2020 - M.A.DONN - E-Book

Histoire d'un rêve en 2020 E-Book

M.A.DONN

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Beschreibung

Un marathon quotidien guidé par un rêve artistique envoûtant.

« En mode guerrière, je pars tête baissée à la conquête d'un nouveau monde, (...) guidée par un seul capitaine : mon instinct. Plus que l'instinct de survie, il s'agit de l'instinct de procréer. Procréer des oeuvres, du rêve, de l'art. Laisser une trace, une empreinte. Nous y sommes. Je me donne le droit de vivre mes rêves. Attaquons ! ».
Une année 2020 fulgurante, rythmée par un quotidien familial effréné, des challenges artistiques incessants, une actualité brûlante, des réflexions profondes, un développement personnel riche, le tout fraîchement arrosé de flash-back. Introspection essentielle pour comprendre le parcours hors norme de cette femme, qui se donne tous les moyens nécessaires à la concrétisation de son rêve.

Découvrez l'histoire bouleverante de M.A.DONN !

À PROPOS DE L'AUTEURE

Née en 1981 dans le sud de la France, M.A.DONN étudie le Droit puis l'Art, avant de se concentrer sur sa passion : la musique et l'écriture. Un parcours de vie « extra » ordinaire s'en suit : après la musique et le cinéma, elle devient alors Professeur des Écoles. Aujourd'hui maman solo de 5 enfants, elle décide de mener à bien ses rêves musicaux et littéraires avec une détermination débordante.

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M.A.DONN

 

 

 

 

Histoire d’un rêve

en 2020

 

 

 

 

DANYDREAM

2

 

 

 

 

À n°1, n°2, n°3, bb 4 et bb 5,

 

qui me donnez l’amour et la force nécessaires

pour la réalisation du rêve.

 

Je vous aime

Rêve(nom masculin) :

 

•Le fait de rêver, l'activité onirique.

•Production psychique survenant pendant le

sommeil, et pouvant être partiellement

mémorisée.

•Fait de laisser aller librement son

imagination ; idée chimérique : un rêve

éveillé.

•Représentation abstraite, plus ou moins

idéale ou chimérique, de ce que nous

voulons réaliser, de ce que nous désirons :

accomplir un rêve de jeunesse.

3

Prologue

« Celle-ci est la bonne, elle est pour toi, tu vas y

arriver, on y croit. C’est maintenant ou jamais alors

cours réaliser tes rêves, ne te retourne pas !

Tu as brisé les chaînes qui t’empêchaient d’être toi-

même ; tu as retrouvé le goût des bonnes choses,

celles qui te faisaient vibrer, rêver, kiffer, rire, pleurer ;

celles qui t’ont épaulée dans tous les moments de ta

vie ; qui étaient là quand personne ne l’était ; celles

qui faisaient parler tes silences, tes peurs, tes colères

et ta rage ; qui t’ont portée haut quand le moral était

bas. Ces bonnes choses qui ont fait de toi qui tu es.

Tu es la somme de toutes.

Un beau jour, comme chez beaucoup d’entre nous, la

vie les a éteintes pour en allumer d’autres, plus

concrètes, plus contraignantes certes, mais tellement

puissantes. Et oui, il faut nourrir les enfants meuf. Le

4

rap, l’écriture, la scène, le chant, le cinéma, le Festival

de Cannes, tout cela est bien beau, mais ta priorité,

tu l’as placée ailleurs : sur la famille et les enfants. Car

il y a un temps pour tout. Ta passion, tes désirs

artistiques sur le bas-côté, place aux responsabilités,

et à ton rêve premier : fonder une famille. Et tu n’as

pas fait semblant !

Une fois de plus, tu as pris le taureau par les cornes

et, comme à ton habitude, tu l’as envoyé en l’air ce

boeuf. Tu ne te rends pas compte ? Tu en rêvais de 4,

tu en as 5 ; tu as souhaité le rôle principal dans ce

long métrage, tu t’es littéralement surpassée et il fut à

toi ; tu t’es lancée dans le CRPE (Concours de

Recrutement de Professeur des écoles), un concours

difficile, avec un boulot à plein temps, trois enfants

en bas-âge à l’époque et tu l’as obtenu du premier

coup, nous laissant tous perplexes. Il n’y a rien à faire,

quand quelque chose s’immisce à l’intérieur de ton

crâne, tu te mets à l’épreuve, donnant ce que tu as,

ce que tu n’as pas, et déployant tous les moyens

nécessaires à la réalisation de tes objectifs. C’est

5

dingue. Cette détermination, cette volonté, ce

parcours valent de l’or et forcent l’admiration.

Dès lors, lorsque je t’entends dire d’une voix

enflammée « J’ai eu un déclic, je me remets dans la

musique, ce concert m’a fait l’effet d’une bombe, je

suis faite pour ça, je suis faite pour être sur scène !

Ma vie est là tu vois, c’est là qu’il faut que je sois, c’est

maintenant ou jamais ! », comprends que je ne peux

que te suivre à 100 %.

38 ans 5 enfants. Non mais tu n’imagines même

pas ? Personne ne fait cela, ça n’existe pas. Ils vont

tous péter les plombs. Tu vas réussir là où eux ont

échoué alors qu’ils n’ont pas le quart de ce que tu as

à gérer au quotidien. Ils n’ont pas vécu la moitié de

ce que tu as vécu. Tu vas leur renvoyer leurs propres

échecs en pleine figure, c’est énorme. Par contre, un

conseil, n’attends rien d’eux. Ils ne t’ouvriront aucune

porte, il faudra t’acharner et les ouvrir là où personne

ne t’attend.

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Je t’imagine tellement : une instrumentale / trois

p’tits déj / deux biberons / un stylo / un Iphone -

dictaphone / rangement / linge / couches /

douches / l’heure qui tourne / dents / inspiration /

flow / devoirs / bobos / caprices / refrain posé sur

papier / rires / disputes / câlins / excuses / vite tu es

en retard, l’école ferme ! Ahhhhh je kiffe.

Ce chemin est loin d’être le plus simple, oui, il va être

dur. Une nouvelle fois, c’est une décision pas

évidente, qui demandera énormément d’énergie, de

force, de remise en question, de temps libre, de

stress, de courage, de doutes et une charge mentale

supplémentaire. Mais franchement, cours réaliser tes

rêves. Parce que ce rythme effréné, c’est toi, et ton

étoile veille. Je n’ai pas fait le deuil d’ M.A.DONN

moi. Alors quand je vois ce truc dans tes yeux, j’y

crois fort. C’est maintenant ! Fonce ! ».

* * * * * *

« Ce truc dans tes yeux... » J’ai beau chercher,

j’ignore de quoi il s’agit. Seraient-ils transparents au

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point de laisser échapper cette profonde conviction

qui m’envoute depuis peu ? Feraient-ils miroiter

cette voix intime qui me guide chaque jour et

chaque nuit ? Serait-elle assez forte pour les

éblouir ? Ou peut-être est-ce cette flamme,

passionnelle, d’une vivacité telle qu’elle transperce

mon regard ? Les yeux ne sont-ils pas le miroir de

l’âme ?

Ces mêmes yeux ont vu tant d’inhumanité, ont dû

apprendre à camoufler tant d’émotions sordides,

qu’ils ne peuvent désormais que les faire jaillir

lorsqu’elles sont belles. Parce que la vérité, c’est

qu’aujourd’hui, elles sont belles, elles sont fortes.

Il va falloir m’organiser et travailler dur : je vis au

rythme des horaires scolaires. Je vais devoir compter

sur moi, uniquement. La main tendue sera

évidemment bienvenue, mais je ne demanderai rien

à personne, ou si peu. Comme une envie de ne pas

être déçue, de ne pas être dans l’attente de quelque

chose qui n’arrivera pas, ou trop tard. Il y a

l’entourage avec qui tu peux construire des projets

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professionnels, et l’entourage avec qui il ne vaut

mieux pas. Je tiens à ma famille, à mes amis, et ne

mettrai donc aucune relation en péril pour le travail.

J’ai grande confiance en mon étoile, les choses

écrites arriveront.

En attendant, je viens de prendre une décision qui

va bousculer notre quotidien : je me re-connecte

avec ma passion, mon moi intérieur, la musique et

l’écriture. Les notes et le flow. Les mots et les rimes.

Le chant et les gammes. Le stylo et le micro. Le trac

et la scène.

En mode guerrière, je pars tête baissée à la

conquête d’un nouveau monde, avec comme seules

armes, maniement des mots, maîtrise de la langue,

éloquence, charisme et vécu. Mes cinq petits soldats

me montreront le chemin dans les eaux troubles,

lorsque les forces ennemies s’efforceront de me

convaincre que le terrain est miné. Qu’il faut

capituler. A ce moment là, je montrerai aux troupes

que je ne leur veux aucun mal, que je ne suis pas là

pour prendre leur place, mais pour la mienne. Je

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lâcherai des bombes sur instrumentales, des obus

sur la toile, guidée par un seul capitaine : mon

instinct.

Plus que l’instinct de survie, il s’agit de l’instinct de

procréer. Procréer des oeuvres, du rêve, de l’art.

Laisser une trace, une empreinte. Nous y sommes. Je

me donne le droit de vivre mes rêves. Attaquons !

 

* * * * * *

 

10

11

Chapitre 1

Les objectifs de ce début d’année sont clairs : j’ai

trois semaines pour mettre à plat cinq à dix

morceaux. Certains ont déjà été écrits et pré-

enregistrés sur mon ordinateur, et d’autres n’existent

pas. Les thèmes à aborder sont si nombreux que la

complexité ne viendra pas de là, non, elle viendra du

flow, de la justesse de la voix chantée et de l’écriture.

Le studio est bouclé pour le début du mois de

février. Il s’agit de faire un point sur ce que je suis

capable de faire toute seule, après environ dix ans

d’absence. Une remise à niveau en quelque sorte,

qui me permettra de voir où sont les lacunes et les

forces.

Dix ans d’absence dans la musique…

Une décennie durant laquelle, hormis cinq enfants et

l’obtention du CRPE, j’ai eu la chance inouïe de

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toucher du doigt un rêve auquel je n’avais jamais

songé : le cinéma. Aussi improbable que cela puisse

paraître, cette opportunité s’est faite tout

naturellement, via un couple d’amis réalisateurs qui

m’a proposé de participer à une série d’ateliers mis

en place, afin de trouver et de former les acteurs de

leur second long-métrage, « Faire l’Amour ».

L’ampleur du challenge fut si alléchante que j’en

lâchais le projet envoûtant du moment, celui de

partir vivre à Madagascar, Diego Suarez plus

précisément. J’allais y développer une structure

culturelle, dont un studio d’enregistrement pour les

artistes locaux. Avec n° 1, âgé alors de quatorze

mois, nous en revenions. Nous avions eu la chance

d’y être accueillis par une amie pour une durée de

deux mois, durant lesquels mon attachement pour

ce pays fut considérable. Moments intenses,

chaleureux, festifs, touchants, rythmés par de douces

choses. La liberté dont nous jouissions là bas me fit

rêver, tout comme l’accueil des habitants, leur

tolérance, leur solidarité, et cette étoile scintillante

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dans les yeux des enfants. Je suis revenue charmée,

tout simplement, et prête pour le grand saut.

Aussi, lorsque cette opportunité du septième art

m’est tombée dessus, j’ai hésité un petit temps, mais

pas trop, car une occasion comme celle-ci ne se

représenterait plus : je devais donc la saisir à deux

mains. Et tout mettre en oeuvre pour relever ce

nouveau défi ! C’est dans cette optique que nous

sommes arrivés, mon fils et moi, à Montreuil pour

une durée d’un mois. Le premier atelier fut une

véritable épreuve, dotée d’une désagréable

sensation : celle d’être propulsée dans une à cage à

lion. Je me retrouvais entourée de vrais comédiens

et comédiennes dont les discours de présentation

naviguaient de Cours Florent en je ne sais quel autre

école dont j’ignorais totalement l’existence. Leur

jargon n’était clairement pas le mien. Je venais d’un

milieu totalement opposé, celui du Hip-Hop, et

l’esprit planant dans ce théâtre ne me parlait en rien.

J’avais l’impression d’être ridicule à chacun de mes

passages, si bien que je commençais sincèrement à

douter du bien fondé de ce choix. Heureusement,

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j’avais l’habitude de la scène, et mes performances

s’en ressentirent. Certes, je ne savais pas (et ne sais

toujours pas d’ailleurs !) pleurer sur demande, ni me

toucher inlassablement les cheveux lorsque

l’émotion de la timidité était l’invitée de l’exercice,

mais j’avais une certaine éloquence.

Au fil des séances, je me suis prise au jeu et ce rôle a

commencé à me faire rêver. Coins obscurs des

émotions, compétitions en tout genre, expressions

inconnues, provocations excentriques, attitudes

nouvelles, vocabulaire étrange, pressions intenses,

relaxations profondes, scènes difficiles, tout

s’enchaînait à merveille.

Fin janvier 2012, je décrochais le rôle principal, celui

de Kahina.

Tout juste le temps de redescendre sur Marseille

quelques jours pour organiser les mois de tournage

parisien, et nous commencions le film. J’entrais dans

un nouveau monde, n° 1 dans une nouvelle crèche.

Nous étions heureux.

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La tournure des mois suivants fut imprévisible et les

choses ne se déroulèrent pas comme prévu. Le

tournage prit fin, recommença l’année suivante sur

Perpignan et se finalisa mi 2013. Le résultat final fut

une belle surprise, avec à la clé, une récompense

prestigieuse : l’ouverture de la Semaine de la

Critique au Festival de Cannes (2014). F I E R T É .

Aujourd’hui, tout cela paraît loin. Je ne me laisse pas

vraiment le temps de réfléchir aux questions

existentielles passées, car, je ne l’ai pas, le temps. Les

journées défilent à toute vitesse.

 

7h réveil perso / brossage dent / réveil bb 4 / réveil

bb 5 / chaise haute 1 / chaise haute 2 / lait chaud /

bibi 1 / bibi 2 / café / réveil n° 1 / réveil n° 2 / réveil

n° 3 / dispute n° 2 : pas envie de se réveiller /

chagrin n° 3 : doudou perdu sous la couette / bonne

humeur n° 1 (oufff !) / p’tit dej collectif / yeux

toujours pas ouverts pour n° 2 / coup de pression /

bb 4 change & habits / bb 5 change & habits /

brossage dent n° 1 / habit n° 3 / inversion /

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