La dynamique de la baleine - Peggy Godebout - E-Book

La dynamique de la baleine E-Book

Peggy Godebout

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Beschreibung

Cora est une femme en quête d’équilibre, luttant contre sa bipolarité. À travers une série d’aventures, le lecteur est progressivement immergé dans son univers, découvrant sa vie intime, ses relations familiales, ses animaux et ses amitiés. Des événements à la fois uniques et magiques rythmeront son parcours, laissant au lecteur le soin de discerner le vrai du fictif. Ce roman, à la croisée du récit autobiographique et de la fiction, est une véritable ode à la joie et au bonheur, rappelant que, même dans les pires moments, la vie demeure précieuse et pleine de beauté.

 À PROPOS DE L'AUTEUR

La lecture a toujours été essentielle pour Peggy Godebout, depuis les romans Harlequin qui nourrissaient son romantisme, jusqu’aux classiques comme Baudelaire, Verlaine ou Boris Vian. Après une tentative de suicide et placée en invalidité, l’écriture s’est imposée à elle. Plutôt que de sombrer dans le tragique, elle a choisi d’aborder ce sujet grave avec humour et espoir, pour tous ceux qui, comme elle, luttent contre cette maladie.

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Seitenzahl: 102

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Peggy Godebout

La dynamique de la baleine

© Lys Bleu Éditions – Peggy Godebout

ISBN : 979-10-422-5057-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À mon conjoint,

ma famille

et au personnel médical qui me suit

J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour cela ne me sert à rien.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

Prologue

Je me réveille, le crâne serré comme dans un étau. J’arrive malgré moi à ouvrir un œil, puis un autre, j’ai du sable dans la bouche et j’entends le chant des oiseaux. S’agit-il des mouettes ? Mais c’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce que je fous ici ? Pourquoi des mouettes, moi qui n’habite pas du tout à côté de la mer ? (Émoticône : yeux qui ressortent de la tête)

Je suis frigorifiée, j’ai les pieds gelés. Je suis là, étendue sur le sable, telle une baleine échouée. Mais bon Dieu, qu’est-ce que je fous là ? Moi qui déteste tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la mer ?

Le sable est mouillé, j’ai l’impression d’en avoir partout sur moi, beurk !

Je me redresse, non sans mal, on dirait que j’ai escaladé l’Everest, j’ai des courbatures partout et je ne sais pas où je suis, il n’y a personne à l’horizon, je suis seule au monde. Bon, ça ne sert à rien de se morfondre, je dois remettre des idées claires dans ma tête qui est à deux doigts d’exploser.

Quelle heure est-il ? Je regarde autour de moi, je fais un rapide scanner et je me rends compte que je n’ai pas mon sac fourre-tout, donc pas de papiers. Si je me fais arrêter, je ne sais pas qui je suis… Voilà que je chouine, mais remue-toi, ma vieille !

Pour couronner le tout, je n’ai pas de chaussures et j’ai du sable dans les cheveux, my God !

Je me lève en titubant à la recherche d’indices en vain, je suis seule au monde.

Bonne nouvelle, je ne suis pas blessée, comment je me nomme déjà ? Cora, c’est déjà un bon début.

Aaaah, ça y est ! hier soir avec mes trois amies, nous nous sommes retrouvées dans un pub branché près de notre hôtel qui n’est pas du tout au bord de la mer. Je n’ai pas bu d’alcool qui m’est fortement déconseillé, et mes amies savent parfaitement que je déteste la mer, j’en ai une peur bleue tout comme ceux qui ont le vertige.

Je suis en train de vivre mon pire cauchemar, ensevelie dans du sable avec les remous de la mer qui font floc, floc.

Bref, je vais tirer cette situation au clair, il y a bien un endroit où je pourrais trouver une personne charitable qui me prêtera son portable. Samuel, mon compagnon, a déjà dû appeler les gendarmes et j’imagine : « Mais, Monsieur, cela ne fait pas 48 heures que votre femme a disparu. Elle est majeure, nous ne pouvons rien faire. » Il doit péter un plomb…

1

La surprise

Dring, dring, dring, dring ! Je me réveille en sursaut. Je suis dans mon lit, ouf ! j’ai fait un horrible cauchemar. Samuel est à côté de moi et je le vois se lever sans même un bonjour… OK… Il est de mauvais poil ou quoi ? J’entends des sons qui viennent du bas, je me lève pour faire ma curieuse et là, sur le pas de la porte, je vois mes trois amies surexcitées, je ne comprends rien à ce qui se passe.

Un café me fera le plus grand bien. Je raconte brièvement mon cauchemar à Samuel et tous les quatre sont pétés de rire, je ne vois pas pourquoi. Je regarde dans le miroir, aaaah oui ! en effet, la tronche, je ne suis pas belle à voir.

Je saute au cou de mes amies : « Qu’est-ce que vous faites là ? »

Elles regardent Samuel, mouais il y a connivence, je vais porter plainte.

Heureusement que ma fifille est là, elle me fait une fête comme tous les matins. Elle, au moins, ne me cache rien. Samuel va la promener et nous prenons toutes les quatre un café.

Elles n’ont pas répondu à ma question, tant pis ! Elles me disent simplement de me dépêcher d’aller prendre ma douche, de mettre un vêtement confortable. Je table sur un leggings avec un sweat.

Sans rien comprendre, tel un robot, je fais mon popo, je me lave les dents et je prends ma douche. Un petit coup de maquillage, et hop ! je suis fin prête.

Quand je redescends, ma valise est prête devant la porte achemeuneu (pour ceux qui ne connaissent pas, c’était un lion Loeki à qui il arrivait plein d’aventures et il terminait toujours ses phrases par achemeuneu sur antenne 2).

À peine ai-je le temps de faire des mamours à mes trois animaux et à mon chéri, je suis déjà dans leur voiture avec un bandeau sur les yeux.

Euh… Quelqu’un pourrait me dire ce qui se passe ? Elles me balancent toutes les trois un « tais-toi et profite pour faire un petit somme ». « À vos ordres, chefs ! » leur dis-je.

« Vous n’auriez pas une bouteille d’eau à tout hasard ? » (Je suis potomane, j’ai tout le temps soif.) Elles me donnent une bouteille et je les entends ricaner comme des collégiennes prépubères, ça chuchote et je sens monter une angoisse. Je déteste sortir de ma zone de confort. En plus, je n’ai pas eu le temps de nettoyer ma maison en partant. Mon plexus solaire se contracte et j’espère simplement qu’elles n’ont pas oublié mes médicaments. Je leur demande un cachet de valium.

2

La découverte

Tiens, on s’arrête. J’entends la vitre descendre, un clic, puis ça redémarre pour s’arrêter un peu plus loin.

Elles descendent de voiture, et me traîne à moitié sur la banquette arrière pour me faire sortir et là, elles enlèvent mon bandeau et je vois écrit en gros EURODISNEY. Oh put***, je crie, je pleure, je les embrasse, c’est vraiment trop et je ne sais comment les remercier. Me voyant ainsi, elles pleurent également de joie, elles me connaissent bien, elles savaient que je rêvais d’y retourner et étant donné que Samuel n’aime pas les parcs d’attractions j’aurais pu attendre encore longtemps.

Je les suis, nous allons directement à notre hôtel qui ressemble plus à un palace, afin de nous rafraîchir un peu et de déposer nos affaires, il se trouve dans le parc. Elles ont tout organisé et me tendent la carte magnétique de ma chambre. Quand j’ouvre la porte, je manque un battement de mon cœur, c’est magnifique, je suis dans mon élément. Tout est féerique, je fais le tour de ma chambre, le lit est immense, il est moelleux, et au milieu du lit il y a un petit panier rempli de produits de beauté accompagné d’une carte qui m’est destinée.

« À notre amie très chère, voici une petite compensation afin que tu te fasses plaisir dans les boutiques du parc : Isabelle, Zoria et Sonia. »

Mes yeux sortent de leurs orbites, il y a trois billets de cinquante euros ! ça y est ! je rechiale (# hypersensible !) Elles savent que je fais la collection des poupées Disney et aussi que j’adore acheter des babioles dès que je vais quelque part.

Avec Samuel, nous ne roulons pas sur l’or et nous n’aurions jamais pu avoir le luxe de nous offrir un week-end pareil. Je lui envoie un petit message pour le prévenir de notre arrivée.

Il est midi trente et nous nous rejoignons tout naturellement dans un burger restaurant.

Les filles ont un appétit d’ogre. Elles profitent toujours du moment présent et je les admire pour ce qu’elles sont. Je commande un perrier citron, une salade composée et une mousse au chocolat en guise de dessert.

Les filles commandent toutes les trois un cheeseburger double étages avec frites et coca, Sunday caramel pour Isabelle et Sonia et un muffin au chocolat pour Zoria. Elles refusent que je paye mon repas. Rhoooo, elles sont pénibles !

Bah avec ça dans le bide, elles vont faire une bonne sieste. Justement, nous rejoignions nos chambres respectives afin de nous reposer, perso j’ai besoin de faire ma sieste quotidienne, c’est vital ; autrement, je suis trop fatiguée.

On se donne rendez-vous dans le hall de l’hôtel vers seize heures trente… Zzzzzzz !

3

Après-midi de folie

Partie 1

Nous voilà au cœur du premier parc et déjà je me disperse. Isabelle, en tant que bonne chef de troupe, nous mène d’attraction en attraction avec une logique immuable. Étant donné que nous avons le pass VIP, nous ne faisons pas la queue, c’est un vrai luxe vu la file d’attente qu’il y a aux attractions. J’avoue être soulagée.

Nous enchaînons avec Pirates des Caraïbes, Big Thunder Mountain, Indiana Jones et le Temple du Péril, Star Wars Hyperspace (super ! la tête dans tous les sens, en haut, en bas, en tourbillon le top !), Phantom Manor (Le château en T, aaaah, trop facile celle-là !), La galerie de La belle au bois dormant, Dumbo l’éléphant volant (j’ai adoré, ça m’a rappelé les tours de manège que je faisais quand j’étais petite. Avec le levier je monte, je descends, hihi), le labyrinthe d’Alice aux Pays des Merveilles et pour terminer « It’s a Small world » c’est une croisière autour du monde, représentée par des poupées à bord d’une barque, on voyage de pays en pays, c’est magnifique, on en prend plein les yeux. Seul bémol, la chanson qui reste dans notre tête, mais bon c’est tellement beau que je fais une « comédie » pour refaire le voyage, et mes amies cèdent à mon caprice, à la seule condition que j’y aille seule !

Une fois terminé, place aux boutiques et je me lâche, célèbre boule à neige qui représente le parc (c’est kitch mais je m’en fous !), la dernière poupée du dessin animé « Wish : Asha et la bonne étoile », je ne l’ai pas encore vue mais la poupée est tellement belle, ça complétera ma collection, un stylo avec des paillettes et un tee-shirt à l’effigie de La Reine des neiges, euh… c’est tout pour aujourd’hui.

À la fin de la journée, il y a la parade et lorsque la nuit tombe, le célèbre château s’illumine de mille couleurs, c’est d’une beauté à couper le souffle. S’ajoutent les musiques de Disney et un magnifique feu d’artifice. On entend des « oh ! la belle bleue, oh ! la belle rouge », etc. On ne sait où donner de la tête, tellement c’est féerique. Moi qui déteste la foule, j’arrive à faire abstraction et à profiter du moment présent. La petite fille qui est en moi surgit et j’ai les larmes aux yeux.

Je prends tout ce que la mémoire de mon portable peut supporter en photos et en vidéos pour les envoyer à mon cher et tendre, qui me répond illico ; à croire qu’il est scotché à son téléphone car il s’ennuie et est toujours inquiet pour moi.

À la fin de ce spectacle grandiose, nous rentrons à l’hôtel. Les filles appellent leurs proches et moi je textote un peu avec Samuel, il est très heureux pour moi, même si je lui manque.

Je reprends une douche et nous nous retrouvons une heure plus tard pour dîner dans le restaurant de l’hôtel quatre étoiles. Ici c’est buffet à volonté, alcool y compris. Mes trois amies s’en donnent à cœur joie, elles ont raison. Si je pouvais boire, je ferais pareil.