La naissance d’un phœnix - Karine Ermite - E-Book

La naissance d’un phœnix E-Book

Karine Ermite

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Beschreibung

Étendue au sol telle une marionnette brisée, Katarina sombre dans un coma profond, débutant un combat acharné pour sa renaissance. Un an après cet accident tragique, elle doit affronter les tourments infligés par un prédateur impitoyable. Cet ouvrage est un vibrant message d’espoir destiné à toutes les personnes meurtries, montrant qu’il est possible de se relever. Il éclaire aussi leur entourage, en dévoilant ces signes discrets et souvent cachés que les victimes dissimulent pour épargner leurs proches.

À PROPOS DE L'AUTRICE  

Après un accident bouleversant, Karine Ermite entame un combat acharné pour sa survie. Des années plus tard, elle choisit de partager son parcours et publie en 2021 son premier roman, "Des ténèbres à l’angélisme". Aujourd’hui, cette œuvre connaît une seconde vie à travers une réédition sous un titre évocateur : "La naissance d’un phœnix".

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Seitenzahl: 193

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Karine Ermite

La naissance d’un phœnix

© Lys Bleu Éditions – Karine Ermite

ISBN : 979-10-422-5279-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Note de l’auteure

J’ai voulu écrire ce livre comme une sorte de thérapie, pour moi-même et aussi pour toutes les personnes qui ne savent comment se libérer. Démontrer également aux familles les mécanismes que les victimes ont pour cacher la situation, afin de leur permettre d’éviter ou d’empêcher, voire de révéler des situations similaires, en espérant que mon message ouvre des portes fermées.

Quand j’ai décidé d’écrire mon histoire, j’ai pris du temps pour rassembler mes mots et surtout prouver qu’au-delà de l’enfer, il y a de l’espoir.

Que la vie vaille d’être vécue et que l’on peut à nouveau vivre même après.

Tel un phœnix, on peut renaître de ses ténèbres.

En conclusion, ce que je peux affirmer, c’est qu’on peut pardonner aux protagonistes, mais on ne peut oublier les faits qui nous hantent en permanence. On apprend juste à vivre avec.

Ce livre retrace les faits selon la perception de l’auteure et son vécu, et n’engage qu’elle.

Les autres témoins de ces scènes ont pu avoir un autre ressenti.

Le phœnix, capable de vivre jusqu’à mille ans, renaît sans cesse de ses cendres, dans une meilleure version de lui-même.

Ce livre vous démontre qu’après chaque épreuve de la vie, nous pouvons renaître, tout comme cet animal flamboyant.

Préface

J’ai été surpris que Karine me demande de faire la préface de son livre.

Et puis, je me suis pris au jeu.

Le jeu de la petite fille espiègle, rieuse et tellement attachante qu’elle était avant le jour de son accident de voiture.

Destin brisé et hospitalisée, elle en porte encore aujourd’hui les cicatrices sur son corps.

Pourtant, si ce livre existe, c’est que derrière les stigmates de ses différentes hospitalisations, il y a une histoire bien plus sordide encore.

Une histoire qui a mis du temps à émerger pour apporter un témoignage poignant de vérité.

Je ne peux imaginer une seule seconde ce que Katarina a vécu entre ses 11 et 17 ans, mais face à l’innommable, elle a dû se battre pour vaincre ses traumatismes.

Aujourd’hui elle est heureuse avec son mari et ses trois enfants. Elle rit souvent aux éclats comme si son rire était une armure pour protéger son âme d’enfant.

J’ai lu cette histoire vraie avec toute mon empathie, en me mordant les lèvres, face à des situations intenables, accompagnant les souffrances physiques et morales de cette jeune adolescente.

Et puis, au fur et à mesure de ma lecture, j’ai vu la lumière au bout du tunnel.

Jean Paul Mellenne

Prélude d’une petite fille

À l’époque, Katarina ne doit avoir que 10 ans. Elle est une jeune fille calme, sage, discrète et sans problème, mis à part le fait qu’elle a déjà vécu pas mal de chamboulements dans sa très jeune vie.

Quatrième enfant de sa mère, Nicoletta, et troisième de son père, Maurice, elle est le fruit d’un accident, d’une nuit de passion éphémère.

Depuis ses 3 ans, elle vit avec sa mère, son père vivant à l’étranger. Elle n’a d’ailleurs aucune nouvelle de lui depuis son départ dans ce pays lointain d’Asie (La Thaïlande tout d’abord à Koh Samui une petite île du pays, où il va rencontrer une jeune thaïlandaise prénommée Lak. Ils auront un petit garçon, Cyriaque. Puis partiront ensuite vivre à Buriram au Nord Est du pays). Elle ne se plaint jamais, car malgré les nombreux déménagements au gré des désirs de sa famille, elle est plutôt enjouée.

Née en Normandie, dans l’Orne, à L’Aigle, elle n’y vivra que jusqu’à ses 2 ans. Ensuite, pour le travail de son père Maurice, ils déménagent tous à Évian-les-Bains.

Nicoletta trouvera également un emploi de serveuse dans la ville. Le couple finira par se séparer, car leur relation est devenue toxique. Peu de temps après, sur son lieu de travail, elle fera la connaissance d’un bel homme, sus- nommé Noël. Un véritable coup de foudre. Ils ne peuvent plus se quitter. Au point, qu’ils décident très rapidement de s’installer ensemble. Pour Katarina et ses frères, ce sera une nouvelle aventure. Cette fois le départ sera en Isère aux Avenières avec le nouveau compagnon de leur mère. Quant à sa sœur aînée, Francesca, elle reste vivre à Thonon-les-Bains.

À partir de ce jour, et jusqu’à ses 6 ans, elle vivra avec sa famille dans la caravane de Noël, qui est forain. Ils vivront à la mode gitane, ce qui leur permettra d’assister à de multiples choses comme les fêtes foraines, les marchés de l’Isère, les soirées gitanes… Pendant les vacances, ils s’installent en camping en Haute-Savoie pour suivre et aider Noël sur les marchés.

Katarina est une enfant pleine de vie, joyeuse, souriante et très sociable. Elle comprend que sa vie est atypique, ses frères lui disant souvent qu’ils rêvent de revivre en maison. Elle se sent comme une princesse. Elle aime les foires, les marchés, les soirées gitanes et vivre en communauté dans une caravane…

C’est une enfance faite de moments magiques, assez joyeuse, si l’on oublie les violentes scènes entre leur beau-père et leur mère. En effet, ces deux amants vivent un amour tumultueux, mêlant violence physique et passion.

Kat ira seulement deux fois en vacances en Suisse, chez son père Maurice, avant son départ pour l’Asie. Elle n’en a pas de grands souvenirs. Elle ne possède qu’une seule photo pour en attester, une photo d’elle sur des skis. À part cette scène sur la neige, de brefs souvenirs de sa belle-mère Flo, une jeune femme tyrannique qui ne savait prendre un enfant que par la violence, signe de sa jalousie. En effet, elle ne supportait pas les rares moments que Katarina pouvait partager avec son père sans sa présence. Elle lui fera subir maints humiliations et sévices physiques. Lorsque Maurice avait vent de certaines de ses actions, cela se terminer en violentes disputes entre eux. Kat ne se souvient pas d’autres instants avec Maurice.

Mais elle ne lui en tient pas rigueur, car pour elle, son père reste son père.

Et surtout, à cette époque-là, elle est trop jeune pour comprendre.

Quelque temps plus tard, après leur mariage, Flo tomba enceinte, et perdit le bébé. Ils divorceront peu de temps après, ce qui entraînera le départ de Maurice en Thaïlande. Où il achètera, un bar, « Le Francky’s bar ».

Quelque temps plus tard, Nicoletta décide de quitter Noël, et de retourner avec ses enfants en Normandie, à L’Aigle. Kat est trop jeune à l’époque pour comprendre les raisons de la séparation.

Cette année-là, Katarina entre en CP. De cette période, elle ne se rappelle pas grand-chose, à part des bribes de souvenirs. Le seul souvenir d’école de cette rentrée sera le jour de son anniversaire. Elle sera d’ailleurs la seule de sa classe à ne pas le fêter avec ses camarades, car le jour de sa naissance correspond avec la rentrée des classes. La maîtresse l’ayant oubliée aussi. Puis l’image de son grand frère Lorenzo, la joue enflée par une piqûre de guêpe.

Mais surtout, elle se remémore une bêtise qu’elle a faite. Un jour, elle est rentrée, toute seule, de l’école qui se trouvait en bas de la ville. Son grand frère Lorenzo, qui doit la récupérer en sortant de son lycée, est en chemin, mais est un peu en retard. Katarina pense qu’il a dû l’oublier. Elle décide donc de rentrer chez elle toute seule. En y arrivant, elle ne voit personne devant sa maison, et attend sagement sur le perron.

Lorenzo, affolé, la cherche partout. Arrivant en courant devant la maison, la retrouve assise devant l’entrée, en l’attendant. Il est à la fois soulagé et furieux.

Lorenzo la dispute avant de la prendre dans ses bras. En la voyant pleurer, il lui demande pardon d’avoir cru que personne ne viendrait la chercher, il la réconforte.

Lorenzo lui explique calmement qu’il est sorti en retard du lycée, puis qu’il a couru la récupérer. Ne la voyant pas, il a pensé au pire.

Il lui fait promettre de ne plus partir seule sans quelqu’un de la famille ni de partir avec un inconnu, car cela lui ferait trop de mal de la perdre. Ce qu’elle lui promet immédiatement.

Aujourd’hui encore, elle se rappelle cette promesse et surtout le regard que Lorenzo portait sur elle. Ce regard fait à la fois de peur et de soulagement en voyant sa petite sœur, avec une petite pointe de colère. Normal, elle avait désobéi. Elle n’avait pas attendu. Elle était partie de l’école toute seule.

Depuis ce jour, elle a toujours bien entendu que l’on vienne la récupérer et surtout, elle sait que son grand frère ne l’oubliera pas.

Ils vivent un an dans cette jolie petite maison normande, avant de repartir rejoindre sa grande sœur Francesca, restée en Haute-Savoie.

Après un appel de Francesca paniquée. Ni une ni deux, Nicoletta décide de partir avec ses 3 enfants sous le bras pour la rejoindre. Sa fille ainée avait un réel besoin de sa mère. Pour Nicoletta, rien n’a plus d’importance que d’être auprès de Francesca à cet instant. C’est une vraie mère poule italienne, la mama, une vraie louve.

Kat apprendra que bien plus tard les raisons de cette urgence qui l’oblige à partir de son petit paradis normand. Le petit ami de sa grande sœur a eu un grave accident de moto et elle se retrouve toute seule face à ce drame et face à sa peine.

Prémices de violences

A l’heure du grand départ, la survenue impromptue de Maurice surprit tout le monde… Il a pour objectif d’emmener avec lui sa fille, mais Nicoletta s’y oppose et ne veut pas la lui laisser.

C’est un véritable déchirement pour cet enfant de voir ses parents se battre pour savoir avec qui elle doit rester. Sans l’intervention de Lorenzo, la dispute aurait été probablement plus corsée. Au final, à contre cœur, Maurice renonça à son action. Et surtout, les larmes de sa fille le firent redescendre de sa furie. Il préfère s’éclipser.

La petite famille retrouve donc Francesca à Thonon-Les-Bains. Ils sont heureux de se retrouver. Peu de temps après, Nicoletta rencontrera un souci de santé et Francesca appelle son père Pierre à la rescousse pour l’aider à s’occuper de ses frères et de sa petite sœur.

À sa sortie de l’hôpital, Nicoletta verra son fils Léo et Pierre partir. Quant à Lorenzo, il préfèrera rester avec sa sœur aînée, car ne supporte plus tous ces cris et chamboulements. Il restera chez elle, environ un an, avant de partir vivre avec son père.

De son côté, Nicoletta va repartir avec sa fille aux Avenières, chez Noël, l’homme qu’elle a quitté un an auparavant.

Pendant 3 ans, Kat sera seule avec sa mère et son beau-père, qui l’aime comme sa propre fille. Elle transitera entre l’Isère, la Haute-Savoie et la Savoie, toujours au gré des foires et des marchés. Grâce à son statut, Katarina peut profiter des manèges, des stands de bonbons et elle s’y amuse beaucoup. Au point d’être considérée comme la petite princesse des foires, que tous surveillent et protègent.

Elle voyagera aussi souvent au lac Léman, à Chambéry…

L’été, elle passe ses vacances en camping à Thonon-Les-Bains « Le Saint-Disdille ». Elle suit Noël sur les marchés d’Évian-les-Bains, Morzine… C’est une excellente vendeuse, personne ne résiste à sa petite bouille d’ange.

Et durant la période scolaire, elle vit aux Avenières, ce petit village d’Isère situé entre Lyon et Grenoble.

De ses 6 à ses 9 ans, elle n’habite qu’avec Nicoletta et Noël, dans les montagnes des Alpes. Un vrai petit bonheur, malgré le fait qu’elle assiste au quotidien, aux aléas du couple : un jour, ils sont calmes, et un autre, la violence physique reprend le dessus. Mais aussi le fait de vivre dans un espace clos qu’est la caravane (elle ne peut également, échapper aux expressions sonores de leurs ébats).

Kat est témoin malheureusement de toutes ces scènes, brutales et tragiques entre Nicoletta et Noël, de dures réalités pour la jeune enfant qu’elle était. Elle grandit donc au milieu d’une violence inouïe.

Ces déchaînements d’agressivités physiques et verbales, plus ou moins intenses, sont devenus habituels ces derniers temps. Cela commence par des joutes verbales, puis des bagarres et se finissent régulièrement par des coups violents que porte Noël sur Nicoletta.

La dernière scène est tellement violente que, du haut de ses 9 ans, Katarina s’interpose entre sa mère et son beau-père.

Noël brandit sa tronçonneuse sur Nicoletta. Katarina, se place entre eux et fait comprendre à son beau-père que c’est la dernière fois qu’ils se battent !

Elle se dresse devant ce colosse en lui lançant ces mots simples :

« Si tu veux tuer ma mère, il faut me passer sur le corps d’abord ! »

Le colosse s’effondre.

C’est le moyen le plus radical pour le calmer.

Il fond en larmes et lui demande pardon, et pour se justifier, déclare que sa mère le pousse à bout, et que c’est le seul moyen pour lui de l’arrêter. C’en est trop pour Katarina ; elle n’en peut plus de leurs crises. Ce climat ténébreux lui est devenu insupportable. C’est l’image même qu’elle se fait de l’enfer. Elle poussera sa mère à réagir, à faire ses valises et l’entraîne à partir de ce foyer néfaste.

Elles partent toutes deux définitivement de ce lieu construit par Noël pour elles et de ses propres mains, et n’y vivront plus jamais.

Ce soir-là, elles sont accueillies chez une amie, Maddie, qui est très chère au cœur de Nicoletta et qui les héberge pendant quelques mois jusqu’à ce qu’elles trouvent enfin un appartement.

La maison de Maddie est un endroit sûr et sécurisant. Maddie s’occupe bien d’elles et aide Nicoletta dans ses recherches pour trouver un logement et du travail en la soutenant. Elles resteront moins de deux ans dans ce nouvel appartement, avant de déménager pour rejoindre les frères et sœurs de Kat.

En mars 1991, elles partent en direction de la région parisienne, pour enfin y rester définitivement.

Elles y retrouvent Francesca, Lorenzo et Léo qui vivent auprès de leur père.

C’est Léo et Pierre qui viennent les aider à déménager dans leur nouvel appartement de Montigny-lès-Cormeilles, dans le Val-d’Oise.

Pendant le voyage, Léo chante à Kat une chanson qui reste pour elle le meilleur moment de ce périple.

Il siffle et puis chantonne « Wind of change » :

I follow the Moskova (Je longe la Moskova)

Down to Gorky Park (Jusqu’au parc Gorky)

Listening to the wind of change (En écoutant le vent du changement)

An August summer night (Une nuit d’été en août)

Soldiers passing by (Des soldats passent)

Listening to the Wind of change (En écoutant le vent du changement)

Il siffle et siffle, encore et encore…

The world is closing in (Le monde se rapproche)

Did you ever think (Avez-vous jamais pensé)

That we could be so close (Que nous pourrions être si proches)

Like Brothers? (Comme des frères ?)

The future’s in the air (L’avenir est dans l’air)

I can feel it everywhere (Je peux le sentir partout)

Blowing with the wind of change (Soufflant avec le vent du changement)

Take me to the magic of the moment (Emmenez-moi à la magie du moment)

On a glory night (Par une nuit de gloire)

Where the children of tomorrow (Où les enfants de demain)

Dream away (dream away) (Rêvent loin [rêvent loin])

In the wind of change (Dans le vent du changement)

Hum Awa …

Walking down the street (Marcher dans la rue)

Distant memories (Les souvenirs lointains)

Are buried in the past forever (Sont enterrés dans le passé pour toujours).

I follow the Moskova (Je longe la Moskova)

Down to Gorky Park (Jusqu’au parc Gorky)

Listening to the wind of change (En écoutant le vent du changement).

Take me to the magic of the moment (Emmenez-moi à la magie du moment)

On a glory night (Par une nuit de gloire)

Where the children of tomorrow (Où les enfants de demain)

share Their dreams (share their dreams) (Partagent leurs rêves)

With you and me (Avec toi et moi)

Take me to the magic of the moment (Emmenez-moi à la magie du moment)

On a glory night (the glory night) (Par une nuit de gloire [la nuit de gloire])

Where the children of tomorrow (Où les enfants de demain)

dream away (dream away) (Rêvent loin [rêvent loin])

In the wind of change (Dans le vent du changement)

The wind of change (Le vent du changement)

The wind of change (Le vent du changement)

Blows straight into the face of time (Souffle droit devant le temps)

Like a stormwind (Comme un vent de tempête)

that Will ring the Freedom bell (Qui sonnera la cloche de la liberté).

For peace of mind, (Pour la tranquillité d’esprit)

Let your balalaika sing (Laisse ta balalaïka chanter)

What my guitar wants to say (Voilà ce que ma guitare veut dire)

Take me to the magic of the moment (Emmenez-moi à la magie du moment)

On a glory night (Par une nuit de gloire)

Where the children of tomorrow (Où les enfants de demain)

Share their dreams (their dreams) (Partagent leurs rêves [partagent leurs rêves])

With you and me (With you and me) (Avec toi et moi [avec toi et moi])

Take me to the magic of the moment (Emmenez-moi à la magie du moment)

On a glory night (Par une nuit de gloire)

Where the children of tomorrow (Où les enfants de demain)

dream away (dream away) (Rêvent loin [rêvent loin])

In the wind of change (Dans le vent du changement)

In the wind of change (Dans le vent du changement)

Il continue à siffler et siffler, encore et encore.

Katarina l’écoute et sait déjà qu’elle adorera cette chanson toute sa vie. Plus tard, elle deviendra d’ailleurs une grande fan du groupe « Scorpions ».

Pour aller en direction de leur nouvel appartement, il faut traverser Paris.

Katarina, qui n’avait jamais vu la tour Eiffel ni les Champs Élysées, est émerveillée par toute cette beauté.

Pendant tout le voyage, le frère et la sœur ne se lâchent pas une seconde. Ils sont heureux de se retrouver.

Ils arrivent enfin en fin de journée. L’appartement est dans un imposant immeuble. Partout où se porte le regard de Katarina, des immeubles, une école et un gros centre commercial. Elle est peu habituée à ce genre de paysage.

Pendant que les hommes s’occupent des meubles, les femmes se chargent des cartons. Kat s’occupe de ranger ses affaires quand elle peut.

Le soir, tout le monde va dîner chez Pierre et sa nouvelle femme Dany. Kat passe du temps avec ses frères et sa sœur aînée qu’elle ne quitte pas.

Le lundi suivant, Nicoletta emmène sa fille dans sa nouvelle école juste derrière chez elles.

Kat craint un peu le changement au début, mais au bout de quelques jours, elle s’est déjà faite de nouvelles copines.

Dans ce nouvel appartement, elle vit avec sa mère et sa sœur aînée de 24 ans, Francesca. Toutes trois occupent un grand appartement.

Ses deux grands frères, Lorenzo, 19 ans, et Léo, 16 ans, vivent avec leur père Pierre et leur belle-mère Dany. Y vit aussi sa fille Laurie qu’ils considèrent comme leur sœur.

Ils vivent tous à deux pas les uns des autres.

La vie de Katarina est donc bien remplie et entourée.

Pour tout le monde, Kat paraît heureuse et pleine de vie.

Et pourtant, ce n’est qu’une apparence. Elle a déjà beaucoup déménagé depuis sa naissance, au fil des pérégrinations de sa mère. Avec souvent des changements de vie radicale.

Mais elle a enfin retrouvé ses grands frères et sa sœur aînée.

Elle est presque avec toute sa famille.

Pourtant une ombre plane sur ce tableau idyllique : le manque de son père Maurice se fait cruellement ressentir. Est-il toujours vivant ?

Partie vivre sa vie à l’autre bout du monde lorsqu’elle avait 7 ans, elle ne s’en souvient pas beaucoup.

Elle n’était partie que deux fois en vacances avec lui après ses 3 ans à Jougne dans le Jura suisse. Elle ne se plaignait pas de ce manque, au contraire, elle donnait plutôt l’impression de s’en moquer. Il faut dire que le sujet est plutôt tabou.

Sa mère n’avait jamais vraiment aimé Maurice. Nicoletta préférait que sa fille soit le moins possible en contact avec lui. Elle était persuadée que Maurice voulait lui enlever sa fille et ne jamais plus la lui rendre.

Quant à Maurice, il préféra sûrement laisser Kat en famille avec ses frères et sœur, plutôt que de l’emmener avec lui à l’autre bout du monde, dans un autre pays. Il aimait voyager léger.

D’ailleurs, il fit de même avec ses deux enfants aînés, une sœur et un frère, que Katarina ne vit que deux ou trois fois dans sa vie d’enfant.

Après la Suisse, Maurice part en Thaïlande. Au départ, c’était seulement pour des vacances. Mais il tombe amoureux du pays, s’y installe et ne reviendra que très peu souvent en France.

D’ailleurs, il y vit toujours et Katarina a même un petit frère, Cyriaque, qu’elle ne connaîtra que bien des années plus tard.

Maurice a donc quatre enfants, deux de son premier mariage, Magalie et Bertrand, Katarina et Cyriaque.

Elle a donc en tout deux grands frères et une grande sœur du côté de sa mère, et une grande sœur, un grand frère et un petit frère du côté de son père, soit au total sept frères et sœurs.

Malgré le fait qu’elle ne voit pas sa fratrie paternelle, elle ne se sent pas vraiment seule, entourée de sa fratrie maternelle ; et pourtant, elle ressent un certain vide, un manque dans son cœur.

De plus, elle venait enfin de les retrouver et vivait désormais auprès d’eux.

L’accident

En septembre 1991, le 10 septembre exactement, elle fait sa rentrée en 6e.

Le collège se trouve de l’autre côté de la ville. Pour y accéder, elle doit traverser la dangereuse RN14. C’est un collège arboré et bordé d’un joli parc. Sa rentrée se passe sans problème. Elle revoit ses camarades de classe de CM2, et se fait rapidement de nouvelles connaissances sans trop de soucis.

Le vendredi 13 septembre 1991, comme chaque matin, se rend en cours.