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Ce livre contient les trois premiers recueils de poésie de l'auteur que sont Confidences poétiques, Messages d'un poète et Fleurs de vers. Philosophie, spiritualité, amour, humour, société, éthique, nature et solidarité sont les thèmes principaux qui en font, dans un style clair et précis, une oeuvre traversée par une grande intensité poétique !
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Seitenzahl: 203
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Écrire, c’est comme peindre par des mots le tableau de son âme !Patrick Édène
PRÉSENTATION
Je précise, ci-dessous, les motivations qui m’ont fait choisir une forme poétique personnelle plutôt que celle à laquelle elle ressemble et qui est nommée classique.
Ce qui m’intéresse en poésie, c’est que les nombres réguliers des syllabes des vers et les fins de ces vers écrites en rimes font, pour ainsi dire, chanter les concepts des poèmes dans l’esprit de celui qui les lit. Ainsi, l’œuvre emporte le lecteur au cœur de mélodies sonores et conceptuelles qui peuvent alors faire écho au chant divin de son âme. La poésie libre étant le plus souvent sans rimes et sans nombres réguliers de syllabes, elle ne peut donc me convenir à l’instar de la poésie classique trop codifiée.
Par conséquent, j’aime que mes écrits riment, que les syllabes des vers harmonisent le poème et qu’ainsi les sons et les sens des mots s’unissent dans un accord étroit pour créer une symphonie poétique ! Cela exprimé, les règles que j’emploie faisant partie de la poésie classique, elles me confrontent à ses autres règles complexes que je considère excessives et que je ne cherche pas à appliquer. Ces règles ont été précisées et codifiées par François de Malherbe (1555-1628) et Nicolas Boileau (1636-1711), et ont donc été appelées la poésie classique.
Selon mon propre calcul, j’applique un même nombre de syllabes pour les vers d’un poème, les élisions qui sont les non comptages des syllabes des fins de mots en « e » devenant, ainsi, des syllabes muettes si elles se trouvent devant un autre mot qui commence par une voyelle et les rimes que j’essaie de rendre parfaites.
Mais je ne veux pas, par exemple, limiter ma créativité par les formes fixes de la poésie classique telles que sonnet, pantoum, ballade, triolet, villanelle, rondeau, rondel, lai, iambes et terza rima. Leurs structures pourraient réduire les possibilités des précisions conceptuelles que je jugerais primordiales pour mon oeuvre. De temps à autre, certes, par plaisir du challenge ou par désir d’expérience personnelle, je peux choisir la base de l’un de ces modèles si j’estime pouvoir réussir à lui donner l’expression exhaustive de mon propos. D’ailleurs, j’invente, comme tout auteur de poèmes peut le faire, des formes qui peuvent devenir un jour, pourquoi pas, des formes fixes pour ceux qui les aimeraient.
Je ne me préoccupe pas des diphtongues, appelées diérèses pour lesquelles on compte deux syllabes dans les mots qui contiennent deux voyelles qui se suivent ; à mon avis, cette règle perturbe la beauté rythmique d’un vers contenant un tel mot, puisqu’à notre époque nous ne les prononçons pas en deux sons. Victor Hugo, par exemple, compta deux syllabes dans le mot « lion » de l’un de ses poèmes, mais peut-être qu’à son époque les gens prononçaient li-on. Je ne m’occupe ainsi que de la prononciation actuelle des mots qui ont deux et parfois trois voyelles qui se suivent et non des règles classiques à ce sujet. « Lion » et « mieux » sont des mots qui ne créent qu’un seul son, et par conséquent, qu’une seule syllabe. Quand il y a deux sons dans la prononciation contemporaine de tels mots, cela arrive, je compte évidemment deux syllabes.
Je n’applique pas l’obligation d’écrire un mot commençant par une voyelle quand le mot qui le précède se termine par une voyelle alors qu’il est placé à la césure d’un vers. Je ne m’oblige pas à écrire après un mot finissant par deux voyelles, un mot commençant par une voyelle ; même si je respecte que des poètes utilisent ce genre d’obligation pour penser qu’ils écrivent ce qui est l’idéal en poésie que je considère, pour ma part, défavorisé par ce genre de règle.
Je ne cherche pas à éviter les échos qui sont des mots aux sons qui se ressemblent et placés dans un même vers ou dans deux vers proches l’un de l’autre. Je ne m’occupe pas d’éviter les mots qui contiennent des hiatus qui sont, selon les règles classiques qui n’en tolèrent que quelques-uns, des heurts entre deux voyelles dans un ou deux mots tels que « aérée » et « il y a ». Si mon poème l’exige, j’unis une rime masculine à une rime féminine quand leurs sons et leurs sens enrichissent mon propos. Qui plus est, cela me semble ainsi correspondre à la loi la plus puissante de la nature ! Pour les mêmes raisons de richesse de sens, je ne me préoccupe nullement de l’interdiction de lier des rimes au pluriel et au singulier. Je rejette les licences que s’autorisent un peu facilement les poètes classiques qui changent ainsi l’orthographe des mots. Et j’évite le plus possible les enjambements, les rejets et les contre-rejets qui découpent les phrases en morceaux pour utiliser les derniers mots de ces parties de phrases en tant que rimes.
En ce qui me concerne, je tente simplement d’atteindre, à ma manière, la plus belle union possible de sens et de sons pour chacun de mes poèmes et j’espère, chère lectrice et cher lecteur, que vous penserez que j’ai eu raison !
Nous sommes dans l’univers, donc l’univers est en nous !
Patrick Édène
LA LIBERTÉ
Vous pouvez, certes, tenter de me nier ou de me lier ; Essayer de m’appauvrir par les gens que vous spoliez, Ou m’interdire, m’infirmer voire me supprimer, Je surgirai partout, en tout, toujours plus affirmée !
Vous pouvez m’écraser, ici ou là, sous votre poids, Par les abus de vos violences et de vos faux droits, Me faire marcher, courbée, tel Jésus portant sa croix, Je reviendrai sans cesse et sans peur plus ferme de foi !
Vous pouvez tenter de me trahir ou de me tuer, De m’asservir, de me nuire ou de me destituer, De me brûler, de m’ensevelir ou de m’emmurer, Je renaîtrai pourtant, à chaque fois mieux déterrée !
Vous pouvez m’étouffer par vos cruelles dictatures Et m’enfermer dans les vieux coffres de vos forfaitures ; Me détruire ou me faire taire lors de vos tortures, Je m’exprimerai plus fort par la voix de ma nature !
Vous pouvez vouloir me faire expier vos propres péchés, Me diminuer, m’amputer ou même me trancher, Me faire périr en m’altérant de plusieurs façons, Je durcirai de plus en plus comme l’eau en glaçon !
Car je suis dans l’espace, les arbres et les oiseaux Dans le vent, dans les fleurs, les nénuphars et les roseaux ; Je suis dans tout être, dans les rivières et dans le temps, Dans l’été, dans l’automne, dans l’hiver et le printemps ! Car je suis dans les espoirs, dans les regards, dans les corps,Dans tous les lieux, à l’infini, au sud, est, ouest et nord ; Je suis dans les amours, dans l’homme et aussi dans la femme, Dans le souffle de chacun et à l’intérieur des âmes ! Car je suis la force en tout, aux pouvoirs illimités ; Je suis l’existence et la vie, je suis la Liberté !
JUSTICE
Aveugle et sourde est la patrie reconnaissante Quand elle honore trop de gloire étourdissante, Ceux qui par un heureux destin sont devenus Des illustres personnes à l’art reconnu, Et qu’elle ne comprend pas que la fleur éclose A reçu de racines, sa force de rose !
Injustes, souvent, sont les articles des lois Sous lesquelles l’esprit du peuple soumis ploie, Forcé à penser que seuls peu d’hommes sont dignes De recevoir, de la Présidence, un insigne, Une médaille, une belle décoration Dont l’emblème est une illusion de la Nation !
Dressé dans le ciel de Paris, le Panthéon Se gonfle d’orgueil pour luire comme un néon Dont on voit la lumière mais non l’invention, Par habitude à ne fixer son attention Que sur ce qui est porté, non sur ce qui porte, Comme si l’effet vivait la cause étant morte !
Partout des monuments glorifient quelques êtres En ignorant ceux qui les ont fait apparaître, En niant les aides multiples nécessaires À tous les glorifiés qui sont, donc, des faussaires Si l’on suppose que rien d’autrui n’est en eux Ou qu’il n’y a pas deux bouts de fils dans un nœud !
Sortons de terre les mausolées de l’histoire, Mais sachons les utiliser comme écritoires Pour inscrire, pour toujours, au fond des mémoires Et au fond de tout cœur, même sur les grimoires, Les noms des vaillants, soit, mais aussi de leurs frères Qui ont su les aider au mieux en preux confrères !
Oui ! Honorons les exploits des intelligentsMais comprenons qu’ils les font avec d’autres gens, Sans omettre de savoir que tous ceux qui brillent Portent leur grandeur, comme les garçons et filles, En partie par ceux qui ont pu les révéler, Ces gens dont l’esprit de bien, au leur est mêlé !
MÉDITER
Méditer, Quand la splendeur d’un coucher de soleil sur Paris, Conduit la pensée dans les profondeurs de l’esprit.
Méditer, Tel un pouvoir de recouvrer notre liberté, Permet d’effacer nos nombreuses difficultés !
Méditer, Plaisant acte d’âme qui remplit le cœur de paix, L’esprit bien heureux de vivre enfin ce qui lui plaît !
Méditer, En construisant par l’énergie de notre conscience Tout ce qui mire de l’être, sa magnificence !
Méditer, Pour alléger nos tensions puis les voir disparaître Et se reposer tel un enfant qui vient de naître !
Méditer, Pour entrer dans l’espace des lumières de soi Et se rasseoir enfin sur notre trône de roi !
AUTODESTRUCTION
Dans la pensée des nantis se trouvent franchement, En notre société où l’on aspire à bien vivre, Deux désirs opposés issus de leur jugement Dont on pourrait croire qu’il provient de fripons ivres.
Le premier est d’acheter tout le moins cher possible Que ce soit pour manger, boire, dormir, voyager, Jouer, se détendre et se vêtir, liste extensible, Quitte à sous-payer des prolétaires étrangers.
Le second est de gagner un maximum d’argent, Que ce soit en vendant des articles commerciaux Ou leur voiture ou leur maison, non aux indigents Mais à des clients assez fortunés ou idiots.
Cela paraît contradictoire et antagoniste Et crée des violences dans les rapports financiers Entre ces citoyens qui, ainsi, sont égoïstes Et rendent leur compassion dure comme l’acier.
Ainsi quelqu’un fait son prix à un très haut niveau De savoir que ce qu’il vend est beaucoup demandé, Ne cherchant pas à connaître si cela le vaut Et sans, donc, améliorer le monde ou l’amender !
Mais quand il désire acheter dans un magasin, Des objets pour son plaisir ou de la nourriture, Que ce soit un vêtement, un meuble ou du raisin, Il préfère payer peu cher pour ses fournitures !
Un autre sachant qu’il y a une pénurie D’un bon produit vraiment nécessaire à l’existence, Le vend très cher à tous comme aux pauvres ahuris Forcés de s’en priver par une telle sentence ! …/…
Puis lorsqu’il doit acquérir des choses matérielles Au moyen de son enrichissement malveillant, Il négocie un bas prix par envie pulsionnelle En arguant le respect dû au statut de client !
On entend dans les couloirs de la mauvaise foi : « Oh c’est normal, c’est la mentalité appliquée, Je dois faire pareil pour être juste envers moi ; Les autres n’ont qu’à donc l’accepter ou abdiquer ! »
Voilà ce fort triste sort où chacun de nous, seul, Décide ce que doit être notre vie commune ; Sort que des leaders politiques aussi veulent Pour pouvoir être élus ou diriger leur commune !
Soudain, cette fois, on entend l’un de nous crier : « Le mauvais destin est venu frapper ma famille ! » Et il se met à quémander et à supplier Puis, le mauvais coup passé, il vole encore ou pille !
Par ces manières de vouloir tout payer peu cher Dans les boutiques ou sur les sites d’Internet, Dans tous les commerces ou les ventes aux enchères, Notre communauté est de moins en moins en fête.
Par ces façons de toujours désirer gagner plus, Même en trompant l’acheteur pour prendre son pécule, Même en l’obligeant à s’endetter trop, pauvre gus, L’évolution sociale stagne, voire recule.
Posséder toujours plus que ce soit n’importe quoi, À en faire travailler, au sein de pesticides Ou sous la terre, des enfants d’un pays sans loi, Est vraiment, c’est flagrant, le monde qui se suicide !
DONNER, TOUJOURS DONNER
Donner pour le plaisir, que l’on soit jeune ou très âgé. Donner pour mieux savoir ce qu’est la joie de partager.
Donner pour découvrir la source infinie du bonheur. Donner pour bien faire de chaque temps une bonne heure.
Donner l’amour que l’on contient, en vérité, en soi. Donner la paix que l’on veut pour en connaître la joie.
Donner pour bien comprendre la nature de la vie. Donner pour que jaillisse, en chacun, la même envie.
Donner l’espoir que l’humanité peut être meilleure. Donner à ceux qui manquent de tout, ici ou ailleurs.
Donner pour apaiser à l’instar d’un soleil d’hiver. Donner pour être ce qu’est l’essence de l’univers !
CHAMPIONS DU MONDE
2018
Le grand stade contenait en sa panse, D’innombrables supporters de la France Qui chantaient l’hymne du pays en chœur, En couvrant les bruits joyeux de leurs cœurs.
Sur le terrain les joueurs riaient fort, Pleuraient aussi suite à ce dur effort Mais, enfin, vingt ans après la première, Ils venaient de gagner, heureux et fiers, La coupe convoitée tous les quatre ans Qui rend les sportifs plus beaux et plus grands !
Deux milliards de gens venaient de tout voir, Témoins de l’un des exploits de l’histoire : Quatre buts marqués contre des Croates Qui maudiraient peut-être cette date S’ils n’étaient pas, eux aussi, des géants Dont les noms s’échappèrent du néant !
Le soir de ce jour, partout dans les rues De Paris et d’autres villes férues D’un tel sport d’équipe très excitant, La foule oubliait ses maux et le temps !
Le lendemain d’une telle conquête, Le peuple faisait encore la fête, Clamant le bien de la diversité Prouvée par ces gagnants de l’unité : Français de couleur de peau différente Mais de même moralité vaillante !
Loin de la forme et unis par le fond, Forts de l’union que seuls les sots défont, Les esprits devenus unicolores Brandissaient haut leur trophée, leur trésor.
Presque toute une nation dans la liesse, Contemplait, touchait, embrassait sans cesse, Ce symbole du succès sur le monde, Et dansait sa joie en faisant des rondes. Chacun savait qu’il s’était enrichi Du triomphe national sans gâchis, Car rien n’était laissé sans être pris, Et rien n’était perdu puisque compris : Quand des gens agissent pour un seul groupe, Comme un cheval pour l’homme sur sa croupe, Cet amour crée une gloire commune Et les destinées ne deviennent qu’une !
Voilà, elle est énoncée la leçon, La sagesse faisant que nous naissons, L’enseignement suprême à bien comprendre : Il faut donner aussi et non que prendre !
1914-1918 LA GUERRE
Cruel destin dans une boue rouge de sang ! Des balles sifflent le chant des morts pour l’empire Dont les soldats battent l’ennemi trépassant. Plus loin des gorges crient des douleurs qui empirent !
Des bombes tombent disloquant tout de leurs crocs. Elles arrachent les bras, les têtes, les organes. Elles tuent les gens honnêtes et les escrocs, En leur broyant le ventre, le torse, le crâne !
Les corps s’affalent dans les tranchées de la haine ; Ils claquent sur le sol comme le bois qui casse ! Des vivants courent pour échapper à ces peines Si ce n’est pour assassiner d’autres bidasses.
Des hommes tremblant de partout s’enfuient ou meurent Devant d’autres hommes leur transperçant le cœur. Tout disparaît dans l’épaisse fumée macabre Où de sombres formes sont fendues par des sabres.
Des gaz se répandent comme de noirs nuages, En rampant dans l’air, tels des serpents vaporeux, Pour mordre l’intérieur des poumons qu’ils saccagent, Des combattants qui sont courageux ou peureux.
Des gerbes de terre sombre masquent les cieux, Quand des obus éclatent et creusent des trous, Ensevelissant tout autour d’eux, en tous lieux, Hormis quelques membres visibles peu ou prou.
Effrayante gloire d’une folie funeste Qui tant torture et décime plus qu’une peste. Horribles déboires que des gens se façonnent, Ignorant qu’ils sont nés de Dieu qui leur pardonne !
LE POÈTE
Lire ses doux vers aux mots éclairés, Guide l’âme curieuse ou égarée Et lui révèle, ainsi, par bons rapports, Tel un beau phare, où se trouve le port !
Le poète est toujours un serviteur, Heureux de montrer à ses visiteurs Où ils peuvent calmement accoster Au quai qui conduit à la liberté !
Capitaine de son grand vaisseau d’art, Il emporte, avant qu’il ne soit trop tard, Ses lectrices et lecteurs vers ce lieu Où tout est authentique, où tout est mieux !
Il ne cherche pas à profiter d’eux Si ce n’est par son livre, faire deux : Celui qui écrit et celui qui lit Comme une rivière épousant son lit !
Au gré de son cours, le poète, ainsi, Imitant les gammes du do au si, Conduit un ami par ses vers qui chantent, Jusqu’au cœur de sa poésie charmante !
Si la rencontre parvient à se faire, Nul besoin de parler, il faut se taire, Car alors deux êtres sont réunis Et se sont mutuellement bénis !
DANS LES GARES
Dans les gares des trains sont en partance, À quai, pour des voyages d’importance.
Dans les gares nombre de gens se pressent, Se bousculent parfois, voire s’agressent.
Dans les gares sont saouls des miséreux Pour oublier qu’ils sont des malheureux.
Dans les gares on vend des cacahuètes Et on fume beaucoup de cigarettes.
Dans les gares veillent des contrôleurs Qui débusquent ou non quelques fraudeurs.
Dans les gares c’est la queue aux toilettes Où viennent se cacher des pickpockets.
Dans les gares des pigeons font leur nid Et des amoureux y semblent bénis.
Dans les gares des enfants s’émerveillent Et des agents de police surveillent.
Voilà les choses vues dans cette gare Durant mon attente par ton retard.
Dans cette gare je suis un crétin Car c’est bien moi qui attend, c’est certain.
QUESTIONS
Tout ce qui existe dans l’espace N’est-il en fait que du temps qui passe ? La vérité est-elle autre chose Que la source cosmique des causes ?
Le temps n’est-il ainsi qu’un rapace Qui avale ses proies dans l’espace ? Temps et espace sont-ils le corps De l’univers qui est plus encore ?
Un astrophysicien dit enfin Qu’il semble n’y avoir pas de fin Au cosmos dont la matière noire Retient ce que pousse l’énergie noire !
Est-ce donc ça qui fait l’équilibre Des galaxies qui tournent et vibrent ? Le mouvement est ce qui avance Mais qu’est-ce qui pourtant le devance ?
Existe-t-il un espace ailleurs Où d’autres conditions sont meilleures ? Nos esprits sont-ils ce qui voit tout Lorsqu’ils regardent en eux partout ?
Voici là des questions au lecteur Pour qu’il en soit ainsi le vecteur, Et qu’elles brillent alors en lui Comme la lune éclaire la nuit !
A.C. PEINTRE
Contempler un beau tableau d’Anne Chesné,
C'est pouvoir ne plus se sentir enchaîné
À des lieux sombres ternissant les pensées,
Ou soudain se libérer d’un lourd passé !
C'est aussi comme voir une broderie
D'où jaillissent de multiples grains de riz
Dont les éclats sont ceux d'un feu d'artifice
Qui, là, sans bruit, est pour les yeux un délice !
Et c'est surtout tels des arcs-en-ciel de toile
Qui éclairent les esprits et leur dévoilent
Le meilleur de tout ce que nous pouvons vivre :
La splendeur universelle qui délivre !
A.F. PEINTRE
Les peintures d'Adriana Feraru
Devraient aussi être exposées dans les rues,
Car elles expriment les forces naturelles
Qui proviennent de la source originelle !
Les vagues de leurs couleurs qui en jaillissent
Caressent le regard et, tendres, y glissent
Pour ensuite émerveiller le fond de l'âme,
D'un doux feu glorieux de lumière sans flamme !
La puissance est bien présente mais tranquille
Comme une pièce a aussi son côté pile,
À l’instar des splendides fleurs qui pour naître,
Explosent puis parfument l’air de leur être !
J.D.L.
Nous sommes le quatre décembre de l’an deux mille deux, Au beau théâtre parisien dit Le Palais des Glaces. Soudain, sur la scène, a jailli comme un surprenant feu, Une silhouette sublime qui nous cache sa face ! C’est l’histoire de Madame Le Prince de Beaumont, Au titre : « La Belle et la Bête », très évocateur, Et commence, pour nos sens, un spectacle de démon, Effarant de beauté au-delà de toutes les peurs.
Le monstre est là, celui de l’homme qui souffre en son âme, Torturé d’avoir perdu sa splendeur durant son drame, Et joué, à corps pur et fort, par Jean-Denis Lefèvre, Jusqu’au bout de son cœur comme jusqu’au bout de ses lèvres. Quelle leçon de vérité et de grand savoir-faire, Parce que tout est proposé par sentiments sincères ! Quelle partie d’éternité, même au son de sa voix, Parce qu’ici l’amour de la vie, dans l’art, est la loi !
Danses, chants, comédies, magies pour les autres acteurs, Et l’on voit leur bon plaisir dans leur honnête labeur. La belle, alors, avance, féline pour l’harmonie Et déclare à la bête son bel amour infini. Comme la mer du monde, des larmes scintillent aux yeux Par le soleil des âmes qui enfin trouve son lieu ! Le monstre devient un Prince et la belle, sa Princesse, Et le public heureux, debout, leur exprime sa liesse !
FOI
S’il est vrai que les anges réalisent les rêves Comme les arbres façonnent leurs fruits par la sève, Nos désirs sont bien les racines de nos prières Qui doivent monter au ciel comme le font les lierres, Pour étendre leurs parures de reconnaissance Jusqu’au devant de ces brillants êtres sans naissance !
C’est seulement si nos vœux sont portés par la paix Espérée pour les autres, incluant le respect, Tout en offrant aux divinités, cela sans doute, Les fruits d’amour de notre conscience alors absoute Par l’acte mental de s’aimer et se pardonner, Que notre foi parfaite, alors, peut tout nous donner !
Si nous ne croyons pas pouvoir vraiment recevoir Un présent, un cadeau ou un bien, comment l’avoir ? Nous ne ferons réellement rien pour l’obtenir, Rien également pour qu’il puisse enfin advenir,