Le pont des mondes - Patrick Edène - E-Book

Le pont des mondes E-Book

Patrick Edène

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Beschreibung

Dans cet ouvrage poétique sont réunis pour un meilleur confort de lecture, deux livres de l'auteur qui sont Multiple Monde et La Merveilleuse Alliance. Puisqu'un pont est un accès entre deux lieux qui sans lui seraient séparés et mutuellement inaccessibles, Le Pont Des Mondes relie donc le monde terrestre au monde céleste afin que le lecteur puisse voyager en l'un comme en l''autre. La première partie du livre exprime notamment des sujets de l'existence humaine, relatifs à ses créations matérielles, sociales, éthiques, injustes, cruelles mais aussi spirituelles. La seconde est une pièce de théâtre en vers. Son personnage principal cherche à s'évader des conditions existentielles difficiles. Le salut de sa conscience lui sera accordé par un homme sage lui faisant comprendre le secret salvateur de l'équilibre des opposés et celui de la loi de l'amour. Ce livre est une subtile porte entre le monde de la matière et celui de l'esprit, permettant un voyage riche de diversités !

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Seitenzahl: 147

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Nous sommes dans l’univers, Donc, l’univers est en nous !

Patrick Édène

Écrire, c’est comme peindre par des mots le tableau de son âme !

Patrick Édène

Sommaire

MULTIPLE MONDE

LA MERVEILLEUSE ALLIANCE

PRÉSENTATION

Je précise, ci-dessous, les motivations qui m’ont fait choisir une forme poétique personnelle plutôt que celle à laquelle elle ressemble et qui est nommée classique.

Ce qui m’intéresse en poésie, c’est que les nombres réguliers des syllabes des vers et les fins de ces vers écrites en rimes font, pour ainsi dire, chanter les concepts des poèmes dans l’esprit de celui qui les lit. Ainsi, l’œuvre emporte le lecteur au cœur de mélodies sonores et conceptuelles qui peuvent alors faire écho au chant divin de son âme. La poésie libre étant le plus souvent sans rimes et sans nombres réguliers de syllabes, elle ne peut donc me convenir à l’instar de la poésie classique trop codifiée.

Par conséquent, j’aime que mes écrits riment, que les syllabes des vers harmonisent le poème et qu’ainsi les sons et les sens des mots s’unissent dans un accord étroit pour créer une symphonie poétique ! Cela exprimé, les règles que j’emploie faisant partie de la poésie classique, elles me confrontent à ses autres règles complexes que je considère excessives et que je ne cherche pas à appliquer. Ces règles ont été précisées et codifiées par François de Malherbe (1555-1628) et Nicolas Boileau (1636-1711), et ont donc été appelées la poésie classique.

Selon mon propre calcul, j’applique un même nombre de syllabes pour les vers d’un poème, les élisions qui sont les non comptages des syllabes des fins de mots en « e » devenant, ainsi, des syllabes muettes si elles se trouvent devant un autre mot qui commence par une voyelle et les rimes que j’essaie de rendre parfaites.

Mais je ne veux pas, par exemple, limiter ma créativité par les formes fixes de la poésie classique telles que sonnet, pantoum, ballade, triolet, villanelle, rondeau, rondel, lai, iambes et terza rima. Leurs structures pourraient réduire les possibilités des précisions conceptuelles que je jugerais primordiales pour mon œuvre. De temps à autre, certes, par plaisir du challenge ou par désir d’expérience personnelle, je peux choisir la base de l’un de ces modèles si j’estime pouvoir réussir à lui donner l’expression exhaustive de mon propos. D’ailleurs, j’invente, comme tout auteur de poèmes peut le faire, des formes qui peuvent devenir un jour, pourquoi pas, des formes fixes pour ceux qui les aimeraient.

Je ne me préoccupe pas des diphtongues, appelées diérèses pour lesquelles on compte deux syllabes dans les mots qui contiennent deux voyelles qui se suivent ; à mon avis, cette règle perturbe la beauté rythmique d’un vers contenant un tel mot, puisqu’à notre époque nous ne les prononçons pas en deux sons. Victor Hugo, par exemple, compta deux syllabes dans le mot « lion » de l’un de ses poèmes, mais peut-être qu’à son époque les gens prononçaient li-on. Je ne m’occupe ainsi que de la prononciation actuelle des mots qui ont deux et parfois trois voyelles qui se suivent et non des règles classiques à ce sujet. « Lion » et « mieux » sont des mots qui ne créent qu’un seul son, et par conséquent, qu’une seule syllabe. Quand il y a deux sons dans la prononciation contemporaine de tels mots, cela arrive, je compte évidemment deux syllabes.

Je n’applique pas l’obligation d’écrire un mot commençant par une voyelle quand le mot qui le précède se termine par une voyelle alors qu’il est placé à la césure d’un vers. Je ne m’oblige pas à écrire après un mot finissant par deux voyelles, un mot commençant par une voyelle ; même si je respecte que des poètes utilisent ce genre d’obligation pour penser qu’ils écrivent ce qui est l’idéal en poésie que je considère, pour ma part, défavorisé par ce genre de règle.

Je ne cherche pas à éviter les échos qui sont des mots aux sons qui se ressemblent et placés dans un même vers ou dans deux vers proches l’un de l’autre. Je ne m’occupe pas d’éviter les mots qui contiennent des hiatus qui sont, selon les règles classiques qui n’en tolèrent que quelques-uns, des heurts entre deux voyelles dans un ou deux mots tels que « aérée » et « il y a ». Si mon poème l’exige, j’unis une rime masculine à une rime féminine quand leurs sons et leurs sens enrichissent mon propos. Qui plus est, cela me semble ainsi correspondre à la loi la plus puissante de la nature ! Pour les mêmes raisons de richesse de sens, je ne me préoccupe nullement de l’interdiction de lier des rimes au pluriel et au singulier. Je rejette les licences que s’autorisent un peu facilement les poètes classiques qui changent ainsi l’orthographe des mots. Et j’évite le plus possible les enjambements, les rejets et les contre-rejets qui découpent les phrases en morceaux pour utiliser les derniers mots de ces parties de phrases en tant que rimes.

En ce qui me concerne, je tente simplement d’atteindre, à ma manière, la plus belle union possible de sens et de sons pour chacun de mes poèmes et j’espère, chère lectrice et cher lecteur, que vous penserez que j’ai eu raison !

POUR LE JOUR D’APRÈS

C’est trop souvent qu’un manque est le révélateur

De ce qui était habituel et bénéfique

Lorsqu’on oubliait d’en être l’admirateur,

Emporté dans des désirs devenus tragiques

Parce que l’esprit ne peut plus prendre le temps,

Dans sa course à tout, de voir qu’il en est content !

Voilà qu’il a fallu être en confinement,

Interdit de sortir de chez soi plus d’une heure

Pour réduire la pandémie, assurément,

Et sauver de chacun la vie et le bonheur ;

C’est alors que se fit la prise de conscience

Que nous sommes tous unis par la même alliance !

Ainsi, pour le jour d’après, j’ai une espérance,

Ou devrais-je écrire des vœux et des espoirs :

Que nous n’oublions plus, nous tous, dans des errances,

D’humer le parfum des fleurs pour s’en émouvoir,

De sentir la splendeur du monde jusqu’en soi,

D’apprécier les plaisirs simples qui font nos joies ;

De savoir, chaque instant, la chance magnifique

Que toute personne a de vivre avec les autres,

De saisir en tout, que la nature mirifique

Est le plus grand des trésors qui est bien le nôtre,

De respecter la valeur des petits métiers

En cessant d’avoir envers eux un air altier ;

D’être sûrs que nous sommes interdépendants

Et que le partage est la source des victoires

Nous accordant de ne pas être des perdants ;

Les soignants l’ont montré en faisant leur devoir,

Servant à notre nation, de brillant miroir

Où se reflète la gloire de notre histoire ;

De louanger, souriants, nos superbes enfants

Qui sont l’avenir de ce monde et de l’amour ;

De leur donner, le regard alors triomphant,

Autant de cœur qu’une mère emplie de bravoure,

A su durant neuf mois leur offrir tendrement

Pour les faire naître puis les aimer vraiment ;

De remercier le grand miracle de la vie,

Dont la complexité et la richesse immense

Permettent la réalisation des envies ;

D’admirer la magie grandiose des semences

Dont le savoir devenir, peut alors nourrir

Les peuples qui sans elles pourraient en mourir ;

D’écouter les silences au-delà des bruits,

Des violences et colères de l’ignorance,

D’aider parfois, ou pourquoi pas souvent, autrui

Pour alléger du monde le poids des souffrances,

De sauver et de chérir notre liberté

Dont le synonyme est le mot fraternité ;

De comprendre bien mieux l’isolement des vieux

Pour ne plus les ignorer ou les laisser seuls,

Car ils ont construit le pays en tous ses lieux,

Tout en sachant qu’ils finiront sous un linceul ;

Et de penser toujours que l’interdépendance

Procure, en vérité, les biens en abondance !

UN COUPLE D’AMIS

Ils sont tels deux sourires éternels

Venus se rencontrer en notre monde ;

Lui, grand, fort et beau, elle, blonde et belle !

Je les ai aimés en une seconde !

Dans la chaude région où ils demeurent

Au sud de notre merveilleux pays,

Ils connaissent désormais le bonheur

De trois splendeurs dont on est ébahi !

Devenus ainsi des parents aimants,

Ils rayonnent toujours plus de beauté

Que le premier jour qui les fit amants

Pour créer l’amour de leur unité !

C’est un grand honneur d’être leur ami,

Un cadeau du ciel qui bénit ma vie ;

Séparé d’eux par une pandémie,

De les revoir bientôt est mon envie !

Comme mon épouse, ils sont bienveillants ;

Remplis de tendresse pour notre terre ;

Honnêtes, courageux, l’esprit vaillant,

Ils nous éclairent dans les temps austères.

Lui robuste et brun, se nomme Mathieu,

Elle, fine et féline, c’est Perrine ;

Nul besoin d’être dans le même lieu

Pour que soient unies nos âmes divines !

L’amitié authentique est un trésor ;

J’ai la chance d’en posséder plusieurs

Qui sont pour mon existence, une aurore

Dont les rayons illuminent mon cœur !

LE HASARD

Rien ne se produit par hasard ;

Tout est vraiment intelligent :

Un requin, un paon, un lézard,

La faune, la flore, les gens.

Tout fonctionne par but précis ;

Il suffit de bien regarder

Chaque être et chaque chose aussi

Pour s’en trouver persuadé.

Le hasard n’est que ce qui est,

Dans la nature, non perçu

Dans ses causes et ses effets

Dont l’utilité est non sue.

C’est le mot que notre ignorance

Choisit pour remplir ses vides,

Si ce n’est cacher son errance

Pour ne pas avoir l’air stupide !

LES TRAVAILLEURS DU TEMPS

Quand vous portiez les outils de votre survie,

Vêtus des tissus de votre sombre misère :

Souvent des haillons n’égayant pas votre vie,

Vous construisiez nos villes au sein de déserts !

Vous pensiez que pour sauver votre droit de vivre,

Il vous fallait aussi travailler sous la terre

En attendant que le dimanche vous délivre

Des labeurs d’esclaves avant qu’on vous enterre !

Vous avez cru que vos parents avaient raison

De subir, sans fin, un tel asservissement,

Ne serait-ce que pour avoir une maison

Où manger puis dormir contre l’épuisement !

Alors vous avez reproduit leurs habitudes

Jusqu’à ce que vous ne puissiez plus supporter

Le poids de la torpeur et de ses servitudes ;

Et vous avez décidé de vous révolter !

C’est ainsi que des progrès sociaux se sont faits,

Par vos colères plus fortes que des discours

Et par la réduction du nombre des méfaits ;

Mais quand seront-ils réalisés par l’amour ?

ÊTRE QUELQU’UN

Comment peut-on devenir quelqu’un

En devenant célèbre et connu

Par un public qui n’est pas quelqu’un

Puisque ses membres sont inconnus ?

Moult acteurs pensent n’être personne

S’ils n’ont pas un succès important

Et, donc, désirent que pour eux sonnent

Les clairons de la gloire, longtemps.

Si l’on n’est pas quelqu’un en naissant,

Pourquoi les gens font-ils des enfants ?

Faut-il avoir du bleu dans son sang

Pour être dans sa vie triomphant ?

Quel manque a donc ce genre d’esprit ?

Celui de la conscience de soi !

Cela est évident et compris

Même si cette assertion déçoit !

Certes, des chanteurs ont du talent

Par lequel de grands fans les adorent ;

Mais qu’aiment-ils d’eux, en cet élan,

Qui leur fait gagner des monceaux d’or ?

D’autres célébrités, d’autres stars,

Illuminent par moment le monde ;

Le reste du temps, il est trop tard

Car sont commis des actes immondes !

Pourquoi ? Parce que ceux qui les font,

N’expriment pas de bons sentiments

D’ignorer quelqu’un en ce qu’ils sont

Par manque de juste jugement !

En quel siècle donc, chacun saura

Qu’il est autant que tous, valeureux

Et qu’il rayonne par son aura ?

À quand des peuples vraiment heureux ?

En quel temps soudain, sera gommée

Et effacée de l’esprit des gens,

L’idée qu’il faille, pour être aimé,

Avoir du renom et trop d’argent ?

Sur quel astre enfin, pourra-ton voir

Que le feu existe par ses flammes,

Et cette fois connaître ou savoir

Que Dieu n’existe pas sans ses âmes ?

MÉDITATION CÉLESTE

Plus loin que lui-même, l’univers vit encore ;

Il projette partout son sublime décor ;

Les galaxies sont, par leurs étoiles, son corps

D’où émane le chant de ses parfaits accords.

Pour voguer sur les ondes de sa mer cosmique,

Peu importe l’enseignement astronomique

Ou l’acquisition d’un diplôme académique,

Juste avoir du ciel une vue panoramique !

Pour contempler de ce lieu, son infinitude,

Nul besoin d’avoir suivi de longues études

Ni d’avoir déjà limité nos certitudes,

Juste laisser l’esprit quitter ses habitudes !

Puis en laissant nos pensées se mêler à lui,

Ou s’unir à tel astre ou tel autre qui luit,

Sentir le centre de soi éclairé par lui,

Comme un diamant nettoyé qui enfin reluit.

MÉTAMORPHOSE

Lentement, patiemment, elle active ses mandibules

Et découpe la feuille qu’elle a choisie de manger

Pour nourrir son corps de chenille qui, là, déambule

Ou semble flâner sur un rameau, sans peur du danger.

Est-ce par sa lenteur, découragée de la subir,

Qu’elle décide, un beau jour, de créer sa chrysalide

Dont le processus insolite ne peut qu’ébahir

L’esprit pragmatique et bien évidemment non stupide ?

De ce choix magique, sa nymphe alors se réalise

Selon le dessin intérieur qu’elle a imaginé

Pour chacune de ses parties, qui se matérialise

Et lui permet, alors, d’être une seconde fois née.

Puis, à l’aurore d’un nouveau jour, son abri s’entrouvre

Comme une fleur ouvrant sa corolle en offrant son cœur

Au soleil qui vaillamment l’illumine et la découvre ;

Et un merveilleux papillon s’en dégage en vainqueur !

Telle une fleur volante qui déploie soudain ses ailes,

Il se dépose sur le vent qui passe près de lui

En soufflant plus vite qu’une personne qui anhèle,

Et, libre, il disparaît avant que ne tombe la pluie !

AU RESTAURANT SOCIAL EN 2020

Oh terrible monde dans lequel je suis né,

Où s’empiffrent de mets goûteux les sénateurs,

À la cantine du Sénat pour prédateurs

Qui privent les citoyens de leurs droits innés !

L’excellent reportage « Pièces à convictions »

L’a révélé sur les ondes de « France Trois »,

Télévision du peuple et non celle des rois,

Qui démontre que ce n’est pas une fiction.

Seulement seize euros quarante-cinq en coût

Pour savourer de délicieux plats, à outrance,

Cuisinés par les meilleurs ouvriers de France,

Et s’en remplir alors la panse jusqu’au cou !

Simple, la Cour des comptes ne contrôle rien

Au Sénat ou à l’autre assemblée nationale

Qui peuvent, de manière pour elles, banale,

Se gaver aux frais des gens qui n’en savent rien.

De plus, l’État subventionne cette débauche

En versant des centaines de milliers d’euros,

Pour que ces banquets finissent par de bons rots

Qui résonnent sur les ouvriers qu’on débauche !

Mais soyons compatissants, car un sénateur

N’a que sept à dix mille euros comme salaire,

Et six mille euros de plus pour frais de galère

Puisqu’est difficile d’être un législateur !

Et puis soyons contents, car les Restos du Cœur

Sont là pour tous ceux qui n’ont pas de quoi manger,

Évitant ainsi que les choses soient changées

Et que les miséreux montrent trop de rancœur !

LES CHÂTEAUX DU MOYEN-ÂGE

On les appelle des châteaux-forts ;

Ils dressent, fiers, leurs grandes murailles

Plus hautes que les grands dinosaures

Qui semblaient ne point avoir de faille.

Leur masse aux créneaux protecteurs,

Savaient dévorer les ennemis.

Leur stature, à l’instar des lutteurs,

Révèle qu’ils étaient insoumis.

Comme de gigantesques falaises

Entourées de fossés dangereux,

Ils mettaient de suite mal à l’aise

Autant les braves que les peureux.

De nos temps encore, leurs vestiges,

Tels des colosses intemporels,

Imposent une sorte de vertige

Aux effets semblant surnaturels !

Ils imprègnent tant leur territoire

De leur puissance qui fut statique,

Qu’ils laissent, au monde, pour l’histoire,

Des preuves de leurs combats épiques !

Ils sont sur les monts où ils se dressent,

L’héritage des siècles passés

Qui démontrent fièrement l’adresse

Des bâtisseurs des ans effacés.

Contemplons-les sans penser aux guerres

Qui les ont glorifiés ou vaincus ;

Et voyons le génie de naguère

Briller encore de ce qu’il vécut !

MÉDITATION FORESTIÈRE

Voyez le ruisseau qui glisse dans la forêt,

S’écoulant de son limpide flot, sans arrêt,

Et qui creuse le sillon dans lequel il court

Pour faire voyager son eau en son parcours.

Sentez les narcisses épanouis près de lui,

Qui longent ses rives en s’abreuvant de pluie

Et qui colorent son périple de leur joie,

En l’accompagnant alors le long de sa voie.

Entendez les oiseaux qui chantent leur refrain

En suivant le rythme constant de son entrain,

Et le doux bruit de leurs ailes quand, en leur vol,

Ils suivent sa course pouvant sembler frivole.

Touchez, en pensée, l’étreinte de sa fraîcheur

Que viennent parfois craindre de frileux pêcheurs ;

Et lavez votre esprit en sa limpidité

Qui reflète de la nature, la beauté.

Puis en conscience, buvez sa tendre saveur

Pour purifier votre corps en serein rêveur ;

Et ressentez sa paix créer la vôtre, enfin,

Par l’essence cosmique sans début ni fin !

LES COQUELICOTS

Ils sont d’une grande splendeur lorsqu’ils bougent,

Frôlés par la bise, leurs pétales rouges,

En appelant les regards de leur couleur

Qui sait mettre le paysage en valeur,

Mieux qu’un peintre qui les imite parfois

En les déifiant pour leur offrir sa foi.

Leur famille de fleurs se nomme pavot

Et leur tige velue leur sert de pivot ;

Ils forment, dans les champs, d’immenses tapis

De coupes qui sont, entre elles, des copies

Dont la forme parfaite contient un fruit

Qui porte, en lui, un suc laiteux qui détruit.

Ce qui est une beauté dans la nature,

Peut être une dangereuse créature

Qui contient une substance narcotique

Dont les résultats, pour le corps, sont toxiques.

Mais Ève fit croquer à Adam, la pomme

Pour que du mal, le bien soit connu de l’homme !

RELIGIONS

Un escalier, marche après marche, élève par niveau ;

Un ascenseur évitant les efforts pour ça, le vaut

Tout comme une échelle le permet avec ses barreaux,

Ou une corde, surtout si elle a des nœuds très gros.