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Christine, convaincue d’avoir ravivé son mariage, voit sa vie basculer lorsqu’elle rencontre Yvan, son jumeau de flammes jumelles. Cet événement inattendu l’entraîne sur un chemin de transformation profonde. À travers un récit introspectif, riche et inspirant, elle nous dévoile avec sincérité son parcours d’émancipation, marqué par la rupture, l’amour et la spiritualité. Chaque étape de son voyage résonne avec force et universalisme.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Christine Badizé est kinésithérapeute et guide spirituelle. Forte de son propre chemin initiatique à travers les flammes jumelles, elle anime des stages et ateliers tout en accompagnant individuellement les femmes sur le thème de la vie amoureuse. À travers le partage de son histoire personnelle, elle démontre qu’aucune situation n’est figée et qu’il est toujours possible de créer une vie qui nous ressemble. Ce récit est son premier ouvrage publié.
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Seitenzahl: 130
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Christine Badizé
Libre et accomplie
De mes enfermements à ma souveraineté
© Lys Bleu Éditions – Christine Badizé
ISBN : 979-10-422-6887-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À Rachel,
À toutes les femmes qui sont en quête
Voici l’histoire d’un chemin.
Et quel grand chemin !
Celui de la libération d’une femme qui a dénoué un à un les fils qui retenaient et empêchaient sa liberté.
J’ai rencontré Christine en 2008. Elle était ma kiné. Une professionnelle accessible, bienveillante, disponible et à l’écoute de la patiente que j’étais.
Très vite, nous avons noué des liens d’amitié, dans une grande liberté de parole.
Elle parlait de ses enfants, de son mari, de sa soif de rentrer en contact avec sa féminité encore hésitante.
Christine avait soif d’évolution.
Les années ont passé et j’ai découvert une femme courageuse, déterminée et résiliente.
Une femme alignée aussi, éprise de cohérence.
Christine ne triche pas. Authentique, elle fait des choix alignés avec ses valeurs et ce qui s’est imposé comme une mission de vie.
Je l’ai vue se transformer, tel un papillon qui sort de sa chrysalide.
Dans son parcours de flammes jumelles, je ne comprenais pas toujours ce qui l’animait mais je la respectais. Sa conviction était inspirante.
J’ai lu avec attention la première version de son livre. Je suis cette lectrice qui ne la trouvait pas entre les lignes de cette première version. Je me suis autorisée à lui dire.
Et voici que quelques années plus tard, elle me demande de rédiger la préface de cet ouvrage que vous allez découvrir.
C’est un récit autobiographique, épuré, structuré qui nous est donné à lire.
Pas d’effusion, ni sentimentalisme, ni condescendance dans ces mots qu’elle voulait offrir aux lecteurs pour témoigner d’un chemin de transformation puissant et possible.
Christine est devenue une femme éveillée et inspirante, généreuse et accomplie.
Elle est allée chercher en elle des réponses. Elle a revisité les croyances et les schémas qui la limitaient.
Dans ce livre, on suit chapitre après chapitre cette évolution vers la femme épanouie qu’elle voulait devenir.
Aujourd’hui, après des années de développement très personnel, incarné et spirituel, elle a soif de partage et d’action vers plus grand qu’elle.
Vous allez rencontrer au fil des pages, un être singulier et simple, un être d’amour en quête de sagesse.
Bon voyage à ses côtés.
Carole Carecchio
« Rien n’a changé, et pourtant tout a changé ». Cette phrase, je l’ai prononcée à plusieurs reprises, durant le chemin que je vais vous raconter dans ce livre. Certes, je continuais de travailler, de payer mes factures, de sortir ou de voyager, mais la façon d’appréhender tout cela se modifiait de plus en plus. Ces changements ont été initiés par une rencontre amoureuse extraordinaire, appelée relation de Flammes Jumelles. Cependant, les expériences que j’ai traversées peuvent l’être par toutes les femmes, en dehors de ce schéma spirituel. C’est pourquoi j’ai eu envie de vous raconter mon histoire, celle qui a eu lieu entre 2016 et 2021.
Ce que je vous partage dans ces pages est une troisième version. Dans sa première forme, je racontais les événements de façon chronologique, parmi lesquels prédominait mon divorce. J’étais en plein dedans et il questionnait beaucoup ma posture de femme. Je souhaitais, en l’écrivant, laisser un témoignage pour mes enfants. Une des amies à laquelle j’ai confié la lecture de ce premier manuscrit y a lu une histoire somme toute banale de divorce, sans y trouver la singularité qui elle la mienne, et qui participe à l’amitié qu’elle a pour moi : à savoir la part spirituelle et l’intuition qui m’habitent.
Je me suis donc lancée dans une deuxième écriture. Le temps qui s’est écoulé entre ces deux versions m’a permis de prendre conscience que le divorce n’était en réalité pas le point central de ce que j’avais à partager. Par ailleurs, je ne voulais pas prendre mes enfants en porte-à-faux. Il n’était ni question de les placer dans un conflit de loyauté, ni de me positionner en victime face à eux. Ce deuxième écrit se concentrait sur la relation Flammes Jumelles et le développement exponentiel de mes connexions avec le monde invisible, qui en a découlé. Au moment où je pensais à chercher comment éditer le livre, un événement soudain m’a fait choisir de ne pas publier, et de conserver le texte, peut-être pour plus tard.
Au bout de trois ans, le livre s’est de nouveau invité dans mes pensées. Dans mon activité professionnelle, j’accompagnais de plus en plus de femmes sur des difficultés que j’avais moi-même traversées. Je sentais que j’avais maintenant le recul nécessaire pour pouvoir partager mes expériences de façon bien plus universelle. Différentes synchronicités ont achevé de me convaincre de m’y replonger concrètement : une de mes patientes de longue date me parle pour la première fois de son mari et de son métier, éditeur. Et, le dernier jour d’un stage de cinq jours, je découvre que ma partenaire de chambrée est coach littéraire. Je décide de me faire aider par elle et de remanier totalement le livre, afin qu’il parle à toutes les femmes. Dans un contexte où elles prennent davantage la parole, je sentais en moi un fort élan à porter ma propre voix, grâce à un écrit qui puisse être aidant et inspirant.
Par ailleurs, les livres traitant des Flammes Jumelles sont souvent théoriques. J’ai eu envie de « mouiller ma chemise » en racontant un cheminement concret pouvant peut-être apporter un éclairage aux personnes qui vivent cette relation. Cette expérience initiatique particulière a concentré sur un temps relativement court la simultanéité d’un grand nombre d’apprentissages. Elle m’a amenée à modifier bon nombre de schémas intérieurs.
Cependant, j’en suis certaine, bien des femmes, quelle que soit leur histoire personnelle, peuvent vivre à un moment ou à un autre de leur existence, les diverses expériences que je partage dans ce livre, en dehors d’une relation Flammes Jumelles.
Mon intention est que ce livre puisse contribuer à l’émancipation de femmes qui se sentent aujourd’hui à l’étroit dans leur vie. Qu’il puisse les réconforter, les inspirer ou les encourager.
Belle lecture.
Avec amour.
Mai 2016, je suis très excitée à l’idée d’organiser une belle fête pour mes quarante-cinq ans. Pour ma famille et mes ami-es, il s’agit de fêter mon anniversaire. En ce qui me concerne, je veux aussi célébrer une victoire personnelle. Au printemps, j’ai terminé un important cycle de travail sur moi. Il a duré dix-huit mois, j’ai été très assidue et j’en sors avec une sensation de grand bien-être intérieur.
Je veux donc organiser une journée à l’image de la joie et de la quiétude dans laquelle je me sens. Et j’ai besoin de sortir des habitudes dans lesquelles j’étais jusqu’à maintenant. J’ai envie d’inviter des personnes qui me sont chères, que je n’ai pas vues depuis longtemps. Parmi elles, un ami de lycée, Luc, dont je me suis éloignée pendant toutes mes années de mariage. J’aime danser le rock avec lui. Il le danse super bien, aime la vie et c’était mon ami le plus cher au lycée. Je souhaite aussi la présence d’Yvan, un copain de promo avec lequel j’ai une grande connivence. J’adore son humour, il est toujours gai. Je partage sa propension à la joie.
Malgré des mouvements sociaux qui provoquent des pénuries d’essence, les amis qui viennent de loin parviennent à remplir leurs réservoirs et me préviennent quelques jours avant qu’ils pourront faire la route pour qu’on s’amuse ensemble.
Quelques jours avant le jour J, j’ai récupéré le cadeau que je me suis fait : une très jolie bague en or blanc, sur laquelle est sculptée une tortue, entourée de deux petits saphirs. C’est ma récompense pour les dix-huit mois de travail achevés, sous la guidance de Gaëlle. Un des bénéfices majeurs est de m’avoir redonné espoir dans mon couple. Alors que depuis mes quarante ans, je passais par de fréquentes phases de découragement, me sentant négligée par Édouard, mon mari, j’ai l’impression que la sérénité est revenue. Je suis persuadée que notre couple fonctionne bien et cela me remplit d’enthousiasme.
Le matin de mon anniversaire, je demande à mon fils aîné de suspendre aux branches de notre pommier des petites enveloppes colorées contenant un message pour chacun-e de mes convives, dans lequel j’exprime ce que j’aime dans la relation que nous avons ensemble. Je mets une dernière main à la cuisine. J’ai toujours à cœur de servir des plats faits maison. Ce jour-là, multiple variété de feuilletés apéritifs, paëlla et desserts.
Tout le monde arrive. Parce que l’amour est très important pour moi, j’offre à Yvan et à un autre ami, Paul, qui ont eu leurs quarante-cinq ans peu avant moi, un livre sur le langage de l’amour. Et puisque leur couple connaît peut-être le même essoufflement que celui que j’ai vécu, j’imagine que cette lecture les questionnera. Ils apprécient cette attention. La fête se lance. On rigole beaucoup, on danse, on trinque.
Mes amis m’offrent collectivement un bol en cristal, qui vient agrandir ma famille d’objets sonores. Je leur fais découvrir le son des bols tibétains. Yvan commente ses ressentis avec humour, ça me fait beaucoup rire. Plus tard, au moment de choisir une chanson pour danser, nous nous remémorons un sketch fait pour une des soirées-cabaret de nos études. Nous avions refait celui d’Alain Chabat et Valérie Lemercier parodiant l’école des fans de Jacques Martin. Je chante le refrain de « Capri, c’est fini » à tue-tête, cela nous replonge dans la complicité d’autrefois.
Puis notre choix de chanson s’arrête sur « Big bisous » de Carlos. Prise dans les rires et la joie, je ne fais pas très attention. Dans ses paroles, Carlos invite à se faire un baiser à l’endroit qu’il nomme. Ça commence par la main. C’est à ce moment-là que je me rappelle qu’il va dire « la bouche » à la fin de la chanson. Le baiser pourrait être fugace, plus par provocation et liberté que par envie réfléchie. Mais devant nos conjoints et les copains, hors de question. Le baiser finit sur ma main que je lui tends. Il lance un « oh bah non alors ! » Je lis dans son regard qu’il aurait préféré la provocation.
Je me sens tout au long de cette journée, très vivante. Lorsqu’il annonce son départ tard le soir, je me dis que c’est quand même trop tôt. Nous nous quittons avec une embrassade affectueuse.
« Vivante » était un mot assez vague à l’époque. Mais je peux l’employer aujourd’hui pour décrire mon humeur de ce jour-là, car la vie me traversait par l’amitié, la nourriture, la musique et… l’amour. D’une façon que je n’aurais jamais imaginée. En effet, alors que je reliais mon enthousiasme à une meilleure gestion des difficultés familiales et la certitude de, à nouveau, bien m’entendre avec Édouard, je sais aujourd’hui qu’il révélait de façon inconsciente que j’étais prête à prendre mon envol.
J’avais l’illusion d’avoir sauvé ma vie maritale alors qu’elle vivait ses derniers instants.
Paul me dira d’ailleurs plus tard « Finalement, ton anniversaire, c’était une grosse fête pour célébrer la fin d’un cycle de vie ».
Je me réveille le dimanche matin avec une sensation très perturbante dans la poitrine. Une énergie très puissante semble émerger de façon continue au niveau du cœur, telle une fontaine. Le sentiment est extrêmement fort et totalement inconnu. Je relie cela à mon chakra du cœur dont j’avais jusqu’à ce jour, une compréhension tout à fait théorique, par l’intermédiaire de la pratique du yoga ou du reiki. Et là, je ressens physiquement de façon tangible l’énergie qui y circule. C’est une sensation complètement nouvelle pour moi, comme si ma poitrine était béante et qu’une source intarissable en jaillissait. Et ce qui est vertigineux, c’est que cette sensation est reliée à Yvan ! Je pense être tombée amoureuse de lui. Cela me bouscule énormément. Je suis mariée, il l’est aussi, je ne sais pas quoi penser de ce qui m’arrive. À partir de ce jour, dès que je suis éveillée, je sens un puissant flot d’énergie d’Amour qui sort de mon cœur. Ressentir cela me plonge dans la culpabilité, mais la force du sentiment est telle que je ne peux y résister.
Quelques jours plus tard, je me sens poussée à partager avec Yvan mes ressentis, convaincue qu’il a obligatoirement été lui aussi complètement chamboulé. Paradoxalement, je crois que ça me passera puisque je suis mariée, que je suis convaincue que mes efforts sont en train de payer et que mon couple trouve un second souffle. Mais une part de moi ressent tout le contraire. Je dois accueillir cette force de vie qui me traverse et voir où tout cela me mène. Je sens aussi profondément qu’Yvan a la même sensation. Cette puissance incroyable ne peut tirer son énergie que d’une volonté divine. Quelques mois plus tard, je découvre que j’ai rencontré, le jour de mon anniversaire, ma Flamme Jumelle. Ce type de relation met en présence deux personnes dont les polarités énergétiques sont complémentaires. La polarité yang ou chaser la perçoit comme un amour fulgurant et cherche à comprendre comment cette relation fonctionne. Elle est appelée chaser, mot anglais qui signifie chasseur ou poursuivant, car elle court en permanence après son Autre. Elle va déverser sans mesure tout son amour et tous ses arguments à son jumeau ou sa jumelle, en pensant que ça permettra que la relation de couple se concrétise. Le temps est son pire ennemi car elle est rongée par l’impatience.
La polarité yin ou runner1 est consciente du lien particulier dès le départ, sans poser de nom dessus. Elle est appelée runner, mot anglais qui signifie coureur ou coureuse, car elle fuit les assauts de son ou sa chaser. Parce qu’elle est très spirituelle, elle ressent le lien d’âme et n’est donc pas impactée par la notion de temps.
Dans notre lien, je suis la chaser et Yvan le runner.
J’attire dès à présent votre attention sur le fait que la relation de Flammes Jumelles n’est pas le summum de la relation amoureuse, tant la connexion est forte et unique. C’est avant tout un processus très exigeant de transformation intérieure.