Physiologie de l'imprimerie - Anonyme - E-Book

Physiologie de l'imprimerie E-Book

Anonyme

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  • Herausgeber: Ligaran
  • Kategorie: Bildung
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2015
Beschreibung

Extrait : "Les imprimeries, ou boîtes comme les appellent les compositeurs, se divisent, sous le rapport de l'aménagement, en trois catégories. Je ne parle ici que des imprimeries de la capitale. La première catégorie se compose des boîtes ou le compositeur y voit à travailler ; La seconde, de celles où l'on y voit un peu ; La troisième, de celles où l'on n'y voit pas."À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARANLes éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants : • Livres rares• Livres libertins• Livres d'Histoire• Poésies• Première guerre mondiale• Jeunesse• Policier

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Seitenzahl: 28

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IDes ateliers

AVIS.– L’entrée de l’imprimerie est interdite aux ouvriers étrangers à la maison.

Les imprimeries ou boîtes, comme les appellent les compositeurs, se divisent, sous le rapport de l’aménagement, en trois catégories. Je ne parle ici que des imprimeries de la capitale.

La première catégorie se compose des boîtes où le compositeur y voit à travailler ;

La seconde, de celles où l’on y voit un peu ;

La troisième, de celles où l’on n’y voit pas.

Mon titre d’écrivain impartial et consciencieux me fait un devoir de dire que la troisième classe est la plus nombreuse, quoique pour le compositeur le jour soit la question principale.

À Paris, où dans son langage coloré l’ouvrier baptise d’une façon pittoresque les hommes et les choses, il a donné le nom de cage à tout atelier couvert en vitres.

Là, pas de disputes pour les places, pas de réclamations au metteur en pages, au prote ou au patron, car le jour est le même partout.

Il est vrai que ce genre d’atelier a bien aussi ses désagréments :

On y gèle en hiver, on y grille en été ; par les temps de pluie, l’eau coule dans les casses, et distribue des douches à profusion.

Mais le compositeur est industrieux comme un castor, et habile comme un singe, dont il est l’imitateur pour les mouvements.

En été, pour parer à la chaleur, il tend des cordes au-dessus de sa tête ; sur ces cordes, il place des maculatures.

En hiver, il corrompt le préposé au charbon de terre, en lui offrant le canon de l’estime ou la goutte de l’amitié, afin d’obtenir une deuxième édition de combustible.

Lorsqu’il pleut, il a le choix ou de placer un parapluie au-dessus de lui ou de recevoir l’eau, ce qui, avec le temps, ne laisse pas que d’être agréable ; car ce moyen l’oblige à recourir au marchand de vin le plus voisin, afin de combattre d’une façon homéopatique la fraîcheur extérieure de son corps.

Voilà pour les boîtes de la première classe.

Passons à celles de seconde classe.

Ici, nous devons le dire en toute sincérité, les désagréments sont moins nombreux.

L’atelier alors se trouve au premier ou au second et donne invariablement sur une cour, ce qui est très commode pour celui qui aime à connaître les moindres détails du ménage.

Du reste, M. Miette, inventeur et propriétaire, rue Dauphine, 12, de la Poudre persane, homme recommandable, et qui fait autorité dans le monde typographique, a dit :

Que l’homme d’esprit s’amuse de tout.

Le second en rang, qui ne voit rien, si ce n’est qu’il voit qu’il n’y voit pas à travailler, a la ressource d’allumer sa chandelle, en été, de 7 heures à 9 heures du matin, et de recommencer le même genre de distraction de 5 heures à 7 heures du soir ; en hiver, ce qu’il dévore de chandelles est incalculable.

Il est bon d’ajouter que le compositeur fournit son luminaire.

À part ce léger inconvénient, l’ouvrier, quand il ne cale pas, est très bien dans les boîtes de deuxième ordre.

Il est inutile de parler des ateliers de la troisième catégorie ; qu’il nous suffise de dire que tout le confort de la vie typographique ci-dessus énuméré s’y trouve réuni.

Mais les compositeurs se vengent en plaçant, dans l’endroit le plus apparent de l’atelier, une affiche du conseil de salubrité.