Souvenirs de Zaze - Isabelle Bouvier - E-Book

Souvenirs de Zaze E-Book

Isabelle Bouvier

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Beschreibung

Zaze voit le jour dans un paisible village campagnard nommé Faverolles, au sein d'une famille d'agriculteurs. Cependant, ce cadre idyllique est troublé par les disputes incessantes de ses parents, laissant des cicatrices profondes dans les mémoires. Son parcours de vie la mène de l'enfance enjouée à une décision audacieuse : quitter l'école à l'âge de 16 ans pour plonger dans le monde du travail, une aventure qui forgera son destin.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Femme de liberté et de détermination, Isabelle Bouvier s’engage dans l’écriture de ses mémoires, désireuse de léguer à son fils et à ses petits-enfants le récit de sa jeunesse. "Souvenirs de Zaze" est sa première production littéraire.

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Veröffentlichungsjahr: 2024

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Isabelle Bouvier

Souvenirs de Zaze

© Lys Bleu Éditions – Isabelle Bouvier

ISBN : 979-10-422-1316-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Je dédie cet ouvrage biographique à mon fils Sébastien,

mes petits-enfants, ma famille proche et mes amis.

À toutes les personnes qui ont marqué ma vie.

À Joëlle Benchimol pour ses précieux conseils.

Merci pour vos encouragements et votre soutien.

L’amitié véritable a sa tendresse à part, qui ne fait à nos cœurs courir aucun hasard. Je t’envoie des trésors de tendresse et d’adoration, mets-les au plus profond de ton cœur. L’amour naît par la tendresse, et s’entretient par la douceur.

Juliette Drouet,

Lettre à Victor Hugo,

le 25 octobre 1878

Le printemps d’Isabelle

Je suis née au début du printemps quand les fleurs commencent à bourgeonner, le cinq avril 1957 à Varces Allières et Risset dans une petite clinique au fond d’un joli parc. Après avoir hésité entre Martine et Isabelle, le choix de mes parents s’est porté sur ce deuxième prénom.

Ce mois-là, la reine d’Angleterre, Elisabeth II, effectuait son premier voyage officiel en France du 8 au 11 avril 1957. Et une rencontre incroyable, celle de deux adolescents, John Lennon et Paul McCartney, qui allait sceller le point de départ de la création du groupe des Beatles. J’ignorais encore qu’ils allaient devenir des stars.

J’ai grandi à Faverolles, un petit hameau rebaptisé les Brets, près de Vif, à vingt-cinq kilomètres au sud de Grenoble.

Quelques mois après ma naissance, mes parents ont déménagé. Ils se sont installés au Crozet un village proche. Jeannette, ma mère, était garde-barrière. On lui proposait un poste avec la maison. Mes parents ont accepté, mais il s’est produit plusieurs incidents qui leur ont fait penser que cet endroit n’était pas pour eux.

Ils avaient accueilli un chien, un berger allemand qui a tué notre chat et m’a mordu la main alors que j’avais quelques mois. À l’automne, nous sommes revenus dans la maison familiale où j’ai grandi.

Au grand bonheur de mon père qui aimait sa terre, et ma grand-mère qui se sentait seule.

Lorsque j’ai pointé mon nez, mes deux frères étaient déjà là. L’aîné Jean-Claude a rompu tout contact avec la famille depuis plus de trente ans et Gilbert, le deuxième, habite à deux kilomètres de chez moi, nous sommes très liés depuis toujours.

Le premier mot qui me vient à l’esprit par rapport à mes frères c’est benjamine, la petite dernière. Celle qui doit écouter les plus grands, celle qui en sait un peu moins et qui doit obéir.

Adolescente, je détestais la campagne, ne me rendant pas compte de la chance que j’avais de vivre loin de la ville, des bruits et du stress.

Je suis Dauphinoise et il paraît d’après un cousin qui aime bien me taquiner que j’ai un peu l’accent, je prononce quiand au lieu de quand. C’est drôle, ça me fait toujours rire.

Mon signe astrologique est le bélier. Il paraît que je suis enthousiaste, dynamique et pétillante. Parfois trop impulsive. Peut-être un peu têtue.

Pendant de longues années, mon frère Gilbert m’a laissé croire que nous étions parents avec Jacqueline Bouvier, épouse Kennedy. C’était mon grand frère, je croyais ce qu’il me disait.

C’était magique d’imaginer que cette femme magnifique et célèbre était peut-être de notre famille. Il n’en était rien et j’étais un peu déçue en le découvrant plus tard.

Je m’appelle Bouvier, et j’aime bien dire « je suis une Bouvier ! », c’est ma marque de fabrique.

C’est dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, les départements d’Isère, Rhône, Haute-Savoie, que le nom de famille Bouvier est le plus répandu.

À l’origine, c’est un nom de métier, celui qui conduit ou possède des bœufs, issu du latin bovarius. Ensuite transformé en nom de famille.

Bouvier est une : Constellation du cielboréal, bordée par le Dragon, la Grande Ourse, les Chiens de chasse, la Chevelure de Bérénice, la Vierge, la Tête du Serpent, la Couronne boréale, et Hercule…

Ses étoiles principales dessinent dans le ciel un grand cerf-volant (ou un parachute). J’aime beaucoup, c’est très joli. Ça donne envie de voler.

George Sand a écrit : « Quand une heure du matin fit pencher l’étoile du Bouvier sur le clocher de Toul, le curé s’assoupit dans la prière, et Marcillat s’endormit presque aussi bien que Cadet. »

Le bouvier est aussi un type de chien regroupant plusieurs races. L’appellation bouvier, utilisée vis-à-vis d’un chien, signifiait qu’il gardait les troupeaux de bovins (en général des vaches auprès de leurs maîtres eux-mêmes appelés bouviers).

Cette histoire est basée sur mes souvenirs.

Elle retrace des temps de vie qui m’ont suffisamment marquée pour qu’ils restent ancrés dans ma mémoire.

Je veux les fixer avant que cette fameuse mémoire me joue de vilains tours. J’ai longtemps hésité avant d’utiliser ma plus belle écriture. Façon de parler.

Qui cela va-t-il intéresser ?

Mon fils, mes petits-enfants qui passent leur temps sur l’écran de l’ordinateur ?

Ma famille ? Mes amis proches ?

Et puis je me suis décidée, oui je vais écrire, alors…

Bonne lecture.

1959

Sur la photo à gauche : Joseph, mon père,

Jean-Claude, mon frère aîné ; Jeannette, ma mère,

Gilbert, mon deuxième frère, et moi, 2 ans,

le jour de mon anniversaire, à Grenoble

Nous sommes le 4 décembre 2022 et j’ai décidé d’ouvrir le robinet à souvenirs.

Aujourd’hui, j’habite à deux kilomètres de la maison où j’ai grandi et j’apprécie pleinement le retour aux sources.

Je viens de la campagne.

Ce mot évoque pour moi la liberté, la nature. J’aimais écouter le bruit du vent dans les feuilles et le chant des oiseaux.

 

 

 

 

 

La maison…

 

 

 

Notre maison était grande, coquette, chaleureuse et lumineuse.

De plain-pied, une grande cuisine avec un bahut en formica blanc, le formica était très à la mode, une grosse cuisinière à bois qui accueillait dans son four les délicieux gratins dauphinois de ma mère, les tartes et les bons rôtis. Le frigo, et sur le frigo un poisson rouge dans un bocal. Pendant plusieurs années, un poisson y avait élu domicile. Lorsque ce dernier mourait, on en achetait un autre et il y en avait toujours un dans le bocal. Quelquefois un chat essayait de le pêcher, mais en vain heureusement. À côté de cette grande pièce, la chambre de mes parents, et une salle à manger qui restait fermée. Ma mère ouvrait les volets lorsque nous avions des invités.

L’été de mes quatorze ans, j’ai commencé à ouvrir la porte qui donnait sur la terrasse pour laisser entrer le soleil.

Au milieu de cette pièce trônait une belle table ancienne, avec des rallonges.

Elle pouvait accueillir quatorze ou quinze personnes. Lorsque nos invités s’installaient, c’était pour manger dans de jolies assiettes blanches ornées de petites fleurs dorées, posées sur une belle nappe agrémentée de dentelle.

Un grand buffet à portes vitrées recevait de jolis verres à pied, en cristal. Les couverts en argent bien rangés dans les tiroirs.

 

J’aimais ouvrir la fenêtre qui donnait sur le jardin, au bord de la forêt.

L’hiver, lorsque nous ne recevions pas, on ne chauffait pas la pièce. Dans un mur était encastré un placard.

Ma mère entreposait sa réserve alimentaire et quelques conserves courantes ainsi que de la confiture et des œufs.

Pas de souci de conservation, cette pièce ressemblait à une glacière géante. On y accédait par la cuisine. Il fallait bien surveiller que la porte soit toujours fermée afin de ne pas laisser entrer le froid.

Mais j’adorais manger dans cette salle, cela signifiait que nous avions des invités.

On ouvrait les volets et la lumière entrait à profusion. Si c’était en hiver, on chauffait et c’était magique. D’un coup de baguette, l’ambiance de la pièce changeait et je n’avais plus envie d’en sortir.

En 1972, l’année de mes 15 ans, mes parents ont apporté des modifications aux pièces du rez-de-chaussée.

Une grande salle de bains a vu le jour.

Tout était bleu, la baignoire, le bidet et même les toilettes qui arrivaient enfin dans la maison. Bleues aussi, ainsi que la faïence aux murs, bleue avec des nuages. On n’avait plus envie de sortir du bain, un vrai monde de bisounours !!