Coluche 2.0 - Jean-Michel Zurletti - E-Book

Coluche 2.0 E-Book

Jean Michel Zurletti

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Beschreibung

Découvrez Coluche 2.0 – Les sketches de Coluche revisités en 2023, un voyage comique à travers le style unique de Coluche adapté à une époque de tumulte social. Plongez dans l’univers satirique de cet humoriste légendaire, abordant des thèmes contemporains tels que la présidence d’Emmanuel Macron, les réformes des retraites, le conflit en Ukraine et bien d’autres. Respectant son héritage artistique, ce livre actualise ses croquis tout en préservant son esprit engagé et en offrant un aperçu des enjeux et des contradictions de notre époque.


À PROPOS DE L’AUTEUR


Jean-Michel Zurletti privilégie la réflexion et l’analyse aux récits et faits historiques. Entre le roman et l’essai, ses textes décrivent son environnement direct avec une pincée de fiction.

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Jean-Michel Zurletti

Coluche 2.0

Les sketches de Coluche

revisités en 2023

© Lys Bleu Éditions – Jean-Michel Zurletti

ISBN : 979-10-422-0550-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préambule

Réécrire les sketches de Coluche en les transposant dans l’année 2023, une période marquée par une agitation sociale en France et à l’échelle internationale. Imaginer comment Coluche aurait dépeint, avec son style inimitable, la situation politique actuelle en France et dans le monde. Aborder des sujets tels que la politique d’Emmanuel Macron en France, la réforme des retraites, les manifestations, la police, les acteurs politiques du moment, l’épidémie de Covid, la guerre en Ukraine.

Son humour satirique et percutant lui aurait certainement permis de mettre en lumière les problèmes et les contradictions de notre époque. Cependant, il est important de souligner que la réécriture des sketches de Coluche requiert un profond respect pour son héritage artistique. S’inspirer de son style, conserver la structure de ses sketches tout en apportant un contenu réactualisé, capturer l’esprit de son humour engagé et intelligent. Cette démarche, j’espère l’avoir abordée avec respect et humilité pour son génie créatif unique en son genre.

Qui était Coluche ?

Coluche, de son vrai nom Michel Gérard Joseph Colucci, était un célèbre humoriste, acteur et philanthrope français. Né le 28 octobre 1944 à Paris, il est devenu une icône de l’humour en France. Coluche a commencé sa carrière dans les années 1960 en tant que musicien, avant de se tourner vers le stand-up et de devenir rapidement populaire grâce à son humour incisif et satirique. Il était connu pour ses sketches engagés, où il abordait des sujets sociaux et politiques avec un ton provocateur et irrévérencieux. Au-delà de sa carrière d’humoriste, Coluche a également joué dans plusieurs films à succès, dont « Tchao Pantin » (1983), pour lequel il a remporté le prestigieux prix du meilleur acteur aux César. En parallèle de sa carrière artistique, Coluche s’est impliqué dans des actions philanthropiques.

En 1985, il a créé l’association « Les Restos du Cœur » qui fournit des repas aux personnes défavorisées. Cette initiative est devenue une véritable institution en France, témoignant de l’engagement social et humanitaire de Coluche. Malheureusement, Coluche meurt tragiquement dans un accident de moto le 19 juin 1986 à Opio, en France. Sa disparition a laissé un vide immense dans le monde du spectacle et il est toujours considéré comme l’un des humoristes les plus talentueux et influents de l’histoire de la comédie française. L’écriture de Coluche était caractérisée par un style simple, direct et percutant. Il utilisait des phrases courtes, souvent composées d’expressions familières et de jeux de mots. Son langage était souvent vulgaire et provocateur, mais il savait également manier l’ironie et la satire de manière subtile. Coluche avait un don pour trouver les mots justes pour exprimer ses idées et faire rire son public. Il utilisait l’humour comme un moyen de dénoncer les injustices sociales et de critiquer les politiciens. Ses textes étaient empreints d’un esprit rebelle et d’une volonté de bousculer les normes établies. Dans ses sketches, Coluche utilisait également des personnages caricaturaux pour illustrer ses propos. Il se mettait souvent en scène en tant que « l’idiot » ou « le pauvre type », ce qui lui permettait de se moquer des travers de la société et de prendre du recul par rapport à la réalité. L’écriture de Coluche était spontanée et improvisée. Il se servait souvent de notes et de quelques lignes directrices, mais il était également capable d’improviser et de réagir en temps réel aux réactions de son public. Cette spontanéité contribuait à rendre ses performances uniques et vivantes.

Dans les années 80, Coluche s’est fortement impliqué dans la politique en France. En 1980, il a créé un mouvement politique appelé « Coluche 80 » dans le but de se présenter à l’élection présidentielle. Sa campagne était principalement axée sur la dénonciation des inégalités sociales et de la pauvreté. Coluche adoptait une approche satirique de la politique, utilisant son humour pour mettre en lumière les dysfonctionnements du système. Il proposait des idées telles que l’instauration du « permis à points » pour les politiciens, où chaque faute commise leur ferait perdre des points de crédibilité. Il souhaitait également abolir les privilèges des élus et réformer le système de l’impôt sur le revenu. Sa candidature a été initialement accueillie avec scepticisme par l’establishment politique, mais il a rapidement gagné en popularité auprès des citoyens français. Malgré le soutien du public, Coluche a finalement été contraint de retirer sa candidature en raison de difficultés liées à la collecte des signatures nécessaires pour se présenter. Néanmoins, l’engagement politique de Coluche a eu un impact durable en France. Il a contribué à sensibiliser l’opinion publique aux problèmes sociaux et à remettre en question le fonctionnement du système politique. Son héritage en tant que figure engagée et provocatrice continue d’influencer la scène politique française. Le style de Coluche était caractérisé par son humour provocateur et son langage direct. Il utilisait souvent l’ironie et la satire pour critiquer la société et les politiciens. Son ton était souvent familier et il n’hésitait pas à utiliser des expressions populaires et des jeux de mots. Il se moquait des stéréotypes sociaux et des injustices, tout en étant conscient des problèmes de son époque. Coluche avait un style unique et mémorable qui lui permettait de toucher un large public.

Seize sketches de « Coluche ressuscité » sont au programme dans cet ouvrage : L’auto-stoppeur, C’est l’histoire d’un mec, l’ancien combattant, L’administration, Le Belge, Le blouson noir, Le CRS arabe, Le clochard Analphabète, Le cancer du bras droit, Et puis y a la TV, Le flic, Gugusse, La manifestation, Retour, Le schmilblick, La Publicité.

L’auto-stoppeur

Le roi Charles 3, en visite en France, se retrouve pris à parti par un manifestant qui fait de l’auto-stop.

— Salaud, enfoiré royaliste ! Ah, bien sûr, on ne s’arrête pas. Je ne représente que le petit peuple français !

Mais à sa grande surprise, la berline du roi s’arrête.

— Oh là ! Qu’est-ce que c’est que ça comme bagnole ? Ça existe, ça, comme bagnole ? C’est le mini palais de Buckingham sur quatre roues ?
— Pardon ? Non, non, sire, j’attends quelqu’un, passez votre chemin…
— Non, non, ce n’est pas à moi ! le sac ! Non ! Le pouce ? Ah, non plus !
— Vous allez à Versailles ?
— Hein ? Non, moi, nulle part.
— Mais bon, si vous insistez, ça me rapprochera toujours un peu, hein, bon allez, va !
— Vous êtes content de votre bagnole, là ?
— Ah oui, c’est bien ! Je dis, ce n’est pas difficile d’en être content.
— Est-ce que c’est livré avec l’eau chaude, ce truc-là ? Ah ! Mais ça doit être cher, tout ça et ça. Il y a même le peignoir !
— Ah quand même ! Ah ben, ils ne s’embêtent pas, depuis le Brexit, tout roule, même les palais ! Remarquez, s’ils trouvent des couillons pour vous le payer… Enfin, je veux dire des sujets !
— Non, je ne dis pas ça pour vous. Il y en a qui ont besoin de prendre un bain chaud dans un jacuzzi, dans leur voiture avec des robinets en or, je comprends !
— Remarquez, moi je ne risque pas de passer pour un idiot en prenant une douche dans ma voiture, j’en ai pas !
— Non, pas de douche ! Non, de voiture ! Je prends la douche quand il pleut. Je sais qu’en ce moment, c’est plus facile de se faire sécher ! Mais bon, je ne suis pas contre mettre une baignoire dans le coffre de la voiture de Monique, mais il faut voir, vous savez, l’eau en ce moment, elle est plutôt rare. Les perturbations sont plus présentes dans la rue que dans le ciel !
— Ah, c’est pour ça que vous allez à Bordeaux !
— Ah non, nous le rouge, c’est sur les drapeaux, mais un petit coup de canon de temps en temps, on n’est pas contre.
— Ah, ah ! On n’entend pas le moteur. C’est cool !
— Ah, il n’y a pas de moteur, ce sont des chevaux de la garde royale qui tractent, c’est plutôt écolo, bravo sire ! Plutôt discret pour trois cents chevaux !
— Et pour le foin ! À Paris, pas de soucis, y a les manifestants pour le mettre !
— Dites, vous avez aussi des toilettes dans votre palais sur roues, j’ai une envie pressante ?
— Non, ils les font en option ? Vous auriez pu les prendre, c’est quand même pratique. Vous savez, c’est bien de vous arrêter, mais je n’ai pas de papier toilette, on se charge le moins possible pour pas déranger.
— Ah, c’est du papier cul en billet de banque, c’est réservé que pour le roi. Très bien, je comprends, je vais faire un nœud alors ! Eh oui, faut pas gaspiller les impôts des pauvres, je comprends !
— Dites, à cette vitesse-là, on n’est pas arrivé !
— Comme ça, au moins, si on a un attentat, on l’aura moins vite !
— Je dis, faudrait pas qu’on croise une manif sur les Champs, il n’en resterait pas beaucoup de votre palais.
— Je dis ça surtout pour le foin dans la grange, ah les « black blocs », ils aiment bien foutre le feu !
— Remarquez, j’en ai rien à faire, j’suis pas pressé.
— Non, parce que le mieux pour nous ça serait de tomber sur un roi sympa qui nous invite à dormir chez lui, mais ça, c’est rare, c’est vachement rare.
— Non, je dis, je dis pas que vous êtes pas sympa ! Je dis que dans une de vos suites ça va pas être possible ! Ça va trop vous déranger !
— Vous êtes sûr… Hein ?
— Faut pas que ça vous dérange. Ah non, parce que si ça vous dérange, moi ça me gêne aussi ! Vous êtes sûr ?
— Ah ben, c’est pas de refus alors ! Surtout que je n’ai rien bouffé à midi…
— Ben, vous allez rire, à midi on a envahi le Fouquet’s, moi je croyais qu’on allait bouffer, ils ont mis le feu, ces cons de gauchistes !
— Remarquez, moi j’saute facilement un « r » pas, mais après deux c’est moi qui saute sur le repas du voisin !
— Enfin, vous verrez bien ce soir.
— Oui !... Ah ah ah ah ah…
— C’est sympa le stop, on tombe sur le roi d’Angleterre, ils vous amènent dans sa bagnole-palais, ils vous invitent à bouffer, ils vous retiennent à dormir ! Y en a même qui vous donnent du pognon !... Si, pour qu’on se barre !
— Ah oui ! Enfin, on donne ce qu’on veut, hein ! Un rouleau de PQ ça fera l’affaire, ne vous embêtez pas !
—