En Christ, renaître à la vie - Hervé Ponsot - E-Book

En Christ, renaître à la vie E-Book

Hervé Ponsot

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Beschreibung

La Bible affirme que la vie immortelle des origines, dont l'homme s'est éloigné par son péché, lui est à nouveau offerte en Christ : à condition de renaître en lui. Telle est la révélation dont bénéficie saint Paul sur la route de Damas et dont il ne cessera plus de témoigner dans ses treize lettres. Ce livre propose une synthèse des principaux éléments constituant ce témoignage.

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Seitenzahl: 88

Veröffentlichungsjahr: 2021

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Abréviations des livres bibliques

Ancien Testament

Nouveau Testament

Gn

Genèse

Jr

Jérémie

Mt

Évangile selon Mattieu

Ex

Exode

Lm

Lamentations

Mc

Évangile selon Marc

Lv

Lévitique

Ba

Baruch

Lc

Évangile selon Luc

Nb

Nombres

Ez

Ézéchiel

Jn

Évangile selon Jean

Dt

Deutéronome

Dn

Daniel

Ac

Actes des apôtres

Jos

Josué

Os

Osée

Rm

Romains

Jg

Juges

Jl

Joël

1 Co

I Corinthiens

Rt

Ruth

Am

Amos

2 Co

II Corinthiens

1 S

I Samuel

Ab

Abdias

Ga

Galates

2 S

II Samuel

Jon

Jonas

Ep

Éphésiens

1 R

I Rois

Mi

Michée

Ph

Philippiens

2 R

II Rois

Na

Nahum

Col

Colossiens

1 Ch

I Chroniques

Ha

Habacuc

1 Th

I Thessaloniciens

2 Ch

II Chroniques

So

Sophonie

2 Th

II Thessaloniciens

Esd

Esdras

Ag

Aggée

1 Tm

I Timothée

Ne

Néhémie

Za

Zacharie

2 Tm

II Timothée

Tobie

Tb

Ml

Malachie

Tt

Tite

Judith

Jdt

Phm

Philémon

Est

Esther

He

Hébreux

1 M

1 Maccabées

Jc

Jacques

2 M

2 Maccabées

1 P

I Pierre

Jb

Job

2 P

II Pierre

Ps

Psaumes

1 Jn

I Jean

Pr

Proverbes

2 Jn

II Jean

Qo

Ecclésiaste ou Qohélet

3 Jn

III Jean

Ct

Cantique des cantiques

Jd

Jude

Sg

Sagesse

Ap

Apocalypse

Si

Ecclésiastique ou Siracide

Is

Isaïe

Table des matières

Avant-propos

Introduction

Le chemin de Damas

La rencontre

Conséquence immédiate

Être « en » ou « dans »

Renaître à la vie

Un pharisien en quête de justification

La nouvelle donne

La justification par la foi

Grâce, péché et Loi

La grâce

Le péché

Le péché originel

Le péché commun

La Loi

Christologie paulinienne

Le lien de Paul avec la tradition évangélique

L’interrogation

Les références à l’œuvre de Jésus

Les titres « classiques » de Jésus, Christ et Seigneur

Une titulature fondamentale, Fils

Le passage « obligé » par la croix

L’Église, une communion à

construire

Deux caractéristiques de l’Église, unité et communion

Construire la communion

Les vertus théologales, foi, espérance, charité

Les sacrements du baptême, de l’eucharistie et du mariage

L’universalisme de Paul

Mission vers les païens

« Cosmologie écologique »

Annexe 1 : les femmes chez Paul

Annexe 2 : Le rapport des Actes des Apôtres et des lettres

Annexe 3 : Pseudépigraphie ?

AVANT-PROPOS

Aborder la question de la théologie paulinienne présuppose que soient réglées plusieurs questions telles que le lien entre les informations trouvées dans les lettres de l’apôtre et celles transmises par les Actes des Apôtres, l’authenticité de ces lettres, leur situation dans le temps etc.

La prise en compte de ces questions ferait à elle seule l’objet d’un ou plusieurs livres : je renvoie ces pages plus techniques à des annexes de la fin de cet ouvrage, qui donneront au lecteur intéressé quelques éléments de réponse.

Pour l’heure, même si cela lui paraît difficile, je l’invite à accepter, à titre au moins provisoire, deux conclusions que je résume ici :

1. Dans les Actes des Apôtres, à condition de prêter une attention critique soutenue à la manière dont Luc rédige, la figure de Paul telle que proposée par Luc, est en parfaite harmonie avec les informations que Paul nous livre dans ses propres lettres. De ce fait, l’élaboration d’une chronologie de l’activité et de l’œuvre de Paul est possible et résout la plupart des difficultés habituellement soulevées. Sans parler, comme on va le voir, d’éléments théologiques présentés à partir de la parole de l’apôtre lui-même.

2. Les treize lettres généralement attribuées à Paul, y compris les fameuses « Pastorales » (1 et 2 Timothée, Tite) et qui forment ce que j’appelle le « corpus paulinien », sont… de Paul, et je n’écarte donc que la « lettre aux Hébreux » qui n’a d’ailleurs rien d’une lettre et s’apparente plutôt à une longue homélie. Autrement dit, la question de la « pseudépigraphie », devenue un incontournable chez la plupart des commentateurs, soulève de mon point de vue plus de difficultés qu’elle n’en résout.

INTRODUCTION

Revenir à saint Paul sous sa dimension universitaire, avec son cortège de notes de bas de page et de références bibliographiques, autrement dit sous une dimension que j’ai abandonnée depuis longtemps, m’a semblé une entreprise impossible. En revanche, présenter au public le plus large la figure de Paul, et surtout sa théologie, à partir d’une vision plus personnelle que je me suis forgée au fil du temps, fruit de prédications, de lectures diverses, au premier plan desquelles bien sûr les évangiles, oui, pourquoi pas ?

C’est en tout cas le but que je me suis donné dans l’ouvrage que vous avez entre les mains. Toute la théologie de Paul n’y figure pas, bien sûr, tant elle est vaste et peut être approchée sous plusieurs angles : j’ai fait des choix, proposé des accents. Renaître à la vie des origines, celle d’avant le péché, celle dont nous parle le livre de la Genèse et qui nous est redonnée en Jésus, est ma lecture de l’œuvre paulinienne, mais, quand je la propose dans des groupes, elle rencontre un réel écho auprès des auditeurs, dont plusieurs sont déjà de bons connaisseurs des écrits de l’apôtre.

Très volontairement, j’ai multiplié les citations, mais réduit à presque rien les notes, afin de faciliter la lecture et la connaissance des textes. Il ne faudrait pas en conclure pourtant que cette présentation de la théologie de Paul n’est que le fruit de mon imagination : j’essaie quand même de « coller » à ce qui se dit et s’écrit sur le sujet. Mais avec une certaine liberté.

LE CHEMIN DE DAMAS

Paul n’est pas né physiquement sur le chemin qui le conduisait à Damas, en 34 de notre ère1 : il devait même avoir une trentaine d’années à ce moment-là. Mais il est né, ou plutôt re-né spirituellement à ce moment-là : c’est donc là qu’il faut essayer de saisir le principe qui le guidera tout au long de sa vie.

La rencontre

Paul se raconte peu lui-même, mais Luc le supplée en faisant de lui la personne centrale des chapitres 16 à 28 des Actes des Apôtres. Et en le propulsant sur la scène dès la fin du chapitre 8. Si nous ne devions donc compter que sur l’apôtre pour évoquer cette fameuse rencontre de Damas, notre information se limiterait essentiellement à deux propos généraux. Celui qu’offre Ga 1,15-17 :

« Mais quand Celui qui dès le sein maternel m'a mis à part et appelé par sa grâce daigna révéler en moi son Fils pour que je l'annonce parmi les païens, aussitôt, sans consulter la chair et le sang, sans monter à Jérusalem trouver les apôtres mes prédécesseurs, je m'en allai en Arabie, puis je revins encore à Damas. »

Ou encore Ph 3,5-9 :

« Circoncis dès le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d’Hébreux ; quant à la Loi, un Pharisien ; quant au zèle, un persécuteur de l’Église ; quant à la justice que peut donner la Loi, un homme irréprochable.

Mais tous ces avantages dont j'étais pourvu, je les ai considérés comme un désavantage, à cause du Christ. Bien plus, désormais je considère tout comme désavantageux à cause de la supériorité de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur. A cause de lui j'ai accepté de tout perdre, je considère tout comme déchets, afin de gagner le Christ, et d'être trouvé en lui, n'ayant plus ma justice à moi, celle qui vient de la Loi, mais la justice par la foi au Christ, celle qui vient de Dieu et s'appuie sur la foi ».

Je reviendrai plus loin sur ces passages, mais il est clair qu’ils nous transmettent des informations sur les conséquences de la rencontre plus que sur la rencontre elle-même. Paul souligne qu’il s’est agi d’une révélation, littéralement un dévoilement, et qu’elle fut purement gratuite : ce sont là deux éléments importants de sa théologie, que l’on retrouve dans le thème du « voile » proposé en 2 Co 3, ou dans celui de la grâce.

Aussi, pour évoquer la « rencontre de Damas » dans son déroulement, il faut se référer à Luc qui la présente à trois reprises dans les Actes, face à trois auditoires différents : aux chapitres 9, 22 et 26. Ces récits, très étudiés, qui diffèrent sur de nombreux points, s’accordent sur un élément essentiel, la parole transmise du ciel à Paul :

« Je suis Jésus que tu persécutes ».

Conséquence immédiate

Le lecteur de Paul ne peut que se rendre compte que cette parole, triplement attestée par Luc et derrière laquelle il est difficile de voir un autre informateur que l’apôtre, ne représente pas exactement la manière dont Paul fait mention de son passé de persécuteur : il se dit en effet « persécuteur de l’Église » (voir 1 Co 15,9 ; Ga 1,13 ; Ph 3,6).

Si l’on fait confiance à Luc, et à sa source qui doit être Paul lui-même, la conclusion s’impose, du moins si l’on veut bien reconnaître que toute communauté chrétienne est toujours une représentation de l’Église :

Jésus est dans l’Église, et l’Église est en Jésus.

Sans que l’on doive choisir entre ces deux affirmations théologiques qui sont vraies en même temps.

Être « en » ou « dans »…

Paul n’oubliera jamais le message théologique transmis lors de cette première rencontre avec Jésus. Plusieurs indices le montrent.

En premier lieu, deux expressions qui reviennent très fréquemment sous sa « plume » : « en Christ » ou « dans le Seigneur ». Elles se présentent souvent de manière inattendue et presque inopportune :

En Christ

 : « je dis la vérité dans le Christ » (Rm 9,1), « nous parlons dans le Christ » (2 Co 2,17), « mes chaînes ont acquis, dans le Christ, une véritable notoriété » (Ph 1,13) etc.

Dans le Seigneur

 : « je le sais, j’en suis certain dans le Seigneur » (Rm 14,14), « offrez-lui dans le Seigneur un accueil digne des saints » (Rm 16,2), « saluez Ampliatus, qui m’est cher dans le Seigneur » (Rm 16,8), « celui qui se glorifie, qu’il se glorifie dans le Seigneur » (1 Co 1,31) etc.

Un examen attentif de ces deux expressions montre non seulement qu’elles sont l’écho de l’expérience vécue sur le chemin de Damas, mais aussi que la première, « en Christ », est plutôt attachée aux paroles et contextes évoquant l’abaissement de Jésus, tandis que la seconde, « dans le Seigneur », est employée dans des paroles et contextes faisant écho à son exaltation.

En deuxième lieu, il faut bien sûr mentionner cette expression étonnante dans un passage déjà cité, Ph 3,8-9 : être trouvé en Christ.