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Dans le monde politique d'aujourd'hui, et dans bien d'autres mondes, le mensonge est devenu banal : il est parfois délivré "les yeux dans les yeux", mais plus souvent de manière cachée, par exemple sous la forme de fausses informations. Mais ce mensonge n'a rien de neuf, il est déjà très présent, sous des aspects variés, dans la Bible : promesses non tenues, séduction, fausse prophétie, idolâtrie etc. Tous ces aspects seront présentés, avec quelques flashs sur le monde actuel.
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Seitenzahl: 55
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Fake News, traduction française Infox1, autrement dit « fausses informations », voire « désinformation ». Voilà un mot devenu à la mode, à la mesure du développement d’Internet et surtout des réseaux sociaux : la fausse proximité qu’établit la mondialisation vis-à-vis des événements présentés dans l’actualité médiatique permet toutes les manipulations.
Ces infox, lorsqu’elles sont volontaires, ont ceci de caractéristique qu’elles apparaissent plausibles à première lecture ou audition, surtout si elles renferment habilement une part de « vérité ». Et il faut une attention exercée, et parfois une longue enquête, pour les reconnaître comme des « à peu près », lorsqu’elles sont involontaires, et des « mensonges » lorsqu’elles sont volontaires !
Dans ce dernier cas, les infox en viennent à jouer un rôle crucial dans la communication : les chiffres sont faussés, les cartes et photos truquées, les paroles détournées etc. Selon une formule connue, « tous les moyens sont bons » pour tromper et déstabiliser l’adversaire.
Parmi ces moyens, je viens d’évoquer la guerre des chiffres. On pourrait avoir l’impression qu’elle constitue une donnée propre, ou particulièrement développée, de notre monde numérique. De fait, à notre époque où les guerres se multiplient sur la planète, dont celle d’Ukraine n’est ni la moindre ni la seule, il est à peine besoin de souligner combien les infox, bien « réelles » cette fois, se sont développées. Au point que certains pays ont constitué à cet effet des organismes, souvent appelés « fermes », chargés d’en créer, tandis que d’autres ou les mêmes chargent leurs grands médias d’information de les repérer et de les traquer avec l’aide de « fact checkers » ou « vérificateurs de faits ».
Si la mondialisation, et l’un de ses principaux vecteurs, Internet, a largement contribué à développer les infox jusqu’à en faire l’un des grands moyens de la guerre, celles-ci ne sont pourtant pas nouvelles.
En effet, la Bible, livre vénérable et fondateur s’il en est, se signale déjà par des sortes d’« infox », souvent sous la modalité d’une exagération très évidente pour le lecteur.
C’est ainsi, comme on le reverra plus loin, que le prophète Elie combat seul contre 450 faux prophètes et l’emporte (1 Rois 18,19-39) ou qu’à la demande du Seigneur, Gédéon réduit son armée de 22.000 hommes à 10.000 puis 300, et que cela suffit pour l’emporter sur les Madianites (Juges 7,2-7). Dans le Nouveau Testament, on prendra avec précaution le chiffre de 3.000 baptêmes au lendemain de la Pentecôte (Actes 2,41), ou celui de 5.000 nouveaux fidèles quelques jours plus tard (Actes 4,4).
Mais peut-on vraiment parler d’infox ? Elles sont volontaires, personne n’est dupe, et certainement pas les rédacteurs des textes dont les intentions sont claires. S’il s’agit parfois de démoraliser l’adversaire s’il existe, le propos vise le plus souvent à « stimuler les troupes » et glorifier l’action divine.
Du côté des faits rapportés, il faut rappeler que la Bible présente le rapport à Dieu d’hommes de différentes époques et de différents lieux : si Dieu est toujours vrai, les hommes ne le sont ni dans leurs paroles, ni dans leurs actions. Ce sont les hommes qui sont en cause. Faire référence à la Bible contribue juste à montrer que le mensonge chez les hommes n’a pas d’âge.
Dans les pages qui vont suivre, je me propose de dévoiler plusieurs aspects du mensonge, qu’il soit bénin ou grave. En mettant en lumière pour chaque aspect ce qu’il en est dans la Bible, et en lançant quelques flashs dans la société occidentale d’aujourd’hui. Ensuite de quoi, j’évoquerai la nouveauté qu’apporte Jésus, et qui se résume dans sa revendication énoncée dans l’évangile de Jean : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie ».
Les thèmes abordés seront traités sans aucun ordre particulier :
Les demi-vérités
Figer la tradition
Les idoles
Prophètes de mensonge
Promesses non tenues
La séduction de l’apparence
1 Certains médias préfèrent parler d'intox, qui ajoutent alors une dimension de volontaire, laquelle ne fait pas toujours partie de la fausse information.
Le mensonge dans la bible et dans la vie
Les demi-vérités
Satan et le serpent
Une nécessaire distinction
Une tromperie originelle du serpent ?
L’attitude de Caïn
Sarah est ma sœur
Dans le domaine médical
Figer « la tradition »
La place de la tradition
Job et ses amis
Les idoles
La polémique anti-idolâtrique
Des dieux et des hommes
Les prolongements idolâtriques modernes
Prophètes de mensonge
Élie et les prophètes de Baal
Jérémie et les prophètes de mensonge
La vraie
disputatio
se perd !
Les promesses non tenues
Promesses des hommes…
… et promesse de Dieu
Paroles, paroles !
La séduction ambiguë de l’apparence
Le choix de David
La séduisante Judith
Les défilés
Je suis le chemin, la vérité et la vie
Introduction
Le rejet de toute séduction
Les Tentations
Les Béatitudes
La loi de Moïse
Le chemin, la vérité, la vie
Jésus, la vraie vie
Jésus, le chemin
Jésus, la vérité
Du même auteur
En Jean 8,44, on lit :
« Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n’était pas établi dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et père du mensonge. »
Le lien que Jésus établit ici entre le diable et le mensonge n’a rien pour étonner : l’un et l’autre se présentent comme des obstacles (sens originel du terme diable), en générant de la division. Mais le texte va un peu plus loin en présentant le diable comme « homicide dès le commencement » : il est difficile de ne pas reconnaître ici une référence à Genèse 3,1s. Ce qui invite à assimiler la célèbre figure du serpent rencontrée dans ce texte à celle du diable. Et finalement à Satan si l’on en vient au récit des tentations de Jésus en Matthieu 4 :
« Alors Jésus lui dit : "Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte." Alors le diable le quitte. » (v. 10-11)
Mais l’assimilation, fréquemment proposée, de Satan au Mal à partir de Genèse 3 me semble douteuse. Voyons ce qu’il en est.