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Un matin comme les autres, Justine se rend au marché, attirée par l'éclat des fleurs et leur parfum envoûtant. En choisissant son bouquet, elle croise le regard d'Alexis, le fleuriste, un homme à l'aura aussi mystérieuse que troublante. Une étrange impression la saisit : et si cette rencontre n'était pas due au simple hasard ? Poussée par une curiosité grandissante, Justine tente de percer le secret qui entoure Alexis. Mais plus elle s'approche de la vérité, plus les ombres du passé ressurgissent, bouleversant tout ce qu'elle croyait savoir... Son coeur et sa raison vacillent : jusqu'où est-elle prête à aller pour lever le voile sur ce mystère ?
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Seitenzahl: 85
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Toute ressemblance avec des personnes ayant existé ne serait que pur hasard.
Chapitre 1 - La rencontre
Chapitre 2 - L’attirance
Chapitre 3 - Un homme intriguant
Chapitre 4 – Révélation
Chapitre 5 – Confidence
Chapitre 6 - Le carnet d’Isabelle
Chapitre 7 - Justine est mise en garde
Chapitre 8 - La détermination de Justine
Chapitre 9 - Alexis se confie en partie
Chapitre 10 - Le carnet d’Alexis
Chapitre 11 - Justine cherche à comprendre
Chapitre 12 - La visite d’Alexis
Chapitre 13 - Les aveux d’Alexis
Chapitre 14 - L’enquête de Justine
Chapitre 15 - Le vieux moulin
Chapitre 16 - Le récit de Marc
Chapitre 17 – Le voyage de Marc
Ils se sont rencontrés un samedi matin, au marché, par un de ces hasards qui semblent tout orchestrer. Mais le hasard faisait-il vraiment bien les choses ? Justine cherchait des fleurs à offrir à sa mère, un geste simple, presque banal. Pourtant, elle aurait pu les acheter ailleurs, dans une boutique élégante ou à un autre étal. Alors pourquoi s’être arrêtée là, précisément là ?
L’étal débordait de couleurs et de parfums : des tulipes éclatantes, des lys immaculés, des marguerites modestes, et au centre, des roses d’un rouge profond, presque irréel. Derrière le comptoir, un homme semblait indifférent à cette explosion de vie. Penché sur une grille de mots croisés, il tenait un crayon entre ses doigts, le faisant tourner distraitement. Il semblait ailleurs, comme s’il avait laissé son esprit vagabonder bien au-delà de ce marché animé où flottaient des effluves de pain chaud et de terre humide.
Elle aurait pu passer sans s’arrêter, le laisser à son énigme, mais quelque chose la retint. Était-ce la quiétude presque magnétique qu’il dégageait, ou cette impression fugace qu’il n’appartenait pas tout à fait à ce lieu ?
Elle hésita, ses doigts effleurant machinalement une tige épineuse. Puis, pour briser ce silence qui pesait tout à coup, elle osa :
– Monsieur, combien pour ce bouquet de roses ?
Il leva enfin les yeux, et elle sentit son souffle se suspendre. Son regard était d’un bleu limpide, presque désarmant, empreint d’une douceur inattendue. Pourtant, derrière cette sérénité apparente, il y avait une profondeur, un mystère qui invitait à être percé.
Elle sentit son cœur vaciller, comme pris dans un courant qu’elle n’avait pas vu venir. Ses joues s’empourprèrent, trahissant une émotion qu’elle ne s’expliquait pas. Décontenancée, elle détourna un instant les yeux, mais l’envie de revenir à ce regard l’emporta. Il y avait là quelque chose d’inédit, un appel silencieux qu’elle ne pouvait ignorer.
À cet instant précis, elle eut un désir irrépressible : plonger dans cet abîme bleu pour en comprendre les secrets, comme si cet homme, inconnu quelques secondes plus tôt, détenait une clé qu’elle cherchait sans le savoir.
L’homme fronça légèrement les sourcils, comme s’il sortait d’un rêve. Il posa son crayon sur le comptoir et se redressa lentement, laissant ses doigts effleurer les pétales des roses qu’elle avait désignées.
– Ces roses ? fit-il d’une voix grave et posée, comme un murmure à peine audible dans le tumulte du marché. Elles viennent de mon jardin.
Il tendit la main pour saisir le bouquet, et elle remarqua alors la finesse de ses gestes, presque précautionneux, comme s’il manipulait un trésor fragile.
– Quinze euros, ajouta-t-il après un instant, mais il y avait dans son ton quelque chose d’hésitant, comme s’il était lui-même distrait par sa propre réponse.
Elle fouilla dans son sac à main, cherchant son portefeuille. Ses doigts tremblaient légèrement, trahissant l’effet que cet homme avait sur elle. Elle posa un billet sur le comptoir et murmura :
– Elles sont magnifiques… Vous avez un talent particulier pour les cultiver.
Il esquissa un sourire discret, un sourire qui ne montait pas jusqu’à ses yeux, mais qui semblait chargé de pensées qu’il ne disait pas.
– Merci. Les fleurs sont comme des secrets… Elles ne s’épanouissent vraiment que si on les traite avec patience et respect.
Elle sentit une étrange chaleur l’envahir, comme si ses paroles s’adressaient à elle autant qu’aux roses. Intriguée, elle osa une question :
– Vous êtes horticulteur ?
Il secoua doucement la tête, presque amusé.
– Non, pas vraiment. Disons que c’est une passion. Les fleurs ne posent pas de questions, elles.
Elle sentit un frisson la traverser, un mélange d’étrangeté et de fascination. Cet homme ne ressemblait à aucun autre.
– Et vous, murmura-t-il soudain, sans la quitter des yeux, pourquoi ces roses ?
Elle hésita. La question semblait simple, mais dans sa bouche, elle prenait une profondeur inattendue.
– C’est pour ma mère. Elle adore les roses rouges.
Il hocha la tête, comme s’il comprenait quelque chose qu’elle-même ignorait encore. Puis, sans prévenir, il attacha une ficelle autour des tiges et ajouta une fleur blanche au bouquet.
– Une touche de lumière pour équilibrer, dit-il en lui tendant les roses.
Elle le remercia, troublée par ce geste inattendu, et s’éloigna, le bouquet serré contre elle. Mais à chaque pas, elle sentait son regard sur elle, comme une présence qui refusait de disparaître.
Elle se retourna, une fois, pour le voir à nouveau. Il avait repris son crayon et s’était replongé dans ses mots croisés, mais elle était certaine qu’il avait senti son regard.
Ce n’était pas une rencontre ordinaire, elle en était convaincue. Et au fond d’elle, elle savait qu’elle reviendrait.
Le lendemain, elle ne put s’empêcher de retourner au marché. Les roses qu’elle avait offertes à sa mère trônaient dans un vase ancien, et chaque fois qu’elle passait devant, leur parfum lui rappelait cet homme étrange et ses mots énigmatiques.
Quand elle arriva devant l’étal, il était là, mais cette fois, il ne faisait pas de mots croisés. Il semblait occupé à tailler la branche d’un arbuste en pot, ses gestes précis et mesurés. Elle hésita, observant de loin.
– Vous êtes revenue, dit-il sans même lever les yeux, comme s’il avait senti sa présence.
Elle s’approcha, décontenancée.
– Oui… Je voulais vous remercier encore pour le bouquet. Il a beaucoup plu à ma mère.
Il releva la tête, ses yeux bleus brillant d’un éclat indéchiffrable.
– Alors, il a trouvé sa place. C’est tout ce qui compte.
Elle resta silencieuse, cherchant les mots. Quelque chose en lui l’attirait, mais elle n’aurait su dire quoi.
– Vous parliez hier de patience et de respect… comme si les fleurs vous révélaient des secrets.
Il sourit, mais cette fois, son sourire semblait porter un poids.
– Les fleurs, les plantes… elles en savent bien plus que nous. Elles s’adaptent, elles guérissent, elles survivent. Elles sont des guides, si on sait les écouter.
– Les écouter ? répéta-t-elle, intriguée.
Il posa son sécateur et s’essuya les mains sur un chiffon.
– Venez, je vais vous montrer quelque chose.
Surprise, elle le suivit tandis qu’il contournait l’étal et se dirigeait vers une ruelle étroite à l’arrière du marché. Là, il poussa une porte discrète qui donnait sur une petite serre, presque cachée.
À l’intérieur, c’était un autre monde. Des plantes exotiques aux couleurs vives côtoyaient des herbes médicinales et des fleurs délicates. L’air était saturé de parfums enivrants, et une lumière douce filtrait à travers les vitres embuées. Sur une chaise un chat blanc et roux semblait impatient de retrouver son maître.
– C’est ici que je travaille vraiment, dit-il en balayant la pièce du regard. Pas pour vendre, mais pour comprendre. Chaque plante a une histoire, un rôle. Certaines guérissent, d’autres protègent.
Elle s’avança, fascinée.
– Vous êtes botaniste, alors ?
Il secoua la tête, comme la veille.
– Pas officiellement. Je préfère dire que j’apprends des plantes.
Elle passa les doigts sur les feuilles d’une plante étrange, aux nervures dorées.
– Et qu’est-ce que vous apprenez ?
Il se tourna vers elle, son regard plus intense que jamais.
– À voir ce que les autres ne voient pas. À comprendre ce qui est caché, mais toujours là.
Elle sentit un frisson, mais ce n’était pas de peur. C’était une sensation étrange, comme si cet homme lui parlait d’autre chose, quelque chose qu’elle n’était pas encore prête à saisir.
– Si vous êtes prête, dit-il après un moment, je peux vous montrer comment regarder le monde autrement. Mais cela demande du temps… et de la confiance, mais j’ai du temps à donner aux personnes que j’estime et vous en faites partie.
Elle resta figée, le cœur battant. Elle ne savait pas encore ce qu’il voulait dire exactement, mais une chose était certaine : sa vie venait de prendre une tournure inattendue.
Les jours suivants, elle trouva une excuse pour revenir au marché. Parfois, elle achetait un bouquet, d’autres fois, elle se contentait d’un simple salut, mais toujours, il semblait l’attendre, prêt à lui offrir un fragment de son univers.
Un samedi, il lui tendit une petite plante en pot, délicate, aux feuilles vertes nervurées de rouge.
– Tenez, dit-il en la lui donnant sans rien demander en retour. Elle a besoin de lumière, mais pas trop directe, et d’un peu d’eau chaque semaine.
– Pourquoi ? demanda-t-elle, troublée.
Il haussa les épaules, un sourire énigmatique sur les lèvres.
– Parce qu’elle vous ressemble.
Elle ne sut que répondre, son cœur battant plus vite. À travers ce geste, elle percevait quelque chose d’intime, presque fragile.
Elle prit l’habitude de s’arrêter à son étal plus longtemps, et peu à peu, ils échangèrent davantage. Il lui parlait des plantes comme s’il racontait des histoires, mais il restait toujours évasif sur lui-même. Un jour, elle osa poser la question :
– Vous vivez ici, en ville ?
Il détourna le regard, caressant distraitement les pétales d’une fleur.
– Pas vraiment. Je suis de passage.
– De passage ? répéta-t-elle, déçue sans trop comprendre pourquoi.
– Je vais où le vent me porte, répondit-il simplement.
Ces mots résonnèrent en elle, et elle comprit qu’il était comme ces graines portées par le vent, qui s’arrêtent un moment avant de reprendre leur course. Mais pourquoi avait-il choisi de s’arrêter ici, à ce marché ?
Une semaine plus tard, alors qu’elle revenait avec la petite plante en pot pour lui montrer qu’elle avait bien pris soin d’elle, il l’invita à marcher avec lui.