Poèmes - Pierrette Champon - Chirac - E-Book

Beschreibung

Chaque vers porte l'histoire d'un moment saisi, d'un souffle de vent, d'un rayon de soleil ou d'une goutte de pluie. Il me suffit d'ouvrir les yeux sur le monde qui m'entoure pour en capturer la beauté et l'ancrer dans les mots. Chaque poème est une empreinte de mes émotions, une fenêtre ouverte sur mes instants d'émerveillement qui me font apprécier le bonheur d'être en vie. J'espère qu'en les lisant, vous ressentirez cette connexion intime avec la nature et la vie.

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Seitenzahl: 104

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Sommaire

Préface

La poésie

La nuit

Soleil couchant

Dans le parc du château

L’automne arrive

La grillée de châtaignes

La chèvre

Déception

Le papillon

La tonte

Inséparable duo

La cascade

Le jardin dévasté

Le printemps

Le noyau d’avocat

La traite

Fidèle ami,

Le jardin secret

Masques

Le vent

La ronde des fleurs

Les vaches

Rondel

Savoir tout accepter

Le bonheur d’être

L’automne

Fleurs séchées

Le mimosa

Retour du troupeau

Le vieux manoir

La mésaventure du renard

La montagne

Au pâturage

Le banc

Le taureau

Les moineaux

Les crapauds en Afrique

La chèvre

Le sapin

Recueillement

L’atelier d’art floral

Mon toutou

Escapade

Sortie de printemps

La sécheresse

Autrefois, un moulin…

La ronde des saisons

La chaleur

Petit phoque

Un paradis

Le temps

Les propos de la dinde de Noël

La rivière

Le Jardinier râleur

Souris !

La dentelle

Bréhat

Le papillon et la libellule

Le cygne

L’abattage des arbres

Déjà

Le jardinier amoureux

Le vent

Vivement la pluie

L’ours

La petite fleur

Le miracle

La rose

La pivoine

Retour du printemps

Le handicap

Soir d’été

L’automne 2

La déprime automnale

L’hiver

La neige

La fin de l’hiver

La tempête

Temps de chien pour le pêcheur !

Le portail

Jamais content

Nouvelle année

Mon amie

Le lierre

Le lys

La dame aux oiseaux

La belle jardinière

Querelles de voisinage

Le marronnier

Le cèdre de l’amitié

Le vannier

Nostalgie

La sérénade du crapaud

Mélancolie

Le loup

En automne

Sacrés moutons !

Au zoo

Vieux villages

Le refuge du rêve

Premier Frimas

Mon chien,

Si j’étais

L’absent

La banlieue

Pollution

Le marché

Le retour du loup

L’épouvantail

Les chevaux de trait

Que faire du sapin ?

Les brebis

De ma fenêtre

Les agneaux

La truffe notre avenir

Le rêveur

Le vieux village

Éphémère

Heureux moments en famille

La maison au fond des bois

Premier janvier 89

Dilemme

Le jardinier paresseux

La tristesse du cochon à Noël

Le bout du monde

Tristesse

Saint Valentin

L’invitation

Jour des morts

Les châtaignes

Complainte de la fée

La mort du cochon

La chèvre mécontente

Le Matin

Fête de la brebis

Rêverie

L’étoile

Le jardinage

Le petit âne

Invasion

La jument

La muse envahissante

Adieu, poète

Préface

Il me suffit d’ouvrir les yeux sur le monde qui m’entoure pour en capturer la beauté et l’ancrer dans les mots. Chaque poème est une empreinte de mes émotions, une fenêtre ouverte sur l’instant.

J’ai eu le privilège de parcourir des horizons variés : la banlieue lyonnaise, aux portes de l’effervescence urbaine, l’Afrique, aux teintes chaudes et vibrantes et Réquista, ce coin d’Aveyron où la nature règne en souveraine. Ces lieux ont nourri mon inspiration, m’offrant une palette riche et diverse pour mes écrits.

Les pages qui suivent chantent la nature et ses habitants. Rien n’est né par hasard : chaque vers porte l’histoire d’un moment saisi, d’un souffle de vent, d’un rayon de soleil ou d’une goutte de pluie.

Lorsque j’ouvre ma porte sur le jardin, les saisons m’accueillent tour à tour : la douceur d’un printemps fleuri, l’ardeur d’un été brûlant, les murmures de l’automne et la sérénité de l’hiver. Le vent qui danse dans les branches, la pluie qui caresse la terre, et même la sécheresse qui fait craquer le sol, tout m’inspire. Les travaux du jardinage, ce dialogue intime avec la terre, viennent aussi nourrir ma plume.

En flânant dans les chemins, ce sont les paysages, les villages ancestraux, la rivière qui serpente et cette ruralité pleine de vie qui se déposent sur mes pages. Et que dire des animaux, compagnons fidèles et silhouettes familières : chiens joyeux, oiseaux mélodieux, ânes tranquilles, chevaux majestueux, chèvres curieuses et brebis paisibles. Ils peuplent mon univers et enrichissent mes vers.

Ces poèmes sont des fenêtres ouvertes sur mes instants d’émerveillement. J’espère qu’en les lisant, vous ressentirez cette connexion intime avec la nature et la vie.

Bonne lecture, et que ces mots vous transportent dans un univers de simplicité et de poésie.

La poésie

Une étoile filante, au fond du ciel a lui

Et sa clarté subite a déchiré la nuit,

Dans l’espace, éclatant comme un feu d’artifice,

M’inondant de lumière au gré de son caprice.

Elle fit s’éloigner de moi l’obscurité.

La nuit s’enfuit, le jour fit place à la clarté.

En m’apportant l’espoir nécessaire à ma vie :

L’étoile au bel éclat, c’était la poésie.

La nuit

La nuit vient de tomber, les façades s’éclairent,

Chaque vitre à son tour devient un luminaire.

On dirait que le feu, caché par les rideaux,

A découpé l’espace en carrés bien égaux.

La nuit vient de tomber et la retraite sonne.

Au pied de chaque immeuble, on ne voit plus personne.

Fuyant l’obscurité, les gens rentrent chez eux.

L’ombre n’est même pas propice aux amoureux.

La nuit vient de tomber, une étoile scintille,

Et le croissant d’argent dans un coin du ciel brille.

Au loin, une ombre passe : un chien vient d’aboyer,

Et jusqu’au lendemain tout dort dans le quartier.

Soleil couchant

Ses rayons éclatants, qui chassent les nuages,

Effleurent l’horizon dans un pas de velours,

Dessinent dans le ciel d’étranges paysages,

Où l’astre apaisé glisse en sa fin de parcours.

En tout lieu se diffuse une flamme dorée,

Tandis que l’air s’embrase en de chaudes lueurs,

L’instant suspend le temps et, l’âme émerveillée

Ressent un doux frisson aux confins des couleurs.

Et chaque soir, Phébus peint la vaste étendue,

Son pinceau flamboyant caresse l’horizon,

Puis cède à la nuit sombre une scène ténue.

Le soleil disparu, tout dort dans la maison.

Dans le parc du château

Dans le parc du château, je vais me promener

Lorsque le vent du Nord se met à malmener

Les arbres jaunissants quand arrive l’automne

Et m’asseoir sur un banc, sans attendre personne.

Sous le ciel gris de fer, je me prends à rêver.

Je crois entendre au loin la mer se déchaîner.

Tout en fermant les yeux, j’arrive à discerner

La tempête grondant sur la côte bretonne,

Dans le parc du château.

Mais qu’est-ce qui pourrait ici me ramener ?

C’est le souffle du vent qui fait se ranimer

L’image de l’absent, alors je m’abandonne.

À son souvenir cher, tout mon être frissonne

Et, mon coeur en émoi semble le deviner,

Dans le parc du château.

L’automne arrive

Les arbres de nouveau s’habillent pour l’automne,

Leur parure brillant sous le ciel gris de plomb,

Parfois dans le brouillard, ou l’orage qui tonne,

Et l’été désarmé, s’efface à l’horizon.

Un tapis mordoré, sur la mousse s’étale,

Formé de feuilles d’or aux contours un peu flous,

Tandis qu’un vent joueur, tourbillonne en spirale,

Annonçant que l’hiver viendra bientôt vers nous.

L’eau, qu’on n’attendait plus, déferle sur les terres,

Défiant, à son tour, les calculs des savants.

Elle apporte la peur chez leurs propriétaires

Lorsque l’orage éclate en grondements pesants.

Puis, le changement d’heure allonge les veillées,

Raccourcissant le jour près d’un feu de sarments,

C’est le temps bien venu des châtaignes grillées

Qui provoquent toujours de beaux rassemblements.

La grillée de châtaignes

Octobre est arrivé, la forêt est en fête

Car elle a revêtu ses feuillages dorés

Et les vieux châtaigniers, courbés, baissent leur tête

Offrant aux ramasseurs leurs beaux marrons lustrés.

La plupart, des séniors, tels qu’on les imagine,

(Les jeunes de nos jours sont plutôt casaniers)

Car pour les ramasser, il faut courber l’échine

Pour qu’ils passent des mains, au fond de leurs paniers.

Et petit à petit, les paniers se remplissent.

Ils y sont arrivés, ils sont victorieux,

Sur leurs lèvres fleurit un sourire complice

Car malgré leur grand âge, ils ne sont pas si vieux.

Pour les Aînés du club ce sera la surprise

Quand ils apporteront ces délicieux trésors

Ils ne s’attendaient pas à cette gourmandise

Due à ce petit groupe ayant fait des efforts.

Et le jour du goûter, lorsque le feu crépite,

Que se répand dans l’air le parfum des genêts,

Tous iront dans la salle, avant qu’on les invite,

Car les participants sont tous de fins gourmets.

Et c’est ainsi que chaque année,

La tradition est respectée

Grâce à cette belle grillée.

La chèvre

Depuis la nuit des temps, la chèvre est réputée

Pour son lait riche et savoureux,

Et Zeus, lui-même, fut nourri par Amalthée

Pour devenir le roi des dieux.

Plus qu’un autre animal, son âme singulière

Est pleine de vivacité.

Elle donne son lait, en tendre bonne mère,

Prouvant sa générosité.

Caressante et docile, elle chérit son maître

Et ne veut pas le décevoir.

Pour ne point le gêner, elle va faire naître

Ses petits, juste avant le soir.

On la voit dans les champs, altière, exubérante,

Danser avec légèreté,

Individualiste, en tout indépendante,

L’emblème de la liberté.

Déception

Dans le fond du jardin, se cachait une rose,

À qui tu prodiguais des soins pleins de ferveur.

Tu veillais chaque jour, comme on veille la chose

Qu’on chérit en secret, précieux trésor du coeur.

Tu semblais très pressé que son bouton fleurisse,

L’abritant de la pluie et des vents indiscrets.

Puis, à l’aube bientôt, elle ouvrit son calice,

Offrant sa belle image à tes yeux enivrés.

Pour une autre que moi, lorsque tu l’as cueillie,

Réservant son parfum pour charmer tes amours,

En silence le soir, en me sentant trahie,

J’aurais bien souhaité mettre fin à mes jours.

Le papillon

Au milieu d’un bouquet, caché parmi les fleurs,

Un joli papillon, de multiples couleurs,

Reposait en silence, offert à la lumière,

Comme un joyau vivant sur la rose trémière.

Quand j’avançai la main, prête pour la cueillir,

Un frisson l’anima, me forçant à faiblir.

Je regardais partir l’insecte si fragile,

Tandis qu’il s’élevait, recherchant un asile.

Ses ailes s’irisaient des éclats du soleil,

Reflets momentanés d’un monde sans pareil.

Alors, un souvenir revint à ma mémoire

Celui de mes enfants, image aléatoire,

Qui prirent leur envol, guidés par l’avenir,

Pour suivre leur chemin, loin de moi s’accomplir.

Je revois ce moment qui jamais ne s’oublie

Et qui plonge mon coeur dans la mélancolie.

Je me souviens de tout, seule, au fond du jardin,

Le regard embrumé, le coeur lourd et chagrin.

Cette rose trémière accueille mes pensées

Par le souffle du vent très vite dispersées.

Sachant qu’ils sont heureux, dans l’ombre, je renais,

Même s’ils sont absents je retrouve la paix.

La tonte

Dans ses bras vigoureux, l’homme empoigne la bête.

Il l’assoit sur le sol, lui relève la tête.

Puis, dans les bêlements fusant à l’unisson,

La tondeuse en douceur passe sous la toison.

Docile, l’animal semble se laisser faire.

Il faut le maintenir, assis sur son derrière.

Il sera dévêtu presque en un tour de main,

Dans les exhalaisons de chaleur et de suint.

Montrant sa nudité, quand sa robe la quitte,

La brebis, tout à coup, paraît bien plus petite.

Des frémissements secs font onduler sa peau.

D’un bond elle rejoint le reste du troupeau.

Inséparable duo

Lorsque je vais sortir mon chien,

C’est souvent lui qui me promène.

Sa joie éclate le matin,

Quand, tirant sa laisse, il m’entraîne.

Son élan m’ouvre le chemin.

Tout blanc, sauf une tache noire,

Comme un masque sur son museau,

Un oeil cerné d’un cercle ivoire…

À mes yeux, c’est lui le plus beau !

Sa venue est toute une histoire.

On nous voit passer tous les deux,

Tels des amis unis de l'âme.

Son pas léger, son air joyeux

Me font lui pardonner le drame

Provoqué par le sol boueux.

Au bout de sa laisse, il me tire.

Lorsqu’au petit matin, il sort.

Son regard moqueur semble dire :

« Alors, qui sera le plus fort ? »

Il est le guide qui m'inspire.

La cascade

Sereine, elle serpente à l’ombre du sapin,

Se réveille et déborde en gerbes d’étincelles,