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Je suis de celle qui commence Et près de 14 milliards de fois recommence. Je suis de celle qui offre aux enfants La chance d'être vivants. Je suis de celle qu'on nomme le monde Qui avec joie vagabonde. Je suis toi, vous, il, nous, lui, moi Ensemble sous le même toit. Je suis...
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Seitenzahl: 25
Veröffentlichungsjahr: 2021
M + Editions : Acouphanges, 2021
Les Editions du Loir
G comme Gratitude, 2019
Surtout le pire, 2019
Ed. La Trace : Le rire du monde, 2018
Ed. La Liseuse : Toucher l’instant, 2018 - Epuisé
Ed Border Line – Trilogie en cours
La Toile aux alouettes – 2016
Un Trop grand silence - 2017
Ed. BoD – Books on Demand
Les Vid’Anges du diable, 2020
Pensées Clandestines, 2018
Mal Barrée, 2017
Amazon - Pseudo Gaia - Le fou de papier, 2019
Aux enfants de demain,
A Bettina, Jules, Benjamin, Sacha et Eliott.
L’humain est un tissu
Qui se déchire facilement.
Christian Bobin. Un bruit de balançoire.
Prologue
Aux origines…
…Avant-hier…
…Hier…
Aujourd’hui
Demain…
Je suis...
L’Humanité !
Certains font jaillir la lumière avec une seule couleur et peignent comme s’ils étaient eux-mêmes le paysage. D’autres obtiennent d’une seule note qu’elle vous hérisse le corps et voyage dans chacune de vos cellules. Une minorité assemble les mots et tisse le fil d’une vie en un poème qui vous met le cœur au bord des larmes.
C’est peut-être cela, écrire : peindre, chanter et broder l’alphabet tout à la fois
Extraire d’un profond silence tous les mots de la vie pour tenter d’apercevoir ce qui noue et dénoue les plis d’une âme.
C’est oser s’en faire l’écho et dessiner en une phrase tout ce qui peut l’être.
C’est croire à un possible langage qui pourrait donner sens.
C’est entasser après chaque majuscule un ubuesque espoir.
C’est envisager de trahir mille fois l’alchimie jusqu’à sentir pousser la fleur sauvage hors de soi.
C’est réinventer à chaque fois tout ce qui ne suffit pas à faire taire nos désespoirs.
C’est, avec arrogance, spolier l’indicible, vampiriser le beau, jalouser l’infini. Ces espaces qui nous échappent à mesure qu’on essaie de les vaincre.
C’est réconforter l’enfant pris au piège de ses premiers balbutiements et par delà une déconcertante naïveté, tenter de créer un arc-en-ciel dans la grande nuit de l’humanité. Parce qu’un jour, dans un visage, une aube, un événement, une question nous a été posée et que de la réponse, dépend peut-être, un début d’apaisement.
Etre écrivain, c’est écrire tout cela sans se laisser distraire, avec acharnement, jusqu’à prendre répit. C’est patienter longtemps sur le bord du chemin et d’un coup se mettre à marcher. C’est fatiguer une errance qui aurait pu l’ensevelir.
C’est mettre dans le vaste chaudron du vouloir autant de bonnes raisons que de sordides ambitions.
C’est s’octroyer une pause de la vérité crue et se remettre à respirer.
C’est ne plus savoir faire autrement. Comme un cadeau que l’on reçoit et que l’on se doit de transmettre.
C’est au terme de centaines d’heures accoucher d’une phrase qui enfin comblerait un vide comme de s’asseoir au sommet d’une montagne et de croire toucher les étoiles.
C’est faire usage du mot bonheur en tentant de savoir à quoi ou à qui il ressemble.
C’est donner à chacune des 26 lettres le pouvoir de relier des milliers d’âmes, leur donner rendez-vous et saluer leur courage.