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Un jour, disposant de ma liberté, je me suis assis au bord du fleuve du temps. J'ai senti le besoin de m'évader de mon moi présent pour tenter de retrouver mon moi historique. J'ai marché de semaine en semaine sur les routes de France en quête de mon devenir. Mais un jour vînt, un jour différent des autres jours, car je l'ai rencontré. Il n'avait pas atteint l'âge de raison, mais je me rendis vite compte qu'il était la sagesse incarnée. Il écoutait beaucoup, parlait peu. Lorsqu'il s'exprimait c'était souvent en paraboles. Quand il ne parlait pas en images, il posait des questions. Souvent, ses questions n'appelaient pas de réponses. Je me rendis compte, bien après son départ, que ces questions m'avaient changé...
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Seitenzahl: 63
Veröffentlichungsjahr: 2020
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Dessin de couverture d’Yvonne aimée de Jésus
Du même auteur aux éditions Books on Demand
Témoignage
J’ai expérimenté Dieu
Études
La Résurrection au risque de la Science
ou étude scientifique de la résurrection de Jésus
à partir de la Bible et des 5 linges
Jésus au fil des jours I/III de la promesse à l’an 27
Jésus au fil des jours II/III de l’an 28 à juin 29
Jésus au fil des jours III/III de juin 29 à l’an 30
Pièces à conviction du Messie d’Israël
ou étude des reliques de Jésus
La somme existentielle, I/III Le mystère de Dieu
La somme existentielle, II/III Le mystère de l’homme
La somme existentielle, III/III La divinisation de l’homme
Conte poétique et philosophique
Le petit d’homme
L’élu
Roman
Le signe de Dieu
Recueil poétique
Aux trois amours
Aux enfants,
à ceux qui sont restés comme des enfants,
et à ceux qui veulent redevenir des enfants
« Enfant Jésus, roi d’amour,
j’ai confiance en votre miséricordieuse bonté. »
adapté de Mère Yvonne aimée de Jésus
J’aurai pu écrire ce livre pour les grandes personnes, mais les grandes personnes ne peuvent le comprendre. Pour comprendre, il faut d’abord s’intéresser au cœur.
Et les grandes personnes ne s’intéressent qu’aux sujets de grandes personnes. Tous ces sujets vains et superficiels : la politique et le pouvoir, l’argent et le confort, le foot pour certains et le bridge pour d’autres.
J’ai été moi aussi une grande personne. Et j’ai dû m’occuper des sujets de grandes personnes, même si ces sujets ne m’intéressaient pas. J’ai eu des contacts avec des gens sérieux, très sérieux, trop sérieux. J’ai fait des rencontres avec des gens importants, très importants, trop importants.
J’ai vu les grandes personnes de près, de très près, en me voyant moi-même…
Les grandes personnes ont quitté leur enfance, et en quittant leur enfance elles ont quitté leur présence. Elles sont devenues étrangères à elles-mêmes, et étrangères aux autres.
Les grandes personnes ne comprennent d’ailleurs jamais rien toutes seules. Il faut toujours tout leur expliquer. C'est fatigant, pour les enfants, de devoir toujours leur donner des explications, d’autant que les adultes ne les prennent pas au sérieux. C’est fatiguant, pour les poètes, de chercher toujours des images pour se faire comprendre, d’autant que les adultes les considèrent comme inutiles.
Puis j’ai pensé : je vais écrire ce livre pour les enfants qui peuvent comprendre. Ils pourront essayer d’enseigner leurs parents avec leurs mots. Mais les adultes pourront-ils comprendre les mots d’enfants ?
Heureusement toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants jusqu’à un âge plus ou moins avancé. Peu s’en souviennent, mais la question d’un petit, le sourire ou le pleur d’un enfant peuvent les ramener à l’enfance. Car la plupart des grandes personnes ont gardé quelque part, souvent très enfoui au fond d’elles-mêmes, une partie de leur âme d’enfant.
Alors j’écris ce livre, d’abord pour les enfants, puis pour les adultes qui sont restés des enfants, et enfin pour ceux qui veulent redevenir des enfants.
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Quête
Rencontre
Attente absente – Néant – Temps
Attente vaine – Minéral - Liberté
Attente fausse – Végétal - Être
Attente changement, Animal - Devenir
Bilan étapes 1, 2, 3, 4 - Espérance
Connaissance- Homme - Vérité
Compréhension – Renaissance - Beauté
Bilan étapes 5 et 6 : Foi
Relation – Transfiguration - Amour
Bilan des sept étapes : Charité
Adieu et à Dieu
Un jour, disposant de moi, je me suis assis au bord du fleuve du temps. Je regardais l’écoulement du temps. Puis, je me suis retourné vers l’amont, pour observer l’origine de ce cours qui m’avait entrainé malgré moi si loin. Je remontais ainsi le temps dans mon passé. Je me rappelais avoir été un enfant, et d’ailleurs quelques souvenirs m’en revenaient…
J’ai été un enfant. J’ai été un enfant avec toute la sagesse de l’enfant. Le souvenir m’en est voilé car mes parents m’ont poussé à devenir une grande personne. La société a applaudi en me voyant devenir un jeune homme.
En grandissant, je me suis forgé une carapace pour protéger mon cœur d’enfant face aux difficultés de la vie. J’ai quitté l’insouciance et l’innocence de l’enfance progressivement. D’épreuve en épreuve, et de carapace en carapace, mon moi éternel s’est enseveli sous des armures protectrices.
Il fallait bien travailler en classe, bien s’orienter, puis faire des études pour s’intégrer dans le monde du travail et de la société.
Il fallait choisir un métier qui permet de trouver un emploi et de gagner sa vie.
C’est ainsi que je suis devenu ingénieur. Je suis entré dans une grande entreprise. Je me suis investi dans le travail pour gravir les échelons.
Il fallait fonder un foyer. Je me suis marié. J’ai eu cinq enfants. Là est toute la poésie de ma vie d’adulte : le chant de l’amour pour ma femme et mes enfants. C’est peu, et c’est déjà beaucoup. C’est peu, car ce chant était fait de notes discordantes. C’est beaucoup, car seul ce chant a pu m’aider à vivre.
C’est ainsi que j’ai vécu une vie de grande personne.
J’ai été une grande personne longtemps, très longtemps, trop longtemps.
J’aurais voulu ne pas me préoccuper d’argent, ni m’encombrer de biens matériels.
J’aurais voulu cultiver mon jardin et me nourrir de mes récoltes.
J’aurais voulu travailler dans les forêts, au milieu du bruissement des feuilles et du chant des oiseaux.
J’aurais voulu vivre dans la nature et vivre de la nature.
Moi, j’aurais aimé être poète, chanter la vie et ce qui vit au fond de moi.
Mais j’ai fait ce que l’on attendait de moi…
Puis nos enfants ont grandi. Ils sont devenus autonomes. Ils sont partis progressivement de notre foyer pour fonder leur propre foyer. Notre foyer est passé de sept personnes à deux personnes en peu d’années. Mes enfants n’avaient plus besoin de moi au jour le jour.
Puis l’heure de la retraite a sonné. L’heure attendue du rêve qui peut se faire cauchemar. Oui, dans le monde du travail je me suis cru utile. J’ai pensé avoir quelque importance en dirigeant du personnel ou en ayant des responsabilités nationales. Mais « vanité des vanités tout n’est que vanité » disait l’Ecclésiaste. Mon entreprise n’avait plus besoin de moi…
Quel sens devais-je donner à ma vie dorénavant ? Du jour au lendemain tout ce qui m’imposait de jouer un personnage disparaissait. Tout ce qui m’imposait de demeurer une grande personne sortait de mon horizon.
J’ai couru après le temps tout au long de ma vie de grande personne. Dorénavant le temps était là. Mais qu’est-ce que le temps ? Que faire de cet objet encombrant ?
Avec le temps venait la liberté. Mais qu’estce que la liberté ? Que faire de cette responsabilité ?
Alors j’ai senti le besoin de m’évader de mon moi présent pour tenter de retrouver mon moi historique.
Je suis parti, voyageur immobile, marchant sur les routes, en quête de mon moi éternel. J’ai marché le long du fleuve du temps remontant son cours.
J’ai marché, marché, brûlant mon énergie par monts et par vaux, sur les chemins de France.
J’ai erré dans les campagnes et les villes, dans les plaines et les collines, dans les déserts et les forêts, jour après jour, mû par ma quête inlassable.
J’ai rencontré de nombreux frères humains à la destinée à la fois banale et sublime. Une destinée est le plus souvent banale et morose. Mais une destinée devient sublime si elle amène la métamorphose d’un être vers son devenir.
Mes frères étaient tous ces êtres qui cheminaient, dans le temps, vers leur accomplissement.
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J’ai marché de semaine en semaine sur les routes de France.