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Marie la Sainte de Dieu Marie est la Sainte car elle est sans aucun péché. Par un privilège unique, elle est exemptée du péché originel. Celle qui porte le "Saint de Dieu", le Verbe incarné ne pouvait être souillée d'aucune façon. Marie est la Sainte de Dieu car elle est toute à Dieu. Elle est écoute et obéissance totales à Dieu. Ceci se manifeste le jour de l'Annonciation lorsqu'elle donne son fiat, dans une confiance absolue à l'archange Gabriel, pour devenir la Mère du Messie. De la Bible aux Dogmes Toutes les prophéties de l'ancienne alliance se référent au Messie d'Israël, vrai Dieu et vrai homme. Certaines d'entre elles concernent également Marie. Que nous disent-elles de la Mère du Messie? Peut-on y lire son Immaculé conception, sa Virginité perpétuelle, sa Maternité divine ? La nouvelle alliance témoigne-t-elle de la réalisation de ces prophéties? L'Assomption se déduit-elle de l'Immaculé Conception ou nous est-elle contée par les apocryphes? Ce livre révèle les prophéties concernant Marie et leur réalisation à partir de la Bible. Il explique comment la Bible et l'intervention du Ciel ont conduit les papes à décider des quatre dogmes actuels qui concernent Marie, la Mère de Jésus.
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Seitenzahl: 547
Veröffentlichungsjahr: 2020
Photo de couverture : la Théotokos de Vladimir.
Témoignage
J’ai expérimenté Dieu
Études
La Résurrection au risque de la Science
Pièces à conviction du Messie d’Israël ou étude des reliques de Jésus
Les miracles eucharistiques, signes de la Résurrection
Marie, la sainte de Dieu, de la bible aux dogmes
Jésus au fil des jours I/III de la promesse à l’an 27
Jésus au fil des jours II/III de l’an 28 à juin 29
Jésus au fil des jours III/III de juin 29 à l’an 30
La somme existentielle, I/III Le mystère de Dieu
La somme existentielle, II/III Le mystère de l’homme
La somme existentielle, III/III La divinisation de l’homme
Conte poétique et philosophique
Le petit d’homme
L’élu
Roman
Le signe de Dieu
Recueil poétique
Aux trois amours
La Bible est un livre prophétique. Au travers des paroles de prophètes elle annonce le dessein de Dieu pour son peuple et pour l'humanité.
« Les prophètes sans exception, n'ont prophétisé que pour les jours du Messie ». Talmud, traités Sanhédrin, (fol. 99 recto ; Sabbat, fol. 63 recto ; Berahhot, fol. 54 verso.).
L’ancien testament est rempli de la manifestation de l’amour de Dieu. Dieu parle à travers les prophètes et leur promet l’envoi d’un messie. Plus de 300 prophéties de la Bible annoncent la venue d'un envoyé de Dieu, sauveur des hommes : le Messie. Ces prophéties de l'Ancien Testament sont écrites entre –1500 et –400 ans avant la venue de Jésus-Christ. La traduction grecque des Septante remonte à 250 ans avant J.C. Les manuscrits de Qumrân datent de –200 et contiennent l'Ancien Testament dans son entier.
Les prophéties décrivent toute la vie de Jésus dans le détail. Les prophètes mettent particulièrement en lumière l’aube et le crépuscule du Messie. Ces prophéties de l’ancien testament, établies sur plusieurs milliers d’années, attestent que Jésus-Christ est bien le Messie attendu par Israël.
Jn 1, 45 : « Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : « Celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l’avons trouvé : (c’est) Jésus, fils de Joseph, de Nazareth. »
Tel est le sens de ce passage du Médrasch et de Maïmonide, traité Meguilla, ch. 2, § 18.
« Aux jours du Messie tous les livres des prophètes seront annulés ». C'est-à-dire, ils ne seront plus que des plans inutiles, l'édifice de la religion étant terminé.
Toutes les prophéties d’annonce du Messie se réalisent avec l’incarnation du Verbe de Dieu dans la personne de Jésus. Il est l’alliance du peuple de Dieu avec Dieu. Le Christ est une personne avec une nature humaine et une nature divine.
Les prophéties, en lien avec l’avènement du Messie, annoncent également sa mère Marie, et la figure du précurseur, Jean-Baptiste.
Le christianisme reconnait le Christ Jésus comme « le centre du cosmos et de l’Histoire » (Jean-Paul II – « Redemptor Hominis »). La place éminente de sa mère, la Vierge Marie est bien évidemment mise en lumière. C’est elle seule qui a répondu, au nom de toute l’humanité, par son « Fiat » à l’Incarnation du Fils de Dieu. Marie a ainsi permis et scellé cette Alliance nouvelle et éternelle par laquelle nous sommes sauvés.
L’Hymne Acathiste et les Pères de l’Église feront ainsi après Pâques, dans la lumière du Christ ressuscité et au-delà de ce que pouvait en percevoir la Synagogue antique, une relecture typologique de toutes ces images, figures et prophéties de l’Ancien Testament pour y reconnaître « dans une plus parfaite clarté la figure de la femme, Mère du Rédempteur » (Lumen Gentium n°55).
Marie la Sainte de Dieu, pourquoi la sainte et pourquoi de Dieu ?
Marie, est la Sainte. Marie devait porter le Saint des Saints après son fiat lors de l’annonciation. Elle ne pouvait être touchée par l’once d’une impureté. Non seulement elle n’est pas atteinte par un péché personnel, mais par une grâce spéciale, elle est exemptée du péché originel.
Marie est la Sainte de Dieu. Marie appartient entièrement à Dieu. Dieu a créé une merveille qui fait la joie du ciel. Lors de l’annonciation, Dieu respectant la créature, demande par l’archange Gabriel si elle accepte d’être la mère du Sauveur. Marie donne son fiat. Au-delà de ce fiat temporel, c’est un accord éternel que donne Marie. Elle est toute donnée à Dieu dans une confiance absolue. Elle connaît les écritures, elle connaît Dieu et est dans l’obéissance.
Marie est et reste en partie mystérieuse. Sa place dans la création est exceptionnelle. Malgré son absence de péché, elle subit la condamnation d’Adam et Ève, elle vit un exil sur la terre. Elle est soumise aux lois physiques et biologiques. Elle participe au plan de salut de Dieu en répondant à l’annonce de l’archange Gabriel. Marie est celle qui va côtoyer au plus près le mystère de Dieu. Elle va d’ailleurs inspirer l’évangéliste Jean qui la prend comme sa mère adoptive près d’Éphèse. C’est pourquoi les premiers moines se rattacheront à la spiritualité de l’apôtre Jean.
Marie, c’est la nouvelle Ève. La première femme écoute le serpent et désobéi à Dieu en mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance. Marie écoute et obéit à Dieu seul.
De la Bible aux dogmes, c’est le chemin de l’Église. Les écritures, ancien et nouveau testament parlent de Marie. L’ancien testament prophétise bien sur la venue du Messie Homme et Dieu, mais il prophétise aussi la venue de Marie sans péché, vierge et mère. Le nouveau testament raconte Marie, de la conception de Jésus à la mort et à la Résurrection du Seigneur. Les pères de l’Église et les mystiques évoquent avec Jésus, la figure de Marie. Le ciel continue à intervenir. Les papes, éclairés par les conciles et le ciel, ont ainsi définis quatre dogmes concernant Marie.
Il y a quatre dogmes concernant Marie dans l’église catholique.
Le pape Pie IX exprime le lien qui unit de toute éternité Marie à son fils Jésus : « Dieu ineffable, dès le principe et avant tous les siècles, a choisi et préparé pour Son Fils unique une Mère. Tous ces événements ont été fixés d'avance dans un seul et même décret, à l'instant où s'est décidé l'incarnation de la Sagesse divine. »
Les dogmes mariaux révèlent également le Christ lui-même. Le Magistère exposera progressivement ces dogmes contenus explicitement ou implicitement dans la Bible.
L’Église explicite des vérités contenues dans la Bible et reconnues par les Pères de l’Église. La foi est une adhésion de l’intelligence à la vérité révélée. Ainsi le Père jésuite de Grandmaison nous dit : « Il n'y a pas plus de vérité à croire, bien qu’il y ait plus de dogmes à croire ».
Marie, c’est l’étoile. De même que les navigateurs se guident avec l’étoile polaire, Marie peut nous guider pour que nous ne perdions pas le Nord. Elle nous montre son fils, le chemin, la vérité et la vie. Comme l’étoile brille dans la nuit, elle peut nous éclairer dans la nuit de nos vies.
Marie, c’est l’étoile qui brille de la présence de Dieu.
Ab
Abdias
Jb
Job
Os
Osée
Ac
Actes apôtres
Jc
Jacques
Ag
Aggée
Jdt
Judith
1P
1 Pierre
Am
Amos
Jg
Juges
2P
2 Pierre
Ap
Apocalypse
Jl Jn
Joël Jean
Ph Phm
Philippiens Philémon
Ba
Baruch
1Jn 2Jn
1 Jean 2 Jean
Pr Ps
Proverbes Psaumes
1Ch
1 Chroniques
3Jn
3 Jean
2Ch
2 Chroniques
Jon
Jonas
Qo
Qohéleth
1Co
1 Corinthiens
Jos
Josué
2Co
2 Corinthiens
Jr
Jérémie
1R
1 Roi
Col
Colossiens
Jude
Jude
2R
2 Roi
Ct
Cantique des Cs
Lc
Luc
Rm Rt
Romains Ruth
Dn
Daniel
Lm
Lamentations
Dt
Deutéronome
Lv
Lévitique
1S 2S
1 Samuel 2 Samuel
Eph
Ephésiens
1M
1 Maccabées
Sg
Sagesse
Esd
Esdras
2M
2 Maccabées
Si
Siracide
Est
Esther
Mc
Marc
So
Sophonie
Ex
Exode
Mi
Michée
Ez
Ezéchiel
Ml Mt
Malachie Matthieu
Tb 1Th
Tobie 1Thessaloni.
Ga
Galates
2Th
2Thessaloni.
Gn
Genèse
Na Nb
Nahoum Nombres
1Tm 2Tm
1 Timothée 2 Timothée
Ha
Habaquq
Ne
Néhémie
Tt
Tite
He
Hébreux
Za
Zacharie
Is
Isaïe
Introduction
Abréviations
Prophéties concernant Marie
1.1 Marie, mère du Messie, Homme et Dieu
1.1.1 Marie, sanctuaire de Dieu
1.1.2 Messie fils de l'homme
1.1.3 Messie fils de Dieu
1.2 Marie, vierge perpétuelle
1.2.1 Prophétie d’Isaïe virginité de Marie
1.2.2 Prophétie d’Ezéchiel virginité de Marie
1.2.3 Messie postérité de la femme
1.3 Marie sans péché
1.3.1 Marie sans tache
1.3.2 Enfantement sans douleur
1.3.3 Marie donnée à Dieu
Marie, vie cachée de Jésus
2.1 Marie, l’Immaculée
2.1.1 Conception sans péché de Marie
2.1.2 Naissance de Marie créature d’exception
2.1.3 Enfance de Marie au Temple
2.2 Marie, Vierge concevant le Messie
2.2.1 Annonciation, Marie Vierge et Mère
2.2.2 Visitation
2.2.3 Annonce à Joseph
2.3 Marie, Vierge enfantant le Messie
2.3.1 Naissance de Jésus
2.3.2 Visite des bergers
2.3.3 Présentation au temple
2.4 Enfance de Jésus
2.4.1 Visite des mages
2.4.2 Séjour en Égypte
2.4.3 Enfance de Jésus
Marie, vie publique de Jésus
3.1 Ministère public de Jésus
3.1.1 Début ministère
3.1.2 Noces de Cana
3.1.3 Vraie parenté de Jésus
3.2 Passion et Mort de Jésus
3.2.1 Signe du Temple
3.2.2 Signe de Jonas
3.2.3 Les trois annonces de la Passion
3.2.4 Mort et ensevelissement de Jésus
3.3 Résurrection de Jésus
3.3.1 Résurrection
3.3.2 Explication de la Résurrection
3.3.3 Quatre dons de la Résurrection
3.4 Ascension, pentecôte, Assomption
3.4.1 Ascension
3.4.2 Pentecôte
3.4.3 Assomption
Marie et les dogmes
4.1 Mère de Dieu
4.1.1 Pères de l’Église
4.1.2 Mystiques
4.1.3 Dogme Marie Mère de Dieu
4.2 Virginité perpétuelle
4.2.1 Frères de Jésus
4.2.2 Pères de l’Église
4.2.3 Mystiques
4.2.4 Dogme de la virginité perpétuelle
4.3 Immaculée conception
4.3.1 Pères de l’Église
4.3.2 Mystiques
4.3.3 Apparition mariale rue du Bac Paris
4.3.4 Dogme de l’Immaculée Conception
4.3.5 Confirmation exorcisme et Lourdes
4.4 Assomption
4.4.1 Pères de l’Église
4.4.2 Mystiques
4.4.3 Apparition mariale
4.4.4 Dogme
Études Mariales
5.1 Existence de Marie
5.1.1 Existence de Marie
5.1.2 Essence de Marie
5.1.3 Raison d’être de Marie
5.2 Marie au cœur de la Trinité Une
5.2.1 Marie et la Trinité
5.2.2 Fille du Père
5.2.3 Épouse de l’Esprit
5.2.4 Mère du Verbe
5.3 Réflexions sur Marie
5.3.1 Marie Co Rédemptrice
5.3.2 Homme Co-rédempteur
5.3.3 Marie arche d’alliance et médiatrice
Bibliographie
Marie sanctuaire de Dieu
L’histoire racontée par le livre de Tobie est placée au VIIIe siècle avant J.C. La plupart des érudits situe la composition de Tobie entre 225 et 175 av. J.-C.
Le livre contient un cantique du prophète.
Tobie 13, 13-17 : « 13Tu brilleras d'un éclat splendide, et Tous les pays de la terre se prosterneront devant toi. 14Les nations viendront à toi des contrées lointaines, apportant des présents, elles adoreront dans tes murs le Seigneur, et considéreront ta terre comme un sanctuaire ; 15car elles invoqueront le grand Nom au milieu de toi. 16Seront maudits ceux qui te mépriseront, condamnés ceux qui te blasphémeront, bénis, ceux qui t’édifieront. 17Et toi, tu te réjouiras dans tes enfants, parce qu’ils seront tous bénis et se rassembleront auprès du Seigneur.»
Maria Valtorta rapporte les paroles de Jésus avec Judas de Kérioth concernant ce livre.
« Tu ne te rappelles pas Tobie ? Son cantique ? »
« Si. Mais c'est de Jérusalem qu'il parle. »
« Est-ce que par hasard Jérusalem possède un Tabernacle où Dieu réside ? Dieu peut-Il être présent par sa gloire aux péchés qui se consomment dans les murs du Temple ? Un autre Tabernacle était nécessaire, et qui fût saint, et qui fût une étoile pour ramener au Très-Haut ceux qui sont perdus. Et cela on l'a dans la Co rédemptrice qui dans les siècles des siècles aura la joie d'être la Mère des rachetés. « Tu brilleras d'un éclat splendide. Tous les peuples de la Terre se prosterneront devant toi. Les nations viendront de loin pour te porter des présents et elles adoreront en toi le Seigneur... Elles invoqueront ton grand nom... Ceux qui ne t'écouteront pas seront parmi les maudits, et bénis seront ceux qui se serreront près de toi...Tu seras heureuse en tes enfants car ils seront les bénis réunis près du Seigneur », Le vrai cantique de la Co rédemptrice. Et déjà le chantent dans le Ciel les anges qui voient... La Jérusalem nouvelle et céleste, c'est en elle qu'Elle commence. Oh ! Oui, voilà la vérité. Et le monde l'ignore et l'ignorent les rabbins enténébrés d'Israël... » Jésus se plonge dans ses pensées...1 »
Marie est un tabernacle pour le Verbe de Dieu incarné. Cela est possible car nous verrons qu’elle est sans péché.
Adam et Ève, avant le péché originel, étaient un tabernacle de Dieu. Ils côtoyaient Dieu, mais le péché originel a rompu la relation. L’homme, devenu pécheur, ne peut rester en présence de la Sainteté de Dieu.
Le Fils de Dieu, s’incarne, prenant notre condition humaine. Jésus, pleinement Dieu et pleinement homme, paie le prix de nos fautes en mourant sur le bois de la croix. Le troisième jour il ressuscite victorieux du péché, de la maladie et de la mort elle-même.
Par sa Résurrection, si nous acceptons son sacrifice pour nous, il nous purifie. Nous pouvons à nouveau devenir le Temple, le tabernacle de Dieu.
Marie et la création
Cantique du roi Salomon
Pv 8, 22-36 : « 22YaHWeH m’a possédée au commencement de ses voies, avant ses œuvres les plus anciennes.
23J’ai été fondée dès l’éternité, dès le commencement, avant les origines de la terre.
24Il n’y avait point d’abîmes quand je fus enfantée, point de sources chargées d’eaux.
25Avant que les montagnes fussent affermies, avant les collines, je fus enfantée,
26lorsqu’il n’avait encore fait ni la terre, ni les plaines, ni les premiers éléments de la poussière du globe.
27Lorsqu’il disposa les cieux, J’étais là, lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme,
28lorsqu’il affermit les nuages en haut, et qu’il dompta les sources de l’abîme,
29lorsqu’il fixa sa limite à la mer, pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, lorsqu’il posa les fondements de la terre.
30J’étais à l’œuvre auprès de lui, me réjouissant chaque jour, et jouant sans cesse en sa présence,
31jouant sur le globe de sa terre, et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes
32 « Et maintenant, mes fils, écoutez-moi ; heureux ceux qui gardent mes voies !
33Écoutez l’instruction pour devenir sages ; ne la rejetez pas.
34Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour à mes portes, et qui en garde les montants !
35Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de YaHWeH.
36Mais celui qui m’offense blesse mon âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort. »
Maria Valtorta rapporte les paroles de Jésus à ses disciples en expliquant le cantique de la création de Salomon.
« Il est dit dans le Livre de notre aïeul Salomon qui t'a vue à l'avance et qui est par conséquent ton prophète : « Dieu m'a possédée au commencement de ses œuvres, dès le principe, avant la Création. J'ai été établie éternellement, dès le principe, avant que fût faite la terre. Les abîmes n'existaient pas encore et moi, j'étais conçue. Les sources ne jaillissaient pas encore, les montagnes n'étaient pas encore constituées dans leur lourde masse et j'existais déjà. Avant les collines, j'ai été engendrée. Lui n'avait pas encore fait la Terre, les fleuves, ni les pôles du monde et moi, j'existais déjà. Quand Il préparait les cieux et le Ciel, moi, j'étais présente. Quand par des lois inviolables Il renferma l'abîme sous la voûte, quand Il rendit stable dans les hauteurs la voûte céleste et y suspendit les sources des eaux, quand Il fixa à la mer ses limites et donna comme loi aux eaux de ne pas dépasser leurs frontières, quand Il jetait les fondements de la Terre, j'étais avec Lui pour mettre en ordre toutes choses. Toujours dans la joie, je jouais continuellement en sa présence. Je jouais dans l'univers.23 »
L'âme existe à partir du moment où Dieu la pense. Une fois créée, l’âme est immortelle. L'âme des justes est immortelle au Ciel. L’âme, qui refuse la grâce de Dieu pour être purifiée, est immortelle dans l'Enfer
L'âme de Marie est depuis toujours pensée par Dieu. L'âme de la Mère de Jésus est donc éternelle. Elle a été pensée et créée par Dieu de toute éternité. Marie est donc présente à la création.
Descendant d’Abraham
L’ange de YaHWeH parle à Abraham.
Gn 22, 18 : « En ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre, parce que tu as obéi à ma voix. »
La bénédiction vient par le Messie descendant d’Abraham.
Descendant d’Isaac
Comme en Gn 22, 18 pour Abraham, YaHWeH annonce ses bénédictions par la postérité d’Isaac.
Gn 26, 4b : « et en ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre… »
Descendant de Jacob
Comme pour Abraham et Isaac, YaHWeH annonce les bénédictions par le Messie issu de Jacob
Gn 28, 14b : « et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. »
Dans l’oracle de Balaam, fils de Béor, il est confirmé qu’un astre (la lumière, le Messie) sort de Jacob. Il brandira le sceptre d’Israël. Le spectre c’est le signe de la royauté. Il sera donc roi d’Israël, roi du peuple élu. Après son combat contre l’ange de Dieu, Jacob reçoit un nouveau nom Israël.
Le patriarche Jacob s’est arrêté à Bethléem car Rachel sa bien-aimée y mourut.
Nb 24, 17 : « Je le vois, mais non comme présent ; je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, un sceptre s’élève d’Israël. »
Descendant de Moïse
YaHWeH suscitera de Moïse un Messie…
Dt 18, 15-18 : « 15YaHWeH, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète tel que moi : vous l’écouterez.
Descendant de Jessé de Bethléem
Le prophète annonce que le Messie descendra de Jessé, père du roi David. Jessé est né à Bethléem.
Is 11, 1-4 : « 1Un rameau sortira du tronc de Jessé, et de ses racines croîtra un rejeton. 2Sur lui reposera l’Esprit de YaHWeH, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de YaHWeH ; 3il mettra ses délices dans la crainte de YaHWeH. Il ne jugera point sur ce qui paraîtra à ses yeux, et il ne prononcera point sur ce qui frappera ses oreilles. 4Il jugera les petits avec justice, et prononcera selon le droit pour les humbles de la terre. Il frappera la terre de la verge de sa bouche, et par le souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. »
Jésus, le Messie, est le rejeton qui descend dans son humanité du rameau (David à Marie) du tronc de Jessé (père du roi David). David inaugure la royauté terrestre, Jésus la royauté spirituelle.
Jésus, est le rejeton dans son humanité. Il s’incarne comme un petit, un enfant dans une crèche, un mendiant d’amour.
Mais le tronc de Jessé dépend de ses racines. Jessé dépend de Dieu qui donne vie et qui permet la continuité de la vie. Jésus, le Messie, dans sa divinité est engendré du Père. Jésus, le rejeton, est rattaché directement aux racines de Jessé, c'est-à-dire à Dieu. Jésus est Fils de Dieu.
Les racines de Jessé sont à Bethléem. C’est à Bethléem que naîtra le Messie (rejeton).
Sur lui reposera l’Esprit de YaHWeH, c'est-à-dire l’Esprit-Saint. Jésus, le Messie annoncé, recevra l’Esprit-Saint de façon visible sous la forme d’une colombe le jour de son baptême dans le Jourdain.
Le prophète Isaïe va annoncer la naissance, la vie de Jésus, sa passion, sa mort et sa résurrection.
Israël attend un Messie. Cette attente est trinitaire car elle se comprend avec Celui qui donne l’Onction - le Père, Celui qui reçoit l’Onction - le Fils, l’Onction elle-même - le Saint-Esprit. Le Messie est le vecteur de la révélation définitive du Dieu Trinitaire.
Pendant la vie terrestre de Jésus, la manifestation trinitaire se fait par une intervention du ciel au baptême de Jésus, à la transfiguration et le jeudi saint avant la passion.
Le terme « messie » désigne d’abord celui qui avait reçu une onction d’huile sainte dans Ex 30, 23-25. Elle est utilisée pour l’onction d’Aaron et des prêtres (Ex 29, 7 et 29, 29) pour les consacrer au sacerdoce.
L’onction sera donnée ensuite aux rois d’Israël : à Saul (1S 9, 16 et 10, 1 ; à David (1S 16, 12), à Salomon (1R 1, 34) puis à tous leurs successeurs.
L’onction d’huile sainte est toujours un signe en rapport avec l’Esprit de Dieu, mais le Messie reçoit une onction de plénitude car l’Esprit de Dieu lui-même repose sur Lui.
Isaïe se réfère à Jessé, père de David, et qualifie le Messie de descendant de Jessé plutôt que de David. La raison en est que la tradition juive considère Jessé comme un juste parfait n'ayant jamais commis de sa vie le moindre péché, à tel point que leurs Docteurs ont affirmé qu'il n'est mort que par suite de la perfidie du serpent, c’est-à-dire par suite de la condamnation du premier homme, et non pas pour quelque péché qu'il aurait commis personnellement (cf. Talmud, Shabbat, fol. 55 verso, et traité Baba-Baihra, fol. 17 recto).
Descendant de David - Roi éternel
YaHWeH s’adresse au prophète Nathan (2S 7, 4-17). Il lui demande de parler à David.
2S 7, 16 : « Ta maison et ta royauté seront pour toujours assurées devant toi ; ton trône sera affermi pour toujours. »
Le Seigneur prévient David à travers son prophète Nathan qu’il aura un successeur dans sa descendance qui établira une royauté stable. C’est ce descendant, qui construira une maison pour Dieu.
Ce descendant est Jésus qui établit sa royauté sur toute la terre et qui restaure l’homme temple de Dieu, par sa mort et sa résurrection.
1 Ch 17, 11-15 : « 11Quand tes jours seront accomplis et que tu iras avec tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, l’un de tes fils, et j’affermirai son règne. 12C’est lui qui me bâtira une maison, et j’affermirai son trône pour toujours. 13Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l’ai retirée à celui qui a régné avant toi. 14Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera affermi pour toujours ». 15Nathan parla à David selon toutes ces paroles et toute cette vision. »
Nathan prophétise la venue du Messie descendant de David.
Descendant de David – Juif – Oint
David prophétise dans les psaumes la venue du Messie.
Ps 45/44, 3 : « Tu es le plus beau des enfants des hommes, La grâce est répandue sur tes lèvres ; Oui Dieu t’a béni pour toujours ! »
Dieu va établir pour toujours la lignée de David.
Ps 89, 4-5 : « J'ai contracté alliance avec mon élu ; j'ai fait ce serment à David, mon serviteur : pour toujours j’affermis ta race, et j’établis ton trône pour tous les âges. »
Ps 132, 11 : « YaHWeH a juré à David la vérité, il ne s’en départira pas : « C’est du fruit de tes entrailles, que je mettrai sur ton trône. »
Ps 132, 17 : « Là je ferai germer pour David une corne, je préparerai un flambeau à mon Oint. »
La corne a le sens d'éminence, d'élévation. Son symbolisme est celui de la puissance, de la force.
Jésus est de la descendance de David. Il habite en Sion. Il est l’Oint par excellence de façon visible au moment de son baptême.
Nouveau David, Pasteur
Dieu annonce par le prophète Ézéchiel l’avènement d’un nouveau David.
Éz 34, 23-24 : « 23Je leur susciterai un seul pasteur, - et il les fera paître, - mon serviteur David ; c’est lui qui les paîtra, et c’est lui qui sera pour elles un pasteur. 24Moi, YaHWeH, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’elles (les brebis) ; Moi, YaHWeH, j’ai parlé. »
Messie fils d’homme
Dn 7, 13-14 : « 13Je regardais dans les visions de la nuit, et voici que sur les nuées vint comme un Fils d’homme ; il s’avança jusqu’au vieillard, et on le fit approcher de lui. 14Et il lui fut donné domination, gloire et règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. »
Daniel annonce la venue d’un Fils d’homme avec une autorité éternelle. C’est l’annonce de la venue du Messie. Le Verbe incarné, Jésus, se fera appelé au début de son ministère le fils de l’homme, puis à la fin de son ministère, le fils de Dieu.
Dn 7, 21-22 : « 21Je regardai, et cette corne faisait la guerre aux Saints et l’emportait sur eux, 22jusqu’à ce que le vieillard vînt, que le jugement fût donné aux Saints du Très-Haut, et que le temps arrivât où les saints possédèrent le royaume. »
Le Messie sera fils de l'homme car il ne sera pas qu’homme, ne comprenant pas en sa personne que la nature des autres enfants d'Adam.
Cette dénomination indique qu'il y a dans sa personne aussi une nature tirée de l’homme, nature qu'il a prise dans le sein virginal de sa très-sainte Mère. Nous voyons dans l'Évangile que Notre-Seigneur s'est constamment annoncé comme fils de l'homme. Jamais il ne se dit homme.
Pierre appelle Jésus homme quand il le renie. Dans ce moment où il dira « Je ne connais pas, cet homme »
Serviteur Germe, bâtisseur du Temple de YaHWeH
La venue du Germe sublime est annoncée.
Za 3, 8 : « Écoute donc, Jésus, grand prêtre, toi et tes collègues qui siègent devant toi : - Car ce sont des hommes de présage ; - Voici que je vais faire venir mon serviteur Germe. »
Za 6, 12 : « Tu lui parleras en ces termes : Ainsi parle YaHWeH des armées : Voici un homme dont le nom est Germe ; il germera en son lieu, et il bâtira le temple de YaHWeH. »
Jésus va annoncer la bonne nouvelle « en son lieu » en Galilée et dans tout Israël. Le Germe germera en son lieu (Jérusalem) en mourant pour porter du fruit (Jn 12, 24 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »).
Jésus bâtit le Temple de Dieu qu’est l’homme. Il permet par sa passion et sa mort de racheter tous les hommes. Tout homme sanctifié devient temple de Dieu et Dieu habite en lui.
Origine du Messie
Jacob prophétise la venue du Messie dans la tribu de Juda (Gn 49, 10). Dans cette tribu, la famille de Jessé est préférée à toutes les autres (Is 11, 1 et 10). Puis dans cette famille, la maison de David est désignée pour donner au monde le Rédempteur d'Israël (2Sam. 7, 12 et suivants - 1Rois 11, 34 et 36 Ps 79, 36 et 37).
Issu du Très-Haut – Envoyé pour la terre
Au chapitre 24 de Siracide (ou Ecclésiastique), l’auteur fait l’éloge de la sagesse. La sagesse c’est le Verbe.
Si 24, 3 : « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut, Et, comme une nuée, je couvris la terre. »
Au verset 3, l’auteur nous dit que la sagesse est sortie de la bouche du Très-Haut. Le Verbe est le Fils, engendré du Père. Sa parole révèle la pensée du Père. Le Messie va couvrir toute la terre de l’annonce du Royaume de Dieu, lui-même, puis ses disciples conduits par le Saint-Esprit.
Si 24, 8 : « Alors le créateur de toutes choses me donna ses ordres, et celui qui m’a créée fit reposer ma tente ; et il me dit : « Habite en Jacob, aie ton héritage en Israël. »
Une nuit, Jacob lutte contre un homme (ou un ange de Dieu) jusqu’à l’aurore (Gn 22, 23-33). Avant de le quitter son « adversaire » celui-ci lui dit Gn 23, 29 : « Et il dit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël, car tu as combattu avec Dieu et avec des hommes, et tu l’as emporté. ».
Le troisième des patriarches hébreux, Jacob, est renommé Israël. Israël signifie « Celui qui lutte avec Dieu » ou « Dieu est fort, Dieu triomphe ». Notons que ce n’est pas celui qui lutte contre Dieu, mais avec Dieu. Dieu change le nom de Jacob. Chez les hébreux au nom est attaché une fonction, une mission, une raison d’être.
Dans Siracide, nous voyons que le Messie viendra de Jacob, car il sera descendant des patriarches Abraham, Isaac et Jacob. Le Messie aura son héritage en Israël, « Dieu triomphe », car il remportera la victoire sur les forces du mal, après sa mort sur la croix, il ressuscitera.
Messie fils de Dieu
Is 35, 4 : « 4Dites à ceux qui ont le cœur troublé ; « Prenez courage, ne craignez point : Voici votre Dieu ; la vengeance vient, une revanche divine, il vient lui-même et vous sauvera. »
Dieu vient lui-même ! Le Messie est donc Dieu. Il vient pour nous sauver. Il est le sauveur.
Divinité du Messie annoncé par le prophète Isaïe
Isaïe, 11, 2a : « Sur lui (le Messie) reposera l’Esprit de YaHWeH ».
Le Messie ne sera pas seulement oint, c’est l’Esprit de YaHWeH qui sera sur lui.
Is 12, 2 : « Voici le Dieu de ma délivrance ; j’ai confiance et je ne crains pas ; car ma force et ma louange c’est YaHWeH, YaHWeH ; il a été pour moi le salut. »
Les rachetés louent Dieu. Faut-il voir dans la répétition du mot YaHWeH le Père et le Fils ? Car le salut vient par l’envoyeur, le Père qui envoie son Fils, et par l’envoyé, le Fils qui accomplit la mission salvatrice par sa mort et sa Résurrection. De plus le Fils est comme le Père à l’exclusion que l’un est engendré et l’autre l’engendreur.
Is 25, 9 : « On dira en ce jour-là : « Voici notre Dieu ; en qui nous espérions pour être sauvés ; c’est YaHWeH, en qui nous avons espéré ; livrons-nous à l’allégresse et réjouissons-nous-en son salut. »
Le salut vient du Messie, le Messie est Dieu.
Is 35, 4 : « Dites à ceux qui ont le cœur troublé ; « Prenez courage, ne craignez point : Voici votre Dieu ; la vengeance vient, une revanche divine, il vient lui-même et vous sauvera. »
Le Messie, c’est Dieu lui-même qui vient nous sauver.
Is 40, 5 : « Alors la gloire de YaHWeH apparaîtra et toute chair sans exception la verra ; car la bouche de YaHWeH a parlé. »
Isaïe prophétise le retour du Messie à la fin des temps car d’une part Jésus est revêtu de gloire après sa Résurrection (un des quatre dons du ressuscité) et d’autre par toute chair sans exception le verra.
Is 40, 9 : « Monte sur une haute montagne, toi qui portes à Sion la bonne nouvelle ; élève la voix avec force, toi qui portes à Jérusalem la bonne nouvelle ; élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! »
Divinité du Messie dans les psaumes
Ps 132, 13-14 : « 13Car YaHWeH a choisi Sion, il l’a désirée pour sa demeure. 14 « C’est le lieu de mon repos pour toujours ; j’y habiterai, car je l’ai désirée. »
YaHWeH habite Sion par l’incarnation du Verbe de Dieu au moment de l’Annonciation.
Divinité du Messie annoncé par le prophète Michée
Mi 1, 3 : « Car voici que YaHWeH va sortir de sa demeure ; il descendra, il marchera sur les hauteurs de la terre. »
Le prophète Michée, 740 à 687 avant J.C., annonce la venue en Israël de celui qui doit gouverner Israël. Dieu lui-même va venir de son royaume. Il descendra (s’incarnera) dans une nature humaine. Il marchera sur la terre. Ceci se réalisera avec le Messie Jésus, pleinement homme et pleinement Dieu.
Divinité du Messie annoncé par le prophète Zacharie
Za 2, 9: « Et moi, je serai pour elle (Jérusalem), - oracle de YaHWeH, - une muraille de feu à l’entour, et je serai en gloire au milieu d’elle. »
Za 2, 12 : « Car ainsi parle YaHWeH : pour sa gloire il m’a envoyé vers les nations qui vous ont pillés ; car qui vous touche touche la prunelle de son œil. »
Za 2, 14-15 : « 14Pousse des cris de joie et sois dans l’allégresse, fille de Sion ; Car voici que je viens et j’habiterai au milieu de toi, -oracle de YaHWeH. 15Beaucoup de nations s’attacheront à YaHWeH en ce jour-là, et elles seront mon peuple ; et j’habiterai au milieu de toi, et tu sauras que YaHWeH des armées m’a envoyé vers toi. »
Sion peut désigner à la fois le lieu de la présence de Dieu et le peuple de Dieu.
Dieu en Jésus va habiter au milieu de la fille de Sion. Le Concile Vatican II appelle Marie « Fille de Sion par excellence » (Lumen gentium 55).
Messie, prophète, Homme et Dieu,
Dt 18, 15-18 : « 15YaHWeH, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète tel que moi : vous l’écouterez. 16C’est ce que tu as demandé à YaHWeH, ton Dieu, en Horeb, le jour de l’assemblée en disant : « Que je n’entende plus la voix de YaHWeH, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, de peur de mourir. » 17YaHWeH me dit : »18Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète tel que toi ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je commanderai. ».
Au verset Dt 18, 15 : « YaHWeH, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi (Moïse), d’entre tes frères (c'est-à-dire de l’Homme) ; un prophète tel que moi (YaHWeH, Dieu) : vous l’écouterez. ».
Au verset Dt 18, 18 : « Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères (c'est-à-dire de l’humanité) un prophète tel que toi (Moïse, homme) ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je commanderai. »
Ce prophète promis sera donc à la fois Dieu et homme. Le Messie sera tout à la fois Homme et Dieu.
A la fin du verset Dt 18, 15 le « vous l’écouterez » est la traduction de « Sh’ma » dont la signification et « écouter et obéir ». Dieu nous demande donc d’écouter le Messie et d’obéir au Messie.
Messie du ciel et de la terre
Le Messie devait donc naître Fils de l'homme et Fils de Dieu, cette dernière qualité lui étant inhérente dès le principe. Il devait naître germe de YaHWeH et fruit de la terre, ainsi que s'exprime Isaïe 4, 2 : « En ce jour-là, le germe de YaHWeH fera l’ornement et la gloire, et le fruit de la terre, fera l’orgueil et la parure des réchappés d’Israël. »
En ce jour signifie au jour du salut, à l’avènement du Rédempteur. Le germe de YaHWeH, c'est le fils de Dieu, le Messie ainsi qu'il est écrit en Jr 23, 5 et Za 3, 8 et 6, 12. Le fruit de la terre, c’est le fils de l’Homme, le Messie.
Messie, naissance du Dieu fait homme
Is 9, 5 : « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’empire a été posé sur ses épaules, et on lui donne pour nom : Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de la paix. »
Isaïe prophétise la naissance d’un enfant, d’un fils. Ce fils est donné à l’humanité. Il est le Fils de l’Homme. L’empire est posé sur ses épaules. Il est le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs. Son nom est conseiller admirable car il est la Sagesse même. Son nom est Dieu fort car tout a été fait par lui, pour lui, et en lui. Son nom est Père éternel, car il est à l’image parfaite du Père et est venu nous révéler le Père. Son nom est Prince de paix car il est venu réconcilier les hommes avec Dieu et entre-eux.
Le messie sera donc tout à la fois Homme et Dieu.
Is 45, 8 : « Cieux, répandez-d'en haut votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir la justice ! Que la terre s’ouvre et produise le salut, qu’elle fasse germer la justice en même temps ! Moi ! YaHWeH, je crée ces choses. »
« Tsedek » du texte ne signifie pas seulement la justice, la justification, mais aussi le juste, et s'applique particulièrement au Messie. Il en est de même de « Iêschagne », qui signifie aussi sauveur, et s'entend du Sauveur du monde ; comme Is. 51, 5. « Karob Tsidki Iatsa Yische-gni » : « Mon juste est proche, mon sauveur va paraître (sens de latsa) ». Is. 62, 11 : « Dites à la fille de Sion voici ton sauveur qui vient » (Hinnê Yischgnehh bâ). Jr. 23, 6 : « Et voici le nom dont on l'appellera le Seigneur notre juste » (Adonaï Tsidkênou). Daniel 9, 24 : « et pour amener le juste des siècles. » (Oulhabie Tsedek Gnolamim).
Le Messie descend du Ciel car il est Dieu. Il est le Juste que les nuées laissent pleuvoir sur la terre.
Le Messie sort de la terre car il est homme. Il est le salut.
Is 55, 3 : « Prêtez l’oreille et venez à moi ; écoutez et que votre âme vive ; et je conclurai avec vous un pacte éternel, vous accordant les grâces assurées à David. »
Messie, germe de David et YaHWeH sauveur
Jr 23, 5-6 : « 5Voici que des jours viennent, oracle de YaHWeH, où je susciterai à David un germe juste ; il régnera en roi et il sera sage, et il fera droit et justice dans le pays. 6Dans ses jours, Juda sera sauvé, Israël habitera en assurance, et voici le nom dont on l’appellera : YaHWeH-notre-justice. »
Le prophète évoque un descendant de David. Il sera un germe juste et un roi. Il sauvera Juda et Israël. Ce descendant sera appelé « YHWH Notre Justice » et sera le Messie.
Jésus est présenté comme le descendant de David à travers les mots utilisés : rejeton, germe, fils. David est le roi qui a fait Israël. C’est le roi emblématique du peuple élu. Jésus est présenté dans la filiation de David comme un rejeton, un germe. Il est présenté comme un petit. Mais il régnera prince au milieu des brebis, roi. Il sera juste et sage, fera droit et justice.
Derrière cette humilité se cache un grand roi, dont la royauté n’aura pas de fin. Derrière cette petitesse se cache sainteté et amour. Derrière cet abaissement se cache la puissance de Dieu.
Jésus, sauveur, accomplit cette prophétie en Fils de David venant sauver son peuple de ses péchés.
Jr 33, 14-16 : « 14Voici que les jours viennent, oracle de YaHWeH, où j’accomplirai la parole que j’ai dite au sujet de la maison d’Israël et de la maison de Juda. 15En ces jours-là, et en ce temps-là, je ferai germer à David un germe juste, qui exercera le droit et la justice sur la terre. 16En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Jérusalem habitera en assurance, et on l’appellera : YaHWeH-notre-justice. »
Nouvelle alliance en Jésus, homme et Dieu
Jr 31, 31, 32 : « 31Voici que les jours viennent, - oracle de YaHWeH, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle, 32non comme l’alliance que je conclus avec leurs pères, le jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’eux ont rompue, quoique je fus leur époux. »
La nouvelle alliance est annoncée. Elle sera éternelle. Cette nouvelle alliance est réalisée par Jésus, pleinement homme et pleinement Dieu. Il unit en lui la nature humaine et la nature divine.
La nouvelle alliance est le Verbe de Dieu fait homme. Il est l’alliance parfaite de l’homme et de Dieu. Il réalise cette union dans sa personne étant de nature divine et de nature humaine.
Dieu et David
Os 3, 5 : « Après cela les enfants d’Israël se convertiront et chercheront de nouveau YaHWeH, leur Dieu, et David, leur roi ; ils reviendront en tremblant vers YaHWeH et vers sa bonté, à la fin des jours. »
Les prophètes annoncent que les enfants d’Israël chercheront YaHWeH, (leur Dieu) et David, (leur roi). Le Messie répond à cette recherche car il est fils de Dieu (et donc Dieu) et fils de l’homme (nouveau David). Marie va donc enfanter Dieu dans le temps des hommes.
Messie du ciel et de la terre
Le Messie est attendu par Israël pour réconcilier l'homme avec Dieu après le péché originel. Il devait être à la fois Dieu et un homme.
En effet, il devait réunir dans sa personne sans la moindre division, la nature divine et la nature humaine. Il fallait que ces deux extrémités s'unissent, afin que le Dieu donnât du prix aux souffrances de l’homme, et que l’homme fournît, pour ainsi dire la matière du sacrifice qui devait expier nos iniquités. II n'aurait pas suffi que Dieu habitât dans l'homme comme dans son temple, et qu'il en acceptât les dispositions et les sentiments. Il fallait que ce fût lui-même qui souffrît et qui mourût quoique dans une autre nature que la divine. Il fallait que ce fût lui-même qui s'anéantît et qui s'humiliât jusqu'à la mort. Et quelle mort ? Celle de la croix !
Environnement Achaz
Achaz, roi de Juda, est connu pour son impiété et pour la prophétie qui manifeste son incrédulité (2R 15, 34 – Ch 27, 2 – 2 R 16, 1 – 2 Ch. 28, 1).
Rasin de Syrie et Phacée d’Israël, alliers, s'avançaient dans les provinces du roi Achaz, descendant de David.
Signe donné : une Vierge devient Mère
Isaïe est considéré comme le plus grand prophète messianique. C’est lui qui donne le plus de précision sur Marie et sur Jésus. Isaïe fait le récit de sa vocation au cours d’une vision dans laquelle se révèle à lui le Dieu « trois fois saint » (Is 6, 3). Il est envoyé par le Seigneur pour raffermir la foi d’Achaz, roi de Juda, de la maison de David, qui tremble devant le roi d’Aram et le roi d’Israël en marche contre lui (Is 7, 1-9). Le roi Achaz craint un changement de dynastie et une menace extermination de la famille royale régnante. Le prophète fait remarquer à Achaz et aux princes de Juda que la conservation de leur famille est une conséquence de la promesse divine qui lie le Rédempteur futur à la maison de David. Il ajoute la prophétie de la naissance miraculeuse du Sauveur (Is chapitres 7 à 11).
Alors le Seigneur met sa parole dans la bouche de son prophète Isaïe et lui ordonne d'aller à la rencontre d'Achaz, hors des murs de la capitale, et de mener avec lui son propre fils, le jeune Scheèr-Yaschub. Le prophète Isaïe, d'après l'ordre de Dieu, prend son fils, Scheèr-Yaschub et se présente à Achaz pour calmer ses inquiétudes, ainsi que celles de toute la famille du roi.
Isaïe rassure le roi en parlant des deux bouts de tison qui achèvent de se consumer (Is 7, 4). Devant l’incrédulité du roi, le prophète lui dit de demander un signe à YaHWeH.
Is 7, 10-15 : « 10YaHWeH parla encore à Achaz, en disant : « 11Demande un signe à YaHWeH, ton Dieu, demande-le dans les profondeurs du schéol ou dans les hauteurs du ciel. » 12Mais Achaz dit : « Je ne le demanderai pas, je ne tenterai pas YaHWeH. » 13Et Isaïe dit : « Écoutez, maison de David : Est-ce trop peu que vous fatiguer les hommes, que vous fatiguiez aussi votre Dieu ? 14C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la Vierge a conçu, et elle enfante un fils, et elle lui donne le nom d’Emmanuel. 15Il mangera de la crème et du miel, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien. »
Mais le roi refuse de demander le signe d'un grand miracle au haut du ciel ou dans les profondeurs de la terre, le prophète se détourne du prince impie, et s'adresse à la maison de David, pour la rassurer sur son existence menacée par deux ennemis puissants.
Le Seigneur lui-même, dit-il, vous donnera un signe. Ce signe est supérieur à ce qui avait été proposé au choix d'Achaz (Is 7, 11). Aussi les deux éléments, le ciel et la terre, concourront à ce miracle : le ciel car le Messie sera Dieu ; la terre car le Messie sera Homme.
Ce miracle ne devant avoir lieu que longtemps après qu’Achaz aura cessé d’exister, il est confié à la tradition de toute la maison de David. Isaïe ne dit pas, comme les autres prophètes parlant au nom du Seigneur : Je vous donne de moi-même un signe, mais il dit : Le Seigneur vous donnera de lui-même un signe, pour marquer que le miracle est encore fort éloigné, et que le prophète qui l’annonce, ne le verra pas sur cette terre.
Marie Vierge concevant et enfantant
Isaïe annonce le signe de Dieu : une vierge va concevoir. Marie est vierge de tout péché y compris du péché originel. Comment une vierge pourrait concevoir si ce n’est par action divine ?
Selon Paul Drach, dans la lettre du texte original « Hinné hagnalma hara ve yolédet », il y a deux participes présents : une Vierge « concevant », une Vierge « enfantant ». Marie demeure Vierge dans ces deux états et conserve sa pureté intacte.
Marie conçoit Jésus par l’Esprit-Saint tout en restant vierge. Elle enfante un fils tout en restant vierge.
Le mot hébreu « alma » signifie une jeune femme non mariée, une jeune fille, et désigne habituellement une vierge.
Les juifs d'Alexandrie au IIIème siècle réalisent la traduction grecque « des Septantes » de l'Ancien Testament. Ils remplacent l'hébreu « alma » par le grec « parthenos », qui signifie « vierge ». Ce terme est celui qui convient le mieux pour indiquer ce sens précis. L’étymologie du mot Alma est « cacher », « soustraire au regard », « ôter à la connaissance de tiers ». Il désigne une jeune femme vierge, dans l’innocence la plus absolue.
Une jeune vierge pure et dans toute son innocence (Halma et non une Betula, vierge qui peut-être n'a que les signes trompeurs de la Virginité, ou les a flétris par des pensées condamnables) une halma donc, se trouvera enceinte sans que le principe de sa maternité appartienne à des relations charnelles. Cette halma, toujours vierge, enfantera un fils auquel, suivant l'ordre de Dieu, elle donnera le nom d'Emmanuel.
Vierge fameuse
Isaïe prophétise la conception virginale de Jésus. En 735 av. J.C., le prophète Isaïe promet un signe à Achaz, roi de Juda.
Au verset 7, 14 Isaïe parle de « La jeune Vierge ». Isaïe ne dit pas simplement : voici qu'une Vierge se trouvera enceinte (binnê gnalma hara), mais, voici que la Vierge (hagnalma avec l'article défini).
L’article « la » dans « la Vierge » est conservée dans toutes les anciennes versions Chaldaïque, syriaque, arabe, et dans les septante. Saint Chrysostome s’exprime ainsi : « Dès le début de cette prophétie, il ne dit pas simplement « voici qu’une Vierge », mais « voici que la Vierge », avec l’article ; une vierge fameuse et unique ; celle qui nous a été annoncée. ». Marie est unique car elle est vierge de tout péché y compris du péché originel.
C'est la Vierge qu'une tradition constante nous annonce comme la femme dont la progéniture écrasera la tête du serpent, et ôtera le venin d'Ève, venin qui circulant avec le sang passe des veines des parents dans celles des enfants.
Le prophète Isaïe nous annonce la merveille des merveilles, l’incarnation du Verbe dans une chair humaine. Selon la tradition ancienne, consignée par écrit dans les livres des rabbins, la naissance du Christ devait sortir des règles ordinaires de la nature. Il devait venir d’ailleurs.
Prophétie d’Isaïe, Emmanuel
Le prophète annonce la venue du Messie en donnant le nom Emmanuel à cette enfant. L’oracle d’Isaïe indique le nom d’Emmanuel (Imm-anou-el). « El » indique la nature divine de Jésus.
Emmanuel signifie « Dieu avec nous » ou « Dieu au milieu de nous ». Comment Dieu peut-il être plus avec nous qu’en se faisant homme ? Le Dieu avec nous c’est Jésus. Le Verbe, Fils de Dieu et Dieu lui-même, s’est fait chair pour se faire homme et il a habité parmi nous.
L’annonce d’Isaïe se réalise avec l’annonciation par l’archange Gabriel à Marie (Lc 1, 30-35).
Enfants d’Isaïe
Isaïe donne encore deux autres signes à partir de ses deux fils qui diffèrent du premier signe, chacun par son caractère et son objet particulier. Ces deux fils d’Isaïe différent du fils de la Vierge et sont chacun une prophétie séparée.
Is 7, 16 : « 16Car avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays dont tu redoutes les deux rois sera dévasté. »
Le Seigneur avait ordonné à Isaïe de mener avec lui son fils Scheèr-Yaschub. Le nom de cet enfant est un signe prophétique. Le reste (en hébreu : scheèr) du peuple, préservé des armes de Rasin et de Phacée, par la protection du Seigneur, reviendra (en hébreu : yaschub) au Dieu fort, sous un règne à venir, celui d'Ezéchias ; ainsi qu'il est dit au chapitre 10, 21. « Un reste reviendra, un reste de Jacob, vers le Dieu fort. »
La présence de cet enfant devait montrer que Jérusalem ne sera pas prise, que la maison de David sera conservée, mais également que la terre ne portera pas longtemps ces deux rois envahisseurs. Lorsque le garçon que voici (Scheèr-Yaschub) aura atteint l'âge de discrétion, celui de sept à huit ans, ils ne seront plus. Ils disparaîtront subitement (Ps 37, 35 et 36) et leurs royaumes changeront de face.
Dans le verset 16, qui commence par un nouveau nominatif, il présente Scheèr-Yaschub, dont il s'est fait accompagner, comme signe que le pays sera délivré des rois qui l'attaquent. Ceci arrivera avant que ce garçon sache rejeter le mal et choisir le bien : avant qu'il soit arrivé à l'âge de discernement, celui d'environ sept ans.
Is 8, 1-4 : « 1Et YaHWeH me dit : « Prends une grande tablette, et écris-y en caractères lisibles à tous : Hâtez le pillage ! Butinez vite ! » 2Et je pris avec moi des témoins dignes de foi, le prêtre Urie et Zacharie, fils de Jébarachie. 3Et je m’approchai de la prophétesse, et elle conçut et enfanta un fils. Et YaHWeH me dit : « Appelle-le Maher-Schalal-Chasch-Baz. 4Car avant que l’enfant sache crier : Mon père, ma mère ! On portera les richesses de Damas et les dépouilles de Samarie devant le roi d’Assyrie. »
La prédiction suivante concerne la naissance d’un nouveau fils à Isaïe par la prophétesse, c’est-à-dire son épouse légitime. Le nom de l’enfant est donné par le Seigneur : « Maher-Schalal-Hhasch-Baz » signifiant : « hâtez-vous d'enlever le butin prenez vite les dépouilles ». 1l annonce de cette manière qu'avant que ce second garçon soit en état d'appeler mon père ! Ma mère ! Ce qui arrive ordinairement vers l'âge de deux ans, Damas et Samarie seront dévastés (Is 8, 4). En effet, environ deux ans après, Théglatphalassar, successeur de Sardanapale, ravagea ces deux pays, et fit mourir Rasin (2 Rois 15, 29 et 16, 9). A la même époque Phacée, roi d'Israël, périt des mains d'Osée fils d'Ela, qui avait conspiré contre lui (2 Rois 15, 30).
Ces deux fils d’Isaïe, Scheèr-Yaschub et Maher-Schalal-Hhaschbaz, sont donnés par le Seigneur à Isaïe pour être des signes et des prodiges en Israël (Is 8, 18). Ils avaient, lors des désastres de Samarie et de Damas, sept ans et deux ans.
Sens du mot vierge en hébreu
Trois mots en hébreu ont des affinités avec vierge : Nagnara, Betula, Halma.
Nagnara, dont la racine exprime le mouvement, l’agitation, la précipitation, signifie une jeune femme en général, mariée ou non mariée, vierge ou non vierge.
Dans le Deutéronome 22, 15 et 16, le texte appelle deux fois nagnara, une femme mariée, accusée par son époux d'avoir perdu son innocence avant leur union. Dans le livre de Ruth 4, 12, après que Booz eut acquis Ruth pour être son épouse (v. 10) tout le peuple et les anciens dirent, Ruth 4, 12b : « Par la postérité que YaHWeH te donnera de cette jeune femme (nagnara) ! » Dans le même livre le serviteur qui surveillait les moissonneurs, satisfaisant à la demande de Booz qui ne connaissait pas Ruth, Ruth 2, 6 : « Le serviteur établi sur les moissonneurs répondit : « C'est une jeune (nagnara) moabite, qui est revenue avec Noémie des champs de Moab ». Le surveillant qui donnait ces informations connaissait Ruth et savait que ce n'était pas une fille, mais une veuve non remariée.
Rébecca vierge est appelée nagnara dans la Genèse. Dans une foule d'autres endroits de l'ancien testament nous lisons nagnara betula, ce qui signifie une nagnara vierge (Deutéronome XXII, 23 et 28. Esther II, 3 - 1 Rois 1, 2). Dans le livre d'Esther 2, 2 nous lisons ces deux noms au pluriel : nagnarot betulot.
Le texte de la Genèse 34, 1-2 nous apprend que Sichem abuse de Dina et la flétrie la rendant non vierge. Mais ensuite il s’y attache. Gn 34, 3 : « Son âme s’attacha à Dina, fille de Jacob ; il aima la jeune fille (nagnara) et parla au cœur de la jeune fille (nagnara). » Gn 34, 4 : « Et Sichem dit à Hémor, son père : « Prends-moi cette jeune fille (nagnara) pour femme. »
Le masculin est Nagnar, garçon, jeune homme. Par extension il signifie, serviteur, esclave.
Betula signifie une femme vierge sans distinction d'âge ; jeune ou vieille.
Dans le Lévitique il est dit que le grand prêtre peut rendre les derniers devoirs à sa sœur betula, n’ayant jamais eu de mari. Lv 21, 3 : « et pour sa sœur vierge (betula), qui vit auprès de lui, n’étant pas encore mariée ; pour elle il se rendra impur. »
La racine de ce mot exprime la séparation, l'éloignement de l'autre sexe.
Une Betula est une femme qui a encore ses betulim. Ce mot hébreu signifie en termes d'anatomie l'hymen. Or une femme peut, ainsi que nous verrons plus bas, avoir reçu les hommages d'un homme, et avoir cependant conservé cette partie membraneuse, signe ordinaire de la virginité. D'un autre côté, une personne peut posséder encore toute la virginité morale de l'innocence, et avoir perdu par accident la virginité physique. Dans ce cas elle n'est plus betula : elle est Halma.
C'est pour cette raison que le texte de la Genèse (Gn 24, 16 : « La jeune fille était fort belle de figure ; elle était vierge (betula), et nul homme ne l’avait connue. Elle descendit à la source, remplit sa cruche et remonta. » Après avoir dit que Rébecca était betula le texte ajoute « et nul homme ne l'avait connue ». Ces dernières paroles semblent superflues au premier abord ; mais elles sont nécessaires pour nous apprendre que cette jeune personne avait à la fois la Virginité physique et la virginité morale. Sans cette dernière espèce de virginité le texte n'aurait pas pu qualifier Rébecca de Halma, comme il le fait au verset 43.
Halma
Halma, dont la racine signifie cacher, soustraire à tous les regards, ôter la connaissance d'une chose, désigne une personne jeune et vierge dans toute l'innocence virginale, et tenue loin du commerce de tout homme. En orient elle est ordinairement retenue dans la partie de la maison la plus retirée, où aucun homme étranger à la famille ne peut pénétrer.
Halma signifie une personne qui a conservé la virginité morale par son éloignement de toute impureté, même si un accident ou la violence, lui ait fait perdre les signes matériels de la virginité physique.
Nous avons en hébreu le masculin de Halma, qui est hélem, et nous n'avons pas celui de betula. Un garçon peut posséder la virginité morale, être innocent de tout acte impur : il est alors ce que la Halma est dans l'autre sexe. Mais un garçon ne peut avoir, comme la betula la virginité physique, parce que la circoncision telle qu'elle était pratiquée, et l'est encore, parmi les Hébreux, s'oppose à ce que le sexe masculin en porte les signes matériels.
La vertu ne consiste pas dans la conservation de la virginité physique, qui est quelquefois forcée, mais dans la conservation de la virginité morale qui ne peut être que volontaire.
Halma de soi-même signifie vierge tandis que Nagnara ne renferme pas nécessairement cette signification. Nous trouvons souvent dans le texte hébreu, nagnara betula, c'est-à-dire une nagnara qui est vierge ; et nous n'y trouvons jamais halma betula, une Halma qui est vierge ; parce que ce serait la même chose que si l'on disait : « une jeune vierge qui est vierge. »
Telle est donc la signification de Halma dans toute l'écriture sainte, où ce terme se rencontre sept fois, tant au singulier qu'au pluriel ; savoir, Genèse 24, 43 - Exode 2, 8 - Isaïe 7, 14 - Cantique 1, 3 et 6, 8 - Psaume 68, 26 - Proverbes 30, 19.
Saint Jérôme note dans son commentaire sur Isaïe, tome IV, page 109, édition de Venise, in-4° : « Dans la langue phénicienne, qui dérive de l'hébreu, Alma est l'expression propre pour dire Vierge. J'ai beau chercher dans ma mémoire, je ne trouve point que le texte hébreu emploie jamais le mot Alma pour dire une femme mariée, mais bien une vierge : une personne non-seulement vierge, mais aussi jeune et dans l’âge de l’adolescence. Une vierge, dans l'acception générale du mot, pourrait aussi s'appliquer à une femme vieille. Mais celle dont parle Isaïe était une vierge dans les premières années de la jeunesse. En d'autres termes, une vierge, non une jeune fille dans l'enfance, incapable encore de faire accueil à un homme, mais déjà nubile. »
Conclusion
Halma est le seul terme hébreu qui exprime la virginité morale de l'innocence, une pureté qui n'a jamais été ternie, la seule vraie virginité. Halma, une vierge jeune dont l'innocence n'a jamais reçu la moindre atteinte. Halma, une jeune fille qui a toujours vécu loin de toute communication avec les individus de l'autre sexe.
De même un jeune garçon qui possède encore toute sa pureté, est hèlem.
Isaïe annonce qu'une vierge deviendra la mère du Messie. Il utilise halma plutôt que betula...
Marie réservée à Dieu
Ez 44, 1-3 : « 1Puis il me fit revenir dans la direction du portique extérieur du sanctuaire qui regardait l’orient ; il était fermé. 2Et YaHWeH me dit : « Ce portique sera fermé ; il ne s’ouvrira point, et personne n’entrera par là, car YaHWeH, le Dieu d’Israël, est entré par là ; et il sera fermé. 3Quant au prince, comme étant le prince, il s’y assoira pour manger les mets devant YaHWeH ; il entrera par le chemin du vestibule du portique et sortira par le même chemin. »
Au verset 1, le sanctuaire c’est le lieu de la présence de Dieu. Dans le temple de Jérusalem le Saint des Saints est le lieu de la présence de l’arche d’alliance, les tables de la loi données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. Le Saint des Saints, c’est le lieu de la présence de Dieu. Le grand prêtre est le seul à pénétrer une fois pas an en ce lieu en espérant que Dieu agrée le sacrifice du Yom Kippour et qu’ainsi il puisse en ressortir en vie.
Marie est sainte sans aucun péché. Elle est exemptée du péché originel et est donc l’Immaculé Conception. Elle va être le nouveau sanctuaire, l’arche d’alliance. Marie est celle qui va porter la nouvelle alliance c’est-à-dire le Messie pleinement Dieu et pleinement homme.
Le portique extérieur du sanctuaire regarde l’orient. Le Messie devait venir de l’Orient. Le portique est fermé, Marie est la toujours Vierge.