Pièces à conviction du Messie d'Israël - Pierre Milliez - E-Book

Pièces à conviction du Messie d'Israël E-Book

Pierre Milliez

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Beschreibung

Il y a 2000 ans, un homme a vécu parmi les hommes une vie d'homme. Il est venu pour nous parler de l’amour de son Père et du royaume des cieux. Né à Bethléem, il a enseigné plus de trois ans en Palestine avant de mourir à Jérusalem, ayant accompli la volonté de son Père. Mais il est ressuscité le troisième jour, selon les écritures. Que nous reste t-il de son passage sur la terre des hommes ? Il nous reste un nom : « Jésus ». Il nous reste un visage avec l'image de son corps mort sur le Linceul de Turin, et l'image de son visage ressuscité sur le Voile de Manoppello. Il nous reste de nombreuses reliques qui confortent le témoignage des évangiles. Ce livre étudie, avec l’histoire et la science, les différentes reliques ordonnées à la vie de Jésus-Christ : - Maison de Marie à Nazareth, maison de Bethléem, crèche, maison de la sainte famille à Nazareth - Cénacle, Consécration (table, nappe, bougies, linges, Calice), Robe de Trèves, Sandales, Bandeau - Manteau écarlate, escalier Pilate, flagellation (colonne, fouet, menottes, sang), couronne d'épines, roseau, tunique d'Argenteuil, pagne, croix, cordes, clou, titre de la croix, éponge, lance, sang - Suaire d'Oviedo, coiffe de Cahors, linceul de Turin, bandelettes de Compiègne, voile de Manoppello, sépulcre

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Veröffentlichungsjahr: 2015

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Les reliques du Christ, de sa passion de sa mort et de sa résurrection, sont selon l'expression de Bossuet : « Le glorieux trophée de la plus insigne victoire qui fût jamais » (dans « Lettre sur l'adoration de la Croix »).

Mes remerciements pour mon ami Michel, principal relecteur de ce livre.

Origine des extraits de la Bible, parole de Dieu :

Traduction d’après les textes originaux par le chanoine A. CRAMPON

Société de Saint Jean l’Evangéliste

Desclée et Co., Tournai 1939

Introduction

L'homme est esprit et corps. L'homme est en quête de connaissance et cette connaissance passe par ses sens. L'esprit se nourrit de la connaissance à travers les sens. L'homme, être de chair et de sang, vit des signes qui l'environnent.

Que nous reste t-il du passage sur la terre du messie d'Israël, Jésus de Nazareth ? Nous avons bien, dans les Écritures, les récits des témoins, mais concrètement qu'avons-nous ? De la vie de Jésus, il nous reste quelques édifices où il a vécu. Il nous reste quelques vêtements qu'il a portés. Il nous reste quelques objets de sa vie publique ou privée.

Qu'avons-nous comme pièces à conviction concernant la passion, la mort de Jésus le Nazaréen ? Nous avons en témoignage les objets de la passion, les linges et les tissus pour l'ensevelissement portant traces de sa passion et de sa mort.

Mais, le troisième jour (après sa mort), il est ressuscité et puis après s'être montré à ses disciples il est monté au ciel avec son corps ressuscité. Qu'avons-nous comme pièces à conviction de sa Résurrection ? À part les témoins et les Écritures, deux linges portent une empreinte non faite de main d'homme. Ces deux linges nous disent la Résurrection !

L'homme, être de chair et de sang, vit par le Signe. Mais quel est le Signe ?

Le Seigneur Jésus répond lui-même à cette question des Scribes et des Pharisiens : « 38Alors quelques-uns des scribes et des Pharisiens prirent la parole et dirent : « Maître, nous voudrions voir un signe de vous ». 39Il leur répondit : « Une génération mauvaise et adultère réclame un signe : il ne lui sera pas donné d'autre signe que le signe du prophète Jonas. 40Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. » Matthieu 12, 38-40.

Le présent livre passe en revue les différents souvenirs laissés par Le Verbe qui s'est fait chair et qui a habité parmi nous. Le Verbe est Fils unique du Père. Il est Dieu avec le Père et le Saint-Esprit. Il n'y a qu'un seul Dieu en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit.

Le Verbe est dans son union hypostatique à la fois Dieu et Homme. Il est le Fils bien-aimé de Dieu le Père et Jésus né de la Vierge Marie.

Anne-Catherine Emmerich reçoit l’histoire de la passion et évoque les vêtements de Jésus :

« Les archers ôtèrent à notre Seigneur son manteau qui enveloppait la partie supérieure du corps, la ceinture à l'aide de laquelle ils l'avaient traîné et sa propre ceinture. Ils lui enlevèrent ensuite, en la faisant passer par-dessus sa tête, sa robe de dessus en laine blanche qui était ouverte sur la poitrine, puis la longue bandelette jetée autour du cou sur les épaules ; enfin comme ils ne pouvaient pas lui tirer la tunique sans couture que sa mère lui avait faite, à cause de la Couronne d'épines, ils arrachèrent violemment cette Couronne de sa tête, rouvrant par là toutes ses blessures ; puis, retroussant la tunique, ils la lui ôtèrent, avec force injures et imprécations, en la faisant passer pardessus sa tête ensanglantée et couverte de plaies.

Le fils de l'homme était là tremblant, couvert de sang, de contusions, de plaies fermées ou encore saignantes, de taches livides et de meurtrissures. Il n'avait plus que son court scapulaire de laine sur le haut du corps et un linge autour des reins. La laine du scapulaire en se desséchant s'était attachée à ses plaies et s'était surtout collée à la nouvelle et profonde blessure que le fardeau de la croix lui avait faite à l'épaule et qui lui causait une souffrance indicible. Ses bourreaux impitoyables lui arrachèrent violemment le scapulaire de la poitrine. Son corps mis à nu était horriblement enflé et sillonné de blessures : ses épaules et son dos étaient déchirés jusqu'aux os : dans quelques endroits la laine blanche du scapulaire était restée collée aux plaies de sa poitrine dont le sang s'était desséché. Ils lui arrachèrent alors des reins sa dernière ceinture ; resté nu, il se courbait, et se détournait tout plein de confusion ; comme il était près de s'affaisser sur lui-même, ils le firent asseoir sur une pierre, lui remirent sur la tête la Couronne d'épines et lui présentèrent le second vase plein de fiel et de vinaigre, mais il détourna la tête en silence.

Au moment où les archers lui saisirent les bras dont il se servait pour recouvrir sa nudité et le redressèrent pour le coucher sur la croix, des murmures d'indignation et des cris de douleur s'élevèrent parmi ses amis, à la pensée de cette dernière ignominie. Sa mère priait avec ardeur, elle pensait à arracher son voile, à se précipiter dans l'enceinte, et à le lui donner pour s'en couvrir, mais Dieu l'avait exaucée : car au même instant un homme qui, depuis la porte, s'était frayé un chemin à travers le peuple, arriva, tout hors d'haleine, se jeta au milieu des archers, et présenta un linge à Jésus qui le prit en remerciant et l'attacha autour de ses reins.

Ce bienfaiteur de son Rédempteur que Dieu envoyait à la prière de la Vierge Marie avait dans son impétuosité quelque chose d'impérieux : il montra le poing aux archers en leur disant seulement : « Gardez-vous d'empêcher ce pauvre homme de se couvrir », puis, sans adresser la parole à personne, il se retira aussi précipitamment qu'il était venu. C'était Jonadab, neveu de saint Joseph, fils de ce frère qui habitait le territoire de Bethléem et auquel Joseph, après la naissance du Sauveur, avait laissé en gage l'un de ses deux ânes. »

Les vêtements du Seigneur sont :

son manteau,

sa ceinture,

sa robe de dessus en laine blanche,

la longue bandelette jetée autour du cou sur les épaules,

la tunique sans couture que sa mère lui avait faite,

son court scapulaire de laine sur le haut du corps,

un linge autour des reins,

des sandalettes.

Les souvenirs concernent d'abord l'enfance de Jésus :

Maison de Marie à Nazareth,

Maison de Bethléem,

Crèche,

Maison de la famille de Jésus à Nazareth.

Les reliques rappellent la vie publique de Jésus-Christ :

Cénacle,

Consécration (table, nappe, bougies, linges, Calice),

Robe de Trèves,

Sandales,

Bandeau.

Les souvenirs manifestent la passion et la mort du Messie d'Israël :

Manteau écarlate,

Escalier Pilate,

Colonne, fouet, menottes, sang,

Couronne d'épines,

Roseau,

Tunique d'Argenteuil,

Pagne,

Croix,

Cordes,

Clou,

Titre de la Croix,

Eponge,

Lance,

Sang.

Les reliques témoignent de l'ensevelissement et de la résurrection du Verbe incarné :

Suaire d'Oviedo,

Coiffe de Cahors,

Linceul de Turin,

Bandelettes de Compiègne,

Voile de Manoppello,

Sépulcre.

SOMMAIRE

Introduction

1 Naissance et enfance

1.1 Maison de Marie à Nazareth

1.1.1 Présentation

1.1.2 Données historiques

1.1.3 Description

1.2 Maison de Bethléem

1.2.1 Présentation

1.2.2 Données historiques

1.2.3 Description

1.3 Crèche

1.3.1 Présentation

1.3.2 Données historiques

1.3.3 Description

1.3.4 Donation

1.4 Langes

1.4.1 Présentation

1.4.2 Données historiques

1.5 Maison de la Sainte Famille à Nazareth

1.5.1 Présentation

1.5.2 Données historiques

2 Vie publique

2.1 Cénacle

2.2 Linge et serviette, Tables et bougies

2.3 Calice de la dernière Cène

2.3.1 Présentation

2.3.2 Données historiques

2.3.3 Description

2.4 Robe de Trèves

2.4.1 Présentation

2.4.2 Données historiques

2.4.3 Description

2.5 Sandales

2.5.1 Présentation

2.5.2 Données historiques

2.5.3 Études scientifiques

2.6 Bandeau et ceinture

2.6.1 Bandeau

2.6.2 Ceinture

3 Passion et mort

3.1 Condamnation – Manteau écarlate

3.1.1 Présentation

3.1.2 Manteau écarlate

3.1.3 Linge maison de Caïphe

3.2 Escalier Pilate

3.2.1 Présentation

3.2.2 Données historiques

3.2.3 Description

3.3 Colonne, fouet romain, menottes

3.3.1 Colonne

3.3.2 Fouet

3.3.3 Menottes

3.4 Couronne d’épines

3.4.1 Présentation

3.4.2 Données historiques

3.4.3 Description

3.4.4 Donation de morceaux de la Couronne

3.5 Roseau

3.5.1 Présentation

3.5.2 Données historiques

3.5.3 Donation

3.6 Tunique d’Argenteuil

3.6.1 Présentation

3.6.2 Données historiques

3.6.3 Description

3.7 Pagne

3.8 Croix

3.8.1 Présentation

3.8.2 Données historiques

3.8.3 Description

3.8.4 Donations

3.9 Cordes

3.9.1 Présentation

3.10 Clous

3.10.1 Présentation

3.10.2 Données historiques

3.10.3 Donation de fragments des Clous

3.11 Titre de la Croix

3.11.1 Présentation

3.11.2 Données historiques

3.11.3 Description

3.11.4 Donation de morceau de Titre

3.12 Éponge

3.12.1 Présentation

3.12.2 Données historiques

3.12.3 Donation de morceaux d’éponge

3.13 Lance

3.13.1 Présentation

3.13.2 Données historiques

3.13.3 Autres lances célèbres

3.14 Sang

4 Ensevelissement et résurrection

4.1 Suaire d’Oviedo

4.1.1 Présentation

4.1.2 Données historiques

4.1.3 Description

4.2 Coiffe de Cahors

4.2.1 Présentation

4.2.2 Données historiques

4.2.3 Description

4.3 Linceul de Turin

4.3.1 Présentation

4.3.2 Données historiques

4.3.3 Description

4.3.4 Donations

4.4 Bandelettes

4.4.1 Présentation

4.4.2 Données historiques

4.4.3 Description

4.5 Voile de Manoppello

4.5.1 Présentation

4.5.2 Données historiques

4.5.3 Description

4.6 Saint Sépulcre

4.6.1 Présentation

4.6.2 Données historiques

4.6.3 Description

4.6.4 Donation

Épilogue

Annexe 1.3.2 - Lettre de Baudouin II

Annexe 3.4.2 - PV Couronne d'épines

Annexe 3.4.4 - Donation d'épines

Annexe 3.8.2-1 - Invention de la Croix

Annexe 3.8.2-2 - Litteræ Anselli ad Galonem, episcopum parisiensem et ad ejusdem capitulum

Annexe 3.8.2-3 – PV du bois de la vraie croix, provenant de la Sainte-Chapelle, 262

Annexe 3.8.2-4 - Inventaire de Saint-Denis

Annexe 3. 8.2-5 - Donation de la princesse Palatine à l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés

Annexe 3. 8.2-6 - Actes concernant la Croix de la princesse Palatine et le saint Clou provenant de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés 273

Annexe 3.8.2-7 - Actes concernant les trois croix formées de l'ancienne croix d'Anseau

Annexe 3.8.4 - Donations de la Croix 281

Annexe 3.10.2-1 - Actes concernant le saint Clou provenant du trésor de l'abbaye de Saint-Denis 320

Annexe 3.10.3 - Donations des Clous

Annexe 4.4.2 - Linceul et bandelettes Compiègne

Bibliographie

1 Naissance et enfance

1.1 Maison de Marie à Nazareth

1.1.1 Présentation

Maison de Marie

La ville de Nazareth est située sur une colline proche de la vallée de Jezréel, à l'Ouest du lac de Tibériade. Elle se trouve donc en Galilée, dans le nord d'Israël.

Marie est née à Nazareth. Elle habite d'abord la maison de ses parents Anne et Joachin. C'est en ce lieu que l'archange Gabriel annonce à Marie qu’elle concevra un fils du nom de Jésus. Ce fils saint sera appelée Fils de Dieu. Il est le Messie d’Israël annoncé par les prophètes.

Luc 1, 26 - 35 : «26Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu, dans une ville de Galilée appelée Nazareth, 27vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. 28Étant entré où elle était, il lui dit : « Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes. » 29Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation. 30L'ange lui dit : « Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. 31Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. 32Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 33il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » 34Marie dit à l'ange : « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point l'homme ? » L'ange lui répondit : « 35L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »

La maison comprend trois côtés car elle est à l'origine adossée à une grotte naturelle à Nazareth. Elle a été transportée en Italie. Elle est devenue la « Santa Casa », maison de Marie vénérée à Notre Dame de Lorette. Elle est située sur une colline dominant l'Adriatique. Lorette est devenue le sanctuaire le plus populaire d'Italie.

La grotte de Nazareth est aujourd'hui protégée par la basilique de l'annonciation, plus grande église de tout le Proche-Orient. Le dernier monument est construit en 1964 avec une large coupole au toit conique.

1.1.2 Données historiques

Maison de Nazareth en Palestine

En 1955, le père Bellarmino Bagatti entreprend des fouilles à Nazareth. Il creuse sous les fondations de l'église byzantine édifiée au Ve siècle. Il découvre une église antérieure des IIe et IIIe siècles, spacieuse selon le diamètre des colonnes retrouvées. Il reste des vestiges d'un culte marial, des graffitis tracés en araméen, grec, et latin sur l'enduit de certaines pierres notamment le début de la salutation à Marie : « réjouissez-vous Marie1 ».

Après l'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ, la petite maison de Nazareth est transformée en oratoire par les apôtres.

Au IIe ou IIIe siècle, une église de style synagogue est construite par les judéo-chrétiens pour protéger la maison.

En l'an 313, l'empereur Constantin accorde l'édit de paix religieuse de Milan aux chrétiens. Avec sa mère Hélène, il fait édifier de somptueuses églises sur les lieux saints de Palestine. Hélène enferme dans une église la pauvre habitation de Nazareth. Elle fait inscrire sur le marbre du frontispice2 : « C’est ici le sanctuaire où a été jeté le premier fondement du salut des hommes. »

Au Ve siècle, une basilique byzantine est érigée sur la maison de Nazareth qui avec sa grotte en constitue la crypte.

Un pèlerin, Antonin de Plaisance, écrit en 570 : « La maison de Marie est une basilique3.

Les Perses du roi Chosroès envahissent la Palestine en 615. Les grecs dirigés par l'empereur Zimieces envahissent la Palestine en 975. La basilique est épargnée, et reste dans son état du IVe siècle.

A la fin du XIe siècle les Sarrasins envahissent la Galilée, et détruisent la basilique de l'Annonciation. La Maison et sa grotte restent indemnes dans la crypte selon les témoignages des pèlerins. Les croisés reconstruisent peu après la basilique.

Au XIIe siècle, les croisés français font construire une basilique monumentale.

Le 23 mars 1251 saint Louis, roi de France, quitte Saint-Jean-D'acre avec son épouse Marguerite. Ils se rendent en pèlerinage à Nazareth. Ils y arrivent le 25 mars, et assistent à la messe dans la basilique.

En 1273, les musulmans détruisent la seconde basilique. La maison de Nazareth reste intacte selon le témoignage de pèlerins. Un dominicain italien4 raconte qu'il put visiter la Maison de Nazareth en 1288 : « À Nazareth, nous avons trouvé une grande église presque entièrement détruite, où rien ne restait des constructions précédentes, si ce n'est la cellule où la Vierge reçut l'annonce : le Seigneur l'ayant préservée en témoignage d'humilité et de pauvreté. »

Les croisés de Terre Sainte vénèrent la maison de Nazareth. En 1291 les croisés sont définitivement expulsés de Terre Sainte. Le 10 mai 1291, selon la tradition séculaire, la Santa Casa est transportée mystérieusement de Nazareth en Croatie5. Cette maison comporte trois murs, le quatrième étant le rocher.

Le 18 mai 1291, les musulmans s'emparent de Saint-Jean-D'acre.

Les récits des pèlerins de Terre Sainte confirment l'existence de la maison de Nazareth au XIIe siècle. À la fin du moyen-âge, les pèlerins ne mentionnent plus qu'une grotte.

Dot de mariage

Nicéphore 1er Angelo Comnène d'Angeli, despote de l'Epire, donne sa fille Ithamar6 à Philippe II d'Anjou7. La dot est indiquée dans un cartulaire8 : « Les saintes pierres emportées de la maison de Notre-Dame Vierge Mère de Dieu avec une table en bois peint où la Madone, Vierge et Mère de Dieu, tient sur ses genoux l'Enfant Jésus ».

Il n’est pas fait mention d’une maison mais de pierres emportées d’une maison. Nous connaissons plusieurs maisons où Marie demeura : maison de l’annonciation, maison de l’enfance de Jésus, maison d’Éphèse...

L'archiviste pontifical Giuseppe Lapponi fait des découvertes le 17 mai 1900, et en informe Monseigneur Andrieux, évêque de Dijon : « Dans les archives vaticanes, j'ai trouvé des documents suivant lesquels une famille Angeli, descendante des empereurs de Constantinople, aurait fait transporter, au XIIIe siècle, la Casa de Nazareth à Lorette, pour la sauver de l'invasion des Turcs. »

Les documents mentionnés ont disparus des archives du Vatican...

Transfert miraculeux de la maison

Croatie, première translation

Dans la nuit du 9 au 10 mai 1291, la maison est transférée miraculeusement de Palestine en Dalmatie. Elle se trouve alors à Tersatto (Tersat en Croate) près de Fiume (Rijeka).

Alphonse, curé de l’église de Saint-George de Tersatto, est atteint d’une grosse fièvre. Il supplie Marie pour retrouver la santé, et est exaucé. La Mère de Dieu lui apparaît de nuit vêtue de blanc. Elle lui révèle que la Maison a été transportée dans sa ville par la volonté de Dieu. Marie indique qu’il s’agit de la maison de sa naissance et de son enfance ; de la maison où elle conçut du Saint-Esprit, et alimenta le Fils de Dieu. Elle lui fit connaître que son image9, qui était dans cette maison, avait été faite par saint Luc, et que l’Autel et la Croix étaient l’ouvrage des Apôtres.

Le gouverneur envoie le prêtre Alphonse avec quatre hommes en Palestine pour vérifier que la maison n’est plus à Nazareth, ce qu’ils constatent. Sur place, ils trouvent les fondements d’où les Anges ont enlevé la maison. Ils s’assurent de la concordance des mesures.

Après le départ de la Maison, le gouverneur Frangipani, sur la demande des habitants, fait ériger sur place une église consacrée au nom de la Mère de Dieu. Sur la porte principale fut apposée l’inscription latine10 : « Ici est le lieu d’où la Sainte Maison de Nazareth est partie pour être vénérée maintenant à Recineti »

Colline de Posatora, deuxième translation

Le 10 décembre 1294 la maison de Marie est transférée (par les anges ?) en Italie dans une forêt de lauriers, propriété de Madame Laureta (ou Laurette), à proximité de Recanati aux environs d’Ancône. Le territoire de Recanati fait partie à l’époque des États-pontificaux.

Des bergers gardent alors les troupeaux dans la forêt. Ils voient la translation par une lumière à minuit. Ils informent les habitants de Recanati qui découvrent, en se rendant sur les lieux, la Maison.

Un ermite confirme l’origine céleste du déplacement. Il indique le 8 septembre comme date de naissance de la Mère de Dieu.

Les députés de la province désignent seize hommes. Ils sont envoyés à Tersatto et en Terre Sainte pour vérification. À Tersatto, ils s’informent des translations et des miracles. À Nazareth, ils constatent la conformité des fondements, des murailles (longueur, largeur, épaisseur).

Une église commémore l’évènement ainsi que deux plaques. L’une date de la fin du XIIIe siècle, l’autre du XVIe siècle.

La plaque la plus ancienne a disparu au cours de travaux mais nous connaissons cependant son inscription grâce à plusieurs témoins (Don Francesco Lasca, Aurora Moresi, Mirca Moresi…) : « Ici a fuit après s’être posée notre Dame de Loretta. »

La deuxième plaque contient l’inscription : « Dans cette forêt ici se posa la sainte maison de la mère de Dieu pendant 9 mois 1295. »

Profitant de la forêt des brigands dévalisent et tuent les pèlerins. La maison ne reste pas sur place…

Colline des frères Antici, troisième translation

Le 10 août 1295, la maison est déplacée sur une colline appartenant aux deux frères Antici. Malheureusement les deux frères se querellent concernant les offrandes des pèlerins. La maison est déplacée au bout de 4 mois.

Voie publique, quatrième translation

La nuit du 9 au 10 décembre 1295, la maison est déplacée sur une route proche de Recanati, site de l’église actuelle.

La construction sur une voie publique n’était pas autorisée ! La maison est sans fondation. Un de ses coins se trouve au-dessus du vide constitué pour l’écoulement des eaux. Le sol n’a pas été nettoyé avant l’arrivée de la maison. Un arbuste est écrasé par le mur.

La ville de Recanati envoie aussitôt un ambassadeur au pape Benoît VIII pour lui annoncer l'arrivée de la maison de Nazareth sur son territoire.

Le 10 décembre une liturgie est créée pour commémorer la translation miraculeuse.

Reconnaissance

De nombreux papes reconnaissent la translation miraculeuse de la maison de Nazareth : Clément VIII, Pie IX, Léon XIII, Benoît XV. Clément VIII inscrit l’évènement sur le marbre servant de « coffre » à la maison de Nazareth. Benoît XV fait de Notre-Dame de Lorette la patronne des aviateurs.

La bulle du pape Clément V du 18 juillet 1310 mentionne le pèlerinage en Terre Sainte effectué par le chevalier Charles-Louis de Schevenden. Avant de partir, le chevalier s'est rendu avec son épouse : « aux pieds de la miraculeuse et divine Vierge Marie de Lorette. »

Le manuscrit des Heures de Jeanne d'Evreux de 1325 contient une allusion à la translation miraculeuse de la Santa Casa. La Vierge Marie reçoit l'annonce de l'archange Gabriel dans une petite maison soutenue par deux anges ailés qui semblent la soulever et la transporter.

En 1367, le pape Urbain V visite Loreto. Il envoie une image de la translation miraculeuse à Tersatto en Croatie.

Le gouverneur11 du sanctuaire écrit sur le sanctuaire entre 1460 et 1470. Il précise que la chapelle a été l'habitation et la chambre de l'Annonciation de la Vierge Marie.

Le bienheureux Spagnoli12, retranscrit pour le préserver, un texte usé gravé sur une tablette sur le mur de la Maison.

La translation de la Santa Casa est connue par l'ouvrage de Jérôme Angelita13 présenté au pape Clément VII le 19 septembre 1531. L'auteur indique que la Maison a été transportée par des anges de Nazareth à Tersatz, dans la nuit du 9 au 10 mai 1291. De là elle est enlevée le 10 décembre 1294, traverse la mer Adriatique, et vient se poser dans le territoire de Recanati, au milieu d'un bois de lauriers. Le 12 août 1295, nouveau déplacement, elle se retrouve sur le sommet d'une colline appartenant aux deux frères Antici. Le 2 décembre 1295, quatrième translation de la Maison une centaine de mètres plus loin, sur la route qui conduit de Recanati à Porto Recanati.

Jean-Paul II nous dit14, lors de l'ouverture de célébration du VIIe centenaire15 de la translation que la « Casa de Nazareth » fut témoin du plus grand mystère de l'histoire. La Maison de Lorette est le premier sanctuaire dédié à la Vierge ayant une portée internationale. Pendant de nombreux siècles, elle est le vrai cœur marial de la chrétienté.

La « Santa Casa », maison de Marie est vénérée à Notre Dame de Lorette sur la colline dominant l'Adriatique. Notre-Dame de Lorette est devenue le sanctuaire le plus populaire d'Italie.

Mystiques

Catherine Emmerich, la maison de Marie à Nazareth.

« Là où était la maison de Marie près d'Ephèse, il y a encore une pierre enfouie sous terre sur laquelle saint Pierre et saint Jean ont dit la messe. Pierre et Jean, toutes les fois qu'ils allaient en Palestine, visitaient aussi la maison de Nazareth, et y offraient le saint sacrifice.

Un autel s'élevait à la place où était le foyer. Une petite armoire, dont Marie avait fait usage, servait de tabernacle, et était placée sur l'autel.

La maison de sainte Anne était dans la campagne, à une demilieue, tout au plus, de Nazareth. On pouvait de là, sans exciter l'attention, se rendre par des chemins de traverse dans la maison de Marie et de Joseph à Nazareth, laquelle était située contre une colline. Elle n'était point bâtie dans l'intérieur de la colline, mais sur le revers, et en était séparée par un sentier: il y avait aussi de ce côté une petite fenêtre; mais il y faisait sombre.

La partie postérieure de la maison était triangulaire comme dans la maison d'Ephèse, et dans ce triangle était comprise la chambre à coucher de Marie où avait eu lieu l'annonciation de l'ange.

Cette partie était séparée du reste de la maison par le foyer. C'était, comme à Ephèse, un mur avec des degrés, au milieu duquel passait un conduit pour la fumée allant jusque sous le toit, et terminé par un tuyau saillant au-dessus du toit. À l'extrémité de ce conduit, je vis, à une époque postérieure, deux cloches suspendues.

A droite et à gauche de la cheminée étaient des portes donnant dans la chambre de Marie. Dans le mur où passait le conduit il y avait diverses niches où était posée de la vaisselle. La couche de Marie était à droite derrière des cloisons; à gauche se trouvait la petite armoire.

Derrière la cheminée était une poutre de bois de cèdre posée verticalement, à laquelle s'appuyait le mur de la cheminée, et de celle-ci partait une poutre transversale aboutissant à l'encoignure.

L'oratoire de Marie était à gauche : elle s'agenouillait sur un petit escabeau. La fenêtre était du côté opposé.

Les murs en maçonnerie grossière étaient recouverts comme de grandes feuilles devant lesquelles étaient encore suspendues des nattes. En haut le plafond était comme tressé d'écorce d'arbre, et à chaque angle il y avait une étoile ; celle du milieu était la plus grande.

Lorsque Marie alla à Capharnaüm, la maison qu'elle quittait resta décorée avec soin, comme un lieu sanctifié et Marie y allait souvent de Capharnaüm pour visiter le lieu de l'incarnation et y prier. Plus tard on attacha un plus grand nombre d'étoiles au plafond16. »

« Je me souviens que la partie postérieure de la maison avec la cheminée et la petite fenêtre fut transportée en Europe, et il me semble, quand j'y pense, que je vis alors la partie antérieure s'écrouler. Le toit n'était pas haut ni pointu, mais aplati tout autour sur les bords, toutefois de manière qu'on pouvait en faire le tour derrière un rebord: La partie supérieure était plate. Il n'y avait pas de tourelle, mais le conduit pour la fumée et les tuyaux sortaient par en haut et étaient recouverts d'un petit toit. À Lorette, je vis encore plusieurs flambeaux allumés au-dessous. Lors de l'Annonciation, sainte Anne couchait à gauche dans une espèce d'alcôve, près du foyer17.»

1.1.3 Description

« Cette sainte Maison fut portée par les Anges, séparée de son pavé et de ses fondements, qui restèrent miraculeusement à Nazareth ; à la première arrivée on y trouva une porte, une chambre, une fenêtre, une armoire, avec l’Autel consacré par saint Pierre ; l’image du saint Crucifix, deux petites cloches, et enfin une figure de la sainte Vierge… »18.

Murs

Des recherches archéologiques sont entreprises en 1962-1965 sous la direction de Nereo Alfieri. Elles confirment que la maison vient de Palestine.

Les fouilles menées entre 1962 et 1965 montrent, conformément à la tradition, que la Santa Casa n'a pas de fondations propres. Son implantation est au milieu d'une ancienne voie publique romaine. Les maisons de Nazareth s'appuient sur le rocher et n'ont pas besoin de fondations.

Un seul des quatre murs et la voûte sont faits en briques du pays. Les trois autres murs de la maison sont construits en pierre de Nazareth. Ces murs sont noircis par la fumée et le temps. Les trois murs antiques ne dépassent pas trois mètres de haut, et ne reposent sur aucune fondation. Des briques ont été ajoutées pour les exhausser.

La maison en Palestine était accolée à une grotte, elle n'avait donc que trois murs. Les études confirment la continuité de ces murs avec la grotte de l'annonciation conservée grâce à la basilique construite au-dessus. Les trois murs s'élèvent en lit de pierre à une hauteur de trois mètres. Des briques ont été ajoutées ensuite pour rehausser les murs. Le travail des pierres renvoie à la technique des Nabatéens en usage en Galilée au temps de Jésus.

Les murs comportent des pierres plates présentées en forme de poissons avec des cannelures. Cette technique de construction correspond aux Nabatéens, technique utilisée en Palestine au premier siècle.

Dans la maison se trouve un autel appelé « des apôtres » par son ancienneté. Il est constitué de pierres de Palestine, et construit selon la technique Nabatéenne. Il confirme que la maison de Marie est devenue très rapidement un lieu de culte.

L’ouverture de la maison est d’origine sur le mur le plus long. L’orientation de la maison est surprenante par rapport aux usages locaux, mais évidente en la rapprochant de la position avec la grotte de Nazareth.

Des fresques du XIVe siècle ornent la partie supérieure de la maison. La partie inférieure n'a jamais été recouverte.

Pierres et mortier

Le professeur Ratti, de l'université de Rome, réalise en 1871 l'analyse chimique de deux pierres provenant de Nazareth, et de deux pierres provenant de Lorette. La composition des pierres est la même, et elle diffère des pierres disponibles aux environs de Lorette.

Le mortier correspond à celui de Nazareth et de ses environs, et date du premier siècle. Ceci confirme que la maison n’a pas été transportée pierre par pierre.

Graffitis et poinçons

Le recteur19 du sanctuaire, relève des graffitis sur les murs de la Casa. Deux archéologues20 affirment que ces graffitis sont d'origine palestinienne et judéo-chrétienne. Ces graffitis sont retrouvés sur la maison de la Sainte Famille à Nazareth21.

Sur les pierres 60 poinçons gravés sont recensés du Ier au IIIe siècle après J. – C. Ils comprennent des symboles de Terre Sainte : croix à deux corps, croix gothique, initiales de Jésus en hébreu…

Une inscription grecque indique Jésus-Christ Fils de Dieu. Elle est conforme à l’inscription retrouvée à l’intérieur de la cave du diacre Conon. Elle comporte en plus deux lettres hébraïques, la lettre « Waw » Puissance de Christ, et la lettre « Lamed » Fils de Dieu.

Objets découverts dans la maison

En mars 1968, un sondage effectué sous la « fenêtre de l'ange » pour prélever du mortier permet de découvrir une cavité. À l'intérieur on y découvre une monnaie de Ladislas d'Anjou-Durazzo, roi de Naples (1376-1414).

Les fouilles mettent à jour des morceaux de coquille d'œuf d'autruche. L'autruche vit encore en petit nombre près de la mer morte. L'œuf d'autruche est placé comme ornement dans les églises de Palestine. En 1347 Nicolo de Poggibonsi indique que les croisés de Palestine se procurent ces œufs comme symbole de la vie et de l'Incarnation.

Cinq croix en étoffe rouge sont découvertes dissimulées dans les murs. Elles sont petites, la plus grande faisant 5 x 4,5 cm. Elles proviennent des croisés donc du XIIe - XIIIe siècle. Les chevaliers des ordres militaires gardaient les Lieux Saints et les reliques.

Les savants trouvent également deux pièces de monnaie de Guillaume de la Roche datées des années 1287 - 1308. Les monnaies ont été placées dans les fondations de l'édifice lors de la première reconstruction selon l'usage. Guillaume Ier fut duc de 1280 à 1287, et son fils Guillaume II de 1287 à 1308. Le grand père de Guillaume Ier, Othon de la Roche avait pris à Constantinople le Linceul de Turin, et l'avait emmené à Athènes en 1204 et 1205, avant de le restituer à Constantinople suite à la pression du Pape.

1.2 Maison de Bethléem

1.2.1 Présentation

Le prophète Michée annonce que le messie d'Israël sortira de Bethléem.

Michée 5,1 : « Et toi, Bethléem Éphata, petite pour être entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit être dominateur en Israël, et ses origines dateront des temps anciens, des jours de l'éternité. »

La venue au monde de Jésus-Christ est relatée à Bethléem par les évangélistes Matthieu et Luc. Ce dernier mentionne une mangeoire évoquant une étable ou une crèche.

Luc 2, 1-7 : « 1Or, en ces jours-là, fut publié un édit de César Auguste, pour le recensement de toute la terre. 2Ce premier recensement eu lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 4Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, parce qu'il était de la famille de David, 5pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte.

6Or, pendant qu'ils étaient là, le temps où elle devait enfanter s'accomplit, 7et elle mit au monde son fils premier-né, l'emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. »

La ville de Bethléem22 dont le nom signifie « maison du pain » est située à une dizaine de kilomètres au sud de Jérusalem. Elle est aujourd'hui en territoire palestinien, et habitée par une population à majorité musulmane.

Jésus, qui est le « pain de vie » naît dans la ville dont le nom est « maison du pain » !

La ville de Bethléem est le lieu de naissance et de couronnement du roi David. Joseph et Marie sont eux-mêmes des descendants de David.

1.2.2 Données historiques

La grotte de la naissance de Jésus est vénérée dès le IIe siècle. Au IIe siècle, Justin de Naplouse23 précise : « Joseph a pris ses quartiers dans une grotte, près du village et pendant, qu'ils étaient là, Marie mit au monde le Christ et l'a placé dans une mangeoire et ici, les Rois-Mages, venus d'Arabie, l'ont trouvé ».

Au début du IIIe siècle, Origène d'Alexandrie24 affirme : « À Bethléem, la grotte où il est né est indiquée, et la mangeoire dans la grotte où il a été emmailloté dans ses langes. Et la rumeur, dans ces lieux et parmi les étrangers de la Foi, est en effet que Jésus est né dans cette grotte qui est vénérée et respectée par les chrétiens. »

Au IVe siècle, la conversion au christianisme de l'empereur romain Constantin permet la construction de nombreuses églises.

En 325, Constantin confie à sa mère, sainte Hélène, la construction d'une église prestigieuse au-dessus de la grotte de la naissance du Christ. La construction est supervisée par l'évêque Macaire de Jérusalem, et achevée en 333. La basilique est incendiée et détruite lors d'une révolte des Samaritains en 529.

L'empereur Justinien fait reconstruire une basilique en 565 plus spacieuse que la précédente.

Lors d'une invasion perse en 614, les soldats détruisent toutes les églises sur leur passage. Leur commandant Schahr-Barâz épargne l'église de la nativité en voyant sur un mur une représentation des trois rois mages habillés de vêtements perses.

L'édifice actuel date du VIe siècle, ce qui en fait l'une des églises les plus anciennes au monde.

En 1932-1934 des fouilles sont entreprises du temps du mandat britannique. En 1949, les franciscains reprennent les fouilles. Le résultat des fouilles est la découverte de mosaïque du IVe siècle, plus ancienne donc que l'église actuelle. Une inscription est également découverte près de l'escalier de la grotte : « Ichtys », signifiant en grec « poisson » symbole du christianisme.

1.2.3 Description

Les deux entrées d'origine de la basilique sont condamnées, la porte nord par un contrefort, celle du sud par un mur du monastère arménien contigu. La porte d'accès actuelle, située à l'ouest, a été réduite au cours des siècles. La porte est appelée porte de l'humilité, et mesure seulement 1, 20 mètre.

L'église est conçue comme une basilique romaine classique avec un narthex, une nef, quatre nefs latérales, un transept et une abside à l'extrémité orientale où se trouve le sanctuaire. L'orientation générale est est-ouest

Quatre rangées d'imposantes colonnes de marbre rouge supportent la charpente en bois et la toiture.

Une ouverture dans le sol permet de contempler des mosaïques d'origine du IVe siècle. Les murs latéraux sont partiellement couverts de mosaïques byzantines des XIIe siècles.

Les escaliers de chaque côté du sanctuaire permettent d'accéder à la grotte de la nativité. L'endroit exact de la nativité est indiqué sous l'autel mural par une étoile en argent à quatorze branches incrustée dans le sol de marbre, et entourée par des lampes d'argent. Une inscription latine mentionne : « Ici, Jésus-Christ est né de la Vierge Marie. » Un autre autel marque selon la tradition le lieu d'installation du nouveau-né dans la mangeoire.

1.3 Crèche

1.3.1 Présentation

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Lc 2, 8-20 : « 8Il y avait, dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et qui veillaient la nuit pour garder leurs troupeaux. 9Un ange du Seigneur parut auprès d’eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de clarté, et ils furent saisis d’une grande crainte. 10Mais l'ange leur dit : « Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie : 11il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. 12Et voici ce qui vous en sera le signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche. 13Tout à coup se joignit à l'ange une troupe de la milice céleste, louant Dieu et disant :

« 14Gloire, dans les hauteurs, à Dieu ! Et, sur la terre, paix chez les hommes de bon vouloir ! »

15Lorsque les anges, s’en allant dans le ciel, les eurent quittés, les bergers se dirent entre eux : « Passons donc jusqu'à Bethléem, et voyons cet évènement qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. » 16Ils y rendirent en toute hâte, et trouvèrent Marie, Joseph, et le nouveau-né couché dans la crèche. 17Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. 18Et tous ceux qui les entendirent furent dans l'admiration de ce que leur avaient dit les bergers. 19Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur. 20Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu'ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été dit.»

1.3.2 Données historiques

A l'époque, la mangeoire de la naissance est vénérée mais elle disparut au IIIe siècle selon Origène.

Un évènement est célébré en 432 quand le Pape Sixte III (432-440) crée dans la basilique Sainte-Marie-Majeure primitive une « Grotte de la Nativité » semblable à celle de Bethléem.

Les nombreux pèlerins qui revinrent de Terre Sainte à Rome, portèrent en don de précieux fragments du Bois du berceau sacré aujourd'hui conservés dans le reliquaire doré de la Confession25.

M. l'abbé Millochau, aumônier de l'ambassade française à Rome (1870), a écrit une note : « … À l'approche de l'invasion des Musulmans, l'empereur Héraclius enlève de la ville sainte la croix qu'il y avait rapportée à la suite de son triomphe sur les Perses, et la transporte à Constantinople. Les historiens du temps ne nous disent rien des mesures prises pour mettre en sûreté les reliques de la naissance du Sauveur: mais précisément à cette époque la basilique de Sainte-Marie-Majeure ajoute un nouveau titre à ceux sous lesquels elle était déjà connue, et se trouve désignée sous le nom de Sainte-Marie-de-la-Crèche, qu'elle ne quittera plus. Ce changement de nom arrivait sous le pontificat du pape Théodore (642-649). Théodore, fils d'un évêque de Jérusalem, avait conservé des relations particulières avec la Palestine... »

M. l'abbé Millochau précise : « Ces reliques se composent :

1° De pierres détachées de la grotte de Bethléem. L'étable dans laquelle s'étaient retirés Joseph et Marie était creusée dans le roc, selon l'usage de l'Orient, usage que l'on retrouve assez souvent en Italie. La paroi sur laquelle était appuyée la crèche fut, par la suite, recouverte d'un enduit et ornée de peintures, dont on voit encore les traces sur les morceaux qui ont été apportés à Rome, c'est l'étable proprement dite, en latin « preesepe », « presepio » des Italiens. Le nom s'étend souvent à tout cet ensemble de reliques provenant de ce sanctuaire primitif.

2° Du berceau de Notre-Seigneur, « sacra culla » des Italiens, en latin « incunabulum ». C'est la crèche dans laquelle la sainte Vierge le déposa après l'avoir enveloppé de langes.

3° De ses langes, des bandelettes qui les assujettissaient, et du manteau de saint Joseph dont il fut recouvert.

4° Du foin dont la sainte Vierge avait rempli la crèche avant d'y déposer son fils... »

« Dans un magnifique reliquaire d'argent et de cristal conservé ordinairement dans la chapelle du Crucifix, on voit les planches qui formaient la crèche qui servit de berceau au Sauveur. Il en reste cinq d'une longueur de près de 0,60, sur 0,16 à 0,18 de large, et une sixième plus petite. On voit encore sur l'une d'elles une inscription grecque qui rappelle les ornements d'or dont elle fut revêtue. Cette dernière, unie aux langes, porte, dans d'anciens titres, le nom de Puerperium Domini. »

1.3.3 Description

La relique du berceau de Jésus-Christ est formée de deux pièces de bois reliées entre elles. La partie supérieure est visible sous le couvercle, et la partie inférieure porte une plaque bien évidente sur la photo.

Le Père Raphaël de Brabandière est le Prieur des Dominicains confesseurs de Sainte-Marie-Majeure. Selon lui, des analyses scientifiques modernes ont révélé qu'il s'agissait de bois de cèdre d'Israël une espèce présente en Terre Sainte et plus rarement au Liban. Par ailleurs le test du Carbonne 14 date le matériau de l'époque de la naissance du Christ.

1.3.4 Donation

« On conserve dans l'ancienne église collégiale de saint Adalbert, devenue paroisse succursale, un morceau de la crèche dans laquelle le Sauveur a été mis après sa naissance…26 »

On voit à Rome des reliques de la Crèche dans diverses églises. Saint-François-à-Ripa, Saint-Jean-de-Latran, Saint-Pierre, Sainte-Mariein-Transtévère, aux Saints-Apôtres, Saint- Marc, Sainte-Marie-in-Campitelli, à Anagni.

1.4 Langes

1.4.1 Présentation

Les Langes sont mentionnés en Lc 2, 8-20 (voir 1.3.1).

1.4.2 Données historiques

Charlemagne

Un moine et historien27 byzantin rapporte que les Langes de notre Sauveur, la ceinture de la sainte Vierge, et son image peinte par saint Luc, ont été envoyés de Jérusalem à l'impératrice Eudoxie épouse de Théodose (401-450) le jeune, et à l’impératrice Pulchérie (399-453), sœur de Théodose II et épouse de Marcien. L’impératrice fit bâtir en l’honneur des reliques trois temples à Constantinople. Les saints Germain et Euthimius, patriarches de Constantinople ont fait aussi en l'honneur de ces mêmes reliques de très beaux discours. Le premier comme on peut le lire dans Siméon Métaphraste, s'explique ainsi : « O saints langes dans lesquels la Vierge a enveloppé de ses mains maternelles son cher enfant et son Seigneur, et qui ont lié notre Sauveur, afin de nous délier des liens de nos péchés… »

Charlemagne reçut plusieurs reliques28, en l'an 799 et 800, de Constantinople de l'impératrice Irène, des empereurs Nicéphore Logothète, Michel Europolate et Léon l'Arménien. Il obtient également des reliques29 du patriarche Jean de Jérusalem, et d'Aaron, roi de perse qui régnait sur les Lieux Saints.

Charlemagne, fondateur de l'église de Notre-Dame à Aix-la-Chapelle, s'explique lui-même à cet égard dans ses lettres patentes, reconnues par les empereurs Frédéric I et II : « C'est pourquoi, dit-il, après avoir achevé par une grâce particulière du Seigneur, et d'après mes désirs, le grand œuvre de ce magnifique temple, j'y ai placé plusieurs saintes reliques des Apôtres, Martyrs, Confesseurs et Vierges, que j'ai recueillies de pays lointains principalement de la Grèce, afin que par l'intercession de ces saints, l'empire soit affermi et qu'on obtienne la rémission des péchés. »

Charlemagne a obtenu ces reliques du patriarche Jean de Jérusalem, des empereurs régnant à Constantinople, et d'Aaron, roi de perse qui régnait sur les Lieux Saints.

Les annales de France indiquent qu'en l'an 799, le patriarche de Jérusalem envoie un moine en Allemagne en qualité de légat, qui, selon le texte latin, y apporte la bénédiction et des reliques du lieu de la résurrection du Sauveur.

Eginhard, chancelier de Charlemagne, dans la vie qu'il a écrite sur son empereur, fait mention de cette ambassade en précisant qu'elle arrive en cette même année à Aix-la-Chapelle, et du temps du règne de l'impératrice Irène. L'empereur Charlemagne destine une somme considérable d'argent pour le soulagement des chrétiens qui gémissent sous l'esclavage des Sarrazins dans la Terre Sainte. La somme est emportée par le prêtre Zacharie son premier chapelain natif de ces payslà. Il partit avec la susdite ambassade. Dans les capitulaires, il est fait mention de cet argent envoyé à Jérusalem pour entreprendre la construction d'églises.

Les annales de France disent que l'année 800, Zacharie arrive de retour à Rome, accompagné de deux autres prêtres, précisément dans le temps où Léon III, injustement persécuté par les Romains, est rétabli, et où se trouve également Charlemagne pour y être couronné empereur d'Occident. Ils remettent à celui-ci avec respect les clefs du sépulcre, du mont Calvaire, de la ville et montagne des Oliviers avec un drapeau très précieux.

Charlemagne couronné empereur le jour de Noël de l'an 800, devint maître de tous les Lieux Saints, des églises et des trésors qui s'y trouvent, comme l'ajoute Eginhard, du consentement et par la donation que lui en fit Aaron, roi de Perse, possesseur alors des Lieux Saints, et qui auparavant par ses ambassadeurs lui a fait de très riches présents.

L'ostention des reliques d'Aix-la-Chapelle se fait tous les sept ans, du 10 au 24 juillet tous les jours. Tous les sept ans, les reliques reposant dans la châsse30 de la Vierge Marie dans la cathédrale sont montrées au public. Ces reliques seraient les Langes de Jésus. La relique est enveloppée tous les sept ans dans une nouvelle soie jaune.

L’historien31 précise en 1820 : « Ils sont d'un drap jaune très foncé, grossier comme du feutre, mais tissu. ».

Louis le Pieux transporte ensuite des reliques d'Aix-la-Chapelle à l'abbaye libre impériale de Cornelimünster de l'ordre de saint Benoît, située à deux lieues d'Aix-la-Chapelle, vers le Sud.

Saint Louis

L'empereur latin de Constantinople Baudouin II, « cède » à son cousin Louis IX une grande quantité de reliques de 1239 à 1242. Par une lettre officielle datée de juin 1247, Baudouin confirme, en les listant, la cession des reliques à saint Louis (Annexe 1.3.2).

Parmi les reliques se trouvent des vêtements du Sauveur enfant, avec lesquels il a été enveloppé dans un berceau32.

Suite à la Révolution française, les reliques de la Sainte-Chapelle sont transférées successivement à l'Abbaye royale de Saint-Denis, à l'hôtel des monnaies, puis à la commission temporaire des arts sous la garde du secrétaire de la commission Monsieur Oudry. En 1804 les reliques sont remises à l'Église de Paris, mais on ne retrouve pas les linges.

1.5 Maison de la Sainte Famille à Nazareth

1.5.1 Présentation

Joseph vit sa jeunesse dans la maison de famille à Nazareth auprès de son frère cadet Alphée. Alphée est le père de José, Simon, Jacques et Jude, cousins germains (frères en araméen) de Jésus. Joseph a un atelier de menuiserie tandis que son frère cultive les terres de la famille.

Selon la tradition, Joseph s'établit pour la vie commune hors de cette ferme de famille car il ne reprend pas l'activité.

Marie est fille unique d'Anne et Joachin. Orpheline, elle hérite de la maison de ses parents.

Joseph prend Marie chez lui environ quatre mois après l'annonciation, après son retour de la visitation à Élisabeth Lc 1, 39.

Matthieu 1, 24 : « Réveillé de son sommeil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait commandé : il prit chez lui son épouse. »

La tradition ancienne confirme la distinction de deux maisons attestées par l'évangile.

1.5.2 Données historiques

Un édifice est construit au Ve ou VIe siècle avec un escalier partant de la nef centrale et conduisant à la grotte. Il s'élève au centre de la Nazareth byzantine.

Vers la fin du VIIe siècle, Arculfe, évêque franc, visite Nazareth. Il écrit : « deux grandes églises : l'une au centre de la ville s'élevait sur l'emplacement de la maison dans laquelle Notre Seigneur fut élevé ; la seconde y est construite au lieu de la maison où l'archange Gabriel est apparu à Marie et lui a parlé. »

Arculfe précise que l'église, en centre ville, s'élève sur deux pilastres réunies par une arcade au-dessus de la fontaine publique, de sorte de pouvoir tirer l'eau de l'intérieur de l'édifice.

Saint Willibald (723-726) parle de la seule église de l'Annonciation.

Le diacre Pierre, bibliothécaire du Mont Cassin, écrit en 1137 une monographie des Lieux Saints basée sur les récits des pèlerins. Il indique que la seconde « grande église » de Nazareth existe encore au XIIe siècle.

Le moine grec Phocas (1177) favorise l'idée d'une deuxième église à Nazareth et suppose une reconstruction par les croisés.

Boniface de Raguse, custode de Terre Sainte au XVIe siècle, affirme que de son temps, on pouvait voir : « les fontaines de la maison de Joseph dans laquelle le Christ fut élevé et nourri ».

Cootwick (1558) écrit que la maison de saint Joseph se trouve à un jet de pierre du sanctuaire de l'Annonciation (distance d'environ 1 kilomètre).

Le franciscain Quaresmius (1583-1650) situe la maison de Joseph à l'endroit précis que les archéologues confirmeront bien plus tard. Il remarque que les ruines s'accumulent à l'endroit que les habitants appellent : « maison ou atelier de saint-Joseph ». Il maintient ainsi la tradition byzantine de « l'église de la Nutrition » gardée en mémoire par les Nazaréens.

En 1754, les Franciscains obtiennent des autorités turques d'y ériger une chapelle. Des fouilles sont entreprises sur le site des ruines de l'édifice byzantin.

Les travaux du P. Prosper-Viaud démontrent qu'à l'intérieur des édifices successifs se trouvent une grotte servant d'annexe à l'habitation juive. La crypte, de l'ancienne église en centre ville, conserve la trace des pilastres qui soutenaient l'édifice. Entre les pilastres, une vasque est trouvée selon la description d'Arculfe. La vasque est ornée de mosaïque et de marbre comme la décrit le diacre Pierre.

La description de l'édifice par l'archéologue correspond à la narration qu'a faite Arculfe.

1 XAIPE MAPIA

2« La sainte maison de Lorette » par l’abbé A. Grillot 1873

3 « Domus Mariae basilica est »

4 Ricoldo Montecroce « Itinerarium »

5 Ou Illyrie - A Tersatto (Tesat ou Tarsatica), près de Rijeka (Fiume)

6 Ou Thamar ou Marguerite

7 Prince de Tarante, fils de Charles II roi de Naples

8 Folio 181 du « Chartularium Culisanense » daté de septembre 1294, conservé à Naples, publié en 1985 par G Santarelli

9 Malheureusement le tableau est détruit lors de l'incendie de 1921 à Lorette

10 « Hic est locus in quo Sacra Domus Nazarena quœ nunc in Recineti partibus colitur »

11 Pierre-Georges Tolomei de Teramano

12 Carme de Mantoue (1479 ou 1489)

13 Secrétaire perpétuel de la commune de Recanati, auteur de : « Virginis Lauretanae historia »

14 Homélie du 10 décembre 1994 sur le site du Vatican

15 10 décembre 1994

16 « Vie d'Anne-Catherine Emmerich » Tome 3 pages 430-431

17 Ibid page 431

18 Abrégé historique de 1731

19 Père Giuseppe Santarelli

20 Pères Testa et Bagatti du Studium biblicum franciscanum

21 Étude du Père Bagatti

22 Bet lechem en hébreu

23 Philosophe chrétien (100-165) dans son « Dialogue avec Tryphon » (Chapitre LXXVIII)

24 (185-254) Contra Celsum, livre I, chapitre LI

25 Site internet du Vatican sur la basilique Sainte-Marie-Majeure

26 « Trésor d'Aix-la-Chapelle ou courte description des saintes reliques », Fonck 1818

27 Nicéphore Calliste Xanthopoulos (décédé en 1350) dans le livre 12 de son Histoire ecclésiastique

28 Trésor d'Aix-la-Chapelle ou courte description des saintes reliques, Fonck 1818

29 Annales de France - vie de Charlemagne par Eginhard, chancelier de Charlemagne

30 « Marienschrein »

31 Description des translations prordigieuses de la vénérable maison de la Très-Sainte-Vierge à Lorette ; suivi de celle des Saintes Reliques d’Aix-la-Chapelle par P.C. Paulet 1820

32 « Pannos infantiæ Salvatoris, quibus fuit in cunabulis involutus »

2 Vie publique

2.1 Cénacle

Présentation

Mc 14, 12-16 : « 12Le premier jour des Azymes, où l'on sacrifiait la Pâque, ses disciples lui dirent : « Où voulez-vous que nous allions faire les préparatifs pour que vous mangiez la pâque ? » 13Et il envoya deux de ses disciples et leur dit : « Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau ; suivez-le, 14et quelque part qu’il entre, dites au maître de maison : Le Maître te fait dire : Où est ma salle, où je pourrai manger la pâque avec mes disciples ? 15Et il vous montrera une chambre du haut, vaste, meublée et toute prête : faites-nous là les préparatifs. » 16Les disciples partirent et allèrent à la ville ; et ils trouvèrent les choses comme il le leur avait dit, et ils firent les préparatifs de la pâque. »

Le Cénacle est le lieu des évènements du jeudi saint : le lavement des pieds, l’instauration de la Cène (Matthieu 26, 26) et le discours lors de ce dernier repas (Jean 13, 31-16). Le Cénacle est le lieu où les apôtres se réunissent avec Marie après la mort de Jésus sur la croix. C'est sans doute là que Jésus ressuscité leur apparaît.

Le Cénacle est le lieu où les apôtres se terrèrent pendant dix jours en recueillement entre l'Ascension et la Pentecôte, en attendant d'être revêtus de la force d'en-haut promise par le Seigneur avant son départ.

Le Cénacle est le lieu probable de l’élection de Matthias en remplacement de Judas, et du premier concile dit de Jérusalem.

Données historiques

Épiphane de Salamine raconte au IVe siècle l'histoire du Cénacle en se basant sur des documents du IIe siècle.

Hadrien (76 - 138) trouve la ville rasée, à l'exception d'une église, le Cénacle qui aurait été primitivement une synagogue. Le bâtiment est restauré par l’évêque de Jérusalem33 de 333 à 348. L’empereur Théodose Ier34 décide de reconstruire l’édifice. L’évêque de Jérusalem Jean II35 le consacre en 394, et y ramène les reliques de saint Étienne.

L'église est détruite par les perses en 614 sous le roi Khosro II. Les croisés se servent de ses fondations pour construire l'église et le monastère sainte Marie, appelée alors : « Mater omnium Ecclesiarum ».

Saladin épargne l'édifice en 1187 mais il est détruit en 1219 par le sultan Malik al- Mu'azzam Musa. En 1335, les Franciscains acquièrent le Cénacle et le restaurent avec une voûte gothique. En 1523 les Franciscains sont chassés du bâtiment tandis que la chambre haute est convertie en mosquée.

La chambre basse, correspondant au rez-de-chaussée, contient un cénotaphe du roi David36 et est transformée maintenant en synagogue.

Sous le tombeau de David, une salle souterraine est découverte en 1859 par le Docteur Emete Pierroti, architecte du pacha turc entre 1854 et 1862. Une salle adjacente est consacrée à la mémoire des victimes de l'holocauste.

Paul VI visite le Cénacle en 1964, et Jean-Paul II en l'an 2000.

Description

Le bâtiment est situé au sommet du Mont Sion, à proximité de l'abbaye de la Dormition. Il est constitué de deux étages avec un toit en terrasse.

2.2 Linge et serviette, Tables et bougies

Présentation

Le lavement des pieds Jn 13, 2-11 : « 2Tandis que le souper avait lieu, alors que déjà le diable avait mis au cœur de Judas fils de Simon, l’Iscariote, le dessein de le livrer, 3sachant que le Père lui avait tout remis entre les mains, et qu'il était parti de Dieu et s'en allait vers Dieu, 4il se leva de table, quitta ses vêtements et, prenant un linge s’en ceignit. 5Puis il versa de l'eau dans le bassin et il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il s’était ceint. 6Il vint donc à Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, c’est vous qui me lavez les pieds ! » 7Jésus lui répondit : « Ce que je fais, tu ne peux le comprendre maintenant, mais tu le comprendras ensuite. » 8Pierre lui dit : « Non, jamais vous ne me laverez les pieds. » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'as plus de part avec moi. » 9Simon Pierre lui dit : « Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » 10Jésus lui dit : « Celui qui s’est baigné n’a pas besoin de se faire laver, si ce n’est les pieds, car il est propre tout entier. Vous aussi, vous êtes purs, mais non pas tous. » 11Il savait en effet qui allait le livrer ; c’est pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous purs. »

La chambre du haut, dans la maison du Cénacle, est préparée pour la Pâque du Seigneur avec des tables et des bougies

Linge