Aux trois amours - Pierre Milliez - E-Book

Aux trois amours E-Book

Pierre Milliez

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Beschreibung

La quête de tout homme est une quête d'absolu. Cet absolu se recherche dans la quête insasiable de la connaissance (domaine des sciences), de la beauté (domaine des arts), de l'amour (domaine des relations aux autres). Notre quête de connaissance, de beauté, d'amour nous dirige vers : - la terre qui permet le maintien de la vie et l'évolution de notre être ; - la femme, qui représente une altérité et une omplémentarité pour notre être ; - le transcendant, qui est l'innommable et l'aboutissement de notre être. Aux trois amours est un chant à l'amour commençant de l'amour de la terre à l'amour de la Corrèze, se poursuivant de l'amour de la femme à l'amour d'Anne et s'accomplissant de l'amour de l'art à l'amour de Dieu. Car l'Amour vient de Dieu et l'amour va à Dieu.

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Seitenzahl: 74

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Du même auteur aux éditions Books on Demand

Témoignage

J’ai expérimenté Dieu

Études

La Résurrection au risque de la Science ou étude scientifique de la résurrection de Jésus à partir de la Bible et des 5 linges

Jésus au fil des jours I/III de la promesse à l’an 27

Jésus au fil des jours II/III de l’an 28 à juin 29

Jésus au fil des jours III/III de juin 29 à l’an 30

Pièces à conviction du Messie d’Israël

ou étude des reliques de Jésus

La somme existentielle, I/III Le mystère de Dieu

La somme existentielle, II/III Le mystère de l’homme

La somme existentielle, III/III La divinisation de l’homme

Conte poétique et philosophique

Le petit d’homme

L’élu

Roman

Le signe de Dieu

Recueil poétique

Aux trois amours

Dédicace à mon épouse Anne

Ces quelques mots maladroits,

qui veulent dire comme il se doit,

ce qui chante au fond de moi :

l’onde primitive qui baigne

l’univers et mon émoi,

et qui fait que le cœur saigne ;

la douce ode que je pleure,

pour le parfum d’une fleur,

cette pudeur d’affection,

qui t’aime sans défection.

Je dédie la dernière partie de ce livre à Raymond Devos,

Le magicien des mots,

Le funambule du réel à l’imaginaire,

Le clown éternel…

« La beauté sauvera le monde »

Fédor Dostoïevski

« À l'origine de tout ce qu'il y a de grand sur terre, il y a un acte d'Amour »

Rabindranath Tagore

Sommaire

1 L'amour de la terre à la Corrèze

Le délitement de la ville

Civilisation !

Les Flandres

Aubazine

Le canal des moines

Tulle aux sept collines

Collonges la rouge

Curemonte

Uzerche, perle du Limousin

La Voûte, le nouveau monde

La Voûte, 25 ans (14 et 15 août 1999)

2 L'amour de la femme à Anne

Demain je partirai...

Hélène et Arnaud

Centenaire !

Égarement de jeunesse

Taizé 1976

La femme éternelle

Le Rêve

Les fiancés de l'an 76

Toi et moi

Avec 3 mots……

Cinq sens

L'inachevé

J'aime avec A, avec I, avec M, avec E,

Anne et l’antan

Pierre et Anne

La déchirure

3 L'amour de l'art à Dieu

Nuit gigogne

La sarabande des lettres et des couleurs

De la lettre au livre

Chartres en Beauce

La Moldaü (Smetana)

L'Art sublime

La mer et le Père

La chute ascensionnelle

L’onde d’amour

Écoute Israël

Le signe de Dieu

4 Jeux de mots

Le jour du jour

Les points

Différentes lettres

Histoire de mots

Histoire de bouts

Rien, c’est quelque chose

L’œuf et la poule

Le pas premier

Dites le avec des Fleurs

Feu le feu

Le sens bon

Le jour et la vie

La voix, la voie

Dans le fond

Tomber, la chute

Le fin du fin

1 L'amour de la terre à la Corrèze
Le délitement de la ville

Un jour je m’éveillais dans une vieille ville,

et je marchais sur le macadam gris,

dans un dédale de rues tristes,

entre des immeubles vides.

Et tandis que je naviguais à la dérive,

un étrange vague à l'âme me pris,

comme le souvenir d'une absence,

comme le souvenir d'un autre monde.

Et tandis que je fermais les yeux,

fatigué de ce monde ennuyeux,

je vis la vie naître de l’absence de vie,

la métamorphose des natures mortes.

Les murs s’écroulèrent en rochers,

les charpentes se redressèrent en arbres,

les vitres redevinrent sables,

les robinets sources, les conduites ruisseaux.

Je retrouvai un calendrier sur une porte,

qui se fit feuilles sur un arbre,

mais j'eus le temps de lire l’année,

et je m'aperçus que j'avais mille ans...

Et comme je rêvais que je m’éveillais,

je compris que mon rêve était ma réalité,

et que la réalité n’était que mon rêve,

le rêve du paradis perdu…

Civilisation !

La rue déroulait son macadam, gris.

La ville étalait ses falaises de béton, sales.

Les nuages tenaient la ville dans un cocon, triste.

Je marchais dans les rues désertes, seul.

Un cri se fit entendre, soudain.

Un rescapé du grand bond en avant surgit, blanc.

Un oiseau épuisé dans l'air voletait, libre.

Je jubilais dans la jungle de béton, d'acier et de verre, la vie.

Je suivais l'oiseau dans les méandres de la ville, sombre.

L'oiseau se reposait semblant m'attendre, joie.

L'oiseau me fit marcher des jours et des jours, pur.

L'oiseau m'amena au bout du monde, civilisé.

Je vis dans le lointain une lumière, belle.

Je compris en m’approchant, d’elle,

que je n’avais cheminé de toujours, triste,

enfermé dans un tunnel et sa lumière, artificielle.

Je pénétrais brutalement dans ce nouveau monde,

l’air sentait les milles parfums de la liberté retrouvé,

et derrière les fleurs et les fougères,

l’eau chantait d’harmonie avec ma colombe.

Dieu avait gardé un coin de vie,

un coin de paradis, malgré l'homme.

Malgré l'homme, Dieu avait su préserver

une zone de fraîcheur et d'innocence.

Les Flandres

Le ciel était dessin couleur mélancolie

avec de noirs desseins pour ultime délit,

et des eaux en vapeur à boire à la lie,

et des canaux de peur s’échappant de leur lit.

Les nues interdisaient l’idée de clémence,

les bruines et ondées à bout de démence,

et des vagues flottes à délaver les os,

et des vents pénétrant par tous les pores d’eaux.

La terre se pétrifiait du frappement fatal

D’hordes sanguinaires, séculaires brutales,

et de leurs chevauchées fantastiques et sauvages

venant butées en trombe aux ultimes rivages.

Les côtes se burinaient aux brisantes vagues

des déferlantes marées équinoxes divagues,

et se ciselaient aux vents des larges horizon

venant des terres lointaines jusqu'à la déraison.

Le pays s'écartelait de frontière en mer

se crucifiant aux quatre vents moites et amers,

et les champs succédaient aux champs laissant séant

un damier irrégulier pour quelques géants.

De maigres boqueteaux et arbres singuliers

donnaient au paysage un rythme régulier.

Maints clochers, çà et là, tentaient d'atteindre un ciel

trop bas, si bas qu'il en écumait démentiel.

Les hameaux épars et les fermes isolées,

de briques et de tuiles délavées et désolés,

concouraient par l'insulte des temps à l'ennui,

qui même pour les âmes bien nés à force nuit.

La montagne s'élevait de terrils en terrils,

comme pour prévenir de la mer les périls.

Elle imprégnait de poussière les tristes corons,

et la végétation à vous faire du mouron.

La vie c'était la mine où les vies s'exposaient

pour les gueules noires aux poumons silicosés,

et tous les hauts fourneaux et leur froideur d'acier

avec la brûlure des fours pour faces émaciés.

La vie c'était les autres, compagnons d'un seul jour,

amis des vaines luttes, compagnons de toujours.

La vie c'était les autres, compagnons de malheur,

frères de destinée, compagnons de toute heure.

La vie, c'était la fête toujours renouvelée,

et le sourire d'une gueuse comme tout premier lait,

et le rire des potes comme des soleils éclatés,

sur les faciès où les labeurs sont relatés.

La vie, c'était l'oubli dans les bras d'une princesse,

et le temps d'une valse ne plus se rappeler,

et avoir des mômes comme des chapelets,

pour unique prière, pour dernière richesse.

Aubazine

Le ciel se saturait de maussades nuages,

ce jour je gravissais, essoufflé et en nage,

cette douce colline de hauts bois chevelues,

de chênes rabougris en conifères velues.

La montagne suait de ses pores la brume,

et moi je fumais l'eau, en vapeur d'écume,

de cette terre emplie de ruisselantes sources,

de cascades en rivières, aux rugissantes courses.

Les maisons m'apparurent sporadiques et massives.

Je voyais dessus les toits les cheminées passives,

volutes de fumées signant des arabesques,

mondes oubliés, monstres et démons dantesques.

Le village s'accrochait aux murs du monastère.

j'approchais des demeures aux façades austères,

grisées par une bruine leurs donnant l'air éteint

des sombres pénitents du moyen âge. Soudain,

l'abbatiale s'alluma d'une pluie de rayons,

et je me pétrifiais, du soleil les haillons,

resplendit du cœur de mille pierres, une fleur,

en croisée de transept où l'éternel affleure.

Le clocher se vrillait de quatre en huit pans,

et je m'étourdissais, de son sobre tympan,

de sa nef principale qui d'un tiers altéré

permettait la fontaine pour se désaltérer.

La louange s'éleva telle une vive flamme,

et j'entendis l'hymne, blesser, fondre mon âme,

en un tourbillon de huit siècles de rappel,

restituait du roc en un vibrant appel.

Saint Etienne m'apparut en ce lieu fondateur,

et je vis de l'époque les humbles novateurs,

cisterciens traversant les temps de leur labeur,

imprimant la pierre de leur éternel ferveur.

Le canal des moines

Les tréfonds d'une gorge où les versants se tachent

d'ombre et de lumière, de verdure et de nu, cachent

un oasis ; sous le bois que le soleil baigne :

un nid de rochers polis qu'une cascade saigne.