L’homme imparfait E-Book

Havermans Ivo

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2022

Seitenzahl: 21

Beschreibung

« Si je n’avais pas été un éternel insatisfait, je serais mort à l’heure actuelle. À l’instar des plantes comme le “goku kola” ou le “curcuma”, l’autoamélioration fait partie des meilleurs remèdes à la vieillesse. L’autosatisfaction, en revanche, accélère le processus de vieillissement et ce n’est un secret pour personne que la maladie d’Alzheimer touche en premier lieu les gens autosatisfaits. »


À PROPOS DE L'AUTEUR


Professeur de français au lycée de Diest de 1976 à 2015, Ivo Havermans est auteur de plusieurs ouvrages publiés, traitant à chaque fois des thématiques aussi variées les unes que les autres.

Leseprobe

Ivo Havermans

L’homme imparfait

Essai

© Lys Bleu Éditions – Ivo Havermans

ISBN : 979-10-377-5969-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Je m’étais pourtant juré de ranger mon papier et mon stylo jusqu’au 31 janvier. Ayant décidé de consacrer tout le mois au nettoyage de toutes les pièces du rez-de-chaussée, j’ai eu beau faire preuve d’entrain et de zèle, il n’en reste pas moins que j’ai dû modérer mes envies stakhanovistes après avoir failli me casser la gueule en heurtant de la tête celle de Monsieur Propre.

Le 6 janvier, j’ai pris la sage décision de reporter au printemps mon rendez-vous avec M.P. qui affirme savoir tout nettoyer. Je dois vous avouer que je n’ai éprouvé la moindre culpabilité en remettant à une date ultérieure l’exécution de mes tâches ménagères. D’ailleurs, je suis devenu si accro à l’écriture que la perspective d’échanger mon stylo contre un balai m’angoisse à tel point que ça ne m’étonnerait pas qu’elle finisse par gangréner mon imaginaire. Je ne m’explique pas mon besoin impérieux et insatiable d’écrire à longueur de journée. Cette envie de noircir du papier s’est manifestée en juillet 2017, quelques semaines après le décès de ma mère. Du jour au lendemain, j’ai été délivré des nombreuses corvées dont ma mère m’avait chargé pendant quatre ans. Dorénavant, je disposerais d’un océan de temps. Comme ma femme avait refait sa vie et que mes enfants avaient quitté D., l’idée ne m’est pas venue à l’esprit de partir en vacances tout seul.