Quand c’est l’heure, c’est l’heure - Ivo Havermans - E-Book

Quand c’est l’heure, c’est l’heure E-Book

Havermans Ivo

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Beschreibung

Le 2 janvier, le JT de treize heures a commencé trois minutes trop tôt. Depuis ce jour-là, H. consulte sa montre toutes les demi-heures. Il décide alors de s’adresser à un psychiatre. Seulement, la situation prend une proportion inattendue…


À PROPOS DE L’AUTEUR

Professeur de français au lycée de Diest de 1976 à 2015, Ivo Havermans est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels On ne dit pas de mal des morts, Le serial incendiaire et Les irréconciliables, tous publiés au Lys Bleu Éditions.

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Ivo Havermans

Quand c’est l’heure,

c’est l’heure

© Lys Bleu Éditions – Ivo Havermans

ISBN : 979-10-422-0188-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

« Asseyez-vous ! De quoi souffrez-vous, monsieur H. ? »

« Depuis près de trois mois, je passe le plus clair de mon temps à regarder l’heure. »

« Continuez ! »

« Le 2 janvier dernier, le journal télévisé de 13 heures a été diffusé à midi cinquante-sept, autrement dit, trois minutes trop tôt. Depuis ce jour-là, je regarde toutes les demi-heures ma montre-bracelet et les six horloges murales du rez-de-chaussée. Comme je commence à m’inquiéter de mon état de santé “mentale”, j’ai voulu savoir si un psychiatre de renommée internationale est capable de trouver un remède à mon addiction “horophiliste”, à moins que ma dépendance ne soit incurable. »

« Est-ce que vous vous levez aussi la nuit pour la consulter ? »

« Avant, oui ! »

« Pourquoi plus maintenant ? »

« Parce que j’ai demandé qu’on me coupe l’électricité. J’en avais marre de me lever toutes les demi-heures. »

« Vous ne payez donc plus vos factures d’électricité, c’est bien ça ? »

« C’est tout à fait ça, docteur ! À partir de dix-neuf heures, je vis dans le noir ! Malheureusement, après le passage à l’heure d’été, les journées s’allongeront et il fera jour jusqu’à vingt heures en avril et bien au-delà au printemps et en été. »

« Vous semblez redouter l’arrivée du printemps, non ? »

« En cas d’échec de mon processus de sevrage, il est sûr que j’attendrai impatiemment le retour à l’heure d’hiver. À partir de décembre, il fera nuit noire à dix-huit heures et je serai débarrassé de mon ombre pendant un bon moment. »

« Est-ce que votre ombre vous gêne ? »

« Évidemment ! Jusqu’en décembre, nous sommes deux à regarder l’heure. En novembre, je dois avoir les yeux partout ! »

« Et elle ne vous manque pas, votre ombre ? Vous avez quelqu’un d’autre à qui parler, je présume ? »

« Docteur, ça vous arrive-t-il de parler à votre ombre ? »

« Oui, souvent même ! »

« Évidemment, j’aurais dû m’en douter ! Avec un psychiatre, on doit s’attendre à tout ! »

« Dites, monsieur H., est-ce que vous vous sentez souvent nerveux ? »

« Non. Pourquoi ? »

« C’est bien connu que les gens nerveux regardent tout le temps leur montre. Ceci dit, pour en revenir à votre addiction, je me demande si elle ne serait pas plutôt de nature “mostrophiliste”. Vous venez de me dire que six horloges murales décorent les pièces de votre rez-de-chaussée, n’est-ce pas ? »

« Je me suis trompé ! Il y en a huit ! Trois dans le salon, trois dans la cuisine et deux dans ma salle de séjour. »

« Vous ne trouvez pas que vous exagérez ? »

« C’est-à-dire ? »

« À mon avis, vous considérez ces horloges comme de beaux objets de décoration. »

« Non, parce que les huit horloges indiquent l’heure dans huit pays différents ! »

« À quoi bon ? »

« Ça me permet de savoir l’heure à laquelle ces huit pays fêtent le Nouvel An. »

« Vous n’avez rien de mieux à faire ? »