7,99 €
Le serial incendiaire est l'histoire d'un homme ambitieux et visionnaire qui n’hésite pas à forcer sa réussite dans l’illégalité. Parti d’une consommation abusive d’électricité sans pour autant la payer honnêtement, il se retrouve dans un magasin de bougies pour enfin créer la sienne. Cependant, un catapulteur surgit de nulle part et s’amuse à incendier, à l’aide de ces bougies, une maison, toutes les quarante-huit heures. Que fera cet entrepreneur face à cette situation ? Parviendra-t-il à stopper ces incendies ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ivo Havermans est titulaire d'une licence en philologie romane. Professeur de français au lycée de Diest de 1976 à 2015, il est également l’auteur de plusieurs ouvrages dont
Projets de réforme de l’orthographe française de 1876 jusqu’à nos jours. Il nous revient cette fois avec
Le serial incendiaire.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 26
Veröffentlichungsjahr: 2022
Ivo Havermans
Le serial incendiaire
Roman
© Le Lys Bleu Éditions – Ivo Havermans
ISBN : 979-10-377-5115-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce matin, je ne me suis pas fait couper les cheveux.
Cette information n’a aucune incidence sur la suite de mon récit. J’aurais tout aussi bien pu remplacer cette phrase initiale par : « Ce matin, je vais me faire couper les cheveux. »
Après être rentré du salon de coiffure où je n’ai pas mis les pieds, j’ai essayé en vain d’allumer le chauffage. C’est un phénomène récurrent quand on est confronté à une cuve à mazout vide. Pas question pour autant de m’approvisionner en fioul domestique. En effet, où trouverais-je les sept cents euros pour commander mille litres auprès de mon fournisseur ? Je parie que personne parmi vous ne penserait pas un seul instant à me les prêter.
Est-ce que cette situation devait être dramatisée ? Bien sûr que non.
Il suffirait d’enfiler un pull et comme l’a si bien dit Candide : « Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. »
Au cas peu probable où je me serais néanmoins rendu chez le coiffeur, cette démarche pourrait être attribuée à mon habitude consistant à changer de look lors de l’entame d’un nouveau récit. Si le contenu de mon portefeuille me le permettait, vous imaginez bien que je ne me contenterais pas d’une simple visite chez le coiffeur. Au contraire, je m’offrirais un face-lift complet avant chaque récit. Il faut savoir que seul un remodelage approfondi et détaillé de mon faciès me rassure sur l’originalité de mes écrits. Vous aurez compris qu’une simple coupe de cheveux à 25 euros ne suffit pas pour m’enlever le doute de me répéter.
À cela s’ajoute que les préoccupations engendrées par la vacuité de ma cuve à mazout et par l’indisponibilité de Rabiot pour le match de demain ne favorisent pas l’éclosion de mon inspiration. Confronté à de tels obstacles, un narrateur peu ambitieux se serait résigné à ranger sa plume et son papier en attendant que ses cheveux aient repoussé et qu’un fournisseur philanthropique ait accepté de remplir à moitié sa cuve à mazout. Mais tout le monde sait que je déborde d’ambition. Comme l’a dit Wolinski : « Quand on ne sait rien faire, il faut avoir de l’ambition. »
Malheureusement, mes pulsions narratives sont freinées par des considérations liées au changement de saison.
La semaine dernière, j’ai décidé sur un coup de tête, à l’insu de tous, de passer de l’heure d’été à l’heure d’hiver en toute discrétion.