On ne dit pas du mal des morts - Ivo Havermans - E-Book

On ne dit pas du mal des morts E-Book

Havermans Ivo

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Beschreibung

Bouleversé et plongé dans les affres de la solitude à cause de la mort de ses deux amis, François vient au cimetière régler ses comptes avec ses parents décédés. Ce dernier leur en veut d’avoir gâché sa vie et de l’avoir privé des privilèges et libertés accordés à sa sœur aînée. Au fil des pages, ce roman autobiographique vous entraîne dans un long périple de manipulation, de maltraitance et d’humiliation dans un récit sincère, irréparable et impitoyable.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Ivo Havermans, professeur de français, s’inspire de son environnement pour traduire à travers l’écriture ses émotions.

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Seitenzahl: 24

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Ivo Havermans

On ne dit pas

du mal des morts

Roman

© Lys Bleu Éditions – Ivo Havermans

ISBN : 979-10-377-5137-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Ce ne sont pas les absents qui ont toujours tort, ce sont les morts.

Louis-Ferdinand Céline

Le gardien du cimetière l’a regardé d’un drôle d’air et pour cause : devant la tombe de ses parents, un homme était en pleine discussion avec feu sa mère.

« Vous êtes sûr que tout va bien ? »

« Oui, pourquoi ? »

« Est-ce que monsieur ignore que ses paroles prononcées à voix haute peuvent déranger les autres visiteurs ? »

« Excusez-moi ! »

Rouge de honte, l’individu s’est aussitôt rendu vers la sortie du cimetière d’un pas pressé.

« Encore un qui est en train de flipper ! » dit le gardien à un témoin de la scène.

La mort simultanée de Didier et de Denis, ses deux meilleurs amis, aussi âgés que lui, avait tellement bouleversé François qu’elle lui a fait perdre les pédales. Depuis le jour de leur enterrement, sans s’en rendre compte, il a commencé à parler à voix haute à longueur de journée partout où il mettait les pieds. Il ne réalisait même pas que les gens se retournaient sur son passage.

La disparition de ses deux amis l’a plongé dans les affres de la solitude. Déjà abandonné par sa femme depuis plus de quinze ans, rarement invité par ses enfants qui vivaient à cinq cents kilomètres de chez lui, se jugeant trop âgé et privé des moyens financiers pour oser rêver de rencontrer l’âme sœur, à soixante-neuf ans, était-ce bien raisonnable de croire encore en des jours meilleurs et de se convaincre que des miracles pourraient toujours se produire ?

Comme il n’y avait plus personne à qui demander conseil, il s’était résigné à s’adresser à feu ses parents, ce qui explique sa visite au cimetière. Il s’était d’ailleurs bien juré d’y retourner, comme vous vous en seriez douté, je présume ?

Une semaine plus tard...

Neuf heures du matin. En s’arrêtant devant la porte du local d’entrée du cimetière, François a tout de suite été rassuré par le message affiché sur la pancarte qui avait été collée à la porte du local : « OUVERTURE PERMANENTE – GARDIEN ABSENT JUSQU’À 19 HEURES ».