Les Gardiens du trésor - Bill Buffalo - E-Book

Les Gardiens du trésor E-Book

Bill Buffalo

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Beschreibung

Buffalo Bill arrive à Fort Fetterman et explique au colonel qu'il a pour mission d'aller dans le Pays des Buffles pour arrêter les bandits qui sont à la recherche d'or. Au cours de sa chevauchée, il tombe sur une bande qui le capture...

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Les Gardiens du trésor

Pages de titreL’attaque de la diligence.Buffalo Bill a quelque chose à dire.La mission secrète de Buffalo Bill.Le gardien de l’or.Le fort inconnu.Les voleurs d’or.Un compromis.Une cruelle alternative.Un ami secret.Abandonné.Le retour.La poursuite.L’attaque nocturne.Le courrier Peau-Rouge.Sur le sentier de la mort.La piste fraîche.Aux abois.Gibier au gîte.Le prisonnier.Le serment fatal.L’or caché.Page de copyright

BUFFALO BILL

LES GARDIENS DU TRÉSOR

ou La Fille en gris du fort Fetterman

Fascicule n° 7

1906-08

L’attaque de la diligence.

— Je vous ai entendu fredonner quelques notes avec votre douce voix, ce matin, miss ; et si vous vouliez seulement chanter un peu, je vous serais très obligé.

Ainsi parlait Frank Fox, le conducteur de la diligence qui fait le service du Fort Fetterman, dans l’Overland. Il était descendu de son siège et se tenait, chapeau bas, à la portière de la voiture.

Il n’y avait qu’une voyageuse à l’intérieur, une jeune et très jolie fille, qui n’avait certainement pas vingt ans.

Elle rougit à cette requête et répondit :

— Je vous remercie du compliment, conducteur. J’ai en effet chanté à demi-voix, oubliant où j’étais. Mais quel effet mon chant ferait-il en résonnant ici au milieu de ces sauvages campagnes ?

— Ce serait plus doux que la musique des oiseaux, miss. Je vous en prie, faites ce que je vous demande, cela reportera mes pensées là-bas, vers la maison ; et c’est bon pour un homme de penser quelquefois à ce qu’il a laissé derrière lui ; – cela le rend meilleur.

— Mais cela ne pourrait-il pas aussi attirer les bandits de grand chemin, dont j’ai entendu conter de si terribles choses ?

— Si les seigneurs de la route ont l’intention de vous arrêter, miss, ils sont déjà au guet ; mais peut-être que s’ils vous entendent, ça les empêchera de songer à leur métier du diable.

— Y a-t-il une chanson que vous désiriez m’entendre chanter plutôt que les autres ?

— Home Sweet Home me remue toujours les fibres du cœur, miss ; mais ne vous arrêtez pas à ça, s’il vous plaît, pourvu que vous chantiez.

La belle voyageuse sourit, et Frank Fox, montant sur son siège se remit en route au moment où la voix pure et riche de la jeune fille entonnait la célèbre mélodie : Home, Sweet Home.

Le conducteur écoutait, et si la chanteuse avait pu voir sa figure rude et halée, elle aurait remarqué un regard attendri et des larmes qui coulaient de ses yeux, montrant combien son cœur était touché profondément et comme sa mémoire le reportait loin en arrière dans les souvenirs de son enfance et du foyer quitté depuis si longtemps.

— Jamais rien de pareil ne s’est fait entendre dans ces montagnes, miss, à moins que les anges n’aient chanté par ici. Je vous remercie, miss ; mais, dites-moi, savez-vous une chanson que j’ai entendu chanter à ma mère et qui s’appelle « En arrière, reviens en arrière, ô Temps, dans ta fuite ? »

Pour toute réponse, la jeune fille, avec une gracieuse complaisance, se mit à chanter la vieille romance, d’une manière qui aurait réveillé la sensibilité au fond de natures plus rudes que celle de Frank Fox.

Il avait oublié qu’il conduisait une diligence à travers les solitudes du Far West ; ses chevaux allaient lentement le long du chemin, et en écoutant, il était redevenu comme dans la chanson « un enfant encore ».

— Halte ! À moi le gibier !… Haut les mains, Frank Fox.

La dernière note de la chanson mourait sur les lèvres de la jeune fille, lorsque la voix rauque et menaçante du brigand éclata de cette brusque et terrifiante façon. Rappelé à lui-même, Frank Fox ne vit devant lui qu’un homme à cheval. Pensant à sa belle voyageuse et au riche chargement qu’il transportait, il résolut de ne pas se rendre.

Poussant des cris pour exciter ses chevaux, il saisit un revolver et le braqua ; mais ce geste lui fut fatal, car un coup de feu partit de derrière un gros arbre et vint lui fracasser la tête. Il tomba la face en avant, et s’abattit sur le lourd levier du frein où il avait posé le pied pour bloquer les roues de la voiture et arrêter ainsi les chevaux.

La jeune fille n’avait pas poussé un cri, quoiqu’elle eût bien compris qu’un malheur était arrivé au cocher et qu’elle vît un cavalier, revolver au poing, s’approcher de la voiture, tandis qu’un homme à pied avançait de l’autre côté.

— Ah ! la douce chanteuse… et belle, aussi ! cria grossièrement le cavalier.

Mais il n’en dit pas davantage, car une voix mâle et sonore cria :

— Haut les mains, ou meurs, Dan le Diable.

La première pensée de la voyageuse fut que ce devait être Frank Fox ; mais elle aperçut un cavalier qui accourait par dessus la crête de la colline, et elle entendit le cri d’épouvante des brigands :

— Buffalo Bill !

Puis il y eut plusieurs rapides coups de feu, et la jeune fille non seulement assista en témoin à la rapide conclusion de cet engagement, mais devint un des acteurs de la fatale tragédie qui se joua alors sur ce chemin sauvage de l’Overland.

Buffalo Bill a quelque chose à dire.

La diligence de l’Overland était en retard d’une heure à Fort Fetterman, et c’était là un fait qui excitait une grande inquiétude.

Frank Fox était un des plus sûrs et des meilleurs conducteurs sur la ligne ; rares étaient ceux qui pouvaient se souvenir de l’avoir vu rentrer plus d’une demi-heure en retard, ou alors c’est qu’il était arrivé quelque chose. Cette fois-ci, le colonel Dandridge était particulièrement inquiet, car il savait que Frank Fox devait apporter une somme considérable au payeur général.

Tous les yeux inspectaient l’horizon, épiant l’apparition de la voiture, et le colonel était sur le point de donner l’ordre d’envoyer un détachement de cavalerie au-devant d’elle, quand un cri s’éleva :

— La voici qui vient !

Dans le lointain, on la voyait rouler en grossissant, et, tandis que les officiers et leurs hommes la saluaient de leurs acclamations, la figure du colonel s’éclairait visiblement.

— Vous savez que j’avais un double sujet d’inquiétude, Major ; car je ne doute pas que notre nouvelle institutrice, Miss Hughes, ne soit dans la diligence ; sa lettre disait qu’elle arriverait probablement aujourd’hui.

— Oui, monsieur. J’espère que Fox aura fait le voyage sans encombre, dit le Major Colfax.

— La diligence arrive en bon état, monsieur ; mais ce n’est pas Frank Fox qui est sur le siège, s’écria le capitaine adjudant, Bruce Bailey, qui regardait à travers une lunette d’approche.

— Alors il est arrivé quelque accident à Frank Fox. Distinguez-vous le conducteur, Capitaine Bailey ?

— Oui, colonel, c’est Buffalo Bill.

— Bon ! mon esprit est en repos, si Buffalo Bill est là.

— Oui, monsieur, et la personne qui est à son côté sur le siège est une femme.

— L’institutrice, Miss Hughes : C’est bien ! Mais qu’est devenu Fox ?

— Il n’est pas là, monsieur… Ah ! maintenant je vois que Cody ne conduit pas, Colonel.

— Qui est-ce donc ?

— Miss Hughes, si c’est elle, monsieur ; et elle tient les guides comme quelqu’un qui s’y entend.

— Elle mène certainement l’attelage à une belle allure et s’en acquitte bien en dépit de la mauvaise route ; d’ailleurs Cody doit savoir ce qu’il fait en se confiant à elle, dit le Major Colfax.

— Buffalo Bill a le bras droit en écharpe, monsieur ; je peux parfaitement le voir maintenant, dit l’Adjudant Bailey.

— Alors, cela a été chaud, sur la route c’est certain, dit le Colonel.

Tous les yeux étaient fixés sur la voiture qui arrivait, avec les six chevaux lancés au grand trot. On pouvait maintenant parfaitement distinguer qu’une femme était sur le siège à côté de Buffalo Bill. Celui-là, nul de ceux qui connaissaient le grand « scout » ne pouvait se méprendre sur sa personnalité, s’il y avait quelque doute sur celle de la conductrice qui l’accompagnait.

— C’est un cocher amateur.

— Elle a déjà tenu les guides, vous pouvez le parier.

— Si c’est la nouvelle institutrice, c’en est une bonne.

— Je me demande où est Frank Fox.

— Regardez-la se servir du fouet, je vous prie !

— Je parie ma solde d’un mois que c’est une beauté.

— Je tiens le pari, Lennox ; car elle conduit trop bien pour posséder aussi la vertu d’être belle.

Les commentaires allaient ainsi leur train, cependant que le coche avançait. Enfin, de la même fringante allure il passa la porte palissadée et s’arrêta devant le quartier général, tandis que le fort résonnait des acclamations dont étaient salués la belle conductrice et le scout, Buffalo Bill.

— J’imagine que vous avez gagné votre pari, Lennox, cria le lieutenant Bradley Mayer, et il ajouta :

— Elle est digne de porter des talons rouges.

Mais il était clair que quelque chose de grave était arrivé, car le bras droit de Buffalo Bill reposait dans un mouchoir attaché autour de son cou et l’expression de sa figure était sérieuse. Tous les yeux se portaient alternativement sur lui et sur celle qui l’accompagnait.

Elle était vêtue d’un costume de voyage de couleur grise, qui moulait des formes d’une rare perfection ; elle portait un grand chapeau rabattu, de même couleur ; et son visage coloré par l’excitation du danger et de la course était certainement fort beau.

— Colonel Dandridge, voici Miss Kate Hughes, et c’est grâce à son énergie que la voiture et la caisse sont rentrées ; elle m’a sauvé la vie. Quant au pauvre Frank Fox, il est mort, monsieur, et il est dans la voiture, avec Dan le Diable et un de sa clique.

C’est ainsi que Buffalo Bill présenta rapidement la jeune fille et expliqua la tragédie qui s’était déroulée sur le chemin de l’Overland. Le Colonel Dandridge commença par complimenter chaudement la belle voyageuse et la conduisit auprès de sa femme, tandis qu’il donnait l’ordre d’envoyer immédiatement le chirurgien à son appartement, où il pria Buffalo Bill de l’accompagner.

— J’espère que vous n’êtes pas grièvement blessé. Scout Cody, dit-il.

— Non, mon Colonel, bien que la balle ait frappé l’os et m’ait paralysé le bras pour quelque temps.

— Et le pauvre Fox a été tué ?

— Oui, monsieur. Encore un brave homme de parti. Mais il n’est pas parti seul ; car j’ai tué Dan le Diable en arrivant. Mais je ne voyais pas son camarade de l’autre côté de la voiture. Celui-là tira sur moi et me fit cette blessure qui m’arracha mon revolver de la main. Mais avant qu’il pût faire feu de nouveau, cette courageuse jeune fille lui avait envoyé une balle à travers le cœur, me sauvant ainsi la vie ; sur quoi un troisième bandit s’enfuyait.

— Scène émouvante dans sa courte durée !

— Oui, en vérité, monsieur. Mais cette jeune fille est la meilleure que je connaisse. Elle a pansé mon bras blessé ; elle m’a aidé à placer les corps de Fox et des deux bandits dans la voiture ; puis elle m’a dit qu’elle prendrait les rênes, que je pouvais les lui confier sans crainte, car elle avait souvent conduit la voiture à quatre chevaux de son père à travers les montagnes du Tennessee.

— C’est une perle, et je suis content que nous ayons trouvé quelqu’un de pareil pour instruire nos enfants ici. Mais comment Fox a-t-il été tué ?

— Comme j’approchais de la route, Colonel, j’entendis une voix qui chantait. C’était Miss Hughes – Attendez que vous l’ayez entendue, monsieur ; je ne connais pas d’oiseau capable de rivaliser avec elle. – À ce moment, il y eut un coup de feu, et ce fut le coup de mort pour le pauvre Frank Fox.

J’éperonnai mon cheval et j’arrivai juste à temps pour prendre part à la discussion… Je vous ai déjà conté le reste, monsieur.

— Oui, et la diligence est entrée faisant office de corbillard, avec l’argent intact et avec un héros et une héroïne sur le siège. Mais voici le docteur Powel, qui va regarder votre blessure.

Et le colonel se tournait vers le Dr Frank Powel, le chirurgien du Fort.

La mission secrète de Buffalo Bill.

L’habileté du chirurgien eut bientôt extrait la balle du bras du scout ; et en pansant la blessure, il assura à Buffalo Bill qu’une couple de semaines suffiraient à le remettre sur pied.

Le chef des scouts reçut de grands compliments pour avoir tué Dan le Diable, le pire des bandits qui infectaient le pays, et dont la vie avait été mise à prix par le Gouvernement.

— Maintenant, dites-moi, Cody, ce qui vous amenait au Fort Fetterman juste à ce moment ? demanda le Colonel lorsqu’ils furent de nouveau tous les deux seuls.

— Eh bien ! monsieur, j’ai une mission secrète. C’est une mission où je dois d’abord agir seul ; mais si j’ai besoin d’aides, je dois revenir vous demander quelques-uns de vos éclaireurs, et, peut-être, une troupe de cavaliers.

— Ils seront à votre disposition, Cody ; mais vous feriez mieux de les prendre avec vous tout de suite. En tout cas, bien entendu, vous n’allez pas partir avant une couple de semaines ; vous attendrez que votre blessure soit guérie.

— Cela ira tout à fait bien dans quelques jours, monsieur. Je pourrai donc partir incessamment, et, si vous le permettez, je prendrai John Burke et une demi-douzaine d’éclaireurs avec moi, pour les laisser à un certain point où je les retrouverai si j’ai besoin d’eux d’urgence. La vérité, monsieur, est que le Général a ordre de ne pas laisser les chercheurs d’or entrer dans le pays des Buffles, parce qu’ils excitent les Indiens et qu’ils attirent des aventuriers, tandis que ces terres ne seront pas accessibles aux colons pendant de longues années.

— C’est très vrai, et ces Fouines de l’Or, comme nous les appelons, donnent des ennuis qui n’en finissent pas ; les Indiens sont tout le temps sur le sentier de la guerre, et je suis sûr que des troupes de blancs tout entières ont été détruites.

— Oui, monsieur ; mais ils savaient qu’ils enfreignaient les lois et qu’ils couraient de grands risques en continuant leur chasse à l’or, dont beaucoup croient que le pays est plein.

Et maintenant encore, je suis certain qu’il y a dans le Pays des Buffles plusieurs bandes d’hommes sans loi, en danger d’être anéanties, à moins qu’ils ne se soient faits les amis des Indiens, ce qui veut dire qu’ils sont des renégats. Le Général m’a donc donné la permission d’aller secrètement reconnaître ce qui en est.

— Oui, et ce sera sans doute le voyage le plus dangereux de toute votre vie, Cody.

— C’est un morceau assez dur, Colonel Dandridge ; mais je crois que je peux en venir à bout, surtout avec une bande d’éclaireurs campés en un lieu où je puisse me replier au moment du besoin et envoyer demander d’autres secours. Oui, je crois que je peux accomplir cette mission convenablement.

— Ne vaudrait-il pas mieux avoir de la troupe avec vos éclaireurs ?

— Non, monsieur. Le Général désire qu’on n’envoie pas de soldats, à moins de nécessité, parce que cela causerait un soulèvement parmi les Indiens.

— Oui, cela se peut ; tandis que vous et vos éclaireurs, vous pouvez traverser le pays comme si vous étiez des employés de la Compagnie Spook.

Si les Indiens arrêtent et pillent tant qu’ils peuvent ses voitures, du moins ils n’en prennent pas ombrage… Et ainsi tout va bien. Choisissez vos hommes et partez quand vous vous en sentirez capable. Mais maintenant, dites-moi, avez-vous appris quelque chose concernant Miss Hughes ? Car tout ce que je sais, c’est qu’elle a répondu à l’annonce que j’avais mise dans la Gazette de New York, et où je demandais une institutrice pour les enfants des officiers du Fort. J’ajoute que de toutes les lettres que j’ai reçues, c’est la sienne qui m’a plu le mieux.

Elle disait qu’elle avait une bonne éducation, qu’elle était musicienne, et qu’à la suite de la mort de son père, il y a un an, elle avait dû enseigner pour gagner sa vie. – C’est tout, à part les références qu’elle m’indiquait.

— Elle m’a dit qu’elle était née sur une plantation du Tennessee, pas loin de Nashville, qu’elle avait monté à cheval et conduit des chevaux dès sa plus tendre enfance, et qu’elle était aussi bonne tireuse, ce que je crois sans peine.

— Oui, elle l’a prouvé. Elle est vraiment très belle, mais un peu jeune pour une institutrice.

— L’âge ne fait pas toujours l’homme, ni la femme, mon Colonel.

— Ceci est très vrai, Cody, car, si j’ai bonne mémoire, vous aviez dix ans quand vous avez tué votre premier Indien et, à l’âge où l’on n’est encore qu’un jeune garçon, vous étiez un vétéran dans les combats de la plaine. En tout cas je me réjouis que Miss Hughes soit ce qu’elle est et je vous en félicite.

— Certes, monsieur ; je ne suis pour rien dans ses qualités, sans doute, mais je dois la vie à ses nerfs solides, à la vivacité de son tir, et à sa qualité qu’elle a de faire la chose qu’il faut au moment qu’il faut. Je ne l’oublierai pas, monsieur, jamais.