Les Pièges du désert de la mort - Bill Buffalo - E-Book

Les Pièges du désert de la mort E-Book

Bill Buffalo

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Beschreibung

Buffalo Bill est le chef le la Police de la Prairie, qui combat les Indiens et les Outlaws. Une bande d'hommes appelés «les quarante voleurs» attaque, depuis quelques temps, les courriers et les conducteurs de diligences. Buffalo Bill prend la place de l'un de ces courriers pour trouver un moyen de les stopper...

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Les Pièges du désert de la mort

Pages de titreLes Policemen de la prairie.Ce que faisait Buffalo Bill.Le Capitaine du convoi.Keno, le guide.Préparatifs de combat.La charge des cavaliers rouges.Deux assauts.Une entreprise hasardeuse.Le secours.La charge des policemen de la Prairie.Wild Bill entre dans le jeu.Le rival de Buffalo Bill.Le pari de Wild Bill.Le malfaisant.Les Quarante Voleurs.L’Appeau dans le désert de la mort.Le bout de la piste.Page de copyright

BUFFALO BILL

LES PIÈGES DU DÉSERT DE LA MORT

ou Les Policemen de la prairie

Fascicule n° 10

1906-08

Les Policemen de la prairie.

Un corps de police était organisé dans l’Arizona pour la protection des établissements de colons, ou settlements, des routes suivies par les diligences et les courriers de la poste à cheval, ou Poney Riders, qui affrontaient constamment la mort dont les menaçaient les Indiens ou les bandes de desperados.

C’était dans les jours de la guerre contre les Indiens sur la frontière des États-Unis, quand les hommes vêtus de peau de daim rivalisaient d’actes d’audace, quand l’on offrait libéralement sa vie pour gagner de la gloire, ou pour sauver ceux qui étaient impuissants à s’aider eux-mêmes.

Le long de l’extrême frontière s’étendait une ligne de police militaire, depuis l’Utah septentrional, à travers les terres désertes de l’Arizona, jusque dans le Nouveau Mexique ; les soldats étaient la barrière entre les sauvages hostiles et les renégats et outlaws blancs d’une part, et d’autre part les hardis pionniers qui osaient venir se créer des foyers dans le Pays du Soleil Couchant.

Tout ce que les soldats pouvaient faire, ils le faisaient de bon cœur, depuis le commandant jusqu’au simple cavalier. Mais ceux qu’ils avaient à combattre et à refouler étaient des Indiens et des outlaws, gens dont on ne pouvait venir à bout que sur leur propre terrain, en employant contre eux leurs méthodes de lutte acharnée et sans merci, – en combattant, en un mot, le diable avec le feu.

Ce n’était pas les soldats qui pouvaient faire cela, mais bien les hommes des plaines et les montagnards, les rudes chasseurs de l’Ouest et les « scouts », ainsi qu’on appelait les Éclaireurs de l’Armée, ceux qui, souvent nés sur la frontière, étaient capables d’en remontrer aux Indiens pour la sagacité et la ruse, et de combattre les outlaws avec leurs propres armes, par des pièges et des embuscades, sans faire grâce ni quartier.

C’était pour cela qu’on ne trouvait que des hommes de la frontière, des bordermen, dans cette troupe pleine d’audace et d’entrain que l’on connaissait sous le nom de la Police de la Prairie, et dont le chef était le Roi des hommes de plaine, William F. Cody, autrement dit Buffalo Bill.

C’était parmi ces policiers ou policemen de la Prairie qu’on prenait les courriers, les conducteurs de diligences, les « scouts » et les guides destinés à prendre part à quelque action désespérée.

Le quartier-général de cette Police à cheval de la frontière était en un point situé à quelque distance du fort Wingate, pas très loin du Grand Cañon, sur le bord même du désert de l’Arizona, ainsi nommé surtout à cause du manque de cours d’eau et de sources, mais non point d’arbres, car il y en a en quantité.

Ce quartier-général, connu sous le nom de la Retraite des Policemen de la Prairie, était dûment palissadé et fortifié pour résister à un coup de main. On y était inquiet, le jour où commence cette histoire, car le chef, qui avait voulu sortir et faire un trajet dangereux à la place d’un courrier blessé, n’était pas rentré au temps voulu : de fait, il était de plusieurs heures en retard.

Cela signifiait, en général, qu’il était arrivé malheur au hardi cavalier.

Certainement ce n’était pas un accident vulgaire qui pouvait ainsi retenir Buffalo Bill, homme esclave de la règle et toujours ponctuel. La mort seule était capable de le mettre en retard, ses hommes en étaient convaincus.

Ce poste palissadé n’était pas seulement la Retraite des Policemen de la Prairie ; c’était aussi une Station de diligences, et un relais pour les courriers, ou Poney Riders.

Il y avait donc là, avec les hommes de la troupe de Buffalo Bill, des conducteurs supplémentaires, des Poney Riders, des palefreniers ; et si ce n’était pas, à proprement parler, un poste militaire, c’était une place où les commandants de Wingate et des autres forts de la région savaient pouvoir y trouver un « scout », un guide, un cocher ou un cavalier, ou même une force prête à poursuivre les Indiens ou les outlaws, en cas de besoin.

Depuis quelque temps, la bande des desperados connue sous le nom des « Quarante Voleurs », était plus hardie et gênante qu’à l’ordinaire : elle avait tué ou blessé plusieurs courriers et conducteurs de diligence.

Tout le monde savait que c’était la raison pour laquelle Buffalo Bill s’était mis en route. Il voulait voir s’il ne découvrirait pas quelque moyen de faire une expédition efficace contre ces audacieux coquins, dont les méfaits dans les « settlements » et sur les routes avaient la plus mauvaise influence sur les Indiens, en leur inspirant le vif désir d’en faire autant.

Buffalo Bill, lorsque, dans d’autres rares occasions, il s’était mis en retard, avait toujours montré qu’il avait les meilleures raisons pour le faire, et il en était résulté souvent des triomphes personnels qui avaient ajouté à sa gloire.

Mais cette fois, on l’attendait depuis plus de six heures. Les visages de tous, à la Retraite de la Police, commençaient à s’allonger et à devenir sérieux.

Avait-il été tué dans une embuscade ?

Était-il gisant, grièvement blessé, sur la route ?

Si ce n’était pas cela, qu’est-ce qui le retardait ?

Telles étaient les questions que chacun se faisait, et qu’on se faisait les uns aux autres à satiété, sans pouvoir, d’ailleurs y donner aucune réponse.

On savait que Buffalo Bill était « marqué », que les Quarante Voleurs l’avaient condamné à mort. Mais sa vie semblait protégée par un charme ; là où les autres succombaient, il échappait sain et sauf.

Le chef des Quarante Voleurs, le Capitaine Cruel, ainsi que ses hommes l’appelaient, avait même mis à prix la tête de Buffalo Bill, mort ou vif.

Un cavalier venait d’arriver, qui avait parcouru la route même que Buffalo Bill avait dû prendre.

Il se nommait Rio Grande Rob et venait du Texas ; il n’y avait pas d’homme plus estimable dans tout le personnel.

Il fut étonné d’apprendre que Buffalo Bill s’était chargé d’une tournée, et que, six heures après le temps réglementaire, il n’avait pas encore reparu.

— Je ne sais que penser à propos du Chef, car la route était libre tout du long quand j’y suis passé, dit Rio Grande Rob.

— Nous espérons qu’il n’est qu’empêché, occupé à quelque chose ; mais nous commençons à être fort inquiets. D’un autre côté ses ordres sont, vous le savez, de ne pas se mettre en quête de lui tant que son retard ne sera pas d’un jour plein, quoiqu’il soit un peu plus prompt à courir au secours des autres, dit Velvet Dick ou Richard le Velours, dont les manières affables et la voix douce lui avaient gagné son nom, quoiqu’il fût un vrai diable une fois déchaîné.

— Oui, il faut obéir aux ordres, ou, du moins, attendre un peu et voir ce que nous dira Wild Bill, avant d’envoyer une patrouille. Mais Buffalo Bill échappe à tous les pièges qu’on lui tend. J’en suis venu à penser qu’il n’est pas né pour être victime des Indiens ou des outlaws, et qu’il mourra dans son lit aussi paisiblement qu’un curé de campagne, dit Rio Grande Rob.

Puis il ajouta, comme sous une impulsion soudaine :

— Mais voyez donc, les enfants ! Je n’ai plus de service pendant vingt-quatre heures. Je vais demander la permission de retourner faire une promenade à cheval sur la route. Je recueillerai peut-être quelques indices, tout en prenant un peu d’exercice. Mais si le Chef Cody rentre, ne me trahissez pas et ne dites pas que je suis allé le chercher.

Tout le monde accueillit par une acclamation la brillante idée de Rio Grande Rob, et quelques moments après, bien monté et bien armé, l’enfant du Texas partait pour la mission confidentielle qu’il s’était donnée, de tâcher de trouver les causes de l’étrange absence de Buffalo Bill.

Ce que faisait Buffalo Bill.

Comme on l’a déjà dit, Buffalo Bill avait pris la place d’un courrier blessé et il avait quitté la Retraite en emportant les sacs de dépêches.

Il avait résolu de faire lui-même ce trajet pour voir au juste ce que les Quarante Voleurs faisaient sur la route. Leur audace était devenue intolérable, et il désirait leur donner une leçon en les frappant d’un coup difficile à oublier.

Le chef « scout » était, comme il en avait l’habitude, splendidement monté et armé, et ses yeux et ses oreilles s’ouvraient grands pour regarder en face les dangers qui pouvaient menacer, et pour découvrir tout ce qui pouvait avoir l’air suspect.

Il n’avait pas fait beaucoup de milles, lorsqu’il aperçut une troupe de cavaliers à distance.

Tout de suite il releva les rênes et porta une petite lunette d’approche à son œil.

— Ce sont mes Policemen de la Prairie qui font une patrouille sur la route, murmura-t-il ; et bientôt après, quand ils furent à portée de la voix, il cria :

— Holà ! Dan, qu’est-ce qu’il y a ?

— Il y a du désordre sur la route, Chef, et le maître de la station m’a demandé de prendre quelques hommes et d’aller en patrouille le long de la ligne, mais je n’ai vu aucun signe d’outlaw ou d’Indien.

— Très bien, Dan ! Moi aussi, je cherche des signes sur ce parcours. Je ferai connaître au maître de la station que je vous ai rencontré.

Et Buffalo Bill continua son chemin, tandis que les hommes lui adressaient un salut cordial, car il était l’idole de tous ceux qu’il avait sous son commandement.

Il avait franchi le passage de la Tanière du Loup, le Wolf Den Pass, lieu qui avait été fatal à bien des ennemis jadis, et il venait de faire halte auprès de ce qu’on appelait le Monument Rock, pour faire boire à son cheval une gorgée d’eau à un ruisseau qui traversait la route, lorsque son regard tomba sur quelque chose qui fixa tout de suite son attention.

Le ruisseau coulait au fond d’une jolie vallée où les arbres étaient si nombreux et le sous-bois si épais que le soleil n’y pénétrait que rarement, ce qui rendait ces lieux sombres et frais.

En travers du ruisseau, au centre même de la vallée, était un rocher isolé qui s’élevait au-dessus des arbres et qui surgissait du sol comme s’il avait été construit de main d’homme.

Mais c’était la nature qui l’avait façonné en forme de flèche et il avait vraiment l’air d’un monument.

C’en était un, d’ailleurs. Jadis dans cette vallée, un convoi de chariots avait péri, tous les colons qui l’accompagnaient étaient tombés sous les coups des Indiens, et longtemps après on avait rassemblé leurs ossements et on les avait enterrés là.

Une autre fois, un escadron de cavalerie et une bande d’Indiens s’étaient livré un farouche combat dans cette vallée, et les corps des morts, Peaux-Rouges et soldats ensemble, avaient été ensevelis à l’ombre du rocher.

Plusieurs Poney Riders y dormaient aussi leur dernier sommeil, dans la demi-obscurité des arbres de la vallée, au murmure des eaux du ruisseau qui leur chantaient un éternel requiem.

Mais ce n’était pas sur le monument que les yeux de Buffalo Bill s’étaient arrêtés.

Ce n’était pas davantage sur le tumulus qui recouvrait les restes des émigrants du convoi massacré, ni sur les tombes des soldats ou des Peaux-Rouges, ni sur les petits monticules qui marquaient le lieu de repos de trois de ses camarades, abattus par les balles des Quarante Voleurs.

Il les avait assez souvent contemplés, se demandant si lui aussi, quelque jour, ne tomberait pas sur la route, fusillé par des outlaws à l’affût.

Ce qui retenait son regard en ce moment, c’était une large piste qui traversait la petite vallée.

Elle passait au-delà de Monument Rock et, venant du sud, allait au nord.

C’était une piste toute fraîche, faite non seulement par des chevaux, mais aussi par des voitures.

Vivement Buffalo Bill s’en rapprocha. À l’endroit où elle croisait le chemin des courriers à cheval, il s’arrêta et se murmura ces réflexions :

— C’est la piste d’un convoi de chariots, et il n’y a pas plus d’une ou deux heures qu’il est passé. Qu’est-ce que cela signifie ?

Eh ! qu’est-ce que cela peut signifier, étant donné la direction de ce convoi, sinon que le guide s’est perdu et qu’ils vont droit dans le pays indien.

On ne peut laisser faire ça. Le résultat serait sûrement un massacre.

Il faut les rattraper, et leur faire rebrousser chemin.

Aussitôt il quitta le sentier des Poney Riders et se lança sur la piste des inconnus.

Buffalo Bill n’avait pas entendu parler de convoi d’émigrants venant dans cette région de l’Ouest, et il ne pouvait pas croire qu’en face des dangers à courir, des colons pussent pénétrer intentionnellement dans ce pays sauvage, surtout étant aussi peu nombreux que le montraient les traces qu’il avait devant lui.

Ce pouvait être des Mormons, à la vérité, mais ce n’était pas une raison pour les laisser plus que d’autres se jeter dans le danger.

Il était vrai aussi que les Mormons n’étaient pas en guerre avec les Indiens, ou, pour s’exprimer plus exactement, que les Indiens ne faisaient pas la guerre aux sectateurs de Brigham Young, parce qu’ils savaient que ceux-ci étaient en bisbille avec le Gouvernement.

Mais les Indiens ne reconnaîtraient pas un convoi mormon d’un autre, ni ne s’arrêteraient pas à considérer de quelle secte sont ceux qui leur tomberaient entre les mains, du moment que ce serait des Visages Pâles, et qu’il y aurait à prendre des chevelures et à piller.

La direction de la piste était pour Buffalo Bill la preuve certaine que ceux qui conduisaient la caravane la menaient ailleurs qu’elle ne pensait aller, soit avec une intention perfide, soit simplement par erreur.

Sans doute, il était en ce moment de service comme courrier de la Poste, mais le devoir d’humanité qui domine tout, lui commandait de se détourner de son chemin.

Il se félicita de n’avoir, ce jour-là, ni papiers importants ou spéciaux, ni valeurs dans ses sacs, et il pressa son allure derrière le convoi.

En regardant la piste de près, il y découvrit bientôt la trace de six grands chariots au moins, d’un plus petit, et d’un autre véhicule qui devait être une ambulance.

On relevait aussi les traces d’une cinquantaine de chevaux menés en troupeau, et l’on voyait que les chariots étaient traînés par des mules.

— Tout cela donne une trentaine de personnes environ, nombre bien petit pour résister à une grande bande d’Indiens, réfléchissait Buffalo Bill.

Il sortit de la vallée de Monument Rock, et s’engagea avec la piste en un cañon qui pénétrait dans les montagnes.

— L’homme qui guide ce convoi ne fait pas ce chemin pour la première fois, et il sait où il va, se murmura le cavalier.

Le sol du cañon était dur et rocheux, et c’est à peine s’il gardait l’empreinte des roues ou des sabots. Buffalo Bill n’en poussa pas moins devant lui et, au bout de quelques milles, déboucha dans une large vallée.

Là, à une distance de plusieurs milles, il aperçut le convoi se dirigeant vers une chaîne de montagnes encore lointaine.

Soutenant toujours son allure rapide, il atteignit bientôt le troupeau de chevaux que conduisaient, à l’arrière du convoi, plusieurs hommes et enfants.

Ceux-ci le regardèrent avec une surprise évidente. Il leur demanda :

— Eh ! camarades, où allez-vous par ce chemin ?

— À un « settlement » où un guide nous mène, répondit un des hommes.

— Qui est votre guide ?

— Nous ne le connaissons que sous le nom de Keno, le Guide.

— Où est-il ?

— En tête, avec le chariot et l’ambulance du Capitaine Tom. C’est eux qui règlent la marche.

— Arrêtez vos bêtes ici, car je vais aller en tête et faire revenir les chariots.

— Quoi ? Sommes-nous dans le mauvais chemin, l’ami ? demanda l’homme avec un étonnement inquiet.

— Je le crois, que vous l’êtes ! Arrêtez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie vu votre capitaine et le guide.

Et Buffalo Bill repartit à toute bride.

Il arriva aux chariots, qui s’avançaient péniblement, traînés par des mules, comme il l’avait découvert aux empreintes de la piste. Un assez grand nombre d’hommes les conduisaient.

Il les comptait, en passant à côté d’eux, et on eût pu l’entendre se murmurer à lui-même :

— Cinquante-cinq jusqu’à présent, et tout cela, pâture pour les diables rouges, s’ils vont encore loin de ce côté.

Il demanda à un des cavaliers qui escortaient les chariots où était le « Capitaine » ; on lui répondit qu’il était avec les autres chariots et l’ambulance, à un quart de mille en avant.