Judas Iscariot en musique E-Book

Christophe Stener

• Herausgeber: Books on Demand
• Kategorie: Religion und Spiritualität
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2022

Seitenzahl: 44

Beschreibung

Judas Iscariot connaît en musique deux variations, la variation religieuse, pieuse mais aussi sataniste, inspirée des évangiles, mais aussi une variation populaire, inspirée du mythe, propice à dénoncer la traitrise de l'amant(e), de l'ennemi personnel ou de la France. Ce livre présente la musicologie de Judas du chant grégorien médiéval jusqu'au hard metal contemporain.

Leseprobe

Image de couverture

Figure 1 Judas, Passionsspiel de Brixlegg, 1913, Collection de l’auteur

Judas tenant la bourse des trente deniers. Carte promotionnelle de 1913 du théâtre de la Passion à Brixlegg, dans le Tyrol autrichien. T III Théâtre

Sommaire

Introduction

Avertissement

Musique classique

SEDULIUS, Carmen paschale

Judas Mercator pessimus, chant grégorien

VICTORIA, Judas mercator pessimus, 1585

GESUALDO, Judas mercator pessimus, 1611

Johan Sebastian BACH

Passion selon S. Jean, Vendredi saint 1724, BMW 245

Passion selon S. Matthieu, Vendredi saint 1727, BMW 244

Frantisek Xaver BRIXI, Judas Iscarioth, c. 177O

Vahram SARKISSIAN,Mercator pessimus, 2017

Chant patriotique

Théodore BOTREL

Charles AUBERT

Comédies musicales

Jesus Christ Superstar, 1971

Jésus, de Nazareth à Jérusalem, 2017

!Hero: The Rock Opera, 2004

Electronique

Tore Gjedrem, Sex Judas Sex Judas Go Down Judas, 2019

Metal

Introduction

Metal chrétien

Fratello Metallo

Horde, 1994-2012

Lordi, Hallelujah, 2006

Messes metal

Metal satanique

Judas Priest, 1969

Helloween, Judas, 1986

Iron Maiden, Judas Be My Guide, 1992

Depeche Mode, Judas, 1993

Osculum infame, 1997

Judas Iscariot, 1999

Scariot, Tongueless God, 2001

Metallica, Judas kiss, 2008

Kee MARCELLO, Judas Kiss, 2013

Fozzi, Judas, 2017

JC & the Judas, 2019

Pop

Bob DYLAN

With God on their Side, 1963

The Ballad of Frankie Lee and Judas Priest, 1967

Constance VERLUCA, Judas, 2007

Lady Gaga, Judas, 2011

Bad Gyak & Khea, Judas, 2021

Figure 37 Bad Gyak & Khea, Judas, 2021

Punk

Guerilla Poubelle, Mon rat s’appelle Judas, 2003

Rap

Хаски Иуда L’Évangile selon Husky, 2018

Rock

U2, Achtung Baby, 1991

The Verve, Judas, 2008

Walk the Moon, Iscariot, 2012

Pinoy (musique philippine

)

JUDAS Kapuspalad, 2019

Variété

Suzy SOLIDOR, Judas, 1952

Léo FERRÉ, Paris Canaille, 1953

Lucienne DELYLE, Judas, 1953

Serge REGGIANI, Balade pour un traitre, 1973

Maxime LE FORESTIER, Balade pour un traitre, 1973

Charles AZNAVOUR, Mon ami Judas, 1980

Concetta DI MARIA, Judas, 2004

Table des illustrations

Bibliographie

Introduction

« Le chant est un moyen d'unification, la psalmodie ramène le peuple des fidèles à l'harmonie d'un seul chœur […] la psalmodie procure le plus grand de tous les biens : l'amour.1 » Saint BASILE

« La musique est un splendide don de Dieu, tout proche de la théologie. [...] Je souhaite de tout cœur que chacun prenne plaisir à entendre louer et à apprécier ce don de Dieu si merveilleux, la musique. 2 » Martin LUTHER

La musique est, de toute antiquité, un élément du culte car « depuis les débuts de l’Histoire, on fait de la théologie avec la musique 3 ». Les religions monothéistes se sont posées la question de sa place, jugée par certains excessive, dans la pratique religieuse. La religion hébraïque ne proscrit pas la musique car chant et jeu d’instruments de musique sont évoqués en plusieurs passages du Tanakh 45, et même attendus pour célébrer Dieu, ainsi Moïse chanta pour célébrer la noyade des armées de Pharaon. On connait le jeu du kinnor par David pour adoucir la mélancholie de Saül.

Alors, avec les fils d’Israël, Moïse chanta ce cantique au SEIGNEUR. Ils dirent : « Je veux chanter le SEIGNEUR, il a fait un coup d’éclat. Cheval et cavalier, en mer il les jeta. Ex 15,1

Des conceptions musulmanes intégristes proscrivent la musique (les talibans aujourd’hui, par exemple, par une interprétation stricte du verset 6 de la sourate 31 6 comme, d’ailleurs, généralement, toute forme d’art, l’aniconisme participant de la même recherche d’une communion nue, sans le truchement d’une émotion artistique, avec Dieu. Cf. T. II

« Tel homme ignorant se procure des discours futiles (lahw) pour égarer les autres hors du chemin de Dieu et prendre celui-ci en dérision. Voilà ceux qui subiront un châtiment ignominieux » Coran, Sourate 31, v.6

S’agissant de la religion juive et chrétienne, la question ne se pose donc pas, la musique est non seulement licite mais promue.

« La question fondamentale est la suivante : la musique a-t-elle une valeur religieuse intrinsèque ? C'est-à-dire, la musique est-elle un moyen qui nous permette de nous « relier » plus facilement à Dieu ? Je répondrai avec force : Oui. Il ne s'agit pas, dans nos églises ou synagogues, de « faire de la musique », mais, selon le mot de GÉLINEAU7, « d'entrer, au moyen de l'art musical, dans le mystère du salut » 8».

La place de la musique dans la liturgie catholique est affirmée par le second Concile du Vatican (1962-1965) : « La tradition musicale de l’Église universelle a créé un trésor d’une valeur inestimable qui l’emporte sur les autres arts, du fait surtout que, chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle » (Constitution sur la sainte Liturgie, n° 112 et suivants) 9.