Le Corps en Poésie Tome I - Sandrine Adso - E-Book

Le Corps en Poésie Tome I E-Book

Sandrine Adso

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Beschreibung

Qu'est-ce que le charnel de l'Homme ? Le passage de la vie intra-utérine au monde se fait par le cordon ombilical. L'humain est fait de chair et de sang. Dans ce premier tome nous nous attacherons aux éléments du visage. Le visage traduit des sentiments, qu'ils soient bienveillants ou non, il est une forme de parole. En outre, il dégage une aura, et lorsque je te sens mon visage rayonne comme une pomme d'or du jardin des Hespérides.

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Veröffentlichungsjahr: 2023

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Vivre dans la sobriété permet le renouvellement de toutes les énergies qui promettent toujours la vie en-deça de la mort.

Table des matières

Cordon ombilical

Chair

Bouche

Dents

Langue

Œil

Nez

Oreilles

Cordon ombilical

Les Bambara l’appellent la corde de la gourde de l’enfant

Ils le considèrent comme la racine par lequel l’être vivant

En gestation est relié à la terre-mère.

Aussi, tant qu’il n’est pas tombé à terre1

La naissance n’est pas totalement accomplie.

Il s’agit pourtant des premiers jours de vie.

Ce n’est donc que ce jour là que l’accouchée

Sera visitée et félicitée,

Et ce n’est que le lendemain2

Dès l’apparition du matin

Qu’aura lieu la cérémonie de l’imposition du nom.

La nomination est la deuxième félicitation.

De cette conception symbolique des vertus du cordon ombilical

Résulte sa valeur fertilisante médicinale.

Il est ensuite conservé dans un sachet que l’enfant

Porte autour du cou, comme un talisman.

Pour les Indiens Hopis (Pueblos), il est la maison de l’âme de l’enfant.

Don C. Talayesva, chef Hopi,

Dans sa célèbre autobiographie,

L’explique en ces termes : “lorsque mon cordon ombilical est tombé

On l’a attaché à une fléche et on l’a accroché

À une poutre au plafond de la pièce, pour faire de moi un bon chasseur

Et donner une maison à mon âme d’enfant [en cas de malheur] :

Car mon âme pourrait rester à côté de la flèche et vite revenir

Dans la matrice de ma mère pour [un nouvel avenir]

Renaître de bonne heure“.

Le cordon ombilical c’est aussi le premier lien

Entre l’enfant et le monde.

À la fois ce qui retient

Et ce qui projette seconde par seconde.

Il est comparable à la tige d’une fleur

Plantée dans le sol et qui s’élève vers la lueur :

L’enfant va jaillir de l’utérus maternel

Pour jaillir vers la lumière de la vie ouverte au ciel.

Il est la dernière continuité du corps de la mère

Pour accompagner son enfant sur terre,

Il est le dernier franchissement corporel

Pour poser le bébé dans le monde universel.

Il est aussi en quelque sorte cet arc-en-ciel

Qui unit l’instant de départ à l’instant d’arrivée :

L‘enfant passe de la chaleur du sein maternel à une nouvelle maisonnée.

La vie provient de ce cordon

Qui relie magiquement à l’unisson.

Le corps de maman

À celui de l’enfant,

Nourriture et confort

Viennent de ce corps

Superbe de femme enceinte

Qui gagne sur la vie et efface les nuits défuntes.

Maman sent son bébé à chaque instant

Et tout son être est au service de l’enfant :

Ce sont les premiers moments d’amour

Qui sont autant de moments de plaisir

Qu’il y a de secondes dans un jour.

Jusqu’aux jours où le cordon sera coupé psychologiquement

C’est la mère qui donne jour et avenir

À son enfant.

Le corps humain maternel est parfaitement conçu pour la création

Le résultat sera fille ou garçon

Le résultat sera, souhaitons-le un grand moment de joie

Indescriptible, pour moi qui n’ai jamais connu cela.

Je peux cependant

Remercier mes parents

De me donner tant,

Et d’avoir fait de moi, une femme qui aime sentir le vent

De ses souvenirs éparpillés

Et de ses vœux les plus secrets.

Je remercie la poésie d’avoir fait de moi

La matrice de cet au-delà

Que sont les mots,

Comme autant de cadeaux…

D’enfants que ma muse, dont je tairai le nom

A posé dans l’intérieur de mon horizon,

Avec toutes les couleurs

Du bonheur.

Ma muse est en quelque sorte le père de tous ces poèmes

Et je sais qu’il se reconnaîtra3 lui et tout ce qu’il sème

Comme graînes d’amour dans le jardin

De ceux qui sont encore dignes de porter le nom d’humain.

1 Ce qui doit se faire, le septième jour : le nombre de l’homme complet.

2 Soit le huitième jour : huit, nombre de la parole.

3 Merci D.