Le Corps en Poésie Tome III - Sandrine Adso - E-Book

Le Corps en Poésie Tome III E-Book

Sandrine Adso

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Beschreibung

Ton souffle, parcourt tout l'univers et frôle au passage mes cils et cela suffit à faire coïncider la lumière contenue dans mon oeil avec tout l'amour porté par mon coeur, lui-même lumineux puisqu'il est porté pour toi.

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Seitenzahl: 80

Veröffentlichungsjahr: 2023

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L’empirisme rend grâce à ta vitalité. Au-delà de l’univers physique, comme un être-là, un dasein dont tout ton amour est la pérennité.

Table des matières

Souffle

Cil - Œil

Cœur

Souffle

Le souffle de ton cœur,

Inonde mon temps et mes heures.

Tu respires et tu me regardes : Joie.

C’est uniquement à cause de toi.

Le souffle de mon cœur,

Remplit l’extase d’un bonheur,

Qui se veut éternel,

Puisque tu es pour mon immense joie, un être sensuel.

J’aime tes yeux plus pénétrants

Que l’océan,

J’aime ta bouche plus attractive qu’une rosée de miel

Et mes rêves s’alignent sur des désirs somptueux, de sucre et de sel.

Tu es cette offrande que je saisis

Lorsque la lune monte dans un cri,

Un cri de joie, de plaisir

Entremêlé de nos soupirs.

Et tu deviens mon rire, mon sourire

Alors je chante ton souffle et ses arpèges,

Comme une mélodie vierge et tu es un florilège.

Ton souffle pose un léger vent

Sur les sables de mes instants océans,

Et les brumes marines

Encadrent nos aspirations divines.

Tu es mon souffle,

Je suis ton souffle,

Et quand la nuit descend sur ton visage

J’entends les chevaux galoper, près du rivage

Où nous jouons innocemment

Le temps de se souvenir que nous fûmes des enfants.

Le souffle porte en lui le principe universel

D’un souffle de vie

Donné dès l’origine par l’Éternel

Pour animer les jours et les nuits :

Les jours de grand soleil de printemps

Et les nuits d’un très doux vent.

Il y a le souffle des premiers temps

L’esprit de Dieu, que l’on appelle Ruah.

En hébreu, ruah signifie

Vent, souffle ou esprit.

Le mot grec correspondant est pneuma.

Ces deux mots sont maintes fois

Utilisés dans les passages faisant référence au Saint-esprit

Lorsque celui-ci chemine près de la vie.

La première utilisation du mot dans la Bible apparaît

Dans le deuxième verset :

“… et le souffle de Dieu planait sur la surface des eaux“i

Puis ce sont les autres eaux

Celles du déluge : “Et moi, je vais amener sur la terre un déluge

[Il n’y aura que l’arche, comme refuge]

_Les eaux_ pour détruire toute chair

Animée d’un souffle de vie sous les cieux…“ii.

Ce fut à la fois, la première et la dernière

Que la vie habitait ces lieux.

Ruah, pour décrire le “vent“ que Dieu a envoyé sur terre

Pour faire reculer les eaux du déluge :

(L’arche devenant le seul refuge)

“… Dieu fit passer un souffle sur la terre

Et les eaux se calmèrent“iii.

Au total, le mot ruah se retrouve près de quatre cents fois

Dans l’ancien testament.

La source de la vie est le ruah,

Qui donne la vie à toute la création dans le même temps.

On pourrait dire que le ruah de Dieu a créé tous les ruha qui existent

Et qui au sein de l’infini grand et petit persiste.

Moïse énonce cette vérité de manière explicite :

“… le Dieu des esprits de toute chair“iv est la réussite

De toutes formes d’existence.

Job a également compris cette vérité et cette signifiance :

“Tant que j’aurais la force de respirer

Et que le souffle de Dieu sera dans mes narines“v

Il s’agit là d’une métaphore de “l’exister“

De l’offre divine.

Plus loin Elihu dit à Job : “L’esprit de Dieu m’a créé

Le souffle de Dieu soutient ma vie“vi

C’est là la vérité

Qui pour toutes créatures s’établit.

Dieu a utilisé l’expression “Ruah Yahweh“

Dans sa promesse que le messie serait doté

De l’esprit saint,

La trinité en un.

“Et sur lui reposera l’esprit du seigneur

[En qui demeure]

Esprit de sagesse et d’intelligence,

Esprit de conseil et de force [et de tempérance],

Esprit de science et de crainte“vii.

Pour toutes formes de vie et leurs empreintes.

“Voici mon serviteur, que je tiens

Par la main,

Mon élu en qui mon âme se complaît ;

Sur lui j’ai répandu mon esprit, [pour l’éternité]

Pour qu’il révèle aux nations ce qui est juste“,viii

Et ne rien considéré de fruste.

Cette prophétie

S’est accomplie

En Jésus, lors de son baptême dans le Jourdain

En ces temps incertains :

“Ayant été immergé, vite Jeshova remonte de l’eau.

Et voici : les ciels s’ouvrent pour lui, là haut.

Il voit le souffle d’Elohims descendre comme une palombe ;

Il vint sur lui [et c’est la douce colombe]“ix.

C’est aussi le sens premier d’Er-Ruh1 en langage musulman.

Et Hamsa l’est tout autant :

Le cygne qui couve l’Œuf cosmique du Veda2

Est aussi un souffle.

À propos de la respiration, les deux souffles

De celle-là

Étaient évolution-involution,

Manifestation et résorption :

Kalpa3 et pralaya4.

Selon le Taoïsme des Han5 à l’origine

Étaient neuf souffles qui, progressivement, se coagulèrent

Se nouèrent

Pour constituer l’espace physique.

C’est un récit ésotérique,

À caractèristique mystique et divine.

L’espace intermédiaire entre le ciel et la terre

Est rempli d’un souffle6 dans lequel l’homme vit dans l’harmonie première.

Ce même domaine intermédiaire ou subtil

Est en Inde celui de Vâyu : le fil7

Qui relie entre eux tous les mondes

Et fait de chaque sphère, une sphère féconde.

Ce fil est aussi Atmâ8, l’Esprit Universel

Qui est littéralement souffle éternel.

La structure du microcosme

Est identique à celle du macrocosme :

Comme l’univers est tissé par Vâyu9

L’homme est tissé par les souffles inconnus.

Ceux-ci sont au nombre de cinq : prâna, upâna,

Vyâna, udâna et samâna,

Qui gouvernent les fonctions vitales

Et non seulement le rythme respiratoire

Chez l’homme, chez l’animal

Est fondamental, à l’opposé de ce qui est dérisoire.

En fait prânâyâma, le contrôle du souffle yogique10

Ne s’applique pas seulement à la respiration matérielle physique

Mais aussi à la respiration subtile,

À la fois simple et difficile.

Dont la première n’est que l’image.

La circulation du souffle est un voyage

Associée à la kundalinî11 tantrique

Ou à l’embryologie taoïste, s’applique à des énergies vitales, contrôlées

Et transsubstantiées12.

La maîtrise de prâna13

Avec sa respiration, à chaque fois.

Entraîne celle de manas14 : le mental

Et de vîrya15 : l’énergie séminale.

En mode chinois, le k’i

Souffle et esprit

S’unit au tsing : force ou essence

Pour procréer l’embryon d’immortalité.

À un autre niveau, le souffle sortant des narines de Yahvé

Signifie l’exercice de sa puissance…

Créatrice ; par lui les eaux sont amoncelées

Comparé à un torrent, il en possède les vertus.

Le souffle et la parole sont contigus

Ils se prêtent une mutuelle assistance

L’un soutenant l’émission de l’autre par ambivalence.

La ruah de Yahvé est l’haleine qui jaillit de sa bouche,

Créant et entretenant la vie qu’elle touche :

“Tu dérobes ta face, ils sont dans l’épouvante ;

[Et connaissent la tourmente]

Tu leur retires le souffle, ils expirent

Et retombent dans leur poussière [sans perspective d’avenir].

Tu renvoies ton souffle, ils renaissent, et tu renouvelles la face de la terre“x.

C’est le cadeau du souffle et de la lumière.

Lors de la création de l’homme, suivant le récit de la Genèse, Yahvé

Insuffle dans sa narine un souffle de vitalité

Et l’homme auparavent inerte est animé d’une âme vivante16.

On retrouve chez les Chi’ites d’Anatolie,

Le terme de nefés qui chante

Les invocations à la vie.

Dans l’homme, le souffle de vie donné par Dieu ne saurait périr

Ni mourir.

Si la poussière

Retourne à la terre

D’où elle provient, le souffle de vie

Donné par Dieu remonte vers lui :

“Que la poussière

Retourne à la poussière,

Redevenant ce qu’elle était,

Et que l’esprit remonte à Dieu qui l’a donné“xi.

Privée du souffle, la chair se détruit

Et demeure vide, inerte sans vie.

Dans toutes les grandes traditions, le souffle possède un sens identique

Que dans le texte biblique,

Qu’il s’agisse du spiritus ou du pneuma.

Le terme ruah

Est habituellement traduit

Par esprit.

Ce souffle possède une action mystérieuse, il est comparé au vent :

Un vent qui aurait soufflé depuis les premiers temps.

“Qui est monté au Ciel et en est redescendu ?

Qui a recueilli le vent dans le creux de sa main [nue]

Qui a enserré les eaux

Dans le pan de son manteau ?

Qui a établi toutes les limites de la terre ?

Quel est son nom ? [celui de son frère]

De son fils ? [Dis-le] si tu le sais“xii.

Il s’agit bien sûr du souffle de la divinité.

“Pour s’avancer vers le sud et décrire sa courbe vers le nord ;

Le vent progresse en évoluant toujours [et encore]

Et repasse par les mêmes circuits“xiii.

Il s’agit du souffle, de l’esprit.

“… et de fait, le Seigneur se manifesta.

Devant lui un vent intense et violent [de ci de là]

Entr’ouvrant les monts et brisant les rochers

Mais dans ce vent n’était point le seigneur [dans son intégrité]…“xiv.

Le souffle de Yahvé donne la vie.

Avec ses permis et ses interdits.

Il modifie non seulement spirituellement,

Mais psychiquement

Et matériellement,

L’homme qui en est le bénéficiaire,

Le testamentaire.

Qu’il s’agisse d’Othoniel

“Animé de l’esprit divin

Il prit le gouvernement d’Israël,

Entra en campagne, et l’Éternel…“xv

Des hommes deviennent des héros par le souffle divin.

L’exemple le plus typique est celui de Samson

Qui eut une révélation.

“L’esprit divin le saisit pour la première fois…“xvi

Alors qu’il ne s’y attendait pas.

“Saisi soudain

De l’esprit divin,

Samson le17 mit en pièces comme on ferait d’un chevreau

Et il n’avait aucune arme, [ce qui est très beau]…“xvii,

Qui, ayant reçu le souffle de Dieu, déchire un lion

(Emblême de certaines religions)

Et armé d’une mâchoire d’âne tue mille Philistins.

“Et il leur dit : Du mangeur est sorti un aliment

Et du fort est sorti la douceur [comme un matin]