Le Corps en Poésies Tome II - Sandrine Adso - E-Book

Le Corps en Poésies Tome II E-Book

Sandrine Adso

0,0

Beschreibung

Depuis ton nombril, jusqu'à ta main, mon pied de danseuse, l'ange de l'amour nous offre son regard, et glorifie nos sexes tant d'un point de vue symbolique que d'un point de vue biologique. Qu'y a-t-il de plus important que mon amour pour toi ?

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 51

Veröffentlichungsjahr: 2023

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



L’empirisme que tu m’offres est une sensibilité rendue possible par la perception.

Cette possibilité engendre des interférences qui font la beauté de l’existence.

Table des matières

Omphalos

Main

Pied

Regard

Sexe

Omphalos1

Il est universellement le symbole du centre du monde.

Il s’inscrit toujours dans une terre féconde.

Un très grand nombre de traditions

Font partir l’origine du monde, d’un nombril, d’où la manifestation

Rayonne dans les quatre directions.

Ainsi de l’Inde où le Rig-Veda parle de l’ombilic de l’incréé

Sur lequel reposait le germe des mondes amorçé.

C’est du nombril de Vishnu étendu sur l’océan primordial,

Que germe le lotus de l’univers manifesté.

Visnou est le deuxième dieu de la trimūrti ancestrale,

Triple manifestation de l’Être suprême : Brahma Vishnu et Shiva.

La trimūrti incarne à la fois,

Le cycle de manifestation,

Conservation et dissolution

De l’univers dont Brahma est le créateur,

Vishnou le protecteur

Et Shiva le destructeur.

Vishnou est connu pour ses nombreux avatars

Il est la divinité principale du vishnouisme

L’une des deux grandes écoles qui partagent, plus tard

L’hindouisme avec le shivaisme.

Vishnou est souvent représenté en homme bleu avec une parure royale

Sans qu’il n’y ait rien de sacerdotal

Et quatre bras,

Tenant généralement une roue ou chakra,

Une conque ou shanka,

Un lotus : pandma

Et une massue : gada

Dans les mains.

Il porte sur sa tête une tiare dorée dans un geste certain

Appelée kirita-mukuta.

Il est dépeint également se reposant sur le serpent Shesha,

Un lotus sort alors de son nombril ;

Brahma sort lui-même du lotus sans fil.

Cette scène se reproduit à chaque nouveau grand cycle temporel ou kalpa,

Période liée à la cosmologie hindoue :

Vishnou et Brahma

Recréent ainsi l’univers d’un coup.

Sa parèdre est Lakshmi,

La déesse de la richesse et de la bonne fortune réunies.

Sa monture est l’aigle Garuda

Son enseignement vient du Dharma et crée l’Ahimsa.

Dans les Védras, son action principale ne consiste qu’en trois pas

Au travers desquels il ouvre le champ nécessaire à l’action.

Notamment le champ de bataille sur lequel opérera ensuite Indra.

Plus tard dans l’hindouisme réformé, il devient plus profond

Sa figure s’enrichit

Et il devient l’un des trois membres de la trimūrti

Et l’une des divinités les plus importantes du panthéon.

Mais l’ombilic n’indique pas seulement le centre de la manifestation physique

C’est aussi le centre spirituel d’un monde symbolique.

Ainsi du bétyle2, en forme de colonne3 ;

De l’omphalos de Delphes, centre du culte d’Apollon ;

Dont la pratique était bonne.

Ce Dieu, écrit Platon

Interprète traditionnel de la religion

S’est établi au centre et au nombril de la terre,

Pour guider les hommes de la terre.

Ainsi de l’île d’Ogygie qu’Homère nomme le nombril du monde

Ainsi de l’île de Pacques, ainsi de la pierre féconde

Qui supportait l’Arche d’Alliance au temple de Jérusalem

Et de l’omphalos qu’on montre encore auprès du Saint Sépulcre établi

En l’honneur d’un messie.

“Plusieurs disent4, que Nostre Seigneur dist que c’est le milieu du monde…“

À ce propos, plusieurs théories se sèment.

Plusieurs interprétations se parsèment.

Le nombril est le centre en vérité,

Dans la plupart des cas cités.

L’ombilic nabhî, c’est le moyeu de la roue immobile :

Selon la terminologie hindoue

Qui révèle le Tout.

C’est l’arbre de Bodh Gaya

Spirituellement alibile

Au pied duquel le Bouddha

Parvint à l’illumination.

C’est sur le nombril du monde que s’établit la symbolisation

Du feu sacrificiel védique : le Yajña5 destiné à honorer les deva

Par des louanges et des oblations

L’homme cherche une place parmi les forces de la nature par le yajña :

C’est le sacrifice du feu sacré.

Dans le védisme, l’univers est conçu comme une festivité6

Où tout peut être considéré

Comme nourriture.

Comme un chemin d’aventures.

Le dévoré Anna,

Le dévorant Annada.

L’offrande au feu symbolise le brasier universel

Dans lequel le Brahman est le grand dévoreur

Le principal auteur.

Mais tout foyer ou tout autel

Figure par extension, un tel centre,

Une sorte d’antre.

L’autel védique est le nombril de l’immortel,

Le point central où se résoud le ventre,

Là où se situe le centre

Des dimensions spatiales et temporelles

De l’état humain, le point de retour à l’origine,

La trace de l’axe du monde.

La trace d’une réalité féconde.

Dans certaines sculptures africaines,

Portes, plaques, statuettes, figurines

On remarque parfois un disque central

Où se résolvent les dimensions spatiales

Et temporelles de la personne humaine :

Il figure vraisemblablement aussi l’ombilic du monde.

L’ombilic est aussi le centre du microcosme humain :

Et il est aussi quelque part, un chemin

Tant dans le Yoga que dans l’Hesychasme7.

Celle-ci appartient à la spiritualité mystique d’un monde

Établi dans la tradition de l’église orthodoxe

Peut-être comme un Érasme

Plus ou moins hétérodoxe.

L’hésychasme vise la paix de l’âme et le silence en Dieu

Ou les deux.

Cet usage trouve son expression dans la philotalie

Des pères neptiques recueil de traités de conseils concernant la vie de l’esprit

Et la pratique de la prière.

La recherche de l’hésychia peut être comprise de deux façons :

Soit comme la recherche des conditions

Extérieures de la tranquillité sur terre,

(Avec une forte tendance à englober tout l’univers)

Soit à l’état intérieur correspondant.

Ces deux sens ne sont pas séparables au demeurant.

Le premier, le plus littéral, consiste à fuir les hommes8

La vocation de l’homme,

Sa divinisation est unique, universelle

C’est-à-dire qu’elle est la même pour tous les êtres, en potentiel

Quel que soit notre état.

De plus, la fuite du monde dans un lieu de repos en deça

N’est donc pas la fin de la voie hésychaste9, elle n’en est que le moyen.

Si la fuite du monde est un moyen privilégié et non une fin

La fin véritable de l’hésychasme est le repos de l’âme en Dieu,

L’acquisition de la pensée du Christ dans ses vœux :

“Je vous donne la paix, je vous donne ma paix, non pas comme le monde la donne“i

Cette paix s’acquiert par sa présence dans le cœur de la personne