Les chats noirs de la Table Ronde - Gérard Chevalier - E-Book

Les chats noirs de la Table Ronde E-Book

Gérard Chevalier

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  • Herausgeber: Palémon
  • Kategorie: Krimi
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2022
Beschreibung

Yvon et Erwan, de la police de Quimper, sont appelés en renfort par la brigade de Plélan-le-Grand en Brocéliande. Bien évidemment, la chatte Catia et son fidèle Hector le saint-hubert les accompagnent.
De prestigieuses demeures ont été cambriolées, un petit chat noir sculpté dans du bois ayant été à chaque fois laissé sur les lieux. L’un des propriétaires, un homme politique haut placé, est même menacé de mort par une missive anonyme dont les lettres s’avèrent provenir d’un grimoire du VIe siècle !
Commence alors pour l’équipe de choc, au cœur de la mythique forêt, une enquête hallucinante auprès de protagonistes dont les noms perdurent depuis quatorze siècles, descendants de la légende arthurienne, de Perceval à Lancelot en passant par Viviane et Merlin. Ce petit monde se déchire en luttes politiques dans lesquelles deux partis s’affrontent : le C.I.A, Cercle Interceltique Arthurien, et le F.B.I, Forêt Brocéliande Immortelle.
Le mystère va s’épaissir encore davantage lorsque la fameuse épée Excalibur et l’extraordinaire Table Ronde vont être découvertes…

Un périple félin et canin bourré d’humour et de situations cocasses, au cœur de ce superbe coin de Bretagne empreint de légendes…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Gérard Chevalier s’est installé définitivement en Bretagne en 2012, après une carrière d’acteur et de scénariste. Suite à la parution de ses quatre romans policiers, Ici finit la terre, récompensé de trois prix, L’ombre de la brume, La magie des nuages et Vague scélérate, une série un brin déjantée est née d’un besoin de l’auteur de s’amuser et faire rire. L’héroïne des intrigues est la fameuse CATIA, chatte de race angora européenne, qui a tout de suite conquis son public. Rédigeant elle-même ses textes sur ordinateur (Gérard Chevalier prétend être son correcteur), elle s’impose aujourd’hui comme une référence originale de remède contre la morosité ambiante.

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Couverture

Page de titre

Retrouvez ces ouvrages sur http://www.palemon.fr/Le site de l’auteur : www.gerard-chevalier.com

CE LIVRE EST UN ROMAN.Toute ressemblance avec des personnes, des noms propres, des lieux privés, des noms de firmes, des situations existant ou ayant existé, ne saurait être que le fait du hasard.

1L’affaire des chats noirs

Que c’est beau un petit, qu’il soit bipède ou quadrupède. La joie les illumine dès le réveil. Leur amour pour ceux qui les entourent est spontané et sincère. Ma petite Rose a presque trois ans. Son babillage m’émerveille. Elle me raconte des choses un peu décousues, certes, mais c’est inhérent à votre espèce, malheureusement. Elle ne m’arrache plus un poil de fourrure et me caresse pour me communiquer son affection. Même si elle s’y prend comme une lavandière d’autrefois qui bat son linge, je sais qu’elle veut me dire « je t’aime ». Je reste stoïque, telle Santez Oanez avant sa décapitation. C’est mon destin d’être torturée et malmenée par cette créature que j’adore.

Elle envoie promener d’un revers de main tous les cubes qu’elle avait empilés patiemment et explose en un cri joyeux :

— C’est le bodel ! hurle-t-elle.

Mais oui, bien sûr. Elle a hérité du langage châtié de ses géniteurs.

— Oh ! Mède alo ! Ah, ah, ah !

C’est ça, c’est bien, continue ! Tu es bien partie pour faire un discours au Collège de France.

Elle en a déjà assez de ce jeu-là, se met debout et cavale dans l’appartement avec la démarche élégante des retraités à la sortie du bistrot.

— Maman ! Maman !

— Je suis là, mon amour !

Je la suis, prête à intervenir pour lui éviter une chute grave sur un objet contondant.

Mais si ! J’en suis capable ! Je l’ai déjà prouvé plus d’une fois !

Elle se jette contre sa mère en manquant de la déséquilibrer. Celle-ci est en combinaison de nuit ou de jour, debout près du lit sur lequel Erwan est encore vautré. D’accord, c’est le week-end, mais le jour est levé depuis longtemps. Je trouve ça… suspect ! Je saute près de mon homme et me frotte contre lui en ronronnant. Oui, je sais, c’est mon côté cire-bottes. Mais si je veux mes crevettes grises dans ma gamelle, il faut bien faire quelques basses flatteries. Il me prend dans ses bras.

— Viens, ma jolie fifille, viens dire bonjour à papa.

Je t’ai déjà dit bonjour, demeuré, quand tu buvais ton café.

Parfois, je me demande s’il a l’électricité à tous les étages !

— On lui annonce ? demande Catherine avec un sourire béat.

Oh que je n’aime pas ça !

— Bien sûr… Catia, ma chérie… Rose va avoir un petit frère !

Je me raidis malgré moi, aplatis mes oreilles et laisse fuser un grondement menaçant.

— Quoi ! Tu n’es pas contente ?

Oh que non, je suis pas contente ! Revivre ce que j’ai enduré avec Rose, alors ça, jamais !

Je m’enfuis en courant et pars m’asseoir près de ma tablette où ils ne tardent pas à me rejoindre. Leur bonne humeur est quelque peu atténuée.

— Tu nous expliques ta réaction ? dit Erwan.

Je tape ma réponse, dopée par l’adrénaline.

— À l’évidence, vous ne vous rendez pas compte de mon sacrifice depuis la naissance de Rose. De jour comme de nuit, je n’ai pas eu un moment de tranquillité, veillant à sa sécurité ou inquiète du moindre de ses troubles, lui évitant constamment les pires calamités dues à ses bêtises ; par exemple prête à me jeter sous elle pour amortir une chute éventuelle. Je ne tiens pas compte des innombrables messages que je vous ai envoyés pour venir en urgence la changer ou la calmer. Quant aux touffes de poils qu’elle m’a arrachées, il y a de quoi faire un oreiller. Je ne parlerai pas non plus des sévices que j’ai subis, dont le moins grave était de tirer sur ma queue tel un cordon de clochette. Alors revivre ça avec un autre gnard, JAMAIS ! Vous assumerez vos responsabilités de parents bipèdes. Si j’avais eu des petits, je ne vous aurais pas demandé de les lécher !

Je m’assois en leur laissant le temps de digérer mes doléances, mon panache fouettant l’air malgré moi, signe de mon énervement.

— Oh, mais non, ne t’inquiète pas, ma jo… ma chérie. On va s’organiser, dit Erwan.

— Mais oui, on n’est pas inconscient quand même ! dit Catherine. Après mon congé maternité, on prendra une nounou à temps plein.

Ouais… Faut voir… Verba volant, scripta manent1.

— D’accord, tapé-je, vous m’écrivez ça sur votre ordinateur et vous l’envoyez sur ma tablette. Ainsi, j’aurai une trace.

— Bravo ! La confiance règne ! s’indigne Catherine.

— On t’a déjà dit des choses qu’on n’a pas respectées ?

Alors là, Ducon, la liste doit représenter l’œuvre de Victor Hugo !

Je leur tourne le dos et saute sur l’appui de fenêtre en faisant semblant de contempler les toits de ma belle ville de Quimper. Rose vient près de moi en courant.

— Tu veux pas faire joujou ?

NAN, je veux pas jouer !

— Laisse-la, elle est vilaine, dit le père.

Je me paye une extrasystole. Vous allez voir si je suis vilaine, bande de tarés !

La sonnerie tonitruante du téléphone qui ne se porte pas interrompt toute réflexion.

— Allô ?

— …

Erwan enclenche le haut-parleur.

— Salut, Yvon ! Ça va, ce matin ?

— Oui, très bien. Annick est en pleine forme et Gwendal aussi. Il ne pleure plus du tout.

Ah, oui, j’ai oublié de vous dire : Annick, l’ex de mon homme, est en ménage avec le commissaire Yvon Legal, le père de Catherine. Je sais, c’est la famille tuyau de poêle.

Ils ont eu un horrible chiard, Gwendal, qui, j’en suis sûre, a hérité du pois chiche de sa mère, celui qui fait office de cerveau. Quand ils viennent à la maison, je vois dans son regard fixé sur moi la confusion : il ne fait pas la différence entre un félin et un poisson rouge ! Bon, quand il sera grand il pourra toujours faire carrière en politique… enfin dans certains partis !

— Je peux venir te voir maintenant ?

— Oui, dans… une demi-heure, le temps de se doucher.

— Ah ! On a encore traîné au lit !

Rires gras, plaisanteries fines, tout ce que j’aime !

— Blague à part, il faut qu’on discute. On m’a sollicité pour une affaire bizarre. Je t’expliquerai.

— Très bien, à tout à l’heure.

Catherine, qui comme moi a tout entendu, se précipite dans la salle de bains, suivie d’Erwan.

Malgré tout, le démon de la curiosité a fait « clic » dans mon esprit. Ou plutôt « toc-toc ». Clic est l’onomatopée réservée à cette chienlit d’informatique que j’exècre, exploitée par une bande d’excités ignares dans tous les domaines. Par exemple, il existe aujourd’hui des colliers pour chat qui leur flanquent une décharge électrique quand ils franchissent le périmètre délimité par « leur » maître, ou des gamelles automatiques qui parlent en l’absence du bipède, style : « Bonjour, ma jolie fifille ! Bon appétit ! »

À quand la radio associée diffusant le concerto en « rut majeur » ? Mais je m’égare…

Que va nous conter mon flic celte ? Il s’est passé pas mal de temps depuis l’affaire de la petite Chinoise2. Une nouvelle enquête me ferait le plus grand bien. J’ai horreur de la routine, que vous semblez aduler, vous, les bipèdes.

Mais oui ! Oh là là, surtout pas d’imprévu ! Pas un poil qui dépasse ! Vive LA norme, LA conformité ! Pour votre sécurité ! La tronche de vos grands-parents s’ils revenaient ! Je me marre !

Ah, cette fois c’est le carillon de la porte qui se déchaîne.

Déjà une demi-heure ! C’est vrai que votre temps n’est pas le même que le mien. Vous me gonflez sérieusement avec cette notion : « Le temps c’est de l’argent ». Pour moi, le temps c’est de la rêverie, de la poésie, la contemplation de la nature, la promenade avec Hector… Hector, tu me manques… Heu… VOUS me manquez ! On n’a pas…

— Salut, les enfants !

Yvon embrasse sa fille, puis ce qui lui sert de gendre – de policier aussi –, et enfin sa petite fille. Moi, je suis la cinquième roue du carrosse.

— Ma belle Catia ! Que je suis content de te voir !

Mais oui, c’est cela…

— Tu vas bien ? Je te trouve distante…

Ben ouais, pas de ronron, pas de frotti-frotta, pas d’obséquiosité… Y a des jours sans…

— Elle est odieuse aujourd’hui, assène Catherine.

Quoi ? Tu vas voir toi, ce que ce mot peut vraiment signifier ! Diemouez !3

— Ah ! Ma Catia… J’espère que ça va s’arranger. Je vais sûrement avoir besoin de toi.

Hum… Bon… Vends ta salade, on verra après.

Ce que je traduis sur ma tablette par :

— De quoi s’agit-il ?

Yvon s’assoit, Erwan aussi, tandis que mère et fille s’éclipsent dans la cuisine. Au moins c’est leur place, nom d’un tigre ! Moi, malgré mon air détaché, je me concentre, le regard sur la ligne bleue des Vosges.

— Voilà. Hier au soir, je reçois un appel téléphonique d’un vieux copain d’enfance, Alain Le Moël, capitaine de gendarmerie à la brigade de Plélan-le-Grand, près de Paimpont, en Ille et Vilaine. Depuis trois mois, des châteaux ou des manoirs sont cambriolés dans son secteur – et Dieu sait s’il y en a dans ce coin – d’une manière incroyable : on les retrouve carrément vidés ! Aucune trace, aucune empreinte. Seul un petit chat sculpté en bois de couleur noire est déposé bien en évidence sur le sol, au milieu d’une feuille de papier blanc ; la signature des voleurs est bien étrange. Mon copain aimerait qu’on vienne l’aider, d’une part pour examiner les lieux des cambriolages, et d’autre part pour prévenir tous les autres riches propriétaires des belles demeures alentour afin de les inciter à effectuer des installations de sécurité. Mais il y a un autre élément qui le tracasse : il a l’impression que ces gens, qui se connaissent tous d’ailleurs, entretiennent des rapports bizarres. Ils sont persuadés que l’un d’entre eux organise les vols. Pourquoi ? Dans quel but ? En tout cas, Alain, mon ami, demande notre aide. Et ça, je ne peux pas lui refuser. Vous êtes partants ?

Cette question s’adresse à mon homme et moi-même, ce qui n’est pas sans provoquer une certaine gêne.

— Heu… Moi, oui, dit Erwan.

— Et toi, Catia ?

Je suis émoustillée comme une vache irlandaise qui danserait la gigue ! Mais pas question de céder sans contrepartie. Je tape donc un message à l’intention de Môssieur le commissaire.

— Mon cher Yvon. Avant de te donner mon accord j’ai deux revendications à faire. La première : j’ai « osé » réclamer un document aux susnommés Erwan et Catherine, comme quoi ils ne m’imposeraient pas l’éducation de leur deuxième moutard, ayant suffisamment donné avec Rose. J’attends toujours, après avoir subi des humiliations de leur part. La deuxième : je ne peux envisager cette enquête sans la présence d’Hector. Je compte sur toi pour mener à bien les négociations.

Sans dire un mot, Yvon prend ma tablette et la tend à Erwan pour qu’il la lise.

— Oh, oui, bon, ça va, pas de quoi faire un esclandre !

— Je crois que vous ne mesurez pas bien la chance d’avoir auprès de vous une auxiliaire aussi précieuse que Catia, déclare Legal.

La tête du pignouf ! Oh que je suis… réjouie ! Je vais vous apprendre moi, à me reléguer au rang de catus vulgaris, vulgum pecus !

Rageusement, Erwan va à son ordinateur et m’envoie le texte souhaité. Sauf que le nom de Catherine ne figure nulle part. Ipso-facto, je le lui signifie. Ce qui fait monter la pression d’un cran, et lui fait refaire le texte avec le consentement de sa gonzesse. Qui me fait la gueule ! Son père s’en aperçoit. Et s’ensuit une engueulade mémorable ! Je vais rejoindre Rose dans sa chambre en attendant qu’ils agonissent… Qu’ils s’agonissent d’injures jusqu’à épuisement.

— Y sont pas contents, hein ? me dit Rose en éclatant de rire. On joue à cache-cache ?

1. « Les paroles s’envolent, les écrits restent. » Citation du sénateur Caïus Titus. Rome antique.

2. Voir La disparue des Monts d’Arrée, même auteur, même collection.

3. Inconsciente, en breton.

2Hector Des Marres

Nous avons rendez-vous avec le capitaine Alain Le Moël en ce beau matin de mai. Nous roulons dans la 508 Peugeot d’Yvon. Nous les « bestioles » sur la banquette arrière, les bipèdes à l’avant. Les vioques d’Hector, les de Pennec, ne voulaient pas le lâcher, soi-disant parce que sa santé est fragile, qu’il ne faut pas le fatiguer, gna gna gna. En réalité, mon beau chevalier servant s’ennuyait ferme ! La perspective d’une enquête en ma compagnie l’a immédiatement dynamisé.

Nous devisons gaiement, nous remémorant tout ce que nous avons vécu ensemble, ces situations cocasses ou dramatiques. Quel bonheur de batifoler ainsi, comme dirait la marquise de Sévigné qui n’en ratait pas une ! Nous nous aimons beaucoup, bien que nos opinions divergent parfois. Mais nous sommes fiers l’un de l’autre. Nous avons conscience d’être au-dessus du vulgaire, de par nos capacités cognitives exceptionnelles, ce que nos bipèdes ont admis. Sans nous, ils pataugeraient lors de leurs investigations. Non pas qu’ils soient stupides, loin de là : le commissaire Yvon Legal, la cinquantaine épanouie, est gêné, à mon avis, par son tempérament sanguin. Son physique, un peu enveloppé mais à la carrure puissante, évoque plus le taureau que la gazelle. Ses cheveux bruns coiffés en arrière, ses yeux marron incisifs et ses joues légèrement marbrées de veinules rouges lui donnent une apparence de bon vivant, ce qu’il est. Mais attention… Ne mettez pas la bête en colère ! Ce qui est facile.

Erwan est très différent : grand, svelte mais musclé, et de quinze ans son cadet. Ses yeux bleu clair et son épaisse tignasse blonde en font l’archétype du Viking. Qu’est-ce que je raconte : l’archétype du Celte flanquant une tannée aux légions romaines. Quoi ? … Alésia ? … Une erreur.

Nous sursautons quand Yvon, selon son habitude, arrête la voiture brusquement devant la gendarmerie de Plélan-le-Grand, qui s’apparente davantage à une grande maison bourgeoise qu’à un bâtiment administratif. Erwan prend Hector en laisse et Yvon me porte dans mon panier. Je me régale à l’avance du sempiternel baratin pour justifier notre présence ! Déjà, le pandore à l’accueil les prend pour des guignols. Il se calme un peu au vu des cartes barrées bleu-blanc-rouge, et change d’attitude quand le capitaine Le Moël accueille mes bipèdes chaleureusement.

— Sympa de nous filer un coup de main ! Oh, le beau chien ! Et dans le panier ?

Il se penche et nous nous trouvons nez à nez.

— Mais c’est une vraie merveille, ce chat !

Heu… oui, c’est vrai ! Il est bien ce clampin !

— On n’a pas eu le temps de les faire garder. Ça ne te dérange pas ?

— Pas du tout. Tu peux faire sortir le chat s’il ne se sauve pas.

Ben, pour qui me prend-il ? Un attardé de gouttière de chez les ploucs sauvages d’Auvergne ?

— Bien sûr, dit Yvon en riant, pas de souci. Allez viens, ma belle…