Je veux… - José Carcel - E-Book

Je veux… E-Book

José Carcel

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Beschreibung

À quelques mois des élections présidentielles, l’Institut d’études politiques (IDEP), créé par un petit groupe de politiciens ambitieux de droite et de gauche, dans le but d’abolir les clivages et de conceptualiser un « nouveau destin » pour la nation, devient un « haut lieu de pensée politique ». Benoît Bellechance, ancien secrétaire d’une petite mairie, est nommé « chercheur de citoyens à haut potentiel politique » par le président de l’IDEP. Sitôt après sa nomination, il se rend à Ralbolville pour mener à bien sa recherche, au profit du candidat aux présidentielles, monsieur Lespoir. Que découvrira-t-il lors de son séjour dans cette ville portuaire ? Qui sont les goélands ? Parviendra-t-il à remplir sa mission ?


A PROPOS DE L'AUTEUR
Psychologue clinicien, José Carcel a exercé dans les hôpitaux et dans les tribunaux en tant qu’expert. Dans Je veux… - Au pays des goélands, il partage une fois de plus les idées issues de ses constats cliniques.

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Seitenzahl: 128

Veröffentlichungsjahr: 2022

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José Carcel

Je veux…

Au pays des goélands

Roman

© Lys Bleu Éditions – José Carcel

ISBN : 979-10-377-5497-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Du même auteur

- Au pays de l’autre, éditeur indépendant, 2007 ;
- L’écho des voix et du silence, éditeur indépendant, 2007 ;
- Le clown pleureur, Édilivre, 2008 ;
- L’échelle, Édilivre, 2008 ;
- La nuit des tambours, Édilivre, 2008 ;
- Le chant des sirènes, Édilivre, 2008 ;
- L’architecte, Édilivre, 2008 ;
- Voyage au-delà du miroir, Édilivre, 2008 ;
- Capucine, passage d’un monde à l’autre, Édilivre, 2008 ;
- Les plus beaux sentiments, Édilivre, 2008 ;
- La dernière rive, Édilivre, 2008 ;
- Le temple invisible, Édilivre, 2008 ;
- Sur le chemin du souvenir, Édilivre, 2008 ;
- Sur le chemin des oubliés, Édilivre, 2008 ;
- Les naufragés de la vie, Édilivre, 2008 ;
- Félix, le père parfait, Édilivre, 2008 ;
- Le visage et le regard, Édilivre, 2008 ;
- La chose, Édilivre, 2008 ;
- Les retrouvailles, Édilivre, 2009 ;
- Quand l’automne arrivera, Édilivre, 2009 ;
- Le fils du poète, Édilivre, 2009 ;
- La bête folle, Édilivre, 2009 ;
- Les mauvais bergers, Édilivre, 2009 ;
- Le petit chercheur, Édilivre, 2009 ;
- L’hystérie de conversion, Édilivre, 2009 ;
- L’autre pays, Édilivre, 2010 ;
- Le cirque universel, Édilivre, 2010 ;
- Le grand rocher, Édilivre, 2010 ;
- Mon île, Édilivre, 2016 ;
- Les quatre mondes de Narcisse, Édilivre, 2016 ;
- Mon enfant a été tué au nom de Dieu, Édilivre, 2016 ;
- L’héritière, Édilivre, 2016 ;
- Le fils de l’autre, Édilivre, 2016 ;
- Le postier et l’homme de lettres, Édilivre, 2016 ;
- Émeraude et moi, Édilivre, 2016 ;
- Un train peut en cacher un autre, Édilivre, 2019 ;
- Le poète disparu, Édilivre, 2019 ;
- Cinq pièces de théâtre, Édilivre, 2019 :
- Quand on n’a que l’amour ;
- Le dimitrisme ;
- La pierre brute ;
- L’emprise ;
- Un heureux évènement ;
- De l’univers psychologique à l’univers initiatique, Édilivre, 2019 ;
- Le procès du procureur Félon, Spinelle, 2021 :
- D’un inconnu à l’autre, Lys Bleu, 2021 ;
- L’espoir sinon rien ! Lys Bleu, 2021 ;
- Le père aliénant, Lys Bleu, 2021 ;
- La médiocrité d’esprit, Le Lys Bleu, 2022.

I

Situé à quelques pas de la rive droite de la Seine, l’Institut d’études politiques devint un « haut lieu de pensée » pour tous les « nouveaux politiciens » déçus de la politique vieille de 2000 ans. L’IDEP fut créé par un petit groupe de politiciens ambitieux, de droite et de gauche, dans le but d’abolir les clivages entre les formations politiques et de conceptualiser un « nouveau destin » pour la nation.

C’est là que Benoît Bellechance, âgé de 35 ans, travaillait depuis 18 mois environ comme « homme à tout faire ». Ancien berger originaire d’un petit village de montagne, connu pour la bravoure de ses résistants contre les Allemands, il observait le mouvement et les gestes des hommes et des femmes désireux de prendre le pouvoir. « Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? » se demandait-il en observant d’un œil craintif leurs manèges et stratégies. Comme il ne comprenait pas le sens de leur quête, il se tenait à l’écart de leurs querelles fratricides.

Le 17 mars 2021 à 9 heures du matin, lorsqu’il franchit la porte de l’IDEP, la secrétaire chargée de l’accueil lui donna une enveloppe bleu clair :

« À l’attention de Benoît Bellechance ! »

Reconnaissant l’écriture ronde du président de l’IDEP, monsieur Fernand Lespoir, il l’ouvrit aussitôt :

Monsieur Bellechance,

J’ai le plaisir de vous annoncer que vous êtes nommé « chercheur de citoyens à haut potentiel politique ».

Benoît, dont rien ne le prédestinait à devenir « chercheur de cerveaux politiques », sursauta de joie et d’inquiétude sur sa chaise. Soudain l’idée d’avoir été promu à un avenir radieux remplit son cœur de bonheur ! Sitôt il ouvrit la carte du pays et commença à imaginer son travail de « chercheur »… il se voyait déjà sillonner imaginairement les villes et les villages à la recherche d’hommes et de femmes « exceptionnels »… Comme il ignorait tout de la politique et des gens dits « à haut potentiel politique », pour ne pas avoir l’air bête, il se rendit aussitôt à la librairie la plus proche. Sous les conseils du libraire, il acheta le chef-d’œuvre de l’année : La politique pour les nuls. Sitôt il se mit à le « dévorer » des yeux en faisant des résumés et des commentaires en bas de page.

***

Le lendemain, comme il annonçait d’une voix timide la nouvelle à ses collègues d’atelier, l’un d’eux le prit à part…

— Benoît, sais-tu pourquoi monsieur Lespoir t’a nommé « chercheur de citoyens à haut potentiel politique » ?

— Je ne sais pas.

— Il envisage de se présenter aux prochaines élections présidentielles !

— Quoi ! Il veut être président de la République ?

— Il ne rêve que de ça ! D’ailleurs, il n’est pas le seul, madame Fleur Parfum, madame Claudette Laraide, et monsieur Jacob Tonnerre et d’autres, ils en rêvent aussi. Pour l’instant, à part monsieur Georges Lefurieux, personne d’autre n’a déclaré officiellement sa candidature.

— Qui est monsieur Georges Lefurieux ?

— Quelqu’un avec des idées qui font froid au dos…

— Je ne comprends pas pourquoi monsieur Fernand Lespoir veut être président…

— Moi, ça ne m’étonne pas, c’est un homme d’une ambition démesurée, imbu de sa personne, avec un ego surdimensionné, il voudrait, comme le dit lui-même, changer « la face du monde ».

— Penses-tu qu’il a les épaules assez larges pour gouverner le pays ?

— Il en est persuadé. Il pense être tout à la fois, politique, ingénieur, médecin, philosophe, homme d’affaires et j’en passe.

— Ça fait beaucoup pour un seul homme…

— Un conseil, avant de t’engager, réfléchis bien. Monsieur Lespoir ne pense qu’à lui.

— J’ai remarqué qu’il a une forte personnalité.

— Mais non, il a une personnalité… disons difficile à cerner. On raconte que quand il veut atteindre un objectif, il n’a aucun scrupule à instrumentaliser ceux qui l’entourent…

— C’est bizarre, je ne le vois pas, président…

— Benoît, il ne songe qu’à devenir le plus « grand président » de tous les temps !

— Ah bon !

— Oui, il désire inscrire à tout prix son nom dans l’histoire, la « grande histoire » !

— Pourtant il semble si discret, si humble…

— Benoît, entre ce qu’il montre et ce qu’il cache, il y a un grand fossé. Ceux qui l’ont côtoyé racontent qu’il a toujours rêvé d’être « roi »…

— Pourquoi ils disent ça ?

— Tu connais l’histoire du prince et de ses ânes ?

— Non.

— Écoute :

Sur un carrosse tiré par quelques ânes, pris au hasard dans le royaume, le jeune prince se prenait pour le roi. Personne n’était dupe du mépris qu’il avait pour ses sujets, ni du culte qu’il avait de sa propre personne, ni des charmes qu’il déployait pour séduire et convaincre. Quand il serpentait les rues qui entouraient son château, les gens demandaient : « Est-ce son vrai visage ou un masque en porcelaine ? » Le jeune prince n’avait d’autre préoccupation que soigner son visage et se montrer souriant pour masquer la froideur de son regard. Son physique, ses paroles, ses sourires forcés, tout cela sonnait en lui comme les cordes d’une guitare déréglée. On racontait qu’il était tyrannique avec les comtes et surtout avec les ânes. Eh oui ! La rumeur disait qu’il avait un gros problème avec lui-même, avec les comtes, les ânes, ses ancêtres et les sujets du royaume. La crainte qu’il ne devienne roi était visible sur le visage de tous. À l’insu du roi, jour après jour, il multipliait les voyages en carrosse tiré par les plus beaux ânes, il multipliait aussi les rencontres avec les princes d’autres royaumes dans l’espoir de les séduire et de se faire admirer. Curieusement, il aimait la compagnie des comtes et des princes mais il détestait côtoyer les comtesses et les princesses. Le jeune prince, habité d’une haute estime de lui-même, songeait à transformer le royaume, à le bâtir à son image, à imposer tous ses caprices. Persuadé que les rois d’avant n’avaient rien fait de grandiose pendant des décennies, il n’avait qu’un but dans son esprit : inscrire son nom dans la grande Histoire en transformant le royaume ! Alors, malgré la crise qui frappait le royaume et le grand désarroi d’une partie des sujets, il ne rêvait que des monuments qu’il envisageait de construire en son nom. Un jour, comme quelqu’un eut l’audace de lui demander : « Son Altesse, vous désirez faire de grandes choses, pourquoi ne pas commencer par changer les ânes par des chevaux ? » Il lui jeta un coup d’œil haineux et répondit : « Stupide, je régnerai avec mes ânes ou je ne régnerai pas. » Le pauvre prince ! Il n’avait pas d’humour. Comme il ne vivait que pour son image, il oubliait les ânes, pour un rien il se sentait persécuté, non aimé, mais il y avait plus grave, il souffrait cruellement de n’avoir pas été aimé jadis d’un amour exclusif. Cela le rendait irascible et haineux vis-à-vis du roi et de la reine. Quand les sujets du royaume comprirent que le jeune prince était un personnage narcissique dangereux, inquiets pour leur avenir, ils rencontrèrent le roi pour le supplier de ne pas lui confier le royaume. Personne n’a jamais su ce que le roi lui avait dit. Du jour au lendemain, le prince prit le chemin de l’exil sans se donner la peine de regarder les ânes qu’il laissait derrière lui.

***

Intrigué par les propos de son collègue, Benoît demanda un rendez-vous à monsieur Lespoir. Il le reçut aimablement dans son bureau orné de drapeaux et de photos de Napoléon. Monsieur Lespoir prit le devant…

— Êtes-vous heureux avec votre nouvelle fonction ?

— Monsieur, je vous en remercie mais…

— Mais quoi ?

— Je manque d’expérience… je ne suis pas l’homme qu’il vous faut.

— Mon cher Benoît, en politique l’expérience ne sert à rien, un « projet » ambitieux suffit largement pour conquérir le pouvoir. Monsieur Bellechance, j’ai beaucoup pensé à vous, vous êtes l’homme qu’il me faut.

— Qu’attendez-vous de moi ?

— Simplement deux choses : repérer les gens à « haut potentiel politique » et les fédérer autour de mon « projet ».

— Les gens à « bas potentiel politique » ne vous intéressent pas ?

— Bien sûr ! Sans eux, personne ne deviendrait Président dans une société de droit. Mais, il ne faut pas rêver, avec eux, il n’y a rien à faire de particulier, ils suivront aveuglément les consignes des électeurs à « haut potentiel… »

— Je ne comprends pas très bien.

— Benoît, la politique est une affaire d’élites capables d’orienter le « troupeau » vers un « projet » incarné par une « grande élite » !

— Monsieur Lespoir, qui est la « grande élite » ?

— Moi ! Si vous réussissez la mission, je m’en souviendrai…

***

Vêtu d’un costume bleu clair et d’une cravate rose, Benoît était prêt à partir à la recherche des gens à « haut potentiel politique ». Sitôt il se rendit à Ralbolville, une ville portuaire située sur la façade atlantique, célèbre pour son attachement à la politique et ses quatre ports. Arrivé sur place, La politique pour les nuls à la main, il sillonnait les rues avec l’espoir de surprendre les passants en train de parler de politique. Soudain, une vieille dame vêtue d’une robe noire, avec une superbe coiffe sur la tête, lui dit :

— J’ai le sentiment que vous cherchez quelqu’un ou quelque chose…

— Je cherche la gare.

— Monsieur, attendez le suivant, le train Ralbolville-Paris ne partira que dans cinq heures.

— Madame, comment avez-vous su que je vais à Paris ?

— Ça se voit à vos allures, vous êtes vêtu comme un ministre !

— Et rien d’autre ?

— Mon pauvre monsieur, quand j’ai lu le titre du livre que vous avez à la main, j’ai compris que vous montiez sur Paris avec une idée derrière la tête.

— Je ne comprends pas…

— Je vais vous dire, j’ai déjà vu des gens se promener dans les rues de Ralbolville avec le même livre… certains sont devenus hauts fonctionnaires, d’autres députés et même ministres !

— Vous connaissez Paris ?

— J’aime beaucoup la gare de Montparnasse… à mon époque, les Parisiens venaient admirer les coiffes des Bretonnes… certains nous prenaient pour des boulangères ! Souvenirs, souvenirs… quelle époque ! Bon, profitez pour visiter Ralbolville, il y a de belles choses à voir.

— Madame, excusez-moi, je vous ai menti, je ne cherchais pas la gare. Pardonnez-moi.

— Petite canaille… lire La politique pour les nuls ne vous donne pas le droit de mentir pas à une vieille dame. Je m’appelle Gwénola Lavague. Et vous ?

— Moi, Benoît Bellechance.

— « Bellechance »… joli nom !

— Madame, puis-je vous demander quelque chose ?

— Bien sûr !

— J’aimerais rencontrer les gens de Ralbolville qui ont un « haut potentiel politique »…

— Qui ça ?

— Les habitants qui ont un « haut potentiel politique »…

— Mon pauvre monsieur, ici, ça ne manque pas ! Pourquoi voulez-vous les rencontrer ?

— Pour parler avec eux.

— Benoît, il faut me croire, parmi ces gens-là, de droite ou de gauche, certains sont infréquentables. Vous savez comment on les appelle ici ?

— Non.

— Les goélands !

— C’est la première fois que j’entends ça.

— Mon garçon, les goélands existent depuis la nuit des temps. Heureusement, ils ne sont pas les seuls à faire de la politique.

— C’est amusant. Pourquoi on les appelle comme ça ?

— Si vous les rencontrez, vous comprendrez pourquoi.

— C’est quoi un goéland ?

— C’est un « oiseau politicien » qui hante l’imaginaire des marins ! En vrai, c’est un oiseau marin grégaire, criard, un grand prédateur d’une taille impressionnante, toujours à l’affût de ce qu’il pourrait se mettre sous le bec. Il aime s’abandonner aux caprices du vent. Mon garçon, comme en politique, il existe de nombreuses espèces de goélands, le goéland cendré, brun, argenté, marin, etc. S’ils font attention aux tempêtes, ils peuvent avoir une espérance de vie de 30 à 50 ans. Ils sont très gênants dans les villes en raison de leurs éjections et de leurs cris bruyants. Leur bec est long et épais, leurs pattes palmées, leur appétit vorace, insatiable. Voilà, je pourrais vous en parler des heures entières.

— Merci, madame Lavague. Le président de l’IDEP serait heureux de savoir que j’ai rencontré les « hauts potentiels » de Ralbolville…

— C’est quoi l’IDEP ?

— Un lieu où se retrouvent les plus hautes pointures du monde de la politique.

— On y trouve toutes les variétés de goélands ? Que cherchent-ils ?

— Ils ont pour but de concevoir « un nouveau destin » pour la nation…

— Mon Dieu ! Un « nouveau destin »… quelle idée ! Mon mari disait : « L’étude de la connerie fera un jour la fortune des chercheurs ! »

— Madame, le président de l’IDEP m’a confié une mission…

— Ça m’intéresse, quelle mission ?

— Convaincre les « politiques » venus de tous les horizons à soutenir son « projet présidentiel ».

— Ah ! Celui-là il n’est pas con ! Hélas, pour lui, ici, hormis les « politiciens » qui errent par-ci, par-là, personne ne croit plus aux projets des futurs présidents…

— Monsieur Fernand Lespoir propose un « projet » unique, extraordinaire…

— Il est de droite ou de gauche ?

— Ni l’un ni l’autre. Pour lui, la politique de droite ou de gauche, du centre ou des extrêmes, c’est fini !