Le père aliénant - José Carcel - E-Book

Le père aliénant E-Book

José Carcel

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Beschreibung

Un psychologue et un futur juge discutent des causes de maltraitances intrafamiliales. Le psychologue s’efforce de faire la distinction entre les maltraitances occasionnelles des pères en détresse et les maltraitances permanentes des « pères aliénants » dont la personnalité pathologique se caractérise par un certain nombre tendances spécifiques. Le but de cet ouvrage est d’alerter tous ceux qui ont la lourde tâche de veiller à l’équilibre psychoaffectif des enfants et de les protéger des manipulations destructrices de ce type de géniteur.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Psychologue clinicien, José Carcel a exercé dans les hôpitaux et dans les tribunaux en tant qu’expert. Actuellement à la retraite, il partage avec les lecteurs les idées issues de ses constats cliniques au travers de ce roman, Le père aliénant.

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Seitenzahl: 90

Veröffentlichungsjahr: 2022

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José Carcel

Le père aliénant

Roman

© Lys Bleu Éditions – José Carcel

ISBN : 979-10-377-4886-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Du même auteur

Au pays de l’autre, 2007, Éditeur Indépendant ;

L’écho des voix et du silence, 2007, Éditeur Indépendant ;

Le clown pleureur, 2008, Édilivre ;

L’échelle, 2008, Édilivre ;

La nuit des tambours, 2008, Édilivre ;

Le chant des sirènes, 2008, Édilivre ;

L’Architecte, 2008, Édilivre ;

Voyage au-delà du miroir, 2008, Édilivre ;

Capucine, passage d’un monde à l’autre, 2008, Édilivre ;

Les plus beaux sentiments, 2008, Édilivre ;

La dernière rive, 2008, Édilivre ;

Le temple invisible, 2008, Édilivre ;

Sur le chemin du souvenir, 2008, Édilivre ;

Sur le chemin des oubliés, 2008, Édilivre ;

Les naufragés de la vie, 2008, Édilivre ;

Félix, le père parfait, 2008, Édilivre ;

Le visage et le regard, 2008, Édilivre ;

La chose, 2008, Édilivre ;

Les retrouvailles, 2009, Édilivre ;

Quand l’automne arrivera, 2009, Édilivre ;

Le fils du poète, 2009, Édilivre ;

La bête folle, 2009, Édilivre ;

Les mauvais bergers, 2009, Édilivre ;

Le petit chercheur, 2009, Édilivre ;

L’hystérie de conversion, 2009, Édilivre ;

L’autre pays, 2010, Édilivre ;

Le cirque universel, 2010, Édilivre ;

Le grand rocher, 2010, Édilivre ;

Mon île, 2016, Édilivre ;

Les quatre mondes de Narcisse, 2016, Édilivre ;

Mon enfant a été tué au nom de Dieu, 2016, Édilivre ;

L’héritière, 2016, Édilivre ;

Le fils de l’autre, 2016, Édilivre ;

Le postier et l’homme de lettres, 2016, Édilivre ;

Émeraude et moi, 2016, Édilivre ;

Un train peut en cacher un autre, 2019, Édilivre ;

Le poète disparu, 2019, Édilivre ;

Cinq pièces de théâtre, 2019, Édilivre :

Quand on n’a que l’amour ;

Le dimitrisme ;

La pierre brute ;

L’emprise ;

Un heureux évènement ;

De l’univers psychologique à l’univers initiatique, 2019, Édilivre ;

D’un inconnu à l’autre, 2021, Le Lys Bleu Éditions ;

L’Espoir sinon rien ! 2021, Le Lys Bleu Éditions ;

Le procès du Procureur Félon, 2021, Spinelle.

Le 1er octobre 2021 sur la rive droite de la Seine

Paul lisait l’article publié dans journal l’Arrière-plan relatant « l’affaire » de monsieur Robert Ledingue, surnommé par les médias « le père aliénant ». Il leva la tête et se retourna vers Justin.

— C’est incompréhensible, voici la décision du procureur : « À défaut de preuves tangibles, la plainte d’Aline contre monsieur Ledingue a été classée sans suite. »

— C’est normal, le procureur a considéré qu’il n’y avait pas d’infraction pénale.

— Normal ! C’est plutôt dingue ! Les maltraitances intrafamiliales, les insultes, la manipulation, les menaces de mort, les violences et les chantages dont ont été victimes la mère et l’enfant de la part de monsieur Ledingue sont pourtant des faits avérés. Ledingue et tous ceux qui lui ressemblent s’en sortent bien… Ils sont très forts pour berner les juges.

— Les juges sont dépassés, ils n’ont pas les moyens de faire face au fléau des maltraitances perpétrées par les pères désespérés… Il paraît qu’il y a une corrélation entre les maltraitances, le chômage et la pauvreté.

— Le chômage et la pauvreté n’expliquent pas tout. Chez les riches, les puissants, les chefs d’entreprises et chez les intellectuels, elles existent aussi. Il faudrait regarder plus du côté de la personnalité des pères maltraitants que de leur portefeuille ou de leur statut dans la société.

— Je suis d’accord avec toi.

— Justin, je vais écrire un livre sur la personnalité des « pères aliénants »…

— Sur monsieur Robert Ledingue ?

— Oui.

— Crois-tu que les magistrats ignorent la personnalité des « pères maltraitants » ?

— Je ne parle pas des « pères maltraitants », je parle des « pères aliénants », il ne faut pas les confondre.

— Tu joues sur les mots. Je te fais remarquer que le « père aliénant » n’existe que dans l’imaginaire des psys.

— Tu te trompes, il existe bel et bien. Mais on refuse de le voir.

— Voyons, Paul, je ne suis pas encore magistrat, mais on m’a appris à l’école de la magistrature que le « père aliénant » n’est rien d’autre qu’un père maltraitant comme les autres.

— Tu fais erreur, le « père aliénant » est un « maltraitant particulier ».

— Je ne vois pas en quoi il est différent des autres.

— Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Justin, en tant que futur magistrat, tu devrais t’intéresser aux agissements des « pères aliénants », ils représentent la peste dans les familles. Tu n’écoutes pas les actualités ? Il ne se passe un jour sans qu’on ne parle des drames intrafamiliaux provoqués par ces sinistres personnages.

— Je sais, on en parle partout. Ils sont devenus le sujet à la mode cher aux féministes en mal d’identité. Avant, on parlait des « pères pervers narcissiques », maintenant, on parle des « pères aliénants »…

— Ce n’est pas une mode, c’est une triste réalité. Il ne t’a pas échappé qu’en 2021 les débats sur les maltraitances intrafamiliales se multiplient dans les associations et sur les chaînes de télévision. Tous les participants dénoncent avec force l’inaction de la justice et les brutalités physiques et psychologiques que les « pères aliénants » infligent aux mères et aux enfants, ils encouragent les victimes à porter plainte, une, deux, trois fois, et plus s’il le faut.

— C’est un bon conseil, le procureur est là pour les protéger.

— Le procureur… que tu es naïf ! Malgré les signalements, malgré les plaintes, malgré les preuves fournies, malgré les témoignages accablants, malgré les demandes d’aide et de protection, le plus souvent le procureur les classe sans suite. Puis, la seule raison invoquée à l’attention des victimes se résume à une phrase lapidaire, incompréhensible et blessante : « à défaut de preuves tangibles, la plainte a été classée sans suite ».

— Paul, la justice n’est pas une science exacte.

— Il n’est pas étonnant d’entendre dire partout : « je ne crois plus en la justice, je ne fais pas confiance aux juges. Tiens, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a dit : « Il faudrait mettre en place un système d’évaluation des plaintes fondé sur l’intelligence artificielle. »

— Quelle énormité !

— L’idée est séduisante, « l’intelligence artificielle » aurait le mérite d’écarter la subjectivité des procureurs.

— Arrête de dire n’importe quoi, c’est une idée folle.

— Pas tant que ça. Selon une enquête récente, la subjectivité du procureur joue un rôle important dans l’appréciation de faits et dans ses décisions.

— Paul, tu sais bien que dans le domaine des violences intrafamiliales, les procureurs n’ont pas une tâche facile d’autant plus que les agresseurs ne laissent pas de traces visibles derrière eux.

— Parfois, ils laissent des écrits d’insultes, de menaces ou de chantage. Toujours, ils manipulent l’enfant pour atteindre leurs objectifs. Mais, manifestement, cela ne constitue pas une « preuve » !

— Paul, n’oublie pas qu’avant de décider de la suite à donner aux plaintes, le procureur écoute la parole de la mère, de l’enfant et du père…

— Mon pauvre Justin ! Avec les « pères aliénants », parole contre parole, quelle que soit la souffrance qu’ils infligent à la victime, le doute bénéficie toujours au bourreau ! La parole de la victime est souvent bafouée, disqualifiée. Tout à coup, elle se retrouve humiliée, impuissante, victime de la « double peine ». L’agresseur, lui, est lavé de tout soupçon, conforté dans son sentiment de toute puissance et d’impunité ! On voit bien qu’à défaut de sang, d’hématomes ou de fractures ouvertes, les procureurs se contentent d’arrêter la procédure. Ils se fichent des blessures invisibles…

— Ce n’est pas vrai, depuis quelque temps, ils sont très sensibles à toutes les formes de maltraitances physiques et psychologiques.

— En théorie, seulement en théorie. Hélas, quand la victime évoque « l’aliénation parentale », on lui dit souvent :

« Vous avez dit "aliénation parentale" ? Circulez, il n’y a rien à voir ! »

— C’est normal, le « syndrome d’aliénation parentale », dit le SAP, est une idée sans contenu…

— Ah bon ! Écoute ce que dit R. A. Gardiner, pédopsychiatre : L’aliénation parentale se caractérise par une campagne de dénigrement d’un enfant contre un parent, processus résultant d’un travail de manipulation pouvant aller jusqu’au lavage du cerveau et qui consiste à programmer un enfant pour qu’il haïsse l’un de ses parents, sans que ce ne soit justifié. Lorsque le symptôme est présent, l’enfant apporte sa propre contribution à la campagne de dénigrement du parent aliéné.

— Si c’est vrai ce qu’il dit, en effet c’est invraisemblable de dire à la victime : « Circulez, il n’y a rien à voir ! »

— Mon cher Justin, tu peux le croire. Le « père aliénant » n’est pas une fiction, c’est une réalité, il représente sans doute le « maltraitant » intrafamilial le plus sordide, le plus destructeur et le plus toxique pour l’enfant. Hélas, la justice ne considère pas ses agissements comme un délit ! Certes, quand une maman meurt de chagrin et sous les coups de son tortionnaire ou quand un enfant aliéné se drogue ou se suicide à cause de la pression du « père aliénant », les magistrats s’empressent de prendre « l’affaire » en main sous une autre qualification… hélas, souvent, trop tard. Justin, j’ai envie de te dire une chose…

— Je t’écoute.

— Quand les plaintes des victimes sont classées sans suite injustement, quand l’irréparable a lieu, pourquoi les gendarmes, le procureur et les magistrats ne sont-ils pas poursuivis, jugés et condamnés pour non-assistance à personne en danger ? La loi sur la non-assistance à personne en danger concerne tous les citoyens. Elle dit : Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. (Article 223-6 du Code Pénal)

— Les juges ne sont pas des citoyens comme les autres…

— Ah bon ! Sont-ils au-dessus des lois ?

— Non, mais…

— Mais quoi ? Quand ils commettent des fautes, il faudrait les poursuivre comme les autres, non ?

— Tu parlais du « père aliénant » et tout à coup tu parles des magistrats…

— C’est normal. Il ne t’a pas échappé que la plupart des magistrats n’aiment pas entendre parler du « père aliénant ». Manifestement, c’est un concept qui les heurte et les dérange, je me demande pourquoi. Toi, le futur magistrat, as-tu une explication ?

— Je n’ai pas la moindre idée, quand j’aurai mon « permis de juger » je te la donnerai !