L'Homme poète - Sandrine Adso - E-Book

L'Homme poète E-Book

Sandrine Adso

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Beschreibung

Lorsque se dessine l'alchimie de ton rêve, cela fait de moi une poétesse heureuse. Même et surtout si le plus beau poème reste à venir. Je veux être pour toi, le poète soleil, le poète oiseau pour voler jusqu'à ton coeur et l'illuminer de tout cet amour que je t'offre chaque instant. Le mythe d'Orphée, fils de la déesse de la poésie Calliope exprime et glorifie l'amour de cet art. Dans toutes les religions, par exemple dans le judaïsme avec Le Cantique de la mer. Le poète s'évertue et nous apprend à aimer la poésie. C'est ton amour qui a fait de moi une poétesse. Merci.

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Seitenzahl: 73

Veröffentlichungsjahr: 2021

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Pour arriver à un monde meilleur, la poésie est-elle partout, un remède possible ?

Si il y a une justice, comment se manifeste-t’elle ? Est-elle immanente ou le hasard intervient-il et si oui à quels degrés ?

Les guerres qui déchirent le monde sont le fruit de pensées divergentes, voire totalement opposées, allant jusqu’à l’incompréhension entre les peuples.

Ne rêvez-vous pas d’un mariage entre tous qui poseraient ainsi une paix définitive.

Qu’y a-t-il de plus courageux : faire la guerre ou faire la paix ?

Je remercie Marie-Blanche IRALDI DURAND pour l’illustration de la couverture de mon livre.

Cette illustration s’appelle “L’envol de la plume et du parchemin.“ “Du temps passé au temps présent, les mots s’envolent au gré du souffle d’Éole.“

Marie-Blanche Iraldi Durand

Table des matières

Le mythe d’Orphée

L’amour de la poésie

Cantique de la mer

Aimer la poésie

L’alchimie de ton rêve

Le poète heureux

Le plus beau poème

Le poète soleil

Le poète-oiseau

Le mythe d’Orphée

Connaissez-vous Orphée ?

Un humain qui engendre un art sacré

De par l’amour et la mort mêlés :

Héros, demi-dieu des bords de la mer Égée.

Fils du roi de Thrace Œagre et de la muse de la poésie Calliope1,

Il était poète, musicien… prophète, mage, sorcier ?

Son destin, ne pouvait lui échapper

Il est poète pour l’éternité

Et homme qui par amour pour Eurydice, connut une épopée.

Apollon le combla de dons et de la lyre,

Ainsi par sa mère, muse il savait le « dire »

Et par Apollon il savait le chant et le son

Il savait charmer et à l’inanimé donner vibrations.

Il savait chanter et créer

Et il espérait aimer.

Il voyageait tant sur les océans

Que sur les mots et les chants.

Les vents de Grèce resplendissaient sous la lumière de ses versets :

Le courage des marins était scandé

Par sa voix de Dieu humanisé.

C’est en revenant d’une longue expédition

Aux côtés des Argonautes, qu’Orphée tomba amoureux d’Eurydice :

Leurs existences à tous deux, allaient être remises en question

Au cœur de la plus vulnérable des passions,

Qui ne vit ni la naissance d’une fille ou d’un fils.

Le jour de son mariage,

La fatalité allait tracer son passage

Poursuivie par Aristée2 le titan,

Eurydice s’enfuyant

Fut mordue par un serpent

Caché parmi les arbres et les fleurs.

La bête3 cause de malheur :

Eurydice4

Connut la mort et ses prémices,

Mordue au pied par ce serpent maléfique ;

Et de cette mort, naîtra le mythe initiatique.

Pour la venger les nymphes firent périrent toutes les abeilles d’Aristée

Nouvelle dictature des dieux, nouvelles volontés.

Eurydice là, dont les enfers devinrent le royaume

Tandis qu’Orphée, restait là parmi les hommes.

L’amour et la fureur de cette mort

Enflammèrent son âme et son corps.

Dans le monde souterrain, Perséphone5

Impressionnée par l’amour et le courage d’Orphée

Considérablement étonnée

Abandonne

Sa requête auprès de son mari Hadès6 : rendre Eurydice à son mari.

Avouant que l’amour mérite toujours la vie7.

Et le dieu des enfers accéda à sa volonté :

Orphée allait vivre la plus grande épreuve, et accéder à l’éternité.

Il traversa le fleuve et descendit aux Enfers

Aux côtés de Charon8,

Traversant l‘Achéron9

Pour y retrouver Eurydice prisonnière.

Mais jamais Orphée

Ne fut inquiété.

Il avançait vers les enfers et bientôt vit apparaître le palais du couple infernal,

Il entra sans peur et se présenta devant les dieux d’égal à égal :

Il dut d’abord enchanter Cerbère10

L’une des monstruosités de l‘Enfer

Dont aucune des trois têtes ne sut résister

Aux sons de la lyre enchantée.

Orphée était le plus grand musicien de l’antiquité

Apollon dieu du soleil, lui offrit une lyre11 enchantée

Grâce à laquelle, il pouvait atteindre n’importe quelle créature,

Vivant sous les cieux et mers de Grèce, d’un bleu azur.

Il savait autant charmer les bêtes féroces, que les arbres ou même les rochers

Qui se déplaçaient pour le suivre et l’écouter.

Puis il lui fallut affronter les Érinyes12, terribles.

Ce sont des déesses infernales persécutrices inflexibles.

Leur nombre est généralement indéterminé,

Mais Virgile13 en fait une trinité :

Mégaira14 Tisiphónê,15 et Alêktố16

Elles pourchassaient les humains de leurs maux.

Épimènide17 dans un fragment cité par Tzétèzs18

En fait les sœurs cadettes d’Aphrodite19 et des Moires20

Sources de caresses

Et de désespoir.

Toutes filles de Cronos21 et d‘Évonymé22

Dans les traditions liées à Orphée.

Les Érinyes ne sont pas soumises à Zeus et habitent le Tartare

Monde du dessous, (pour certains seul point de départ),

Jusqu’à ce qu’elles soient de nouveau appelées sur terre

Malgré leur ascendance divine, les dieux ne les aiment guère

Ils ne font que les tolérer.

Les Hommes les craignent et les fuient de tous côtés.

Déesses des ouragans,

On leur attribue l’enlèvement

de ceux qui disparaissent à la guerre

Ou loin de chez eux en mer.

Elles personnifient la malédiction

Enfermant l’Homme coupable dans la prison

De son destin

Pendant la vie des criminels et même après : elles sont là chaque matin.

Elles refusent les circonstances atténuantes

Et punissent toutes les offenses contre la société et à la nature présentes :

Telles que le parjure, la violation des rites d’hospitalité

Et surtout les homicides contre la famille ou la storgê23.

Ces divinités vengeresses sont hideuses

De grandes ailes vertigineuses,

Des serpents pour cheveux24

Des fouets et des torches vertes, pleines de feu

Du sang qui coule de leurs yeux.

Elles tourmentent ceux qui font le mal, elle les poursuivent inlassablement

Sur terre, en les aliénant.

Au sens large, elles sont les protectrices de l’ordre établi

Et de leur courroux punissent ce qui va contre l’interdit.

Il y a en Arcadie

Deux sanctuaires consacrés aux Érynies :

Dans l’un des deux, elles portent le nom de MavialphaI, Maniai Mania,

Celles qui rendent fous sur terre comme dans l’au-delà,

Non loin de là, raconte Pausanias se trouve un sanctuaire

Dans lequel est associé à celui des Charités25, bien des prières.

Jane Harrison26 et Erich Küster donnèrent une interprétation

Théomorphique27 de ces créatures sans pardon.

Devant les Érynies, Orphée se montra invincible.

Certes cette descente aux Enfers était forte horrible

Et grâce aux dons d’Apollon et à ceux hérités de sa mère

Il parvint enfin à approcher Hadès le Dieu des Enfers.

Et ce n’est non sans mal, et avec grande virtuosité

Qu’il usa de sa voix et de sa lyre enchantée.

De sons majestueux fut empli le palais,

Ainsi le terrible, le redoutable Hadès fléchit

Permettant à Eurydice de retourner dans le monde de la vie,

Et de l’amour avec Orphée.

En acceptant l’épreuve de ne pas se retourner :

Hadès laisse partir Orphée vers Eurydice,

Prisonnière du monde des Enfers, remerciant la mère matrice.

Vers le monde des vivants tous deux ils allèrent,

Orphée devant, Eurydice derrière

Ils remontaient la route de la lumière ;

Ne devant ni se parler,

Ne devant ni se regarder

Jusqu’à l’autre rive atteinte :

La rive qui rendrait la vie à la défunte,

Et la joie aux deux époux.

Le destin semblait alors bien doux,

C’est alors qu’un silence inquiétant

Envahit Orphée d’un trouble angoissant :

Il n’entendait plus les pas de sa femme.

Portés par les arpèges de sa lyre et de sa flamme,

Ainsi sur le point de sortir des Enfers

Orphée se retourna et regarda en arrière

Voulant se rassurer de la présence d’Eurydice.

Mais les vallées de l’Averne effacèrent l’être aimée

La faveur d’Hadès devint vaine à la vie d’Eurydice,

Et c’est ainsi que l’amour espéré et non réalisé,

Devint la tragédie et le drame d’Orphée.

Eurydice perdue,

Eurydice retrouvée, à la grâce des dieux,

Et les deux amants dans l‘espoir prêts à renouveller leurs vœux

Mais Eurydice à nouveau, définitivement perdue.

Ainsi s’achève

D’Orphée le rêve.

Et la vie n’avait comme horizon

Non plus l’espoir d’un amour et d’une passion,

Mais le chemin tragique, dans les pleurs

Vers un destin jalonné par le malheur.

Une mort qui survint selon deux versions :

Zeus l’aurait puni d’avoir fait l’initiation

Aux hommes des mystères divins secrets

Et la foudre de Zeus l’emmena de l’autre côté,

Non, l’Olympe ne veut pas d’homme prophète

Et les révélations des dieux restent secrètes.

Et les Bacchantes28 ne veulent pas non plus d’un homme

Qui aimant fidèlement une autre femme perdraient cet homme

Et les plaisirs qu’elles pourraient lui donner

En effet nul plaisir, nulle joie ne l’envoûteraient.

C’est la mort et non la luxure qui furent ses jours derniers.

Pleines de fureur les Bacchantes le déchiquetèrent

(Créatures féminines à l’appétit sexuel démesuré et fier)

Mais cette mort reste magnifiquement belle,

Car la Poésie lui resta éternelle,

Puisque la tête du poète jetée dans le fleuve Éros

S’en alla doucement en terre de Poésie à Lesbos.

Les muses, au plus profond chagrin