La Licorne Bleue Tome I - Sandrine Adso - E-Book

La Licorne Bleue Tome I E-Book

Sandrine Adso

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Beschreibung

Le monde est d'abord un choix. La licorne paraît-il gouverne les anges et suggère des agencements mystiques. N' y a-t'il pas, une volonté de justice ou une part de mystique en l'univers, pour expliquer les choix. Qui prétend détenir la plus exacte justice ? L'athéisme peut considérer plusieurs niveaux de choix. C'est pourquoi ce recueil de poèmes évoque sans détour les conceptions bibliques, ou encore les légendes, les rêves et finalement la pensée. La légende relatée rejoint le thème de l'anneau : sous le titre " La fraternité de l'anneau." Le rêve est une fonction vitale de l'humain. Serait-ce trop présomptueux d'imaginer que la connaissance s'acquiert avec l'amour ? Le baiser, la connaissance, l'amour, (l' âme, en définitive) : les trois plus beaux rêves qui font croître la beauté de la vie. La licorne pose par sa corne, sommet de son être des Forces : inégalable douceur du pardon, de la confiance en l'esprit d'adaptation vers les lendemains.

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Veröffentlichungsjahr: 2017

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Préface

Pourquoi la licorne est-elle bleue ?

D’un bleu lumineux comme le ciel, d’une lumière sensible qui passe du jour à la nuit. La licorne connaît toutes les lumières, puisque ses yeux se posent sur les jours et les nuits. Elle participe ainsi à la connaissance de ce qui existe, et à l’existence de ce que l’on peut connaître. Elle préexiste à tout les instants de transition. Ainsi, lors du passage du jour à la nuit bleus, elle séjourne. La connaissance, la transition, le séjour sont trois domaines humains. La licorne pourvoit à leur pérennité, depuis son séjour d’immortalité : la cité bleue. Elle transfère l’éternité du ciel, à la terre : tout deux bleus. Dans un bleu sacralisé : l’azur.

L’azur qui borde les couloirs du temps : (le temps) jonction entre le ciel et la terre. Le temps bleu …, l’océan du rythme de l’humanité. La naissance zarathoustrienne dans le ventre de l’humanité : l’océan dans un rythme masculin. Masculin comme le lion, le serpent, l’aigle et le couronnement du soleil. Trois symboles masculins dont la vigueur et la puissances sont adoucies par les couleurs de l’aube et de l’aurore. La licorne bleue est océan. Elle tempère les violences et les alchimise en infinis instants de sagesse transcendante et de potentialité. La cité bleue peut s’imaginer en Amérique, ou au Québec à Elkins Park, au New Jersey ou à Montréal. La cité bleue est d’abord un lieu où convergent toutes les humanités lorsqu’elles peuvent cotoyer la tolérance, et le respect mutuel abrahamnesque, bouddhiste et toutes celles qui sont peut-être en train d’apparaître, et qui ne sont pas des sectes. Nous vivons notre humanité, à côté d’elle. La licorne bleue ne propose pas de solutions définitives, elle observe en gestation la paix universelle.

Parce que la licorne veut avant tout autres prodiges rendrent les hommes heureux ? Elle est bienveillante de par son essence, et c’est avec beaucoup de courage qu’elle galope sur les routes du monde.

Elle devient rythme, de création. Elle écoute tout les chants, sans les contredire les uns auprès des autres. Chaque individu garde sa singularité et son inéluctable besoin d’amour : donner et recevoir.

La licorne bleue est près du chemin où l’oiseau bleu va boire, la couleur de l’oiseau du bonheur et d’un inconscient heureux.

La licorne bleue va chercher le blanc pour proposer au monde des couleurs mariales. Elle recherche le mariage des forces célestes et des forces terrestres. Serait-ce une simplification de dire que le blanc est est une force céleste et le bleu une force terrestre ?

Wassily Kandinsky (1866-1944), père de l’art abstrait jouissait de deux ou plusieurs sens en même temps. Il pouvait voir la couleur bleue, il pouvait aussi l’entendre. Il souhaite diriger l’Homme vers son propre centre, vers un infini …, et la peinture devient, comme la musique, une émotion. Trois (entre autres) de ses œuvres peignent le bleu en 1908 Autumn in Murneau, en 1925 In blue et en 1940 Bleu de ciel. Les rythmes d’un peintre, d’un musicien sont comparables aux bruits des pas de la licorne bleue dans la forêt.

La licorne bleue vit dans la sphère des sensations, physiques, spirituelles.

Table des matières.

La licorne et Abraham

La licorne et l’acacia

La licorne et Adam

La licorne et l’alliance

La licorne et l’âme

La licorne et les anges

La licorne et l’anneau

La licorne et le baiser

Le pardon de l’écrivain

Conclusion

La licorne et Abraham

M’ont proposés d’être une femme,

Et de protéger ton âme,

Toi le protecteur,

Du bonheur,

Un bonheur universel,

Un bonheur bien réel.

Parce que venu du ciel,

J’ai attendu sous les nuages

En imaginant tes paysages

Pour voler dans tes bras

Où que tu sois.

Tu m’as parlé de cet homme, que l’on appellait Abraham

Et j’ai évoqué pour toi, cette licorne puisque je suis femme.

Pour que tu saches où aller,

Puisque Dieu t’avait donné l’ordre de quitter

Ta patrie.

Alors j’ai allumé la lumière et je t’ai dit :

“oui.“

Et peu à peu la direction

S’est tracée en ta raison,

Près des arbres et du vent,

Et droit vers ton soleil levant.

La licorne chantait,

La licorne dansait,

Autour d’elle palpitait le feu,

Dans l’âtre majestueux

D’Abraham …, pas de sacrifice

Et surtout pas de maléfices.

Car la licorne était là, douce et pure

Certainement un ange,

De par sa nature

Étrange.

Elle soufflait le vent du Dieu unique,

Sans directive, patiente et pudique

Et de sa corne, elle tendait vers les étoiles.

Et la montagne, comme un signal,

Lui enseignait le silence comme toujours

Car là prend sens l’Amour.

La constitution d’une mémoire,

La révélation de l’histoire,

De l’homme, de la femme, des fruits de leur union

Et de la pureté de leur foi.

De la richesse de toutes leurs sensations :

Leurs prières, leurs émois,

Et leurs visions

Emplies de la blancheur de l’animal-ange,

Unique ?, Éternel ?, Sans mélange,

Sans violence !

Abraham avait trouvé son équivalence :

Il s’est projeté au sommet de la montagne,

Pareil à lui, le peuple : compagne,

Des déserts, des mirages et du vent.

Et dans cette merveille Abraham l’emporta sur le temps.

Durant son ascension, il entendait les chants,

Il pressentait tous les mouvements,

D’un peuple qui se croyait seul et perdu.

Et avec bienveillance la licorne resplendissait, nue.

Et peu à peu, le peuple entendit le chant

Et n’eut plus peur de l’Æon, cette mesure du temps,

Depuis tout ces milliards d’années,

Que l’Éternel avait posé,

Pour l’attente de sa création.

La licorne était l’incarnation

Stellaire,

Pénétrant l’imagination, la raison,

D’un peuple en prières,

D’un peuple au pied de la montagne gardé par la licorne bleue.

Ici et là, des feux,

Et tout autour, déjà … tes yeux.

Et je pleurais,

Ne sachant où tu étais.

Alors, je marchais

En entendant ta voix doucement aimée

En entendant battre le cœur d’Isaac, et dont la licorne faisait écho.

“Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, aperçut l’endroit

Dans le lointain.“ (GN, 22.4)

La licorne comme un rempart très haut

À l’épreuve de ce matin,

À l’épreuve de la foi.

Mais pouvez-vous imaginer

Qu’une telle descendance serait sacrifiée ?

Alors que Sara avait enfanté …

Enfin !

Dieu étend sa main

Sur tous les destins …

Le tien,

Le mien

Des destins établis sans méchanceté

Puisqu’ils sont fruits de la divinité,

À nous de respecter dans la paix,

Cette célébration qui est simplement la création.

Reste un homme bon,

Tu as tellement de choses à nous apprendre,

Et tellement qui veulent t’entendre,

Tu marches, et le monde est content

Tu penses, et le monde est confiant

Tu parles et tu rends

Les gens beaux et heureux,

Tu poses tes pieds sur des terres de feu,

Tu poses tes mots et il te répond.

Il crée plusieurs nations,

Il réclame des chansons.

Et au moins une fois, il accorde le pardon

Mais il faut comparaître face à lui,

Sans peur avec la seule envie

De l’écouter,

Entendre sa voix sacrée.

Et la licorne de perpétrer

Le son de son éternité.

Sans volonté commanditoire,

Elle passe ici et là, avec ses histoires.

Inconnues, et tendres

Pour aider l’homme à attendre

Et la femme à tendre

Son cœur,

Sans peur

Vers celui

Qu’un jour elle a choisi

Juste dans le mystère de l’amour et de celui

Qui a ouvert les portes de son intelligence

Et de ses sens.

Les enfants d’Abraham aident et s‘éveillent

Dans le lien spirituel, lieu de merveilles

De trois nations,

Vers l’éternel soleil

De la révélation.

La licorne invisible et silencieuse

N’était enfin plus seule …

Elle était heureuse

De porter l’humanité jusqu’à la paix de ceux qui la veulent.

Ce bonheur, comme une raison d’être,

De ne jamais voir le monde disparaître.

Puisqu’il est brillant dans l’éclat de ses yeux,

Et qu’à sa pupille, tout le monde est encerclé dans son bleu.

La licorne bleue est comme le monde : incroyablement vivante,

Avec un passé où les arbres poussaient d’une force défiante

Au hasard d’un vent,

Petite graine, petit soleil et de l’eau : énergie du temps.

Je crois avoir aperçu la licorne dans un verger,

Et je crois qu’elle m’a aimée.

Ce jour là, la lumière

Si particulière

Avait suspendu le temps,

Près des rivières, figées dans ce moment

Comme un soupir, comme un silence.

Cet instant, ce moment où la vie s’arrête et recommence.

La licorne était bleue,

Le ciel était bleu,

Les animaux heureux,

Et elle brillait comme une étoile en plein jour,

Un jour où Dieu avait “épargné [l‘] enfant, [le] fils unique.“ (GN, 22.16)

Le monde était alors heureux, identique

À l’une des premières conceptions de l’amour.

Après avoir créé l’univers,

L’homme et la terre,

Dieu créa à son image, une descendance

Douze tribus qui avancent.

Dans la nuit des temps

À la lumière de chaque commencement.

Pourquoi les rivières coulent ?

Pour rejoindre leur finalité,

Un océan, cette foule

Un océan, depuis l’éternité.

Le monde entier a besoin d’un but pour son matin,

La licorne, ne veut que l’harmonie

Tel est son pain, son vin, son destin,

Aimer, protéger, le plus possible de vies.

Car la vie est ce qui sans elle, la terre ne serait pas,

La terre depuis son origine, grandit dans l’éclat,

De cette présence, que l’on appelle vie.

Qui respire le matin, à la lumière d’un soleil de nuit

Qui respire la nuit, dans les bras de ton infini.

Tu es le protecteur de ma licorne bleue,

Tu sais où elle part galoper, boire la jouvence des jours heureux.

Elle s’inscrit

Dans ton esprit ;

Et t’emmène rire,

Et dans cette fusion tu verras ta mémoire s’agrandir

Surtout tu n’auras plus peur de mourir,

Car le rire t’ouvre la porte d’une nouvelle vie.

Tu dis : “oui“;

Et ta voix s’unit

À l’infini.

Et des chants parcourent l’éclat de l’étoile,

Que tu choisiras.

Pour connaître la vie dans son extrême : le sentimental

Tu choisiras, tu sentiras et même tu comprendras,

La partition délicate de mon sourire,

Lorsque tu auras entendu le rire

D’Isaac, vivant,

Pour un certain temps.

Il dit lui-même : “Vois, je suis devenu vieux,

Je ne connais point l’heure de ma mort.“ (GN, 27.2)

C’est pourquoi la licorne ne conçut pour lui aucun chant d’adieux,

Et au contraire fit de sa vie un trésor.

Elle planta un arbre de vie (Boqèr Tov) et s’allongea un instant

Près de ce nouvel élément,

Constituant de la puissance vitale,

Des dimensions ancestrales

Et, de ces naissances

Chante un silence

Qui participe aux moments de la terre.

C’est pourquoi, parfois je vais dans l’air.

Là où l’amour fend l’éther,

Là où la licorne ouvre le rideau de la lumière.

Amour et lumière

Toute première

Fois, la pierre,

La stelle que la licorne a rapportée

De ses voyages immémoriaux,

De ses échappées

Aux éclats de gouttelettes d’eau.

Comme autant de lumière d’or

D’espoir qui s’endort

Pour se réveiller dans tes mains,

La licorne a trouvé l’un de ses destins

Puisque tu me souris,

Et que mon cœur alors se remplit

De moi

Pleine de toi.

Et je vais te retrouver

Et je sais reconnaître,

Ce que tu fais pour que nous puissions avancer.

Ensembles naître

Pour toujours

Dans un monde de paix et de respect :

La liberté d’amour,

La liberté de s’asseoir près des eaux

Et d’écouter le murmure de l’eau.

La licorne sait se dissimuler

Pour mieux t’aimer,

Elle va te raconter

Endormie, les premiers secrets

De ta bien-aimée.

Pour que nous vibrions en accord,

Et que je devienne l’un des champ de tes efforts,

Le blé, le maïs, l’orge te seront offerts

Et la licorne dans un seul éclair,

Te fera comprendre ton véritable amour.

Car au fil des jours :

J’ai besoin de grandir avec toi,

J’ai besoin de chanter avec toi,

J’ai besoin de danser avec toi.

D’être tout près de toi

À portée de cette musique, à portée du rythme d’amour

De la chanson du jour,

Qui jusqu’au bout de la nuit

Nous conduit

Enlacés,

Réellement émerveillés.

Mais le voudras-tu ?

Recommencer toutes les vies …

Près de ma licorne bleue, étendue

Sur les frontières de mon paradis.

Je crois que j’en ai retrouvé

Les clefs

Elles sont si précieuses,

Je prie pour ne jamais les égarer,

Pour rester gaie et respectueuse

De cette vie retrouvée : heureuse.

Comprendras-tu la force de mon amour

Pour toi ?

Et ce soleil qui vient de mes jours

M’envoie

Des rêves d’Abraham,

Des rêves que rien ne condamne,

Des rêves de licorne bleue :

Doux et bienheureux

Aucune violence :

Des réponses dans le silence.

Des solutions face à l’ignorance

Des solutions face à la torpeur,

Et si je tente de t’aimer

Toi, dans nos rendez-vous d’écriture

De joie et de labeur,

Et si je tente de t’aimer,

C’est pour combler la nature :

Tu donnes vie à mes lettres,

Tu donnes vie à ma poésie,

De femme aux fenêtres

De femme dans ses élans de vie.

L’attente est aussi un élan

Tellement humain

La création c’est le temps

D’un écrivain,

D’une femme qui court dans la mer

Pour embrasser sa vie, la seule frontière

Qui sera le premier baiser

Qui me laisse trembler.

Pour toi, et tu le sais ?

Nous sommes issus toi et

Moi, des enfants d’Abraham

De ce jour sans flammes

Destructrices,

Et de ces futurs jours de tendresse protectrice.

Quelle sera ta lettre préférée ?

Comprendras-tu mon alphabet ?

Me feras-tu découvrir mon identité ?

Près de moi, viendras-tu t’allonger ?

Respecteras-tu mes secrets ?

Irons-nous sur le même bateau, cette année ?

Quel pays veux-tu me faire visiter ?

Où préfères-tu voyager

Sur mes langueurs océanes ?

Pleines d’étoiles diaphanes.

Que tu allumeras une par une

Pour qu’aucune,

Ne s’en aille vers ton dehors,

Je veux être ta licorne en fleurs d’or.

Je suis comme un rêve plein de mystères,

Et si j’étais une prière,

Elle se nommerait : “univers uni“

Car D. craint la distortion de la vie,

Une vie pour laquelle,

Il a créé la première étincelle

Indivisible,

Indestructible.

Car il sait qu’il y a des gardiens

Des êtres qui respectent l’unité

Et qui sont faits pour s’aimer.

Je veux contempler tes mains

Qui font de mes poèmes

Des livres pour tout les matins

Qui peu à peu sèment,

Des bourgeons,

Des chansons,

Sur les rêves de l’humanité.

Condensés en éternité.

Abraham n’aura rien à sacrifier,

Et le rêve peut émaner

Dans l’espoir,

Que l’amour sur terre ne disparaisse jamais

Mais qu’il soit porté comme une gloire,

Sans orgueil dont la seule fierté

Est de culminer dans la bonté.

Alors, je t’invite à regarder avec bienveillance,

La licorne de la non-violence,

Du respect de la vie,

De maintenant jusqu’à ton infini.

Tout simplement

Choisie comme ornement,

De nos mains en mouvement,

Moi la matière,

Toi la pierre,

Qui reçoit tout ses jets de lumière

Venus de tout l’univers.

Mais qu’est-ce qu’une licorne sans patriarches ?

Il y aura bien l’alliance, l’espoir pour l’arche,

L’espoir pour un monde créé

Dans le secret

D’une cérémoniale vérité.

Alors, je tendrai mes mains

J’oublierai mes chagrins,

J’apparaîtrai dans le matin.

Avec tout mes mots

Pour ton repos.

Comme un cadeau :

De la douceur,

Vestige (?) d’un bonheur.

Tu redeviendras heureux,

Et nous allumerons un immense feu

De joie,

Qui ne fera que chauffer,

Nos êtres une nouvelle fois,

Dont la destinée

A été révélée,

Une fois pour toutes.

Sur chacune de nos routes.

La licorne est là

Chaque fois

Que tu viens jusqu’à moi.

Elle a appris ton langage,

Elle s’étend sur ton rivage

Et t’apporte tout les coquillages

Où le chant de la mer peut encore être entendu

Puisque personne ne soupire au-delà des nues

De peur de déranger les anges,

Que rien ne change …

Qui accordent aux licornes, le poids des soupirs,

Le retour de certains avenirs :

Ceux qui ont imprégné le sable là, tout au bord des mers

Qui accordent aux licornes l’universalisation de nos prières.

La licorne aime Adam, Abraham et le vent

C’est pourquoi elle nous surprend

Par la force incommensurable de ce qu’elle comprend.

Lorsqu’elle voit un humain plongé dans ses pensées,

Lorsqu’elle saisit l’intensité,

De toutes les premières fois

Et de toutes les fois

Suivantes : je pense une fois, je continue

Pour entendre tout ce qui est venu,

Depuis que je t’ai vu.

Même si nous ne nous sommes pas encore connus.

Dans nos corps

Je suis encore

En mouvement,

Et mon esprit,

Vit.

Elle s’interroge : quelle est l’origine de la pensée humaine ?

La naissance de l’idée-reine ?

La conscience de la Liberté ?

L’attente de cette même Liberté ?

Quelle est l’origine de la poésie ?

Le désir

L’envie de rire,

Écouter Spinoza pour qui

… Dieu n’est pas un montreur de marionnettes

L’Homme n’est pas un outil de fêtes.

Mais celui qui dit :

“J’ai créé

Pour tout te suggérer.“

Pour te donner

L’envie d‘inventer

Le sourire d’Adam à Ève ?

Un réveil plein de rêves.

Car ce qui brille dans les yeux de l’animal de pureté

C’est ce qui venant de la mer, s’élève vers la marée.

Les eaux existent depuis le commencement,

Bien avant,

Notre Adam.

Comme le dit la licorne, avec tellement de douceur,

Car, il lui arrive de parler : quand elle a peur.

Peur de perdre ses guides,

Pour continuer à avoir un esprit lucide.

Mais qui lui répond ?

Le vent, l’amour et nos questions.

Oui, la question est en elle-même déjà une réponse muette

Elle ne cherche qu’à confirmer notre propre requête.

La parole est l’expression d’un besoin,

Comme le soleil a besoin du matin.

Et les vents portent la chanson du patriarche,

Abraham gravit la montagne dans une longue marche,

Son fils dans les bras,

Et dans le cœur : les Lois …

Testament,

Constant,

Permanent,

Porté par la licorne bleue et les océans.

Et j’ai plaisir à nager

Parmi ces sons et cette bonté,

Parce que je suis un être d’humilité,

Qui ne réclame qu’une identité :

Exister pour quelqu’un

Comprendre l’importance de ses mains.

L’homme et la femme ont-ils les mêmes mains ?

Savent-ils quand ils sont sur le même chemin ?

Oui, s’ils sont vertueux

Et profondément amoureux,

Ils se comprennent sans se parler,

Et ils aimeraient tellement se dire l’éternité.

La femme peut-elle caresser la licorne bleue ?

Oui, si elle est vierge dans son âme, dans la beauté des instants heureux

La virginité de l’âme, toute la candeur

La force douce de ne croire qu’au bonheur.

L’homme sait-il pourquoi la femme le rend heureux ? …

Peut-être, les fantasmes originaires …

La femme pour l’homme est une prière,

Et l’homme pour la femme est une prière.

La licorne bleue, le coquillage dans lequel

On entend les pleurs cachés devant l’autel,

Abraham tremble, Isaac ne sait pas.

Mais l’Éternel ne confond pas,

Le juste de l’injuste, le sombre du transparent

Et la licorne bleue transporte dans ses élans :

Les vents,

De tous les continents,

Comme un seul chant …

Sans origine

Sans fin.

Avec des courbes très fines,

Un chant qui vole sur tes mains,

Et qui porté à la volupté de tes sens

Resplendit comme un chœur dans l’innocence.

Abraham est innocent

Et ne s’appelle plus Abram,

Il est porté par les temps,

Futurs et présents.

Il est le père de tellement d’âmes …

“Abraham ne doit-il pas devenir une nation grande et puissante,

Et une cause de bonheur pour toutes les nations de la terre ?“ (GN, 18.18)

Alors Abraham est en prières ;

C’est pourquoi la licorne chante,

Car l’humanité devient en ce jour vibrante.

Et pour une licorne, rien n’est plus précieux que la vie,

Oui, Abram est honoré.

La licorne galope pour lui

La crinière indécise et imprégnée,

Du soleil, du vent : l’Éternité.

L’Éternité , pour l’humain

Est un chemin

Venus des cieux, de tout les points

Cardinaux,

Ordinaux ;

Mais aussi des nuages

Qui préservent le monde des rages.

Le vent souffle et le monde bouge,

Le vent souffle et le sang rouge,

Se transforment en lumière, pour la paix.

Des nations qui ont choisi de prospérer

Ensembles : sur le chemin

Qui va vers le matin

Qui conduit à l’aura, son atmosphère, sa psychométrie.

Mon amour pour toi qui est la plus souple énergie

La licorne et l’acacia

On a souvent dit, que les licornes vivaient dans les bois,

Mais sait-on qu’elles ont une préférence pour l’acacia ?

L’acacia, arbuste au bois dur

Est à la fois porteur de fruits mûrs

Et, dans le même temps

Couronné d’épines, qui lorsque l’on s’en approche produit des tremblements.

Pourquoi la licorne a choisi l’acacia ?

N’est-il pas vrai, que de la forêt, elle connaît

Tous les endroits … ?

Elle foule de ses pieds,

Océans, forêts et vallées.

Partout, où elle passe : elle stimule la vie,

Comme une galaxie.

Qui s’ouvre jusqu’à l’ouverture

De ce premier mot, jusqu’au premier murmure.

L’espace a un langage

Qui cherche quel sera l’âge

De demain ?

Car la galaxie, est le cercle intérieur du monde,

Et ne peut pas lui donner fin.

C’est elle qui a donné à la terre sa forme ronde,

Et la licorne bleue

Sa couleur bleue.

Mais l’acacia n’a que la couleur de l’or

Il préserve l’homme de l’idôlatrie,

C’est pour cela que la licorne existe encore

Et parfois se dissimule dans l’infini.

Ainsi les apparitions de la licorne bleue sur la terre, sont éphéméres.

Toujours nimbées de mystères.

Elle a cependant,

Comme tous les êtres vivants,

Un destin,

Un chemin.

Son plus droit voyage est celui vers l’arche d’alliance,

Dont l’acacia est la régénérescence,

L’une de ses substances.

Mais l’acacia est le bois de quelle arche, celle de NOA’H ?

Ou celle des ish tsadik, les hommes justes sur terre ?

Qui nous viennent de l’univers.

Qu’en est-il de tout ce qu’il consolera ?

Qu’en est-il de ce qu’il sauvera ?

Le renouveau de la vie,

Une deuxième fois,

Dans une première fois

Dans un amour infini.

Pourquoi quarante jours

Et quarante nuits de pluie ?

Le déluge : ultime manifestation d’amour,

De l’Éternel, à l’égard d’une terre plongée dans la nuit.

Les nephilims, issus des “bener elohim“ ?

Et les filles des hommes,

Étaient des anges déchus,

Des gibborim,

Qui étaient-ils des hommes,

Forts et non-vaincus ?

Hommes forts du temps jadis hommes de renom

Dont on a peur de prononcer le nom,

Ou, des géants

Violents ?

Première génération de l’épreuve de l’humanité

Abaissée moralement

Et spirituellement.

Ils avaient oublié,

La beauté d’un soleil qui se lève,

La douceur d’un rêve

Durant l’amour, éveillé

Ou endormi.

Il y avait l’Homme et leurs patriarches

Et “ceux qui font tomber“, l’être humain, loin du paradis.

Alors, D.ieu insuffla à NOA’H : la construction d’une arche.

Nouveau pardon, première alliance

Alors D.ieu demanda au dernier père du paradis

De planter des acacias et de laisser la licorne bleue chanter : “oui.“

Parce que “oui“ est un mot magique, qui ouvre toutes les espérances.

Qui me dira “oui“

On se reverra bientôt

Et si c’était toi ?

Qui m’aiderait désormais à comprendre mes mots ?

Quel guide me remettrait entre tes bras.

Nouvelle alliance,

Nouvelle espérance.

Et c’est à cet homme juste que D.ieu confia la création

Du grand bateau de pierre, d’or et d’acacia

Posé après une pluie torrentielle sur le mont Aarat.

Une création bercée d’eau et d’imagination,

Une création qui du Boqèr à l’Erév

Autorisait les huit humains de l’arche aux rêves,

De fermait doucement leurs yeux,

Le temps

De quelque temps,

Sous la vigilance de la licorne bleue.

Et de sa sœur, la colombe : l’oiseau du paradis,

Elle volait au sein du bateau, avec des chants : première mélodie

Durant tout le voyage, car l’arche quittait le jardin

Au gré des vents et des embruns.

À l’intérieur du bateau la famille de NOA’H parlait

Le langage des anges

Et les anges

Connaissaient le langage de l’humanité :

Les langues humaines, et ces jours là

Abandonnèrent leurs propres demeures,

Le déluge engorgeant le Tigre et l’Euphrate vers le même endroit.

Une terre qui évinçant la violence et sa peur,

Annoncerait au patriarche

La nécessité, de cette première arche :

Et tout ces mots,

Prononcés dans un murmure,

Entendu parmi toute la nature,

Aussi doux et silencieux que les flots.

Et l’acacia ne cessait

De proposer,

Plus d’une centaine d’inflorescence,

Du printemps jusqu’au bout du voyage

Quarante jours d’arborescence,

Quarante nuits dont on ignore les saisons.

… Le paysage :

Vagues interdites, sans prénoms.

Et la terre qui se refaisait,

Nouveau bereshit,

Parce que D.ieu aimait

Aime, aimera, ce peuple, qu’il veut, voudra sans faillites.

La licorne bleue qui se promène partout,

Connaissait les eaux, le ciel, la terre,

Et avec un regard très doux,

Elle portait en secret, les prières

Que l’acacia à la fois,

Cassier, tamarin, mulga et mimosa

De son écorce prodigieuse portait aux habitants du bateau.

La prière passe par la voix, les rires et les sanglots …

Les hommes et les femmes ne font pas les mêmes prières,

Et l’acacia sait différencier la pierre,

Sur laquelle se penchent l’homme, la femme.

L’acacia porte dans sa sève, la flamme,

Qui donne aux habitants de l’arche, le courage

De ce voyage,

Comme sur une autre planète …

Sans défaite.

Voyaient-ils la lumière du soleil ?

Qui n’éclaire jamais pareil

Voyaient-ils les lueurs des étoiles ?

Ces fleurs du ciel que l’amour étale.

Y avait-il sur cette arche des fenêtres ?

Quels étaient les sentiments de tout ces êtres ?

Tant humains, qu’animaux

“Ils vinrent vers Noé, dans l’arche, deux à deux,

De toutes les espèces douées du souffle de vie.“ (GN, 7.15)

Le monde, après une période de violence trouvait enfin le repos

L’humanité soufflait, dans une résurgence du feu,

De celui, qui redonne l’envie.

C’est pourquoi la colombe prit trois fois son envol,

À l’écoute des doléances et des paroles,

De celle et de celui,

Qui voulait reposer le pied, sur le sol.

Pour sentir à nouveau la vie dans la terre,

En germination,

Et éloigner les monstres du fond des mers.

Ainsi D.ieu établit une nouvelle création.

Celle-ci dura cent quatre vingt dix jours,

“Le Déluge ayant duré quarante jours sur la terre“ (GN, 7.17)

“La crue des eaux sur la terre dura cent cinquante jours.“ (GN, 7.24)

Et dans les prières,

Ils virent ainsi le courage du petit oiseau blanc,

Qui ne put se poser un instant,

Et qui “revint vers lui sur le soir,

Tenant dans son bec une feuille d’oilivier fraîche.“ (GN, 8.11)

C’était le recommencement d’une histoire,

Que rien désormais n’empêche !

Et l’alliance se perpétuera de génération

En génération,

Et nous continuerons

À échanger nos prénoms,

Mon prénom

Qui fait étinceller ton prénom.

La licorne qui sait beaucoup de choses,

De sa corne sacrée, redonna vie aux roses,

Aux fleurs, aux arbres, à la vie sans distinction,

Enfin la vie redevenait révélation.

“Ce fut dans la six cent unième année,

Au premier

Mois,

Le premier

Jour du mois,

Que les eaux laissèrent la terre à sec.“ (GN, 8.13)

La colombe comprit à quel point son bec

Avait été utile, source de réjouissance

Pour cette renaissance !

La terre était prête à affronter de nouvelles épreuves

Et à donner aux fêtes, des significations neuves,

Alors, ce furent de nouveaux rires,

Et les anges à nouveau veillaient sur l’avenir.

Défait,

Puis refait,

La douce étrangeté …

Le midrash rapporte que le géant Og disposait

De sa propre loge dans l’arche de Noé.

Quelle serait son attitude ?

Ange doux ou rude ?

N’est-il pas faux de croire

Que l’Éternel lui conféra, un choix : nouvel espoir ?

Choisir, n’est-ce pas croire de plus en plus fort à son histoire ?

Le choix est une réponse au questionnement,

Souvent fruit de l’espoir, parfois inconscient.

Aussi lorsque le créateur choisit de construire une arche d’alliance

(Puisqu’à l’image de l’homme),

Ne choisit-il pas de répondre à sa souffrance ?

(Devant la violence de l’homme),

Ainsi le déchaînement

Des éléments,

À l’image de son déferlement

Intérieur,

Sa joie, sa peur.

Une de ses larmes glissées dans les flots

N’a-t’elle pas permis au déluge de sauver tant de vies

Et fut consolé par NOA’H, avec qui il partageait beaucoup d’énergie ?

Et cela se fit, sans mot.

La parole vouée aux hommes et aux anges qui n’ont plus de demeure.

Mais les secrets de D.ieu sont un vent,

Un instant infini dans le temps

Que les prophètes

Se répètent

Sans clameur.

Le cri se tait devant la bonne intelligence

Il apporte le silence

Il est issu du pays,

Le plus profond

Quelle que soit la nation :

La nation qui veut ce drapeau blanc

Un matin dans le soleil levant.

L’homme mauvais

L’homme qui ne sait pas parler

Ne sait que crier.

La femme fourbe et sans réalité

Ne pleure jamais.

Elle ne comprend pas

Par exemple la beauté de l’acacia,

Aux fleurs jaunes et roses,

Dont les fruits sont des gousses,

Et de tout ce dont l’homme dispose,

Pour voler à la rescousse

De ceux et celles qui portent un souffle chaud

Et qui voient un horizon de plus en plus beau.

Signe de l’alliance :

D’espoir et de présence

De son “arc dans la nue.“ (GN, 9.13)

Comme l’acacia, arbre de l’alliance,

Et de tous les destins venus

Se poser dans le prisme de la lumière ensoleillée,

Et qui accepte que la Sagesse d’Amour reflète l’Unité.

Les couleurs multiples ne sont en définitive qu’une : le jour

Et la nuit sait se montrer douce quand le jour a pénétré la chambre,

La maison est la sensation des vestiges et des pierres d’ambre,

À chacun son jour.

Mais, la licorne bleue s’endort quelque fois

Dans les maisons qui connaissent les soleils d’autrefois,

Et de demain

Car l’acacia existe bien.

Tant qu’il y aura de la terre

Et de l’eau,

De la lumière

Et des bravos,

Pour encourager

L’humanité,

Vers la paix.

La paix, portée au sein des arches d’alliance

Et dont la seule échéance

Réside dans le temps de joie

De la licorne bleue.

Elle pense encore et même maintenant au temps des rois.

Elle n’oublie pas les yeux,

Le regard de NOA’H

Le regard de celui qui consolera

Lorsque les créatures

“[iront] vers Noé, dans l’arche, deux à deux,

De toutes les espèces douées du souffle de vie.“(GN, 7.15)

La vie ainsi perdure

Dans tous les infinis.

Il s’agit bien d’un miracle,

Une simple déferlence sans obstacles.

D.ieu avait évacué la violence

De la terre, pour redonner au monde une lueur d’espérance,

Une lueur, aux couleurs du ciel.

Mais quelles sont-elles ?

Probablement une lumière diffuse par les anges,

Puisque ce sont eux qui filtrent les mélanges

De l’éclat sublime des eaux supérieures,

Des eaux qui nourrissent le monde exempt de terreur.

Car l’eau n’existe que dans un monde de confiance,

Ou un monde de délivrance :

Le déluge.

Le plus spectaculaire refuge,

Offert en puissance,

Pour un homme juste dans sa génération,

Et capable de procurer d’autres existences,

Sans question,

Sans isolement,

Sans commandement.

Puisque la licorne bleue

Offre à l’hommes des chemins

Au milieu

Des chemins.

Et, qui par son souffle éloigne solitude

Et incertitude.

Mais c’est vrai, la licorne bleue se cache pour pleurer,

Car l’humanité

Parfois oublie les soleils de nuit,

Les extases de vie.

Alors, elle rassemble son courage

Et galope de plus en plus vite dans les orages

Et se pose,

Dans son secret :

Un regard vers la simplicité,

“Le bois des roses“.

De là elle perçoit les chagrins

Humains,

Elle entend battre leurs cœurs

Elle ingère les pleurs,

Elle donne à Noé

Le pouvoir de consoler.

Et l’arche monte sur les flots comme sur des percussions :

“Les eaux augmentèrent

Et grossirent considérablement sur la terre,

De sorte que l’arche flotta à la surface des eaux.“ (GN, 7.18)

Il n‘ y avait aucune raison,

Juste l’émotion,

De voir l’eau

Devenir flot,

De voir le monde se reconstituer

Dans la réminiscence d’un paradis.

Dans une très belle nouvelle vie,

Dans une extension du même élan vers l’éternité.

C’était la vie,

À nouveau.

C’était la licorne bleue envahie

De l’arche et de ses mots,

Puis le calme qui revient après cette immense tempête

“Dieu fit passer un souffle sur la terre,

Et les eaux se calmèrent.“ (GN, 8.1)

À nouveau l’homme entreprit sa conquête

Et comprit que l’Éternel avait fait un don d’amour

… Une arche d’alliance,

Avec son peuple qu’il portait à bout de bras, chaque jour ;

Chaque nuit

À toutes les instances

De sa vie.

Et il fit de surcroît une promesse,

Espérant la prouesse …

“Plus jamais, tant que durera la terre,

Semailles et récolte, froidure et chaleur,

Été et hiver,

Jour et nuit,

Ne seront interrompus.“ (GN, 8.22)

Et le peuple l’a entendue.

Le cœur en liesse,

Heureux de cette promesse.

L’esprit en prières,

Le souffle en vigueur

Concentrés vers le bonheur.

La lumière,

Et nos vies,

Qui redonnent envie

Purent à nouveau se confondre dans le secret,

Et chanter, danser, rire, aimer.

En travaillant,

En s‘attachant

À la profondeur du sol,

En cherchant l’écoute de tes paroles.

Comprendre,

Entendre,

Jusqu’au bout,

Jusqu’à la petite voix,

Qui n’ose, mais qui dit tout,

Dans un monde fait pour la joie.

C’est aussi pour celà

Que s’élèvent les acacias

C’est aussi pour celà que la licorne bleue

Croit en moi,

En toi,

Et nous voit fermer nos yeux

Dans le respect des Lois,

Qui permettent au monde de subsister

Dans le baiser de la colombe et de l’olivier.

Dieu conçut comme une évidence :

Une confiance

Et une ardeur de feu et n’autorisa pas le surpeuple :

“Si vous gardez mon alliance,

Vous serez mon trésor entre tous les peuples !“ (Ex, 19.5)

Un seul Dieu et plus de gibborim …

Mais des humains et l’union sans fin de la matière et de l’esprit.

Alors, même lorsque l’homme et la femme se croient dans l’abîme

Ils diront : son nom sera un,

Et aura le sens : vie.

L’Homme est à l’image de son créateur : un :

Sa matière,

Sa chair,

Fusionnent dans un esprit

Que la licorne bleue a appris

À guider.

Pour que l’humanité,

Continue à s’émerveiller,

À la face de son créateur : l’Éternel a créé

L’univers, l’activité

Les sommets

Des éléments.

Le commencement,

La fin et le milieu des temps,

Les alternances des solstices et les changements des saisons.

Il leur insuffla une vie et des chansons

Pour : les cycles de l’année,

Les positions des astres, qui choisissent leur été,

Mais aussi la nature des animaux

Et la vertu des racines.

D. insuffla la vie par les narines

Et Noé sauva le monde, par la maîtrise des flots.

Il resta sensible aux premiers mots,

Pour l’essentielle

Unité,

Le premier été,

La première matinée

De la cause originelle,

Pour la filiation de la divinité.

Une filiation qui se perpétuera

Jusqu’à

La deuxième alliance. À l’époque de Moshé ben Amram

À l’époque où la licorne bleue sentit son âme

Se renforcer d’amour,

Car ce jour

L’arche d’alliance devint le foyer de la tente.

Le tabernacle originel,

Au bout de la nuit réelle,

L’arche fut préservée à tout jamais dans cette si longue attente.

Loin de la menace permanente.

Il a fallu fouler le sol du désert de Sinaï “Israël y campa en face de la montagne.“

(Ex, 19.2) Et l’honora comme sa compagne

Lui donnant le breuvage,

De l’amour et du respect

Pour vivre

À l’issue de l’esclavage

Et encore vivre

À l’issue du servage.

Au clair de cet immense voyage une liberté que l’on ne nomme pas,

En ces instants là,

Israël, allait subir épreuve, puis présence manifeste de Dieu.

Un Dieu heureux

D’avoir sauvé

Pour sa bien aimée,

La terre de Judée.

Qui cherchait le Nord,

Terre des rois.

À laquelle je rêve, quand la nuit vient là.

Parcourant ainsi

L’étendue de toutes les vies

Le désert, comme fin du servage,

Le désert, comme un prélude au témoignage,

D’un peuple qui libre, devait s’unir

Pour affronter les mirages, s’approchant de leur avenir.

Mais licorne bleue, tu étais là,

Comme une étoile pleine d’entrain et de joie

Dans le nouveau défi,

Tu regardes et tu souris,

Entre la Méditerrannée et la mer rouge,

Et tu fais trembler les colonnes d’Héraclès

Et tu fais taire les déesses.

Au simple spectacle de ce bâton qui bouge,

Et dont Moïse avait fait usage,

Et sauvé ses futures tribus du servage, de l’esclavage.

Dans ce désert culminait

Le soleil aussi chaud que le corps des femmes sur le chemin des reines

Continuait la nuit à délivrer ses sueurs dans la peine

Car le sol du désert fait de sable et de vent

Emporte les tourments

Pour avancer loin devant.

Majestueusement, l’acacia

Est là,

Il apporte son ombre, à ceux et celles qui marchent

Et nourriture aux chèvres et aux dromadaires.

Ils allaient sans le savoir recevoir la thorâh, et l’arche

Pensait la licorne bleue. Le vent était plein de prières

Entre Guilgol et la mer.

Alors Moïse parla et dit : “Vous serez témoins de l’assistance

Que l’Éternel vous procurera en ce jour !“ (Ex, 14.13)

Lentement le peuple dans la délivrance

S’avançait sourd

À l’idôlatrie,

S’avançait jusqu’aux infinis.

Et il y eut des médisants ceux qui proclamaient

Que la femme de Lamech : Bat-Enosh

Toujours proche

Avait conçu Moshé

Peut-être le premier

Avec un ange …

Il y a trois mille cinq cents ans environ

D’autres pensaient que Bat-Enosh

Si proche

N’avait pas commis le mélange,

Que rien ne s‘interchange

Et ne se posèrent plus la question.

Ce fut, ceux-là qui rythmaient la marche vers la Loi

Berceau du Tanakh, texte … fondateur

Ils allaient le pas lourd et le torse droit,

Ils allaient les yeux emplis de la lueur,

De leur sauveur.

Et la licorne passait ici et là, relevant

Ceux qui tombaient la tête en avant.

Celles qui pleuraient tout doucement,

Et qui craignaient la fin de ces temps.

Avec le vent

Dans sa crinière,

Elle leur répétait la prière

Afin qu’ils deviennent un peuple soudé

À tout jamais

Et pour toujours

Un peuple de courage et d’amour.

Tous attendait le renouveau,

Un simple mot,

Le vent qui portait le sable et les fragments d’étoiles,

Les paroles, les escales

Venues et du ciel et de la terre.

Partout où se posent les forces de vie, de lumière et d’amour,

Émises par les représentants d’une sagesse princière,

Et par l’homme et la femme penchés vers le même jour.

Un jour où l’être de rigueur et de clémence,

Ferait du ventre d’Isha le premier tabernacle immense,

Parce qu’en attente de la Loi,

En attente encore une fois,

Du nord, du Sud, de l’Est

De l’Ouest.

Réunis sous la même bannière,

Et de la voix comme une prière,

Qui posa dans son corps,

De l’or,

Du bois

Un seul désir, celui de son roi.

Et qui deviendrait le trône de la résidence terrestre de l’Éternel,

Avant Jérusalem, avant les temples

Avant la peur des fidèles,

Et de ces siècles que contemplent,

La licorne bleue.

La licorne accompagnée par Dieu,

Et la puissance de l’amour, se glissent

Dans les prémisses

De l’homme qui aime, sa femme, et Dieu.

Qu’il protège en faisant tous les matins un grand feu,

Pour lever le pain,

Et pour toucher cette main,

Qui diffuse les parfums

De la vie, en tes narines

Les senteurs marines.

Les odeurs qui apaisent la peur,

De l’initié

Inspiré,

Du suffète, juge dans l’ordre de la rectitude, des Lois d’avant la lueur.

La licorne bleue discute beaucoup avec le suffète et dans la balance

Du jugement divin, le roi Salomon

De sa raison, de son évidence

Édifiera un temple : un labyrinthe

Inspiré par les rêves de son père David le sage et bon.

L’acacia suintait les espoirs et la plainte

Des braves qui portaient l’arche d’alliance

Avec courage, sans montrer leurs souffrances.

“Alors Dieu prononça toutes ces paroles“ (Ex, 20.1)

Qui dans le vent de la montagne s’envolent,

Dans un élan vif, immédiat

Spontané, majestueux et dont le seul éclat

Réside dans l’émanescence de Moïse, lorsqu’il porte dans ses bras Les dix (?)

Commandements écrits sur la pierre.

À écouter, sans chercher d’indices;

Ainsi,

Parut la prière.

Il est paraît-il six cent treize commandements

Comment Maïmonide les a-t’il découverts ?

La licorne bleue aux yeux si grands,

Les pressentaient-elle dans sa bonté ?

Elle préfère se taire dans son humilité,

Et retourne jouer avec le feu des oiseaux,

Et c’est l’éternité à nouveau.

Deux cents quarante huit commandements positifs,

Trois cents soixante cinq commandements négatifs :

Fais cela,

Ne fais pas cela.

Mais n’oublie pas de m’aimer :

“Tu n’auras point d’autre Dieu que moi.“ (Ex, 20.3)

Par la force de ces rois

L’amour, le respect

La plus totale fidélité.

Rapproche l’humain des arcanes de l’arche …inconnue

Elle demeure paraît-il à Guilgal, puis Silo

Et Kiryat-Yéarim

Ce sont à ces endroits, qu’elle a peut-être été vue,

Dans le sillon d’un nouveau

Nom, mot

Elle porte les traces d’Elhoïm.

Porte le nom

D’alliance

Porte le prénom

Qui a la plus grande importance,

Celui de chacune et de chacun

En oubliant aucun

Celui du premier soir

Et du premier matin.

Toujours porteur d’espoir

De vie, de liberté et d’amour

Que porte l’alliance ?

Contient-elle les mêmes textes pour le jour ?

Pour la nuit ?

À toutes les étoiles répond l’arche d’alliance,

Celles que l’on ne peut voir le jour,

Et celles qui annoncent la nuit.

Premier Boqèr, premier Erèv

Dilemne entre le jour et le rêve

Dilemne entre le tabernacle originel

Et les mains de l’Éternel.

L’arche résisterait-elle à ces incroyables voyages ?

Dans le “transfert de l’arche d’alliance de l’Éternel

De la cité de David.“ (1R, 8.1)

Des mains les plus sages,

Au parcours plein d’étincelles

Et la Ner tamid

Alors pénétrera la première tente de prières

En l’inondant de lumière.

Éternellement

Où elle aura enfin trouvé

Un foyer,

Une raison d’éclairer.

De ces mots qui planent dans le feu

Et qui font de ce désert : un lieu,

Majestueux,

Un lieu où l’homme et la femme marchaient

Vers la terre de Canaan.

Un lieu sur lequel Moshe

Portait son regard si bienveillant,

Si pénétrant,

Que le peuple libéré

Connaîtra liberté et patrie.

La vie,

Telle que Dieu l’avait prononçée :

La Thorâh shé bé al pé

La Loi orale

D’amour et de verbe qui erradiquent le mal,

Et enjoint les tribus à rechercher le bien :

Premier destin,

La quête de l’Éternel

Dans l’union, et l’amour fidèle.

Pour cet homme,

Pour cette femme,

Qui contiennent une parcelle de Dieu

Puisque l’homme en tremblant,

Fait connaître l’amour troublant

À la femme, qui ne se donne qu’à un seul homme

Et qui fait la joie de cet homme

Lorsqu’ils sont amoureux

Vivent sereinement puisqu’ils sont“à [son] image,

À [sa] ressemblance.“ (GN, 1.26)

Confiants dans leur ferveur,

La transcendance …

De contempler leur visage

Tenter de vivre un amour sage.

La femme aime en l’homme,

Une part de Dieu,

L’homme aime comme

Depuis sa création son seul Dieu.

Ainsi l’homme et la femme amoureux,

Aiment une partie de Dieu.

Là où est contenu le véritable amour, d’abord psychique,

Lorsqu’ils ferment leurs yeux et s’endorment vers le songe unique,

De leurs attachements charnels

En tout lieux fidèles.

Il y a cette force de corps à corps,

Qui naît dans certains moments privilégiés

Et qui dure encore,

Comme un feu qui ne veut pas s’arrêter.

Nous sommes aujourd’hui,

En vie,

Et je cultive

De façon intuitive

Un amour pour toi,

Dans le respect et la joie.

Tous les jours,

Je nourris notre fleur amour :

Je lui apporte de l’eau

Je la rapproche des oiseaux.

Comment protégeras-tu cette fleur ?

Quelle sera la couleur

De tes yeux ?

Au fond de mes yeux

Si tu aimes cette fleur, et cette femme,

Tu peux bien lire dans leurs âmes.

La femme qui t’aime rassemble tout ses silences

Pour en faire une floraison,

De chansons.

Une particulière science.

Ma chanson te sourit,

Elle attend notre vie …

Mais sais-tu que la plus belle de nos chansons,

Nous est encore inconnue ?

Et c’est sur ce sourire

Ce moment d’impromptus

Que tu trouveras la partition,

La page de notre avenir

Où la puissance de ton amour te propose de donner un concert,

Tu seras le chanteur et le musicien,

Le créateur humain.

Notre public sera le ciel au-dessus de la terre

Et nous serons enveloppés,

Dans une douceur immaculée.

Tu ouvriras lentement la porte de mon esprit,

Et tu pourras comprendre pourquoi je chante

Que tu es le centre de ma vie.

Je suis le papillon aux ailes transparentes

Qui tourbillonnent autour de toi,

Avec la vie, qui a acceptée simplement d’être là.

Dans le mystère,

L’éclair,

De la licorne bleue

Qui ne voit que tes yeux.

Papillon, licorne, comme un cyclone dans le ciel de ta vie,

Je ne détruis pas,

Je reconstruis,

Et je ne mourrai pas

… Tant que tu m’aimeras.

L’homme et la femme lorsqu’ils sont amoureux

Se tiennent dans le feu,

D’un âtre mystérieux,

Qui brûle d’un bois,

Qui ne se consumme pas.

Un bois que la licorne a été chercher

Dans la plus claire des forêts,

Une forêt avec toi pour la guider.

Oui, la licorne t’écoute

Et elle sera toujours sur ta route.

Pour nous emmener

Dans notre secret.

Un secret rose,

Comme la rose

Un secret dont la bouche se tait,

Que tes fidèles amis savent garder.

Mais aux yeux de Dieu tout se sait,

Ainsi, seul le bien

Sera notre gardien.

Nous ne devrons pas faillir

Il nous faudra

Construire une cabane d’acacia

Pour réunir tous les rires.

Puisque la joie

Sera toujours là :

Elle flotte dans les mains des anges et les yeux d’un enfant,

Et parle d’un langage que nous pouvons entendre.

Tant que nous aurons le temps

De partager

Sans dévorer,

Ce qui reste de tendre.

Ta bouche qui cherche à m’apprendre,

Le lointain,

Comme le près,

Qui sont à la fois tes mains,

Et à la fois tes embrassées :

Tes bras et tes baisers

Pour allumer en nous l’éternité.

Puisque tes bras et ta bouche m’enveloppent

Au creux des arbres blancs

Alors, se développent

Comme grandit en moi, l’enfant.

Le père de l’homme : la sagesse n’est jamais trop loin,

Elle est tout autour, à portée de mains,

Dans le bleu du ciel, de la mer,

Qui pardonnent les colères

Incomprises,

Et qui me font chercher,

L’endroit de ma bêtise,

Pour continuer à vivre sur la même étoile

Lutter contre le mal.

Se regarder, se pardonner.

Tout oser

À nouveau,

Qui de nous deux, refera

Le premier pas ?

C’est la question de toutes mes nuits

La question de toute une vie.

De tout mes élans

Et de tout mes printemps.

Dans ces mots,

Desquels je tente d’amoindrir les défauts

Pour te donner le meilleur de moi-même.

Et t’offrir une vie

Toujours à la recherche du même

Premier pardon

Qui dit : “non“

À la colère

Et “oui“ à la lumière,

Si forte qu’elle puise

Pour être comprise

Dans ces étoiles leurs savoirs antiques.

À celui qui comprend le langage unique,

Appris auprès de sa mère,

De son père.

Puis par l’être aimé,

Qui te cherche sans cesse, pour te comprendre,

L’être aimé, l’être aimant sont si tendres

Qu’ils n’ont pas besoin de se parler

Je veux juste t’aimer

Me laisseras-tu à nouveau t’approcher ?

Mais surtout lorsque ce langage inaudible montera comme ce langage du soir

Vers l’amour dans sa tour d’ivoire.

Pour toi,

Pour moi,

Tu es le seul amour qui veuille bien écouter mes pas.

Et moi, je veux entendre ton concert,

Celui que te donne mon corps, ouvert

Comme une ruche où les abeilles ne piquent pas,

Laisse-moi être ton miel,

Le pas qui cherche ta tente à tous les degrès de l’échelle.

Tous les barreaux sont des mélodies,

Si un jour tu as peur et qu’il fait nuit

Je le sentirai et je deviendrai comme le petit oiseau de ton jour

Guidé par l’ange de l’amour.

Je retrouverai bien les premiers jours de ta vie

Tu es venu dans un grand jour.

C’est pour cela

Que je perçois

L’échelle

Vers laquelle,

Jacob ouvrit le songe, dans une nuit lourde comme la pierre :

“Une échelle était dressée sur la terre,

[De là où tu percevais tes pères et tes mères, car à cet endroit]

Son sommet atteignait le ciel“ (GN, 28.12)

Et que des êtres aussi beaux, aussi réels

Tu es quelquefois le papillon aux ailes

Poudrées, marquées par des couleurs

Venues des fleurs

Et ne pouvaient que résider là.

Dans ce que je souhaite pour toi :

Qu’au fil de cette vie, tu découvres certains secrets de l’univers

Pour dans mon amour prospérer

Et m’apprendre comment faire

Pour égaler de douceur avec la soie des messagers

Divins

Qui t’accompagnent vers la perfectibilité

De l’entendement de ce que tu appelles le bien.

Et de tout ce que tu fais tout les matins.

Tes parents sont tes premières lueurs

Et sur cette échelle, ils ont gravi dans la douceur

Qui est devenue tienne :

Un enfant,

Brillant,

Qui cherche l’intelligence sereine,

Quoi qu’il en soit …

Que ton père

Et ta mère

Soient bénis,

Pour ce qu’ils ont accompli.

Enchantement des forces d’amour,

L’Éternel feignait d’être sourd,

Devant son peuple tous les matins confiants,

Quelque fois effrayé, devant

Les colonnes de sable et de feu,

Où qu’il aille l’Homme est sous le regard de Dieu.

Pourquoi Amram, NOA’H, Moshe

Qu’avaient-ils de si particuliers ?

Lequel d’entre nous saura les respecter,

Les écouter ?

Qui les avaient initiés ?

La licorne bleue ?

D. les avait désignés

À l’ombre de l’acacia

Derrière l’éclat du feu,

De ce brasier chaud et mystérieux,

Car il ne consomme pas de bois,

Et encourage la venue des rois

Peut-être le bruit des pas des “traverseurs“

L’intelligence divine dans l’homme lévite

Et tout un chœur

D’égypto-chaldéens,

Sur le même chemin

Qui gravite

Dans les profondeurs

Des cavernes du désert.

Lieu sacré de mystère,

Il y a Halakha

Il y a

Voix,

Voie,

Joie.

Ceux qui passent derrière ton sillage

Ont envie d’être sage.

La sagesse se lit

Dans les cavernes, dont elles sont la mélodie

De la pierre quand elles émergent de la nuit,

Parce que la pierre

Du désert

Aspire toutes les vibrations,

Et que la nuit venue de Sion,

Flottait aux portes ouvertes

Flottait aux vents de poussière et de terre couverte.

De caverne en caverne, Moïse trouva la montagne du ciel

De l’Éternel.

Alors, Refidim semblait loin

La montagne jaillissait dans un lointain

De plus en plus proche, emplie de D.ieu

Il portait ses yeux,

Sur toi,

Sur moi,

Puisqu’il avait perçu dans mon secret

Ton secret.

Le secret de la licorne bleue,

Le secret que l’homme amoureux

Sait garder,

Puisque sa femme, parle le langage de la vérité.

À la recherche permanente du visible et du caché

L’homme trace la route à sa bien aimée,

Comme Dieu invite Moshe

À aimer les tribus de l’éternité,

Et gravir, un à un, tous les degrés

De la montagne inviolée

Et protégée

Par la promesse d’une alliance

Une alliance de jouvence.

Dans l’effort et le respect de celle qui sourit

Même dans tes nuits

Où il fait toujours beau

Et qui a mis de l’eau, dans le sac pour étancher la soif dans le chaud.

Car l’eau est une nécessité surtout lorsque l’on veut s’élever

Car de même qu’elle a portée l’arche de Noé,

Elle porte l’homme jusqu’aux sommets,

Désirés.

C’est une marée intérieure,

Une clameur,

Une clameur qui émane du corps, de la matière

Celle de l’Homme et de la terre.

Puisque l’homme plonge ses racines dans la terre,

Et que la terre dilate ses fondements jusqu’à l’extension de l’univers.

Ce sont à chaque fois, de nouvelles expansions,

De nouvelles respirations,

Le souffle de la terre,

La caresse de la mer,

Qui montent comme une très douce prière.

Tous les mystères

Sont respectés,

Entourés de blanches nuées :

“C’est alors que Moïse s’achemina

[Il alla]

Vers la montagne, qu’enveloppait

Le nuage, “ (Ex, 24.15) Secret d’une vérité.

Celle de l’immanence sacrée,

Qui avec la foi de son humanité,

Peut chaque jour apprendre à respecter

Les nombreuses promesses d’alliance.

De D.ieu, de sa vigilance :

Regards permanents

Avec tellement d’attachements,

Que les nomades du désert

Plongés dans leurs prières,

Ne pouvaient mentir,

Mais, au contraire devenir :

Les enfants d’un père surconscient

Des flots, qui font reculer,

Avancer

L’âme humaine et ses tremblements.

Émotions de l’intelligence

En alliance

Avec un espoir sage,

Et des paysages

De montagne, de désert et d’eau,

Des flots

Et du sable,

Et les diverses tentations du diable …

Mais le peuple sentait tellement de ferveur

Tellement de cœur,

Pour construire, qu’il remuait

Profondément élancé

Dirigeant leur esprit,

Pour que rien ne les écarte de la tranquille nuit,

Dans laquelle les paroles, les Tzaddikim

Extraient l’homme de l’abîme

Et conduisent Moïse à ses trois discours,

Prononcés dans le Moab, la plaine.

On ne sait, si le peuple le reçut dans le jour,

Ou dans la nuit souveraine,

De par ses étoiles où chacun à sa place,

S’ils comprennent la pureté de l’espace.

De même que Moïse sentait la transparence de Séphora,

La femme est un prélude à tout les déplacements,

Du corps, de la voix

L’homme agit, elle pressent,

Et elle entend

Les bruits de pas, les palpitations

D’Adonaï : entre rigueur et clémence.

Le masculin le perçoit avec sa raison,

La femme avec une intelligence,

Plus allant vers l’avenir …

La femme sachant voir au-delà de l’horizon,

Voit ton prénom, sent ton exhalaison

Et comprend où va l’arc en ciel, lorsqu’il quitte et va devenir,

La jonction entre une partie du ciel, et de la mer

Du ciel à la mer

Ce ne sont pas les mêmes prières.

Et si l’arc-en-ciel est une courbe, il est aussi un arc

C’est parce qu’il n’y a pas de ligne droite dans l’univers phénoménal.

Alors, je m‘envole loin des Parques,

Puisque l’Éternel protège des divinités ancestrales

Païennes, et capricieuses

Dévoreuses.

Et la licorne bleue se pose, levant les yeux

Jusqu’aux cieux

Pour que les forces cosmiques

Et tous nos amis dans l’univers,

Nous aident, sans pathétique,

À franchir l’épineuse barrière

Du passage de la barbarie à la lumière !

L’Éternel a toujours jugé la barbarie,

Et rendue raison à la folie,

Car l’Homme, comme Dieu le sait :

Est une créature plus douce qu’un soleil d’été.

Une créature qui sait s’adapter

Et pressentir le danger,

Pour bien vite dissimuler le secret

De la puissance, de son effervescence

De plus en plus proche de l’alliance …

Chaque jour, est une connivence

Avec l’espérance

D’un point final à la souffrance.

Celle qui réduit l’humain, au fond des prisons

Celle qui fait pleurer l’enfant,

Alors, Dieu se lève et dit : “Non !“

Et les prisons laissent place aux maisons,

Et l’enfant, retrouve ses yeux brillants …

De lumière

De l’amour de son père.

Pour cela : l’Éternel dit à l’époux de Séphora

“Monte vers moi, sur la montagne, et y demeure :

Je veux te donner les tables de pierre,

La doctrine et les préceptes, que j’ai écrits pour leur instruction.“ (Ex, 24.12)

Alors ce furent les Lois

Écrites dans la splendeur,

De la lumière,

Au sommet de ce mont.

Décalogue, dont certains pensent qu’une partie a été égarée,

Mais pourquoi ?

Puisque Dieu a connaissance de tous les faits …

Peut-être un jour retrouverons-nous la totalité des Lois ? …

Lorsque viendra, le Roi de la Paix harmonieuse,

Le Roi qui bercera la terre, par son âme délicieuse,

Le Roi qui retrouvera le tabernacle originel,

Alors, à nouveau parlera l’Éternel :

“Fais silence et écoute, Ô Israël !

En ce jour, tu es devenu le peuple de l’Éternel, ton Dieu.“ (Dt, 27.9)

Dieu

Avait posé tellement d’amour dans cette élection,

Qu’il reprit confiance pour toutes les nations,

Pour toutes les religions,

Tant que le silence régnera

Pour que le ben Elohim puisse préserver, ses yeux, son cœur, son aura.

Alors l’amour diffusera

Ses rayons, comme d’immenses bras

Pour envelopper le monde entier

D’un cercle à nouveau stellaire.

Car les étoiles sont la tunique princière

De l’éternité renouvellée :

Le monde ne mourra jamais.