Mythes Celtiques - Sandrine Adso - E-Book

Mythes Celtiques E-Book

Sandrine Adso

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Beschreibung

Il y a par d'heureux hasard, des êtres uniques, qui font avancer le monde en le rendant plus beau. Merci Merlin. Les chevaliers, rois et dieux celtiques outre la magie de l'enchanteur détiennent des armes imparables. Tous sont soumis aux mêmes forces, délivrées par les puissances surnaturelles moyenâgeuses. Que reste-t-il de cet univers féérique ? Il en subsiste le lac de Barenton, la fontaine de santé, le jardin aux moines et le site du miroir des fées. Par amour, l'édification surnaturelle : le château offert par Merlin pour la fée Viviane. La licorne, Merlin et Excalibur sont les principaux atouts des douze chevaliers de la table ronde en quête du saint Graal. De nombreux combats émaillent le parcours périlleux de ces chevaliers jusqu'au domaine du roi pêcheur. Celui-ci semble invisible, alors que le trésor qu'il cache n'est que lumière : le sang du roi, de l'homme qui a souffert pour les égarés. Le Graal est l'éclat souverain de l'amour de Dieu sur terre.

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Seitenzahl: 90

Veröffentlichungsjahr: 2021

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Table des matières

Merlin le Druide

Élixir Talisman Amulette

Forêt de la fée

La Licorne bleue et le Graal

Louis Aragon (1897-1982) écrit Brocéliande, une œuvre composée de sept

poèmes, dans lesquels il évoque la forêt merveilleuse et la fontaine de

Bellenton pour enflammer l’héroïsme français en échappant à la censure de

Vichy. C’est l’une des réponses possibles à l’étrangeté, parfois insupportable

de ce monde. Mais voilà le poète a répondu. L’Aragon qui écrit Brocéliande

porte ce deuil en lui avec les siens : “Qu’elle ne m’attend plus et non plus ne

m’entend / Lui murmurer les mots secrets de l’espérance“.

Dans l’étrangeté de la légende Arthurienne, se mêle l’amour pour la femme,

l’amour pour une terre, et l’amour lié à la condition épique de la chevalerie.

Elle est tributaire d’une révélation. L’étrange trouble dans lequel évolue

l’héros arthurien, partagé entre ses pulsions et ses devoirs, partagé entre

plusieurs mondes : à chaque instant l’adversaire change de visage. Ainsi le

personnage arthurien est soumis à des impulsions qui lui font connaître bien

des chemins étranges, beaux, parfois terribles.

La beauté médiévale est partout non pas dans la pure description esthétique

mais par la puissance de tous les éléments de son univers. Le moyen-âge est

étrange, merveilleux et fort. Chrétien de Troyes s’attarde longuement à

décrire la beauté des femmes : la fée Viviane, la fée Morgane, la reine

Guenièvre, principalement.

De même, les douze chevaliers sont beaux et courtois, ou sinon ils ne sont

pas : réduits à errer dans l’île d’Avalon. C’est là le châtiment de la ténébreuse

Morgane, demi-sœur du roi Arthur. Celle-ci enferme les chevaliers qui

trahissent leurs dames dans une prison faite de murs invisibles, qui les tient à

l’écart de toute prouesse chevaleresque : raison de vivre du chevalier. Ainsi

ils paient leurs trahisons, par l’impuissance et la frustration. Mais, ils seront

libérés… Par Lancelot du lac, fils adoptif de la fée Viviane et spirituel de

Merlin l’enchanteur.

Lorsqu’ils sont valeureux envers leur roi : Arthur, le ciel et l’azur de

Brocéliande s’éclaircit d’une lumière extraordinaire, dans laquelle la licorne

est émue, heureuse et enchantée.

Les champs de bataille sont bordés de rivières et de vallées d’une beauté

mouvante et par la-même surprenante. En effet les décors peuvent être

modifiés, les routes peuvent tout à coup s’effacer, des fontaines apparaissent

soudainement.

L’épreuve la plus forte est peut-être celle de la licorne qui ne doit pas se

laisser caresser par une jeune vierge, sous peine d’être violemment attaquée

par les troupes de Mordred. Fils illégitime du roi Arthur Pendragon et de sa

demi-sœur Morgan. Il se révélera être le chevalier le plus fêlon, un être

ténébreux, qui attirait le regard des dames pour en jouer. Il est le personnage

le plus sombre du cycle arthurien. Héritier, des aspects maléfiques de sa

mère.

Pas un jour ne s’écoule en Brocéliande sans qu’il y est bataille ou

manifestation magique, mettant à l’épreuve chacun de ses habitants.

C’est la Force qui court dans les vallées de la forêt de Paimpont, dans ses

arbres, dans ses cours d’eaux… Dans le sang des chevaliers, qui par la

cérémonie sacrée de l‘adoubement, sont désormais investis d’un sens

chrétien : celui de la purification. Le nouveau chevalier effectue une veillée

d’armes liées à une méditation religieuse. En se rapprochant de la clarté

céleste l’homme devient chevalier. Être chevalier c’est être investi d’un idéal,

d’une moralité, d’une éthique, d’un amour et d’une foi exemplaire. Si Merlin

veille sur les vibrations de la force, il en est de même pour la licorne,

maîtresse de la féérie médiévale.

Tout ce monde si complexe et si ordonné à la fois est tendrement aimé par

l’animal pur et sacré, qui a vu naître Brocéliande et qui veillant constamment

sur lui, offre l’éternité.

Je remercie Marie-Blanche Durand Iraldi pour l’illustration de la couverture

qui a été faite d’après la légende de l’amour entre la fée Viviane et Merlin

l‘enchanteur.

Merlin le Druide

Le druide est un personnage fascinant, merveilleux, enchanteur

Ses yeux sont transparants tel un lac dont on verrait la profondeur

Ses mains volent dans l’air et caressent les visages des enfants

Et a fait de bien des hommes et des femmes, d’heureux amants.

Parfois, il est invisible

Et sa présence est indicible.

Il aime à marcher,

Dans les calmes forêts enchantées,

Saluer ici et là, les quelques fleurs nouvellement nées

Qui à peines ouvertes ont soif d’éternité.

Le druide appelle à la vie,

Il n’est limité ni par le temps, ni par l’espace : il connaît l’infini.

Et maîtrise la mort

Contre laquelle, il use de nombreux sorts.

De quoi a-t’il peur ?

Lorsqu’il visite sa forêt de bonne heure.

De rien, si ce n’est de l’amour

Au beau milieu d’un matin de jour

Merlin n’a-t’il pas aimé éperdument ?

Druide, il perdit la bataille pourtant.

Elle s’appellait Viviane, elle était fée

Aux cheveux blonds, dorés.

Dans la folle aventure

Des chevaliers d’Arthur,

Ils connurent un amour si foudroyant

Qu’être séparés l’un de l’autre

Devenait une souffrance, comme s’ils se vidaient de leur sang

Viviane, la fée était appelée aussi d’un nom autre :

La dame du lac Nimue

Et sous le regard de Merlin, était toujours nue…

Il l’aima tant qu’il lui livra des secrets de magie

Qu’elle retourna contre lui

L’emprisonnant dans une tour de glace

Pour l’éternité, son visage toujours lui faisant face…

Merlin n’apparaîtra plus ici et là

Que dans une ultime vision sous forme de fumée

Loin de tout, loin des bras

De la femme-fée,

Qui le laissera paraître une dernière fois au chevalier Gauvain

Qui avait pour habitude de chevaucher tous les matins.

Merlin est une légende se situant à l’époque des druides celtiques

Il est un personnage à la lisière du fantastique et de l’historique.

Il est appelé “enchanteur“, “magicien“, “homme des bois“

Qu’il ait existé ou pas

Il reste un archétype éternel

Des druides celtes et des histoires les plus belles.

La plupart des ouvrages qui parlent de Merlin,

Évoquent aussi Arthur et les chevaliers qui un matin,

Se réunirent autour de la table ronde.

C’est là un autre monde :

Sauvage, intense, vivant dans la peur de Satan

Et les courages de ces hommes si différents.

Ces textes datent du XIIe au XVIe, mais des récits mettant en scène Merlin,

Remontent à bien plus loin :

Il apparaît qu’un certain Merlinus Ambroisus aurait réellement existé

De descendance royale, sacrée.

Sur le plan symbolique Merlin est l’incarnation de la bonté et du rêve,

Et de la nature dans sa puissance originelle

Il est la force sans le glaive,

Il est la force du monde, dans sa virginité si belle.

La légende la plus connue quant à son origine

Reste troublante et fascine :

Merlin serait fils d’une vierge et d’un démon ;

D’autres légendes, rapportées par Stephen Lawhead1, écrivain Contemporain

Dans son cycle de Pendragon

Lient son existence aux îles de Santorin :

À la légende de l’Atlantide, d’où sa mère serait native

Charis2, fille du roi Avallache de ce continent parti à la dérive.

Ces divergences d’origine viennent du fait qu’aucune histoire réelle

N’a été découverte,

Et de ce fait, toute version est correcte

Avec des éléments plus ou moins surnaturels.

Merlin livra son secret mortel , pour se lier un homme à jamais

À Viviane, la dame du lac, l’étrange fée

Elle entreprit de réaliser cette magie :

Traçant neuf cercles autour de Merlin, endormi.

La magie est puissante, Merlin fut enfermé…

Pour l’éternité !

Il continuait à voir dans le temps,

À aimer les chevaliers du vent

Mais il ne pouvait agir : il était figé, comme de la glace

Il pouvait encore voir à travers Arthur, l’essentiel face à face

Lors de la bataille de Camlann, contre les forces de Mordred3

Contre lequel ne fut efficace aucun remède.

D’autres disent que le roi n’est pas mort,

Qu’il s’est retiré dans l’île d’Avalon : l’île mystérieuse et pleine de sorts

L’endroit où fut forgé l’épée d’Arthur,

La légendaire Excalibur ;

C’est aussi l’île où vivait Morgane, la maléfique.

Viviane regretta amèrement le cours de l’histoire tragique

Qu’elle avait causée, ayant joué une dernière fois avec Merlin…

Viviane ignore la puissance de la magie qu’elle a dans ses mains

Même maintenant, il est encore enfermé :

L’enchanteur est dès lors désenchanté.

Ainsi dans la forêt de Brocéliande sur une stèle est écrit :

“Ici a été enfermé Merlin l’enchanteur, par la fée Viviane“.

Et nul ne sait si depuis sa prison, il a une nouvelle forme de vie

Ni si Arthur, la condamne…

Geoffroy de Monmouth4 a également parlé de ce Merlin, sauvage

Pourtant prophète et sage

Dans son ouvrage Vita Merlini5, qui semble être une adaptation,

Très proche de nombreux “poèmes de Myrrdin“:

Pendant plusieurs chapitres, il perd la raison

Et vit comme un animal sauvage, dans les vastes collines.

C’est aussi le premier livre qui décrit, Morgane l‘autre fée.

Toute aussi capable d’enchanter.

Geoffroy avait déjà évoqué Merlin dans ses deux précédents écrits

Prophecy of Merlin / Prophetiae Merlini

Et Historia regum Britanniae, la première œuvre qui établit un lien

Entre Merlin et le roi Arthur, le druide et le roi mythique.

Le grand roi David est familier à Merlin

La Vita Merlini présente un Merlin différent, un mage mystique

Où il est appelé Myrdinn Wylt, tandis que l’Historia associe

Merlin Arthur à son père Uther Pendragon dans une histoire

Se déroulant au Ve siècle et qui donne vie

À d’autres personnages aux tempéraments rares

Comme le roi Gwenddolen. Merlin ne put empêcher la mort du roi Arthur.

Qui partit sous le regard du druide, protecteur de la nature.

À travers Merlin, on peut reconnaître l’archétype du druide :

Il est le guide,

De part sa proximité avec la nature,

Ses pouvoirs magiques qui depuis le temps perdurent,

Sa connaissance spirituelle,

Sa sagesse, au service du bien, fidèle,

Sa longue vie permise par les pommes celtes : qui donnent éternité

Et conseiller des puissants, et ici, le roi Arthur qui l’a toujours écouté.

Le druide est en premier l’intermédiaire entre les Hommes et les dieux

Dans la société celtique connue pour ses récits mystérieux.

Il est à la fois ministre du culte, théologien, philosophe universel

À la pensée et la parole belles.

Mais surtout gardien du savoir et de la sagesse :

L’ancêtre aux pensées justes et devineresses.

Mais encore, historien, juriste et conseiller militaire du roi

Et de la classe première à la fois.

Il est chargé de la célébration des cérémonies sacrées

Et lui a seul a le droit de sacrifier chez les celtes irlandais :

Sacrifices d’enfants pour obtenir du miel et du lait,

Sacrifice volontaire de deux saints irlandais

Pour détourner la peste qui ravage l’Irlande

Assaichant encore plus les landes, mais toujours préservant Brocéliande.

Et, cinquante otages enterrés vifs dans la tombe du roi Fiachra6

En Gaule ou en Irlande, les sacrifices humains étaient là.

Jusque là, on connaissait surtout deux découvertes majeures :

L’homme de Croghan7 et l’homme de Clonycavan8