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En ces temps incertains, il est important de donner une chance aux valeurs qui constituent et qui permettent à la vie de se prolonger sinon dans la paix, dans une solution équitable pour tous. De conforter les êtres humains dans le sentiment intime de l’existence d’une justice sinon divine, humaine. Cette croyance peut offrir le réconfort, l’oubli, la quiétude et se manifeste dans deux directions : la prière pour les êtres croyants, le travail et la mémoire pour tous ceux qui le peuvent. Dans tous les cas, une prééminence une continuité vers cet espoir qui a toujours porté la condition humaine. L’artiste est nécessaire car il promulgue une aide, un soutien en sollicitant chez l’homme ce merveilleux imaginaire et une liberté de pensée conformes au respect des valeurs fondamentales de l’humanité. L’artiste interpelle l’amour et le désir. Lire et écrire ne doivent pas devenir une rareté, mais un chemin souvent visité. L’humanité bercée par toutes les écritures depuis la nuit des temps confère au poète le devoir de repousser les limites du langage, d’assembler les mots. Pour créer des images qui s’adressent à l’inconscient collectif, à tous ceux qui lisent ou entendent les sons : la mélodie poétique. Comme un ressac, un murmure. En ces temps incertains, le discours d’acceptation du prix Nobel en littérature (1949) énoncé par William Faulkner : « la voix du poète ne doit pas seulement être un témoignage, elle doit être pour l’homme l’un de ses étais, les piliers qui l’aideront à endurer et à vaincre » prend tout son sens. et mérite bien, quelques secondes de réflexion …
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Seitenzahl: 36
Veröffentlichungsjahr: 2016
“Que toujours, partout ou un être humain serait persécuté, je ne demeurerai pas silencieux“. Eliezer Wiesel.
Telle une lumière, il a porté le drame de la Shoa à bout de bras, à force de courage et d’espoir ; il a enduré le drame de six millions d’êtres humains : il a porté avec lui dans la survie des frères et des soeurs qu’il a vu mourir et d’autres avec lesquels il a survécu, et qui sont restés dans le silence. Eliezer Wiesel a choisi de parler.
Il a consacré son existence entière à la dimension de la justice des hommes. Il a souffert dans et pour le choeur de l’humanité.
Il a connu le prix de la mort, et le prix de la vie alternativement, et c’est dans cette alternance qu’il est devenu écrivain. L’alternance n’est-elle pas la genèse de toutes les créations ? La projection en avant, puis l’introspection puis à nouveau la projection puis l’introspection. Pour conserver l’énergie bienveillante qui suit une forte tragédie, l’une des capacités de l’homme réside dans la création. L’art qui traduit la pensée ne serait-il pas ce qu’il reste de l’homme après l’homme ? La pensée et le vécu restant ainsi gravés pour les siècles à venir. C’est ainsi que se constitue le patrimoine de l’humanité.
La pluie si longue
Quand la pluie se fait vie
L’Homme et la puissance
Le poète
Les couleurs
Tu vis
Le printemps
Le territoire de Dieu
Un matin pas comme les autres
Le pardon
La lumière comme un satin
Si j’étais artiste
Je suis
Le silence
Et si tu venais
Le parfum englouti
Le réconfort
Il faut savoir oublier
J’ai senti tous ces vents
J’ai choisi de me battre
Une vie facile
Le premier regard
Le travail et la mémoire
La prière
Il n’y a plus d’éternité
Je reviens te chercher
Le désir
Coule sur mon visage,
Comme dans un voyage
Où le bateau coulerait
Sur l’écume, restent la joie et la gaieté.
La mer aujourd’hui,
C’est la pluie,
Et mon visage a franchi …,
De nouvelles portes :
Non, je ne serai pas morte !
Malgré le silence infini,
Je parle avec ma petite voix,
Malgré la solitude infinie,
J’ai la douleur qui s’assoit.
À ma table,
Autour des parfums, des érables
Un café
Sucré.
Mais une journée
Non partagée …
Oui,
J’aimerais tellement : oui
Lui parler,
Le toucher.
Mais il est devenu
Si exigeant,
Pour oublier qu’il est nu :
Si exigeant :
Que je dois gravir l’escalier
De la perfection et de la beauté.
Je hais cet escalier.
Je suis juste moi,
Personne à côté
Même s’il me dit :
Je suis là.
Mais pas dans la vraie vie.
Il est dans sa bulle
Et il faut bien des clefs de fées
Pour pénétrer ses préambules
Et se laisser entrer …
La pluie si longue et la peur,
Pleurent à côté de moi.
Je sais qu’ils partiront
Tournoyant vers le bonheur.
Décalage horaire.
Je cherche une main plus douce
Qu’au petit matin, la mousse.
Je repousse,
Comme une fleur rousse.
Mais je suis bien d’âme et d’esprit
Et le temps qui se fortifie
Tel un bâton de guerrier,
M’emmène bien sur ton sentier.
Celui qui ranime les toutes toutes
Premières pensées,
Alors il faut prendre la route
Elle ressemble à de la terre, les marées.
Quand la route chemine vers la mariée :
Et pose sur sa main, la fleur rousse.
Et de couleurs en ombragées,
La danse tourne et douce ;
Puis tout à coup, c’est la pluie
Ainsi dans le calme s’installe la vie.
Car l’eau c’est la vie,
Comme le disait, Derlin.
Mais qui est la mariée ? Mais Qui est Derlin ?
Des amis qui jouent avec la poussière ?
Des amants qui raniment la lumière ?
Deux enfants qui jouent avec le matin ?
Ou peut-être les poussières d’une éternité
Envolées au-delà de la marée …
Pour que la mariée,
Et le chevalier
Ensemble, baignent dans les eaux rousses
Là où le ressac ranime l’amour
Dans de petites secousses
Où voguent les nefs pour toujours.
La nef de la mariée et de Derlin
N’a ni origine, ni destin
Elle est là.