LA LOI DU TALION - Jose Miguel Rodriguez Calvo - E-Book

LA LOI DU TALION E-Book

Jose Miguel Rodriguez Calvo

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Beschreibung

Synopsis: Gérard Mercier, dit Géré, 39 ans, sans ressources depuis six mois, après son licenciement abusif de son poste d'employé de bureau , dans le grand laboratoire "Mhédex", erre dans les rues de la capitale. Mi clochard, mi alcoolique, il vivote chez sa mère Lucienne, soixante quinze ans, dans son minuscule appartement à " Le Pré Sait Gervais". Il passe la plupart de son temps accoudé aux comptoirs des nombreux troquets du quartier, notamment le "Bourgogne", tenu par son ami Lambert, situé Boulevard Ornano, " porte de Clignancourt " dans le 18e arrondissement de Paris. Un beau jour, il trouve par hasard, un bulletin d'Euro-Millions gagnant le jackpot de 180 Millions d'euros. Cette mane d'argent tombée du ciel, va chambouler sa vie et celle des patrons du labo, puisque Gégé va chercher à se venger de toutes les humiliations subies pendant les treize années travaillées chez " Mhédex " sans le moindre avancement.

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« À nos petits Anges »

Auteur

José Miguel RODRIGUEZ CALVO

Ce Récit est une fiction.

Toute ressemblance avec des faits réels, existants ou ayant existé, ne serait que fortuite et pure coïncidence.

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Synopsis

Gérard Mercier, dit Gégé, 39 ans, sans ressources depuis six mois, après son licenciement abusif de son poste d’employé de bureau, dans le grand laboratoire « Mhédex », erre dans les rues de la capitale. Mi clochard, mi alcoolique, il vivote chez sa mère Lucienne, soixante quinze ans, dans son minuscule appartement à « Le Pré-Saint-Gervais ». Il passe la plupart de son temps accoudé aux comptoirs des nombreux troquets du quartier, notamment le « Bourgogne » bar tabac, tenu par son ami Lambert, situé Boulevard Ornano « Porte de Clignancourt » dans le 18e arrondissement de Paris.

Un beau jour, il trouve par hasard un bulletin « d’Euro millions » Gagnant le jackpot de 180 Millions d’euros.

Cette manne d'argent tombée du ciel, va chambouler sa vie et celles des patrons du labo, puisque Gégé va chercher à se venger de toutes les humiliations subies pendant les treize années travaillées chez « Mhédex » sans le moindre avancement.

Sommaire

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Chapitre 27

Chapitre 28

Chapitre 29

Épilogue

1

PARIS, Porte de Clignancourt

Bar « Le Bourgogne »

— Putain Gégé, c’est pas possible !

T’as les cinq numéros et les deux étoiles, c’est pas vrai ! Non c’est pas possible, je rêve ! Attends, je vérifie de nouveau ! s’exclame Lambert, le patron du bar-tabac « Le Bourgogne ».

— Ne me dis pas que j’ai gagné quelque chose ? rétorque Gégé, un client assidu moitié clochard.

— Quelque chose ? Tu as gagné le jackpot à l’euro millions mon vieux, les cinq numéros plus les deux étoiles, tu es plusieurs fois millionnaire !

— Arrête ! Tu me fais marcher !

— Mais approche, viens voir ! C’est incroyable, je n’ai jamais vu ça, et tu sais ce que vaut ce fichu bout de papier ?

Cent quatre-vingts millions d’euros, oui Gégé ! Une fortune !

— Allez ! Lambert ! Tu me fais marcher, arrête de déconner !

— Mais non je te dis, tu es multimillionnaire, regarde !

Gégé, tout étourdi n’en revient pas. Il est totalement submergé par la nouvelle, sans vraiment y croire. Il s’exclame machinalement :

— Allez ! Du champagne pour tout le monde, c’est ma tournée !

— D’accord Gégé, tu peux pas savoir comme je suis content pour toi !

Mais va vite le mettre en lieu sûr, c’est un conseil.

Gégé, autrement dit, Gérard Mercier, trente-neuf ans, célibataire, d’un caractère réservé et timide ne s’est jamais marié. Il a bien eu quelques petites aventures avec des femmes un peu douteuses, mais rien de sérieux. Pas non plus d’amis, à peine quelques copains de beuverie et pas la moindre activité sportive, et moins encore intellectuelle.

Ses journées, il les occupe à de longues balades sans but dans les rues de la ville, ponctuées ici et là par des pauses dans les bars, à boire quelques bières avec de furtifs copains de bistrot.

Il vit péniblement avec le RMI et la petite retraite de sa mère, « Lucienne », soixante-quinze ans, veuve depuis une quinzaine d’années, lorsque son mari eut un accident de travail mortel à la SNCF où il avait toujours travaillé à l’entretien des voies.

Elle occupait depuis lors un minuscule appartement au Pré-Saint-Gervais, situé en proche banlieue du Nord-Est parisien, que le couple avait réussi à acquérir lorsqu’ils s’étaient mariés.

Gérard, a été malheureusement licencié d’une façon peu orthodoxe, pour soi-disant faute professionnelle, et de ce fait s’est retrouvé sans ses droits et revenus normalement attribués à tout licenciement.

Son patron, le tout-puissant Jean-Bernard Poitiers, régnait en maître absolu sur son entreprise, un laboratoire de recherche et de fabrication de médicaments extrêmement couteux qu’il facture allégrement au prix fort, aux hôpitaux et autres établissements de soins en France et à l’étranger, se fournissant qui plus est avec des matières premières douteuses, voire dangereuses, pour une grande partie, importées de Chine, à des prix défiants toute concurrence.

Et Gérard en sait quelque chose, puisqu’il était l’employé chargé de passer les commandes et les importations des différents produits nécessaires à l’élaboration des médicaments de l’entreprise, sur le site du laboratoire nord. Alors que les bureaux du siège social de « Mhédex » se situent à Paris, Quai de Grenelle, dans le quinzième.

Gérard, malgré son ancienneté de treize ans de bons et loyaux services, n’avait jamais eu le moindre avancement. Bien au contraire, il était devenu la « tête de Turc » du directeur, Vincent Fournier, et ses collaborateurs, mais aussi et surtout de l’autoritaire despote, le « Big Boss » Jean-Bernard Poitiers.

Gérard n’avait jamais su la raison pour laquelle on lui en voulait à ce point, d’autant qu’il s’acquittait de sa tâche avec une constante rigueur et une consciencieuse assiduité.

Chez les Mercier, on ne roule pas sur l’or. Lucienne, vivait avec le salaire de réversion de son mari, et Gérard, jusqu’alors, avec sa maigre paye d’employé de bureau, que la société « Mhédex » lui versait jusqu’au moment où il se retrouva licencié, il y a de cela environ six mois, sans la moindre raison valable et sans aucune indemnité.

L’entreprise de fabrication de médicaments lui avait seulement signifié par lettre recommandée :

« licencié pour faute grave ».

Gérard, à ce moment n’avait entrepris aucun recours contre cet abus par manque d’information et de soutien de ses camarades de travail, tous paralysés par la peur de devoir affronter le terrible tyran qui faisait régner une véritable panique parmi l’ensemble de sa quarantaine d’employées.

Alors, il s’était résigné et avait fini par se réfugier dans l’alcool, écumant les nombreux bars et brasseries des quartiers voisins, vivotant avec les maigres revenus de sa mère et le RMI que l’on avait fini par lui verser, après moultes efforts et tracasseries de l’administration. La société « Mhédex » est une entreprise florissante qui se compose d’un laboratoire de recherche et d’une unité de fabrication de médicaments rares, tous à haute valeur ajoutée, concernant les soins de certains cancers.

Son directeur, le docteur Vincent Fournier, quarante-quatre ans, est secondé par son épouse de quarante ans, Adeline, également docteur, ayant pour fonction le service de distribution et de publicité. Quant au patron, Jean-Bernard Poitiers, âgé de cinquante-cinq ans, marié à Géraldine de Beaulieu, cinquante-deux ans, habitent un luxueux appartement, avenue du Général-Mandel, dans le seizième. Tous deux issus de la riche bourgeoisie parisienne, ils ont une fille de vingt-huit ans, Léa, la future héritière, fiancée à Gabriel Le Charme, âgé de trente ans, employé à la recherche. Ils occupent un duplex avenue Foch, tout près de la place du Général de Gaulle.

C’est deux jours avant d’être licencié que Gégé allait trouver par le plus grand des hasards le bulletin gagnant. Alors qu’il arpentait les rues de la capitale, il vint se coller sur la semelle d’une de ses chaussures. Quelqu’un l’avait visiblement égaré. Son premier réflexe fut de le jeter, puis par un coup du destin, il le plia et le garda dans une de ses poches.

Il était resté là complètement oublié et Gégé continua sa vie d’errance pendant les deux jours qui suivirent. Alors qu’il se trouvait à boire quelques bières comme à son habitude, bien calé contre le zinc du « Bourgogne », s’apprêtant à partir, il plongea sa main dans la poche de sa vieille veste pour payer ses consommations en espérant que les quelques pièces qui lui restaient suffiraient à régler la note. C’est alors qu’il sentit la présence du bulletin.

Comme le bar de son ami et patron des lieux « Lambert » faisait aussi tabac et jeux, il lui tendit le papier à moitié froissé.

— Tiens Lambert ! J’espère que j’ai quelque chose, je ne suis pas certain d’avoir assez pour te régler mes bières. C’est à ce moment bien précis, que sa vie allait basculer.

2

« Labo de Mhédex »

Quelques jours après, au labo Quai de Grenelle, la réunion hebdomadaire avait débuté dans le bureau de Jean-Bernard Poitiers. Comme chaque vendredi, sa fille Léa était présente, étant donné, qu’elle n’allait pas tarder à prendre les rênes de l’entreprise.

Bien entendu, le directeur Dr Vincent Fournier et son épouse le Dr Léa Fournier étaient présents ainsi que le responsable de la production de Pantin, Jean Deaulieu.

— Bien ! Il semblerait que nous n’ayons pas de très bonnes nouvelles ! annonça d’un air contrarié le boss. N’est-ce pas Fournier ?

— Elles sont même catastrophiques ! répliqua-t-il.

Il s’avère que notre fournisseur chinois veuille substantiellement augmenter le prix des composants « antimétabolites ». Plus grave encore, il semblerait que leur nouvelle substance ne soit pas suffisamment sélective pour épargner les cellules saines.

Nous avons déjà des retours très alarmants. Si nous ne réagissons pas immédiatement, nous courrons à notre perte, et je ne donnerai pas cher de « Mhédex ».

— Alors il faut immédiatement stopper toutes nos importations.

— Monsieur Poitiers, c’est impossible, l’ensemble des fournisseurs Européens sont deux fois plus chers, les florissants profits de l’entreprise n’y résisteraient pas, nos bénéfices seraient considérablement restreints !

— Bien, alors nous allons payer l’augmentation des Chinois et continuer à utiliser leur produit. Pour le reste, je vous laisse régler le problème.

Après tout, c’est vous les docteurs, non ?

Vociféra-t-il en s’adressant aux époux Fournier.

— Et rien ne doit filtrer dans la presse, c’est bien entendu ?

Quant aux retours, nous allons régler cela directement avec les centres incriminés.

Nous sommes bien d’accord ! N’est-ce pas ?

— Oui Monsieur ! répondirent-ils tous à l’unisson.

3

Après avoir copieusement « arrosé » sa soudaine fortune dans le bar de son ami Lambert, Gérard était rentré chez lui pour annoncer la bonne nouvelle à sa mère, qui faillit avoir une attaque, lorsque Gégé lui annonça qu’ils étaient multimillionnaires et que leurs vies allaient totalement changer.

Dès le lendemain, Gégé se rendit à « la Française des Jeux », pour qu’on lui confirme la validité de son gain, ce qui fut fait lors d’une petite cérémonie.

Aussitôt, il allait recevoir une multitude d’offres sur la façon de gérer son argent.

On lui conseilla de prendre un avocat spécialisé, pour écarter toutes tentatives hasardeuses voire malhonnêtes qui ne manqueraient pas de lui être proposées.

Gérard, désormais conseillé par son avocat, allait immédiatement s’acheter un coquet appartement, avenue de l’Opéra dans le deuxième arrondissement, où il allait enfin emménager et pouvoir s’émanciper. Il n’oublia cependant pas sa mère Lucienne, puisqu’il allait faire rénover de fond en comble la maison familiale de Pré Saint-Gervais.

Après quelques semaines occupées à effectuer tous ces bouleversants changements, Gégé, désormais installé au calme dans sa nouvelle demeure, ayant aussi complètement renouvelé de fond en comble sa garde-robe, se mit à penser à la revanche qu’il avait toujours imaginée à l’encontre de ses tortionnaires de l’entreprise « Mhédex ».

Et il avait bien l’intention de faire payer à chacun le détestable traitement qu’il avait subi de leur part.

Gérard se mit à ruminer et à élaborer dans sa tête la meilleure façon de se faire justice des multiples affronts qu’il avait reçu.

— Ils vont me le payer ! Ils vont tous me le payer et chacun en aura pour son compte !

Gérard était naturellement au courant de toutes les « magouilles » de l’entreprise, à commencer par l’importation de produits dangereux, puisqu’il avait été employé aux commandes des produits venus de Chine.

Et avant de quitter l’entreprise, il avait bien pris soin de photocopier la plupart des documents compromettants.

Il savait qu’il tenait là un inégalable levier pour déstabiliser l’ensemble des responsables, à commencer par le patron, Jean-Bernard Poitiers, et il n’allait pas se priver de l’utiliser.

Mais avant de passer aux choses sérieuses, il avait bien l’intention d’humilier chacun de ses tyranniques coupables.

Et pour cela, il débordait déjà d’imagination.

— On va bien s’amuser !

4

Gérard Mercier, installé à son bureau qu’il avait fait emménager dans son nouvel appartement, avenue de l’Opéra, allait contacter anonymement en modifiant légèrement sa voix, son ancien patron Jean-Bernard Poitiers.

— Bonjour Monsieur Poitiers, je suis journaliste, j’ai certaines informations que je voudrais vérifier avec vous avant de les publier.

— Oui, bien entendu, il s’agit de quoi exactement ?

— Eh bien, c’est un peu délicat. D’après mes sources, vous utiliseriez des produits douteux pour la fabrication de vos médicaments.

— Que voulez-vous dire par douteux ?

— Dangereux pour la santé, voire mortels, mais ce n’est qu’une rumeur je suppose.

— D’où tenez-vous ces calomnies ?

— Je suis désolé Monsieur Poitiers, mais je ne peux absolument pas vous révéler mes sources. Il semblerait que vous ayez des fuites au sein de votre personnel.

— Bien ! Pouvons-nous nous rencontrer pour en discuter ? Je n’ai pas saisi votre nom, ni celui de votre journal !