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Ce recueil a été écrit en 2021. Il est composé d'une soixantaine de poèmes sans titres afin de présenter une sorte de continuité spatiale et temporelle.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2022
Ça va vers la fin
la fin de qui
la fin de quoi
d’une certaine faim
ça va vers une autre faim
peut-être une autre foi
J’aurais voulu être un gitan
à courir après le vent tout le temps
j’aurais voulu être un mécréant
à filouter la vie à chaque instant
je suis un humain à la fin des tant
Nos corps ne se rejoindront plus
faute d’avoir été nourri
le désir s’est enfui vers des contrées plus exubérantes
qui nous illumine nos complicités harmonieuses
nous n’étions pas destinés à la bagatelle ensemble
et maintenant
je n’arrive plus à voir le sens et l’intérêt des agapes
charnelles
je n’ai plus la force de désirer
le désir a besoin d’énergie
et d’imagination
je suis sans regret
j’ai vécu !
Le temps foule pas à pas les jours et les nuits
on dirait que la nature ronronne
il n’y a que toi moi le chien
et la vie qui pépie comme toi
dans notre oasis paradisiaque
fourmillant de sérénité
la vie est belle lorsqu’elle s’émerveille d’elle-même
la vie est belle lorsqu’elle foisonne de légèreté
sous un soleil printanier adouci par un zéphyr pétillant
et tous ces oiseaux qui fourmillent dans les arbres
tous ces insectes qui folâtrent alentour ces écureuils ces
geckos ces poissons
plénitude bucolique
le vivant dans toute sa diversité
la vie est belle lorsqu’elle est savourée paisiblement
la vie est belle lorsqu’elle peut laisser libre cours à ses
enchantements
je suis vivant
je serai toujours vivant dans cette effervescence vitale
je suis qu’en transition d’amour
Le ciel
le ciel est bleu
prendre le temps
renoncer au temps
le temps qui fuit
inexorablement
le ciel
et les étoiles
rejoindre les étoiles ou le néant
décrépitude
décrépitude somnolant sous le ciel
le temps est compté
un peu plus chaque jour
où est le compte à rebours
où est le compte sans détour
je regarde le ciel comme une éternité
qui m’enveloppe de son soleil
je suis vivant
jusqu’à quand
je suis vivant
mais comment
comment suis-je vivant
le corps amoindri
le cœur flanchant
les yeux traînent lamentablement leurs paupières
entre les rais de lumière
L’uniformité des jours est une mélopée insondable
mon amour il reste l’amour il restera toujours l’amour
et la douceur des chants d’oiseaux
sur les douleurs des maux en lambeaux
je desquame comme si je partais en poussière
comme si la vie m’allégeait du superflu
il y a tant de superflu en nous
il faut une vie pour l’apprendre
Demi-conscience demi-absence
qui suis-je où vais-je
où vais-je
où ai-je la tête
l’esprit embrumé
dehors il fait beau
mais il fait chaud mais il fait froid mais il fait vent
mais je l’aime
on reste dedans
concession de la différence
conception de l’amour
amour frustration consentie
dehors c’est la vie c’est l’envie
dedans l’esprit embrumé
de somnolences redondantes
mais je l’aime
pouvez-vous comprendre cette dichotomie
c’est l’amour juste l’amour
peu m’importe le chaud le vent dehors c’est encore la
vie
mais je l’aime
Terrassé sur la terrasse
le regard accroché aux branches
la tête dans la mélasse
comme ci comme ça couci-couça
un jour ça va un jour pas ou moins
je suis terrassé mais sur la terrasse
sous un soleil de printemps
les paupières s’effondrent d’épuisement
je suis mort et vivant
c’est fatigant d’être fatigué
les mots patinent
zombie dérisoire soudain
sous l’encensoir d’un ciel radieux
court-circuit intellectuel
profitez de l’instant
je reviens
Je l’aime
je l’aime tant
mais pas de la désirer
le cœur n’y est plus
la chair a oublié le goût de la chair
tant de moi s'est écoulé tant d’années sont passées
j’ai peur que nos corps soient déçus
je l’aime
je l’aime tant
elle aimerait tant comme avant mais
elle en parle toute effarouchée mais
notre amour est si fort sans
j’ai perdu le goût du sang
j’ai perdu le sens du désir
je l’aime tant
d’un amour transcendant
c’est quoi être un amant ?
Il suffit de peu pour réenchanter la vie
toute cette vitalité qui fourmille et folâtre alentour
cette végétation exubérante qui s’épanouit au soleil
ce silence méditatif et apaisant
je suis l’enfant de l’éternité
il suffit de peu pour réenchanter l’amour
un sourire un chant d’oiseaux qui s’égaye dans les
branches
et le bercement de ta voix sous l’azur