Aveux de faiblesses - Marcel Nuss - E-Book

Aveux de faiblesses E-Book

Marcel Nuss

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Beschreibung

Ce recueil a été écrit en 2021. Il est composé d'une soixantaine de poèmes sans titres afin de présenter une sorte de continuité spatiale et temporelle.

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Seitenzahl: 35

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Ça va vers la fin

la fin de qui

la fin de quoi

d’une certaine faim

ça va vers une autre faim

peut-être une autre foi

J’aurais voulu être un gitan

à courir après le vent tout le temps

j’aurais voulu être un mécréant

à filouter la vie à chaque instant

je suis un humain à la fin des tant

Nos corps ne se rejoindront plus

faute d’avoir été nourri

le désir s’est enfui vers des contrées plus exubérantes

qui nous illumine nos complicités harmonieuses

nous n’étions pas destinés à la bagatelle ensemble

et maintenant

je n’arrive plus à voir le sens et l’intérêt des agapes

charnelles

je n’ai plus la force de désirer

le désir a besoin d’énergie

et d’imagination

je suis sans regret

j’ai vécu !

Le temps foule pas à pas les jours et les nuits

on dirait que la nature ronronne

il n’y a que toi moi le chien

et la vie qui pépie comme toi

dans notre oasis paradisiaque

fourmillant de sérénité

la vie est belle lorsqu’elle s’émerveille d’elle-même

la vie est belle lorsqu’elle foisonne de légèreté

sous un soleil printanier adouci par un zéphyr pétillant

et tous ces oiseaux qui fourmillent dans les arbres

tous ces insectes qui folâtrent alentour ces écureuils ces

geckos ces poissons

plénitude bucolique

le vivant dans toute sa diversité

la vie est belle lorsqu’elle est savourée paisiblement

la vie est belle lorsqu’elle peut laisser libre cours à ses

enchantements

je suis vivant

je serai toujours vivant dans cette effervescence vitale

je suis qu’en transition d’amour

Le ciel

le ciel est bleu

prendre le temps

renoncer au temps

le temps qui fuit

inexorablement

le ciel

et les étoiles

rejoindre les étoiles ou le néant

décrépitude

décrépitude somnolant sous le ciel

le temps est compté

un peu plus chaque jour

où est le compte à rebours

où est le compte sans détour

je regarde le ciel comme une éternité

qui m’enveloppe de son soleil

je suis vivant

jusqu’à quand

je suis vivant

mais comment

comment suis-je vivant

le corps amoindri

le cœur flanchant

les yeux traînent lamentablement leurs paupières

entre les rais de lumière

L’uniformité des jours est une mélopée insondable

mon amour il reste l’amour il restera toujours l’amour

et la douceur des chants d’oiseaux

sur les douleurs des maux en lambeaux

je desquame comme si je partais en poussière

comme si la vie m’allégeait du superflu

il y a tant de superflu en nous

il faut une vie pour l’apprendre

Demi-conscience demi-absence

qui suis-je où vais-je

où vais-je

où ai-je la tête

l’esprit embrumé

dehors il fait beau

mais il fait chaud mais il fait froid mais il fait vent

mais je l’aime

on reste dedans

concession de la différence

conception de l’amour

amour frustration consentie

dehors c’est la vie c’est l’envie

dedans l’esprit embrumé

de somnolences redondantes

mais je l’aime

pouvez-vous comprendre cette dichotomie

c’est l’amour juste l’amour

peu m’importe le chaud le vent dehors c’est encore la

vie

mais je l’aime

Terrassé sur la terrasse

le regard accroché aux branches

la tête dans la mélasse

comme ci comme ça couci-couça

un jour ça va un jour pas ou moins

je suis terrassé mais sur la terrasse

sous un soleil de printemps

les paupières s’effondrent d’épuisement

je suis mort et vivant

c’est fatigant d’être fatigué

les mots patinent

zombie dérisoire soudain

sous l’encensoir d’un ciel radieux

court-circuit intellectuel

profitez de l’instant

je reviens

Je l’aime

je l’aime tant

mais pas de la désirer

le cœur n’y est plus

la chair a oublié le goût de la chair

tant de moi s'est écoulé tant d’années sont passées

j’ai peur que nos corps soient déçus

je l’aime

je l’aime tant

elle aimerait tant comme avant mais

elle en parle toute effarouchée mais

notre amour est si fort sans

j’ai perdu le goût du sang

j’ai perdu le sens du désir

je l’aime tant

d’un amour transcendant

c’est quoi être un amant ?

Il suffit de peu pour réenchanter la vie

toute cette vitalité qui fourmille et folâtre alentour

cette végétation exubérante qui s’épanouit au soleil

ce silence méditatif et apaisant

je suis l’enfant de l’éternité

il suffit de peu pour réenchanter l’amour

un sourire un chant d’oiseaux qui s’égaye dans les

branches

et le bercement de ta voix sous l’azur