La symbolique horizontale - Marcel Nuss - E-Book

La symbolique horizontale E-Book

Marcel Nuss

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Beschreibung

Penser l'amour dans l'ombre et la lumière. Chercher le sens existentiel et poétique d'un quotidien qui se cherche sans rime ni raison. Ce recueil est le cinquième d'une collection qui comprendra dix-huit tomes au final.

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Seitenzahl: 86

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Sommaire

ÉCHOS D'AURORE

BONHEURS

LIBELLULE

AUTOMNE

ÉCLIPSE

POURQUOI LES POÈTES SE SONT TUS ?

TURQUOISE

LE CŒUR HAGARD

GAMBADE

BRUMES

DÉNEB

HUMILITÉ

CHRIST

PLÉNITUDE

HOMMAGE

BAILLEMENT

PROMENADE

PLUTON

ÉVEIL

CRÉATION LUDIQUE

FLORALIE

CONJUGAISON VITALE

ZAPPING

LE TEMPS RÉTRÉCI

PAIX

VOLUBILIS

ÉBAUCHE D'HOMME

JE CROIS BIEN QUE JE T'AIME

ET J'EN SUIS HEUREUX

TRANSPARENCE

LUNE SOLAIRE

SIDA AFFECTIF

NÉGRITUDE

VOIX

GAB

SÈVE

RECONNAISSANCE

ACCORDÉ ON

SAVOIR

SAMSARAS

REGARDS

CORPS ET AMES

TEMPS

BOUQUET D'AMITIÉ

SOUL

REGARD

SEXTETTE

MORAL

AQUARELLE

FUSION

LUMIÈRE

RENCONTRE

STANCES AU CLERGÉ

ÉLÉGIE SANS LENDEMAIN

AU FUR ET À MESURE

KARMA

AIGLE

CINÉMA

MITE

BOUQUET D'AFFECTION

OISEAU

AU FEU

PÂQUES PEU ORTHODOXES

AVEU TRINITAIRE

PRIÈRE D'AIMER

GUEULES DE…

CASSE GUEULE

GUEULETON

DÉGUEULASSE

GUEULE D'AMOUR

KABUKI

MONOTONIE

DOUTE

ODE À L'OMBRE DE MOI-MÊME

GUEULE DE SEIN

BONNARD

GUEULE D'AMOUR

FUJI

GUEULETON

BELLE GUEULE

SO SCHNELL

BÉGUEULE

GUEULE DE CON

CASSE-GUEULE

JAPAN AIRLINE

MÉMOIRES D'ÊTRE

C'EST DU NOUGA

MÉMOIRE

FEMME

FABLE

TOLÉRANCE

COMME UN CRI IMPROMPTU

DÉPRESSION

BONHEUR

LIED

RÉVÉLATION

AMOUR

SEINS DOUX

ÉCHOS D'AURORE

(1998)

BONHEURS

Elle m'a appris

à écouter le silence

et à aimer l'amour

l'amour du silence

le silence de l'amour

elle m'a appris

à regarder le vent

et à respirer la nature

la nature qui fredonne

le vent qui étonne

elle m'a appris

la vie

depuis je sillonne

son regard et les chemins

son cœur et les cimes

la lumière de son âme et l'âme des fleurs

de l'aube au petit matin ...

À Véro

Une chrysalide juvénile

à la parure fringante

a pétillé dans mon jardin

en frissonnant sous la canicule

papillon exubérant

flamboiement déchiré

entre les herbes folâtres

d’une psyché indécise

qui tend vers sa vérité…

Un attendrissant capricorne

bondit avec une gourmandise

angoissée d’ubac en adret

dans une syntaxe volubile

de volubilis fragile et déluré

qui papillonne dans mon jardin

engendrant des vers

sous ma plume câline…

À Isabelle et Paul Duchesnay

Sur la glace

glisse

une araignée

aux pas de gazelle.

Regard de feu sensuel.

Yeux de braises caressantes.

Enlacés élancés

dans leurs arabesques harmonieuses

que la tendresse avive et embrase.

Gracieux

et limpides.

Elles recréent la vie

en ciselant sur la froidure

oboles et paraboles

pétries de générosité swinguée.

Exaltante symphonie rythmée par les vivats.

Exubérante chorégraphie qui vole entre les gradins.

A l’heure où “Missing” retentit

des regards séduits retiennent leur souffle

sur la glace

glissent

deux gazelles

effervescentes.

La boule de feu s’est levée

sur ma peine

trop chaude trop claire

pour plaire à mes maux insidieux

éteins les persiennes

me cacher sous le voile opaque

des ombres nocturnes

m’enfuir dans le silence du sommeil

mais les rêves me confesseront

mais la vie continuera

une prière désespérée brasse la nuit

apaiser cette violence qui griffe mon âme

essorer cette déréliction qui opprime la raison

d’une prière engendrée par l’amour

au cœur clair au corps chaud…

le soleil s‘est levé

ton corps chaleureux aussi

et ma peine m’interroge.

Elle est partie

sur les routes

sinueuses et vallonnées.

Est-elle à Barr ou à Ottrott ?

A la rencontre de notre destin ?

Elle est partie

me manque déjà

avec son spleen et sa joie.

S’en est allée

par les chemins

fatiguée.

Elle qui est à la croisée d’elle-même

roule sur les vagues de bitume

à la recherche d’un autre nous-mêmes :

un havre de paix

une aire d’amour

où épanouir nos âmes

en mal de Lumière Infinie.

Coups de fil

au creux d’une cabine

ouverte au tout-venant

coup de cœur

jalonnent son odyssée

dans son destrier cabossé

perles d’amour

oblitérées par sa voix qui rit

d’un coin de rue d’une place nuageuse.

Elle est partie

je l’attends

Je l’aime

je l’âme

l'hirondelle de ma vie.

Caresser la frange de son regard

lorsqu’elle goûte la vie

écorce la souciance des jours

épouse la grâce du temps…

Père

j’ai compris

chaque vie a sa voie

la mienne me démange

à l’horizon de ta Joie

au seuil de l’esprit au cœur de l’âme.

Immenses sapins sombres et charnus

irisés du vert renaissant

clair presque diaphane

d’arbres au sortir du sommeil

coiffés de feuilles menues qui s’étirent encore

et du blanc lumineux fringant

de pommiers ou de cerisiers en fleurs

chahutés par un vent rugueux

sous un ciel obstrué

de nuées grises indécises

dans les prés

les primevères s’essoufflent déjà

fatiguées malgré leur allure solaire

quand le lilas se déploie

c’est la saison de l’éphémère qui flamboie

sur les cimes paisibles

à l’orée de l’éternel dans une aura spirituelle

dort un cimetière de guerriers

près d’un troupeau de chevaux

qui paissent la quiétude du temps

sur le fil de l’insondable

où la mort n’existe pas

journée de printemps ordinaire …

à la rencontre de ma voie

celle d’un Vésuve qui cherche la Sagesse

dans le miroir de Dieu.

Caresser la frange de tes yeux

l’essence de ton Être

pour habiter le Silence…

enfin !

Être

et ne plus savoir qui l'on est

aller

et ne plus savoir où l'on va

souffrir

et ne plus savoir pourquoi

pourquoi tout ce magma convulsif

ce mal qui ronge

silencieux et impudique

comme un bienfait

hésitant et pudique

et la violence qui monte indécise

et m'étouffe

comme des touffes de liseron

je me sens sauvage

en ces jours de disettes interminables

sauvage !

LIBELLULE

Libellule

tu funambules sur mon cœur

sous le clair de terre tu me fabules

des bonheurs

et sous le clair de lune tu me tisses

des lueurs

de libellule

qui funambule dans mon cœur

pendant qu'au

clair d'ailleurs j'articule

tes mystères

au clair de toujours je déambule

sur ta chair

de libellule

qui funambule mes vers

AUTOMNE

Apothéose de couleurs

avant que la vie ne se replie

tandis que sur mon lit

je caresse le rêve de déplisser mes ailes

pour aller caresser la vie

apothéose de ferveur

où main dans la main nous irons

par les chemins

respirer le parfum des arbres en pleurs

le bonheur de renaître...

ÉCLIPSE

La douce chaleur de ton corps

soulève en moi

des rêves évanouis

comment regarder au dehors

le jour qui s'épanouit

derrière ces vitres

limites de mes pas

et dans la quiétude de ton corps

renaît peu à peu

une braise oubliée

tandis qu'au dehors

le jour reluit

derrière ces vitres éblouies

qui brident mes évasions

et du dialogue qui unit

nos cœurs endoloris

soudain éclosent des reflets de vie

un univers se lève au-dedans

alors que le jour se couche au dehors

est-ce un coin de bonheur qui se dévoile

demain nous nous évaderons mon amour

loin de ces vitres abolies.

“Kiffa” se désespère

au firmament du devenir

poussières d’étoiles pleurées

sur l’oreiller des jours de spleen

triste désespérance

que désespérer de soi-même

“Kiffa” vibre

dans son auréole boréale

d’une déchirante complainte

profonde lassitude

montée du fond des mémoires oubliées

et de cet instant qui semble stagner sans sollicitude

Sous l’intuition tendre

plein de “mittleid”

d'un “Déneb” désœuvré

de ne s’épanouir

sur la croix de l’horizon…

POURQUOI LES POÈTES SE SONT TUS ?

Silence je panse

dit l'obèse qui avale sa pitance

Silence je panse

dit l'éditeur qui soigne ses dépenses

Silence je pense

dit l'élève qui rêve de ses vacances

Silence je pionce

dit le chat devant le feu qui danse

Mais je ne veux pas me taire

hurle le poète en manque de vers

On l'a donc mis en terre

et depuis quel silence !

À Deva Papus

Sous le chêne de Brocéliande

Merlin méditait

en déambulant au cœur de l'Infini

d’étoile en étoile

tout en guérissant un faon blessé

d’un regard plein de compassion

le chêne lui susurrait

il l’écoutait lui répondait

le harcelait

interminable dialogue

d’esprit à esprit

de voix à voix

dans une silencieuse Transcendance

chlorophyllisée

Paroles de sagesse

profondes

de ceux qui savent

que le Graal

est en eux

Se réaliser chêne

Père

dans l’âme

dans l’esprit

Père

chêne

paisible et serein

mûrissant face à votre Lumière

sur l’horizon le soleil s’estompait

avec dévotion

Caerleon l’attendait…

L'urgence du bonheur

souffle dans ma tête

une tempête de joie brodée d'une myriade de mots

tes lèvres brûlantes et cajoleuses

sur

ma bouche ravie

se sont posées

comme un papillon sur une rose

doux amour bel amour

un baiser de toi

enfante mon être

d'une paix divine

bel amour doux amour

maintenant que je sais

que le bonheur est

dans ton allégresse labiale

avec la complicité de ma plume gourmande

j'en implore encore un

un seul

jusqu'à demain !

TURQUOISE

L’aurore à l’aube succède

prémices d’un nouveau jour

nos humanités unies

embrassent la fleur

pétales éphémères qu’effeuillent le temps

révélant le mystère de nos synchromies

sur l’horizon apaisé de nos mémoires d’avenir

circule l’écho d’un amour dépouillé

Regards

de nos vies qui se reflètent dans le miroir de nos

éphémérides

extasiées

de nos âmes qui s’éclairent dans le profond Silence de

l’Eternité

Silence.

Au dessus d’un lit de nénuphars...

La lune médite...

LE CŒUR HAGARD

À mon amour, à Ghab

Quel est ce flou qui ombrage ma mémoire ?

Mes mains rabougries voudraient conter une histoire

que j'ai déjà oubliée pour l'avoir trop vécue

et s'élever vers les cieux

pour y déceler un peu d'espoir

quelles sont ces larmes qui constellent ma mémoire ?

Réminiscence de souffrances égarées

je t'aime à oublier cette douleur

qui me taraude pour m'élever

quelle est cette prière qui tapisse ma mémoire ?

Et chahute mes sens navrés

ton corps est un port de quiétude

où j'aimerais nider mon immaturité

pleine du regret

de ne savoir t'aimer

quel est ce désir qui brise ma mémoire ?

Et déconcerte mon âme

qui me dira la souffrance des sens

suis-je rongé de vie ou malade de mort ?

je l'ignore j'ai tout oublié

si ce n'est que je t'aime

d'un amour qui apaise ma mémoire.

Une fleur éclot

Un cœur bat

Un corps se prélasse