Les foudres d'Éros - Marcel Nuss - E-Book

Les foudres d'Éros E-Book

Marcel Nuss

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Beschreibung

Quatrième recueil de poèmes jamais édités, il contient trois recueils écrits entre 2002 et 2014. Par ces publications Marcel Nuss fait découvrir progressivement l'évolution de sa poésie existentialiste, telle qu'il la définit, depuis les origines, en 1975. Auteur très productif, d'autres publications sont prévues.

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Seitenzahl: 123

Veröffentlichungsjahr: 2022

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À la Vie…

Sommaire

Chapitre I : Les foudres d’Éros

Tee

Sienne

Mythomanie

Quête

Musique de chambre

Sonnet

Bouddha sauvé des eaux

Ephéméride

Ignorance

Mais

Stridences

Rapa Nui

Sans Dessous Folâtres

Exploration

Libertins

Hesed

Entre

Colère

Silence

Volcans

Physique quantique

Pizzicato

Turlupin

Tourterelle

Sculpture

Anthropométrie

Folie douce

Schizophrénie

Songe

Divagation

Rengaine

Rompre

Homélie

Crève

Berne

Amours

Doutes et certitudes

L'anguille et la mule

Tom

Panne circonstanciée

Dunes infinies

Désert fertile

Si

Le temps flippe

Le ver est dans le fruit

Foutre

Béatitude béotienne

Calligraphie

Orient

Pudeur

Suh-Lian

John

Je flotte

Kosovo

Ils n’ont plus

Radio

Chapitre II : Outre-moi

Mourir n’est rien

Marie

Libre

Ode à elle

Marie

Lassitude

Papillon

Doute

Âmes sœurs ?

Où es-tu ?

Petit matin

Entre ses doigts

Fusion

Promesses d’ivrogne

Effusion

Aveu

Bohémiens

Confession

Arc-en-ciel

Frustration

Ne me quitte plus

Fou d’amour

Ne te tourmente pas

Simplement

Reviens !

Lamartine 2002

Poésie enflammée

5 mai

Accouchement viril

Mea culpa

Absence

Deuil viril

Pile ou face

Le temps est court

[email protected]

Marabout

Prendre

Téléphone muet

Corps à vif

Prière d’aimer

Aveux

Temps suspendu

Malaise solaire

Coup de fatigue

J’ai oublié de savoir

Dis-moi

Folie amoureuse

L’amour est tant de chose

Lit vide

Mais que crains-tu ?

Regrets amoureux

Elle

Te deum

Je n’attends que toi

Chapitre III : Le sourire des hirondelles

Ses Lèvres

Le temps

Corps et décors

Hommage

Rebelote

Rage

Intégrisme blues

Au secours Sartre !

Vague

Le vent

Le sens

Son corps

Hôpital

Déjection sociale ?

Imbaisable

Le temps

Gastronomie

Savoir (et) aimer

Multiple et singulière

Nuit d’été

Tolérance

Asphyxie

Magritte

Flaccidité

Médiocrités

Fantasmes

Attirance fulgurante

Fantasme virtuel

Chevauchée

Souffle

Et si on faisai l’amour ?

SolitudeS

Lorsque

Te rappelles-tu ?

Carillon

Berce-moi encore

La venaison

C’est sûr

Mail apaisant

Elle donne

Rupture

Ivresses pornographiques

Élégance sensuelle

Le téton gourmand

Il est des jours

Apollon

Le routier

Danser nu

Être sexué

Bégaiement existentiel

Sous l’arbre

Poissonnerie

Moral

Surdité

Construire

Concerts sous la lune

Restaurants

Détresse virulente

Insidieuse

Morts stupides

Allez savoir pourquoi

Solsbury Hill

Amy

Absence

Pourquoi

Orgie

Mauvais temps

Apparence trompeuse

Si facile

Affecté

« Le… »

« II »

La noirceur

Son séant

Ses seins

Fibrillation

Cœur

Renouveau

I Les foudres d’Éros

Tee

Eagle sur le green de son île

sous l'évent d'échos ultimes

à l'orée d'un club qui swingue

sur le vallon tendre et déluré

d'une Vénus de novembre

en cet instant apuré où

le feu d'Antarès foudroie le firmament

d'une fusion frêle que fomente le temps

Sienne

et la Terre qui est sienne

se coula

sur les galbes de la mienne

dans une tectonique d'apothéose

où les souffles s'entrechoquent en

l'aube virtuose de nos sexes ameutés

par une ivresse de Chianti qui ruisselle

entre ses flancs fertiles et charnus

Quels sont les desseins de la figue

qui lie l'étreint de ses sveltes

fourches d'airain au cratère

satiné

?

Mythomanie

Les mamelles d'Hathor chatouillaient l'amour.

Elles couraient sur le corps d'Ovide en rut ;

leurs sens bramaient une ode chahutée

par le fascinus raidi qu'elle barattait

avec flamme, en des râles éperdus.

Tandis qu'il broutait rapacement

la fiévreuse savane d'Ishtar, lapant le

lait que déversait à profusion son antre

brûlante qui béait sans retenue. Et la triade

pialla dans les jardins torrides d'une Babylone

aux sources du Nil et de l'Etna.

Quête

L'œil priapique fouillait

les méandres de tissus

en quête de l'invisible

des indicibles appas

d'Aphrodite

des fougues de naguère et de toujours

aux confins de l'Amour

Musique de chambre

Elle luth sur le do

quand la flûte trombone

son violoncelle effeuillé

par la lyre de l'amour accordé

au credo des clarinettes en crues ;

mais dès que tinte, dans le triangle,

le cri du cœur au creux du cor

humide et que les bongos d'albâtre

rythment le duo émotionné,

sans tambour ni trompette,

les mains déposent le feu

de leurs caresses épaisses.

Sonnet

Un matin de folle gigue,

un roseau flambant convola

avec une tendre figue

dans un pertuis herbu d'éclat.

Têtes en l'air, têtes en bas,

culs de travers ou culs en croix,

ils trémoussèrent leurs ébats

en froissements de chairs à joie.

C'était une églogue nue

où, dans cette vallée charnue,

se savouraient deux conques drues ;

bien loin des fausses vertus,

elles offraient, tout émues,

leur profondeur impromptue.

Bouddha sauvé des eaux

Je suis las

là de moi

la souffrance est un fait qui mène à l'être

non un bienfait qui ouvre les portes d'utopies paradisiaques

fi de l'ignorance

je suis fils d'absolu

mais l'absolu ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval

Je suis là

à attendre sur un radeau perclus d'horizon

celui qui je n'arrive pas à atteindre

celui qui échappe à toute raison

que mon ciel intérieur déploie ses ailes

Aller au fond de soi

encore et encore

être est un puits sans fond

sur la margelle de tes yeux

où ma voix

au bord de la rupture

se tait et se brise desséchée par le temps des désillusions

Naître à moi-même

sous les larmes du forsythia

dans les eaux apaisées de tes cheveux

et élever mon regard

vers les saisons d'un cœur

accordé

à son Destin d'entre-deux-vies

qui s'ébat

sans gloire ni vain fatalisme

dans le Feu

des remords transcendés quand l'âme a mûri

! enfin !

Ephéméride

Un forsythia pleure

Le flamboiement des réveils éblouissants

partout

s'éteint

le jaune se fane dans un océan de verts

après

s'être pâmé

dans des lits brunâtres et encore austères

Pluies de pétales

que le vent flagelle de giboulées

au souffle mélancolique

sur les soubresauts d'un temps convulsif

qui s'étale en nappe flétrie

la lumière déchante

par larmes agglutinées

au milieu d'un enchantement de couleurs d'été

Ignorance

Que savez-vous des maux de Scarron ?

Ses doigts crochus qui griffent la chair ténue de l'air,

ses voluptés rabougries recroquevillées sur une douleur

amère.

Que savez-vous des jours sans respiration ?

Le corps reclus au fond d'un trou chenu.

Où les mots seuls vivent et font vibrer le sens de l'esprit,

par le cours d'un geste qui ne s'émeut plus guère d'être

prostré

d'oublis.

Ô ce corps efflanqué de sentiments éperdus...

Et la peau qui chuinte quand suinte la nuit,

les mains percluses de caresses comme une plainte à vif

qui déchire l'inaccessible grâce surgie du puits,

l'ineffable velouté qui tétine les yeux de la vie

d'une détresse aux crissements désespérément incisifs.

Et la peau qui suinte quand chuinte l'envie…

Mais

Ceux qui ont plein d'amour mais

qui ont du désir mais

de la tendresse mais

des fantasmes mais

des soupirs mais

des envies mais

des élans mais

des baisers pleins les lèvres mais

des caresses pleins les doigts mais

du cœur au ventre et le ventre dans la tête

ceux qui n'ont que des larmes pour rires de

et que le rire pour ne pas pleurer sur

pour ne pas crever si

pour ne pas déranger quand

pour ne pas tomber sous

pour ne pas hurler avec

pour ne pas désespérer par

pour ne pas souffrir sans

pour ne pas vivre contre

pour ne pas cracher dans

qu'en faites-vous ?

Stridences

La cabessa hurle à vide

des stridences subliminales le corps avide

de pantelantes bacchanales

et le cul en verre sur la queue en bleue

envers et contre nous

tout cet amour qui pulse

une répulsion de soi

et la bête occultant la charte

les reins se cambrent la croupe s'ombre

la femme est l'origine de toute chose

en est-elle aussi la faim la finalité

mystérieuse et mythique n'est-elle pas

une énergie en mal de cœur déployé et serein

la plume pleure une joie éphémère qui glisse sur les seins

Rapa Nui

Tous ces yeux impavides qui guettent les étoiles

que les nuits infusent sur une toile frangée d'écume

regards austères corps arides sur terres à la dérive

au cœur de vagues pacifiques qu'abreuve le silence qui

réfléchit

Et sur le Chariot de lumière

les ondes gynoïdes enflamment

l'épis engoncé dans leur gangue ovale

qui sillonne la nacre fluide et véloce de Vénus

Que ressent-elle sous cette caresse tendue

qui ruisselle entre ses flancs déployés

la croupe fendue d'un sourire ébahi ?

Et ses seins qui tintinnabulent une aubade diaphane sous la voûte repliée de son buste astral à l'heure où la lune pâlit et ces yeux immobiles qui tètent l'indicible lueur de la nuit

Sans Dessous Folâtres

Inaccessible corps d'airain

à ses pensées de plomb

il est des plages inabordables

écueils de maux récifs de doutes

où l'étrave entrave son allégresse

pourtant la volupté est là veloutée d'ombres

émues des seins teintent l'obscure complainte du désir

tandis que l'homme-poltron ressasse dans sa mare

la fuite à Varennes du temps où l'amour était tout

où les illusions se mordaient la queue sur la bitte

qui retenait des rêves de grand large affectueux

l'homme n'était plus rien en son for intérieur

qu'un succédané de lui-même une chimère désertique

à la peau affamée d'océan cannibale et limpide

et sur l'horizon blême des mamelles éructent leur douleur

Exploration

et cette chair nacrée

qui lutinait la pénombre

de cauchemars d'amour

soyeux prélude à l'osmose

cette chair d'albâtre hâlée

par l'écume venteuse de

leurs cœurs-océan rompus

à l'amble d'étreintes nues

ralinguait mélancolique au fond de draps froissés

par l'oubli de soi et la quête de l'Autre

Libertins

La vulve lascive gouleyait sous

l'étrave succulente d'une "pierre-d'amour"

à l'auvent gourmand de baisers

avant de plonger en sodomie par le sentier

charnu et délayé d'une caresse sidérante

à la crudité sidérale que suffoquait

la configuration sublime de l'oubli de soi

sauvage savane lactée d'azur

où le cri tôt rit sur la vergue épanouie

par les alizés du temps évidé

les draps bruissaient sous les crissements

charnels elle avait des yeux de Tom-Pouce

en fleurs et ses rondeurs fessues battaient

la mesure d'une étreinte libérée du carcan

moraliste des impotents

de l'amour

le plaisir est affaire de cœur et de respect

susurraient les délices du corps à chœur antique

je t'espérais tant et tant

jour après jour

comme la voile implore le vent

lorsque l'onde se

morfond

sous la caresse fatiguée d'une coque éplorée

amant déconfit

que le temps étreint

de son indifférence

au long des heures

sans vie

sans nuit éclairée

ni lumière ajourée

par le désir des

aimants emportés

sur leur bateau de

chair limpide

souquant fluide

de leur Sexe

affûté

par l'aube nue

je t'espérais tellement

sans relâche ni détours

sur la grève morose et grenue

de mes soupirs

griffés

par les désillusions d'un être en décomposition

où sont les vices de toute vertu

qui sait les vertus du vice

geint le soupirant paumé

perdu sur les rivages abrupts

de ses émois ébranlés et

affreusement sacrilèges

la verge tendue sur l'horizon

démâté de ses obsessions

crachotant son désespoir

d'errer dans des sens insensés

où se fomente le pire de l'abject

et le meilleur de l'amour

Aimons-nous comme on danse

désirons-nous de chairs gaies

espéra-t-il encore sur l'île dévêtue

car rien n'est plus difficile que d'aimer sans faire mal

Il voyageait en elle

l'esprit ailleurs,

la pensée chagrine.

Que restera-t-il après ?

Après l'extase enfiévrée,

la jouissance éphémère

dans cette coupelle savoureuse

et écumante de sourires ?

Que restera-t-il alors ?

De cet objet inanimé

suspendu à son entregent,

de cette déturgescence

encore luisante des

saveurs veloutées

de sa désirée ?

Que restera-t-il encore ?

De l'éblouissement des sens,

de cette goulée de plaisir

qui a fait haleter les yeux

au-dessus de ses seins

perlés de rosée et

doucement énamourés ?

Il jubilait dans les embruns

de son lagon ému,

de son orée frémissant

d'aises fébriles,

plein d'elle, de ses appels,

de son attente souterraine ;

il voyageait, frêle felouque

sur l'océan ondoyant qui

s'offrait à lui, se donnait

toute, appas au vent de

ses doutes. Il voguait en

elle, si plein de son aura,

mais l'esprit essoufflé

par l'angoisse du vide !

D'après.

De sa solitude d'homme

traqué par la fragilité

de ses désarrois infinis

de fécondateur indigent,

de mâle vain.

Et il pleura comme on

éjacule : d'un trait d'ambre…

au plus profond d'elle.

Hesed

sur le lac trouble de ses entrailles

Eros refoule sa culpabilité

dans un magma de songes abîmés

Hod boite dans le lit inutile

de ses ébats mensongers et froids

Quand éros bande vers les nues

trouées d'étoiles avinées et rauques

le sperme hurlant de ses pensées rêches

se replie sur soi-même comme se replierait

une feuille sur sa douleur phagocytée par la vie

il bande en rut de ses vagabondages

hagards vagabond à vif et aphone

que la turgescence perfore de la tête

aux pieds une érection ne serait-elle

qu'un cri d'amour étouffé dans l'être

ou dans l'âtre

du désir

ému par

les seins

de l'Absolu

?

Entre

Entrelacs de nos chairs qui se languent en

Entrechats ingambes et véloces dans un

Entretien de bouches fébriles qui se pourlèchent l'œil à cet

Entremet d'outre-cuisses que fabulent nos stances inspirées

par l'

Entretoise ingénue qui s'émeut dans la faîtière ébahie du

gazon soûl

Entre nous l'écume fait saliver l'orgasme d'une apothéose

égrenée

Entre toi et moi telle une sonatine fauve frémit par un lingam

qui

Entre en toi en goulées sublimes au faîte de la futaie éployée

sur l'

Entregent volubile des amants

Entre chien et loup

A Julie et Mélissa

Colère

L'inhumain l'inexcusable

acte immonde et méprisable

de ces bandeurs déments

qui violent des enfants

inoffensifs les achètent

ou les raptent sans âme

pour en jouir sans honte

à l'abri d'un monde trop

conciliant

Ces tueurs d'innocences fragiles

à la conscience assourdie

et affamée de plaisirs

débiles brisent des vies

sans défense ni force

leur volant une conscience

à jamais blessée salie

dans l'essence de leur être

en devenir

Ne touchez pas à la fleur de l'humanité !

Silence

et la peau bruissait de chuchotis aphones

froissements de chair crissements de soie

que leurs lèvres humectaient de baisers affriolés

telles des lianes d'ombres effilées des langues