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Ce recueil a été écrit entre 2002 et 2008. Il est essentiellement inspiré par Marie et par mes engagements politiques et associatifs de l'époque. C'est une épopée existentielle.
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Seitenzahl: 236
Veröffentlichungsjahr: 2022
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AU FUR ET À MESURE
KARMA
AIGLE
CINÉMA
MITE
BOUQUET D'AFFECTION
OISEAU
AU FEU
PÂQUES PEU ORTHODOXES
AVEU TRINITAIRE
PRIÈRE D'AIMER
L'amour accompagné
LINOU
LO
YANNOSH
CREDO
JE SUIS VENU, J’AI VU ET JE SUIS REPARTI
FONTAZELLES
PIQUE NIQUE
COOL
AILES
"M"
VIS
STUPEFACTION
ORAISON
PAS DU TOUT…
BERGE VOCALE
LIBÉRATION
AMENDE HONORABLE
BOUDDHA BANCAL
SYMPHONIE CUTANÉE
CONNIVENCE INTIMISTE
BONJOUR MON AMOUR
WOODY ALLEN SPLEEN
ODE SENSUELLE
DIVAGATION
FANTASMES D'OBJET
MOTEUR
RENCONTRE
Aimer Marie
ET MAINTENANT
UNION LIBRE
IL EST UNE FOI
CHOCOLAT
VANILLE
PISTACHE
J'OSE
COMPLETUDE
TRISTESSE
RYTHME
PAROLES CONFISQUÉES
ÉTREINTE
COMPLICITÉ
RECRÉATION
BATAILLE DE CHAIRS
BOTANIQUE
FRAMBOISE
RÉVEIL
DE JOUR EN JOUR
LA COMPLAINTE DU CHEVALIER SANS SOU
SOUS-BOIS
HÉRÉSIE
JAVA
LE CRIC DU CRACK
VACUITÉ
LA COUPE EST PLEINE
ÉPHÉMÉRIDES
DISPERSION
ÉSOPE ET COMPAGNIE
PLUIE
LE MALHEUR D'AIMER
DE PROFUNDIS
ANGOISSES AFFECTIVES
AU BONHEUR DU PÈRE
SANS QUEUE NI TÊTE
CHANDELLE
SANS ILLUSION
EXISTENCE
SUPPLIQUE D'UN AFFAMÉ
UNE ÂME
JALOUSIE
VENDANGES
ANGES
RÉALISATION
MES FEMMES
PETITE PRIÈRE
SÉDUCTIONS
KERZERHO
BRETAGNE
TENDRESSE
(IN)FUSION
ESCAPADES
AFFLICTION EXISTENTIELLE
LE VER DANS LE FRUIT
JEU DE MOTS JEU DE MALIN
POÉSIE THÉRAPEUTIQUE
VERTIGO
Poésie déglinguée
CANEVAS
BONJOUR MON AMOUR
SINUSITE GONADIQUE
ACCORDAILLES
TABAGIE
ADAM, ÈVE ET LES FRUITS DE LA PASSION
VARIATION
SPLEEN
DIAPASON
EXISTENTIALISME
GODE DE BEAUNE
ABSENCE
FANTASME
ÇA SE CORSE
EXISTENTIALISME
DÉCOMPOSITION
À part ça ? Tout va bien !
EN PRÉAMBULE
CRÉATION 2000
PASSONS AUX CHOSES SÉRIEUSES
QUESTION
CRÉATION 2003
CONFESSION
CONFESSION
DIVAGATION
ILLUMINATION
DÉSILLUSION
RELIGION
CONSTATATIONS
CONSTERNATION
ÉLUCUBRATIONS
CONFESSION
ÉPILATION
DÉSOLATION
PASSION
RÉVÉLATION
CONTRITION
FLAGELLATION
CONGESTION
DÉFLAGRATION
CONCLUSION
Errances versatiles
IN VINO VERITAS
DÉCLINAISON AMOUREUSE
MAUDITS POÈTES
L'IMAGE D'ÉPINAL
LA BELLE ET L'IMAGE
VERS DE TERRE
ARRÊT SUR IMAGE
REGARD DE VELOURS
RUPTURE D'ANÉVRISME
LE GOUDA ET LA GELÉE
La mystique du crapaud
POÈME DE LA FIN D'UN MONDE
RENCONTRE
L'AMOUR D'ABORD
PARDON
CYCLOTHYMIE
DESTINS
DÉCRÉPITUDE
ESPOIR FOU
BOTANIQUE
QUESTIONS SANS FIN
PRIÈRE PAÏENNE
CONFUSION
ÉCHANGES
CRÉATION 2008
QUESTIONNEMENTS
ALÉAS
MOURIR
LIVIDE
SON CORPS
ÉLÉGIE POUR UNE ÉGÉRIE
PRIÈRE BLESSÉE
JARDIN
JOURS
EGO DISSOUT
NAUFRAGÉ
MEA CULPA MAXIMA
AUJOURD'HUI PEUT-ÊTRE OU ALORS DEMAIN
CHEMIN D'AMOUR
PRINTEMPS
ÉCRITURE EXTRÊME
DÉFOULEMENT SCHIZOPHRÉNIQUE
POUR UNE BLONDE
SUPPLIQUE
SES YEUX
BON APPÉTIT
ESPÉRER
EN VERS ET CONTRE TOUT
DÉCOLLETÉ
MES YEUX
LE PRIX DE LA LIBERTÉ
TRIPTYQUE IMPUDENT
RETROUVAILLES
NOUVEAU DÉPART
PURGE DE DÉMIURGES
ROULEZ JEUNESSE !
ATTENTE
TOURNIS
DESARROI
DOUCEURS
INSTANTANÉ
ÉTERNITÉ
LE CONTE À REBOURS
AMOUR
DÉSORMAIS
CAPRIN, C'EST FINI...
INACCESSIBLE
CRÉPUSCULE
3 D
POURRAIS-TU
QUI
DÉCOMPTE
DESTINÉE FESTIVE
RENAISSANCE INTIME
MÉLANCOLIE
ELLE PLEURE
SOUMISSION
COMME
DÉCRÉATION
SAVOIR
FEMME-VIE
FLEUR D'AUTOMNE
RÉVÉLATION
LIBELLULE
MÉLUSINE
REÎTRE
DUDELE
ELLE EST
MAGIQUE
NUDITÉS SUBLIMES
ARC DE VIE
EMMA SCIÉE
VA
RAYONNEMENT MAJUSCULE
ET SI
EMBRASSE-MOI
COMMENT
GRATITUDE
CUISINE
ERRANCE NOCTURNE
AVANCER
BONNE ANNÉE
Elle est loin Elle est belle
– de cette beauté infinie qui bruisse à travers les ondes
multiple et singulière –
Annamite au cœur de mangue
Iute à l'âme blessée
Elle interroge les oracles du Ciel d'une voix frêle
et délicate
Elle tisse son mandala solaire
entre les feux de Troie et la sagesse du lotus
entre les canyons du Manitou et les rives du Bouddha
Elle sait l'humanité en toute chose
le prix du silence et le sang du temps qui passe
sous les arcs d'une vie en transit
Elle est humanité au fil des mots que fouille
l'émoi des maux
Elle est un point nodal où converge
l'Essence des sens
le nénuphar où se blottit
le chant du yoni
à l'aube de
l'Éternité
Hélène ploie
sous le poids du parvis
la vie est un lavis
qui déploie ses ors
sous les pas d'une fille
devenue une femme
au sortir de l'enfance
comme une évidence
que danse l'ami
de pain
Hélène ne rompt point
sous le poids de l'hostie
Indochine Algérie
l'amour crève sous les coups de fusils
pendant que roucoulent
tourtereaux et tourterelles
et qu'une main aspecte un sein
dans un élan de vie
un grisou de tendresses
dans les yeux d'Hélène
L'amour est comme la vie
il se niche partout
le bonheur itou
La silhouette d'un oiseau
sur la cime du ciel
lance son appeau
vers cette âcre Terre
où stagnent des sédiments
d'âmes sédentaires
et poussiéreuses
C'est un aigle d'Azur
un Scorpion d'Améthyste
qui féconde l'à-venir
sur les décombres d'avant
c'est un chœur de libellules
enlacées dans une étreinte
vitale et incarnée
"Être ou ne pas être…"
la lucidité
La folie d'Hamlet
n'est qu'une intelligence de la raison
quand la folie d'Ophélie
est un te deum de l'amour
Plan large zoom avant gros plan
un handicapé boite dans une boîte
à malices rugueuses
travelling arrière contre-plongée
une femme clappe d'une voix de velours
La vie à nu 10/1ère
Ophélie meurt sans rémission
pendant qu'Hamlet oublie la compassion
dans l'indifférence de la vengeance
et le fracas de toute engeance
Le montage suit la ligne de vie
un regard dessine le corps défait
et le corps blessé nourrit un regard
le générique peut se dérouler
le bonheur a ses limites
et la liberté un prix
Fils d'Aphrodite Amant de Vénus
je suis Priape et Quasimodo
Chatterley et Cyrano
la cour des Miracles en sorte
Ma langue rap
dès que l'esprit zappe sur le plaisir
Trouble désir troublant
de l'absence et du trop-plein
silence intolérable des regards pervers
sur l'altérité flamboyante d'un
corps subversif
Rage d'étreindre
volonté de peindre les soupirs
J'aime les femmes
une… deux…
j'aime des femmes et plus
j'aime en elles la vie qu'elles aiment en moi
j'aime la vie qu'elles me donnent
j'aime la profondeur de leurs émois
j'aime le son de leurs mains
le poids de leur cœur
ou de leur Chair
j'aime l'amour en somme
et le jeu subtil des sens
décousus
Mon luffa frétille
Cocasses quiproquos
sceptiques quolibets
dans la baie d'Acapulco j'ai noyé mes mots
ils avaient trop mal au cœur
à force de se dire ils avaient perdu tout sens
commun des mortels
Sur le Pain de Sucre j'étais planté
homo gigote hétéro
et fier de l'être
l'homme est double
et la femme est multiple
Double salto avant renversé
par l'amour à tous vents
Quels sont ces rabat-joie insensés
que rien n'émeut
alors que la vie lutine les jours ?
Il n'y a que la différence
qui interpelle les âmes mort-nées
J'ai pris mon pied à flâner dans mes yeux
laisse mon corps reprendre ses esprits
et il te dira qui je suis
ou… qui tu es
l'amour
Elle dort là-bas
seule
au bord du lit
le corps perclus
et nu
comme la vie
elle dort aussi nue
que l'amour
blessé il y a longtemps
le cœur gonflé
de vertus
et d'ailes mordues
elle dort sans elle
la nuit tombée
au bord des rêves
que l'esprit a dessinés
pour les yeux
d'un saltimbanque
déglingué
Alors le Verbe s'est fait lumière
Dans les yeux de Vermeer
une bougie a éclairé l'éclat d'un forsythia en feu
La vie n'est qu'un clair-obscur
dans la bouche d'un nénuphar
éploré d'amour éperdu
Le père dort et la mer attend les impairs
d'une existence en dents de chardon
Alors son corps a ri des larmes sucrées
Qu'importent le bruit et la brume
si la tête n'est qu'un doux champ de fleurs
émancipées en beauté
Et que m'importe le jour sans la nuit
le soleil sans la lune
et toi sans tes étoiles
J'aime la chaleur d'une chair qui
s'articule autour des mots
J'aime que le temps soit source d'espoir
le bonheur est une surprise
qui fleurit au détour d'une vie
Sais-tu que je crois que
l'un est l'essence de l'autre
à l'orée des sens
ouverts
sur l'Infini de toute âme
Le sein darde
de doux éloges d'amour
La femme-oiseau décolle avec peine entre soupirs et alcool chagrins et farandole
Le sein largue
des tombeaux de souvenirs
La FEMME-oiseau s'envole loin des baisers qu'elle happe au vol de ses sourires
Le sein borde
des sillages de désirs
La femme-OISEAU plane par monts et par maux sens dessus dessous
Le sein drague
la drogue des élisions
La FEMME-OISEAU glane des bouquets de larmes épanouies sur le lit de la nuit
Fugitive une main arborescente lisse la sphère suprême la
saveur veloutée avec une ferveur de profane esthète
aux portes du désir nu
quand chante la lumière de la vie sous le pont des aurores boréales
Entrelacs de toi de toi à moi sous un toit d'émois chairs de femmes corps en flamme seins flamboyants nénuphars ardents l'extase est sur les dents Les vulves valvent l'espace du regard tels des baisers de lèvres confondues dans un crépitement d'amours homo d'où le phallus est omis omission par effusion effusion de déflagrations déflagrations par infraction sous un entrelacs de moi de moi à toi par des émois sans toit qui révèlent quoi le multiple de la femme et le singulier de l'homme mon corps d'homme mon âme de femme mon cœur sans frontière et mon désir plein de rires sur l'horizon infini où se lit le bonheur de nos chœurs épris de vie !
Le poisson dans l'œuf est monté
l'a tété jusqu'à la mœlle
a frétillé tant et si bien
que sa semence s'est égouttée
sur le tapis de mémé
tapis persan tapis percé
où nous nous sommes livrés
à l'amour sur un fil
une corde raide à plaisir
dont le linge s'est envolé
pour mieux nous dénuder
nous évider jusqu'à l'âme
Poisson bancal dans le bocal
que c'est banal
un animaux deux animal
j'ai mal au dos c'est rigolo
d'être équilibriste sur des dominos
d'améthyste qui lutinent sur la piste
aux émois
Je suis trois hommes en un.
Celui que j'aurais dû être si… Celle que j'aurais voulu être si… Celui
que j'aurais pu être si…
Errance de nos absences.
je suis trois êtres en mal d'Électre. Trois moi en mal de soi. Trois
visages en mal de roi mage.
Élégance de la différence.
L'homme inné quête sa ritournelle. Sapho sonde son doux ego.
Homo admet ses confus échos.
Évidence de nos silences.
L'homme s'élague dans le chaudron de l'altérité. Sapho bruisse sans
mot et lisse ses oripeaux séduits par la tendresse. Homo est déconfit
par la redondance veule des machos impuissants.
Confidence de réminiscences.
Je suis un cœur fervent d'amour et de vie, une âme tous azimuts. La
trinité du regard décompressé sous le tison de la pérennité percluse.
L'unité nue d'un clair-obscur assimilé.
Connivence de la tolérance.
Je suis l'infinitude. La synthèse d'un passé flou dans un futur indécis
sous l'évent d'un présent aléatoire, la fusion d'hier dans le limon de
demain par la source d'aujourd'hui. Je suis rien.
Je suis tout.
Mais qui suis-je après tout ?
La réincarnation de moi-même ? La désincarnation du vain ?
L'intemporel ?
Le reflux ? L'absolu ? Le dévolu ? Le révolu ? L'éperdu ? L'étendu
? Le flux ?
Le temporel ?
Je suis le Désir avant tout
Le fruit de vos entrailles est serti
dans la conque d'un désir recueilli
Deux seins bulbent la passion à corps perdus
sur l'horizon gravide d'une comète distinguée
et grésillent telles des bonbonnes d'amour
sous un figuier de tourbillons étoilés
Femme-arpège homme-orchestre
le credo des cœurs à corps bruissent entre vos chairs
effervescentes et fluides de toréadors
à nu et à sang qui dansent la mise à feu
Il harpe l'oraison d'un triangle dévolu
qui pianote sur l'espérance d'une dévotion
résolue il tangue et bande à brandon éperdu
l'œil plongé dans l'absolu limpide du rut
Elle est son jour elle est sa nuit elle est sa vie
sa figue chante sa bouche luit et suit
elle va le prendre elle va lui donner dans
les courbes de lignes croisées
Plante-moi dans le firmament d'un regard
qui noie le désarroi d'être nous par l'alcool
d'être toi rien que toi le temps d'une valse
effusion et un peu lui par évaporation
Fellationne-moi dans un enlacement de Vénus
j'ensemencerai ton Verbe d'une humble extase
les pieds ancrés dans les nues de ton âme
comme une main sur une saveur postérieure
Le fruit de vos entrailles est serti
dans la conque d'un désir recueilli
QUI SUIS-JE POUR T'AIMER
FEMME ÉTERNITÉ
?
Le rire inquiet
de la femme en mal d'elle
alors qu'elle a tant d'ailes
entre ses bras
La générosité d'une âme
d'une jolie dame en devenir
aux élans enflammés
qui ne sait pas qu'être femme
c'est être soi
jusqu'au bout de ses doigts
de ses appâts
apparences
Le rire cristallin
de tes essors fragiles
entre mes jours qui défilent
grâce à toi grâce à ta foi
gracile comme toi
comme tout
tout ce qui est frais
tout ce qui est vrai
et beau à la fois
Mon épi de blé mûr
mûrie sous les harnais du temps
les tourments de l'enfant
et si belle pourtant
ma louve sauvage
sous un vernis de douce apparence
à la sagesse sans ambages
j'aime lorsque ton rire danse
mon présent printanier
mon futur éternel
à la présence qui ritournelle
entre des évidences blessées
des blessures que la vie interpelle
comme l'azur appelle le jour
comme la nuit caresse l'amour
et le bonheur fuit les discours
mon épi de blé mûr
mûrie sous les brises du vent
le chemin qui t'attend
est l'horizon qui nous unit
Yannick Yannosh
Irréelle bamboche
Le bonheur crisse telle
une femme
en mal de flamme
entre tes doigts de Buster Keaton
un peu atone et plein de joie
L'insouciance au bord de la voie
gitan désinvolte
tu construis ton destin
comme un refrain
Le cœur au fond de l'âme
l'horizon au fond des yeux
la vie avec un appétit vorace
une philosophie sagace
qui survole les contingences du temps
d'un revers d'incrédulité
Yannick Yannosh
un certain bonheur ricoche
entre tes bras
d'enfant inassouvi
Ma danse intérieure
Ma voie sublime
Je suis là ici-bas
Avec toi près de vous
En moi
Je suis là
La certitude d'être le sens
De mon existence
D'être le sillon d'un destin
Aux allures de festin
Ma danse intérieure
Ma joie sublime
Le mont roule sous la houle
De tes reins qui saoulent
Un soleil du matin
Un bonheur d'airain
Je m'énonce entre tes mains
L'horizon nous inscrit
Dans ses bras
Vivre est un doux émoi
Vivre est la conjugaison
De toi et moi
Ma danse intérieure
Ma soie sublime
J’ai vu la cité de Carcassonne
où le fric résonne
où les « handicapés » cahotent
entre les commerces à gogos
J’ai vu la cité de Carcassonne
où les pierres ont perdu leur âme
prostituées par des veaux
pour appâter des ânes
J’ai vu la cité de Carcassonne
heureusement il y avait une belle
entre ses murs blêmes
seul l’amour est éternel
Fontazelles
Si proche du ciel
Si loin de tout
à la quiétude irréelle
que le regard encorbelle
de teints si doux
Fontazelles
Brûlé par le soleil
Et balayé par un vent
Qui nettoie les sentiments
Que l’amour attend
Fontazelles
Au silence tonitruant
Inspiré par des pierres
Que nourrit le temps
La mémoire d’un lieu
Immuable et éternel
Sous un horizon changeant
À Janine
Soleil
A faim
Et soif
La vie chante autour d’elle
Le jour est chaud
Sous l’arbre printanier
Elle se réjouit
L’appétit lui sourit
La saucisse est à point
Presque brûlante
Sous la main qui l’a saisie
Elle se penche
La vie rit…
La désespérance hurle dans le vide
de fonctionnaires sourds
à la souffrance de dossiers désincarnés
par leur esprit bureaucratique
La désespérance désespère du vide
de fonctionnaires creux
à force d’être des écueils desséchés
par leur humanité oubliée
La désespérance dépérit par le vide
de fonctionnaires lourds
à peine conscients de leur inhumaine
surdité à l'existence d'autrui
À cultiver l'indifférence
on récolte le mépris
mais que vaut le mépris sans cri
à l'ombre d'un bureau bien chaud
"M" comme aime
ou sème
ou gemme
j’aime les gemmes
qu'"M" sèment d’"aime"
même blêmes
doux blasphèmes
sur le lit de nos anathèmes
je t’aime
"M"
"L" comme telle
si belle
entre ciel et frêle
entre pêle et mêle
elle chancelle
ritournelle
avant après autour
de la margelle
de l’amour
"L" charnelle
sensuelle
sentinelle pastel
qui hèle la vie
d’un regard flanelle
il est fol d’elle
Aime et la vie s’ouvrira
crois et la vie t’offrira
le sourire d'un regard
que le temps a posé
sur le chemin d'un hasard
qui n'existe pas
puisque la vie est
toujours et à jamais
dans les reflets d'un cœur
dans la source d'un mot
dans un corps qui se dévêt
et s'offre sans sourciller
à l'aube de nos échos
Comment vivez-vous
mais comment faites-vous donc pour vivre
en bordure de ces voies virulentes
vomissant des véhicules vociférant
à longueur de vacarmes
je ne le pourrais pas
je ne supporterais pas d'avoir l'ouïe asphyxié
le regard pollué griffé par ces vrombissements incessants
qui circulent à toute vitesse
sous vos fenêtres que le bruit blesse
Circulez
il n'y a rien à voir
juste à entendre la rengaine
des bolides qui geignent
leur indifférence d'un soir
ou d'un matin
il n'y a pas d'heure
pour rouler sous vos jardins
Je hais le maïs
qui pollue la vue
à perte de vie
comme une plaie vive
sur une région imbue
de profits à foison
je pleure
le blé le colza les prés
la douceur et la beauté
qui caressaient l'horizon
du temps où l'homme avait encore sa raison
du temps où chantaient les saisons
Chère mondialisation !
A la folie
avec toi
contre toi
en toi
en toi passionnément
les seins luisants
nos corps hagards
emplis d'égards
éblouis
par la vie qui nous jouit
sur le lit assoupi
de nos regards exubérants
pénétrés de nous
pénétrés de tout
à la folie
Va et vient
vogue sur le volume veiné
d'un vigoureux volute
à vif et à sang
de vie
volubile voyage
de vague en vague
sous ta vorace valse
avide et à flot
de toi
vit
viens
et vas
emplie de soie
jusqu'à la joie
à Marie-Paule
Mort hideuse
fin abjecte
agonie difforme
les traits bouffis
le regard éteint
étreint par l'impavide vérité
défigurée jusque dans l'inéluctable
déchéance
ultime et extrême
mourir
échéance
mais à ce prix
mourir n'a pas d'âge ni de cieux
encore moins de sentiment
mourir et naître
dans les mêmes déchirements
naître à la mort
et mourir à la vie
pour renaître autrement
mais pas dans cette putréfaction
inhumaine
cette résignation désespérée
toi qui auras tant attendu
de la vie
alors qu'il ne faut jamais attendre
juste être sa vie et vivre son être
à en mourir
d'amour
Corps offert
en pâture
à la vie malgré tout
à l'amour avant tout
au bonheur surtout
quand il est à la marge
corps offert
à l'orbe sourde
du temps qui circule
et la mort qui recule
jusqu'au moment ultime
où la chair se dissoudra
corps inerte
si alerte
dans le bocage des jours
enveloppe éphémère
qui défie les mots
et le sens
corps mort
à perte de vie
entre des mains étrangères
des mains prêtées
à l'espérance d'être
dans le sillage d'un cèdre
impossible
un corps échoué
dans un chaos de chair
et de vivant vivace
l'esprit las lourd
léger et présent à soi
tellement présent
dans la douleur d'être
J'ai sillonné la vie
j'ai sillonné Annecy
j'ai sillonné l'amour
sillonné tes faubourgs
j'ai sillonné la détresse
et la sagesse
et la paresse
et tes largesses
ô tes largesses
je sillonne tant et tant
à la quête d'un temps
illusoire
où il n'y aurait que
toi et moi
sillonner pourquoi
quand vivre est là
entre tes doigts
tout contre tes joies
et mon devenir
Une courtisane
la croupe frangipane
tendue sans détour
vers un coup de reins en velours
frétille son désir
le dos lisse
le cou souple
tendue sans détour
elle attend la plongée sublime
le poinçon d'amour
dans sa croupe pleine
de souveraine
La vie m'aime
et toi
hier
elle t'a aimé hier
et ce soir
non ?
c'est pas grave
elle t'aimera demain
elle aime toujours
la vie
il faut juste vouloir vivre
pour savoir vivre
veux-tu vivre
vraiment ?
alors viens
vivons
encore un peu
La vie m'aime
vas savoir pourquoi
car avoue
on dirait pas
à me voir ainsi
tout patatras
tout plein de coups
pourtant crois-moi
avec un malin plaisir
chaque jour
elle m'aime un peu plus
un peu moins sourde à l'amour
des jours qui bâtissent
une vie
cette vie qui m'aime
et toi
Corps difforme
sans confort très conforme
corps plein de formes
rêches sèches
gonflé à l'hélium
bidon de Bibendum
qui souffle sa déconvenue
de parvenu à l'extrême
aux appendices déconfits
et au pénis circonscrit
par la vie
sourire au rire infini
regard qui brille
sur l'alentour des jours
informes
comme ce corps
ratatiné dans le décor
d'un amour
aux mouvances gracieuses
que seul nourrit
la certitude d'un absolu
Chairs chaudes
corps doux
savoureuse tendresse
entre des jambes nouées
des frôlements satinés
de peaux subjuguées
qui rayonnent
d'amour
d'abord
de désirs
ensuite
ventres qui convergent
et se pressent
autour de la rude langueur
d'une tendre verge
sa pudeur entamée
par le souffle qui l'inspire
ses feulements intimes
aux portes d'elle-même
au cœur de nous
et nos yeux qui se cherchent
s'enlacent se prélassent
se boivent et se caressent
comme au premier jour
nos lèvres gourmandes
sa bouche sur moi
folâtre prenante
doucement dévorante
ah nos corps aspirés
dans la spirale de nos soupirs
l'éloge du plaisir
d'être alanguis en nous
sous les draps d'un sommeil
sans nulle pareille
après les ultimes soubresauts
de nos abords recomposés
Sous l'œil de sa peau
mon cœur prend chair
regard intime
porté au-delà des apparences
L'essence est-il dans les sens
qui se tricotent en deçà du silence
des licences d'un amour
primevère
La chair de son cœur
prend corps
sous la pulpe de son œil
qui me dévoile
Les sens sont-ils le seuil
de nos êtres en partance
pour l'entrelacs charnel
de nos accointances
Une chevelure en guinguette
sur une nuque ludique
entonne gaiement
des saveurs impudiques
Croupe ancrée en une pose lascive
de grive éprise
dans l'embrasure du jour
au-dessus de draps ébouriffés
par l'envolée de ses atours
Aparté de doigts en goguette
qui happe la hampe
lueurs garance
gavée de fragrances
La croupe pense
au gré d'une bouche
qui encense
des soupirs haletés
Elle s'allaite à contre-jour
à l'ambre de son amour
Le spectre de l'impuissance
comme une chape de désespoir
nourrit d'abstinence de doutes et de désarroi
bien enkystés dans un recoin de l’esprit
hantise d'autrefois
d'il était une fois
la mort aux bourses
la bourse ou la vie
par apnée d’espoir
peut-être d’amour aussi
Il est des blessures qui s’obstinent
Des angoisses malignes
Dans la froidure d’un hiver naissant
Temps maussade de lassitude
Sans autre latitude qu’attendre
Le dégel des maux
Que le temps avait mis en sourdine
Les jours s’effeuillent inexorablement
Le cœur n’y est plus
Il n’y a que la chaleur de son corps
La douceur de ses mains
Être
Mais qu’est être
Dans ce magma informe
Qu’est soi
L’homme voudrait être certitude
Il n’est qu’habitudes
Il voudrait être évidence
Il ne naît qu’en mal de providence
Frêle incertitude
Il n’y a que la chaleur de son corps
La douceur de ses mains
Qui m’inspirent
Un peu de quiétude
Les saisons d’impuissance
hagarde
Ta main sur mon sein. Ton sein dans ma bouche. Ta bouche sur mon sexe. Mon sexe en toi. Loin, très loin. Très fort. Très doux. Très tout. Très saoul. Joue de nous. Sur nos guitares à mille cordes. À mille sons. À mille lieues de tout enjeu.
Joue. Joue-nous.
Mon sein dans ta bouche. Ma bouche sur ta main. Ta main sur mon sexe. Rythme. Vulve. Valve rouge. Tout ioule. Tout cool. Roule. Tes doigts s'immiscent entre interstices et tréfonds. Entre confins et fin fond. Profond. Jusqu'à l'onde vagabonde.
Joue. Joue de tout.
Ma bouche sur ton sexe. Ton sexe dans ma main. Ta main sur mon sein. Le jour a un goût de liqueur qui se lève sur mes lèvres lovées dans le désir de toit. Frémir. Oser. De nous aimer. De nous quérir. De soupirs en émotions par le galbe de tes soies.
Joue. Joue-toi de nous.
Le souffle court. L'amour élancé.
Aimer un être pendant des mois, des années.
Enfin, l'aimer d'abord puis penser l'aimer, avant de comprendre, d'admettre enfin que l'amour est éteint, qu'il ne sera plus. Que les chemins se séparent, à jamais, plus ou moins bien, plus ou moins chien... et chat. Échec, défaite, victoire sur soi ou gain ? C'est selon. C'est ainsi. C'est la vie. Un deuil de plus dans le lot des deuils qui font un destin. Cortège d'aubes et de crépuscules sur l'orbe chaotique de ce temps personnel et solitaire et fluctuant du mûrissement.
Séparation.
Le cœur n'y est plus, il n'a plus de corps. Ce corps tant aimé, tant espéré, tant et tant désiré, des nuits entières, des jours éclatants de folles déraisons charnelles, à corps perdu, à cœur éperdu. Ce corps qui s'est offert, ce corps qui s'est refusé. Ce corps sublimé, ce corps détesté. Ce corps, chair de l'être aimer, qu'un jour on ne peut plus toucher, apprivoiser, approcher même, comme s'il était brusquement devenu étranger.
Amour, étrange alchimie.
Aimer pour l'éternité, car on aime toujours à jamais, ça rassure, et se retrouver face à soi-même, face à ses peurs, ses lâchetés, ses fragilités. Pour oser être. Soi. Un peu plus, un peu mieux. Sur la voie de son être. Quête. Conquête intérieure. Expansion. Vivre est un appel à la vie. À l'amour. À la réalisation. De l'amour, de soi. De l'amour de soi et de l'amour de l'autre. Du nous. La vie naît du vide. L'amour aussi.
Ainsi soit-il.
Sexcitation
station debout couchée assise lovée rivée
pénis-bleu
et
con-sensuelle
quoique
les corps billard roulent
et le plaisir con-verge
lorsque le bonheur dix-verge
selon nos temps danses
ou nos temps pont
pont pieds
tout feu tout femme
sur or bite
Chaise
je suis le siège de vos effluves qui m'assiègent
avec tellement de fondements
je suis le siège de vos chairs qui me débordent
ou me disloquent de fond en comble
dans le sillage de votre succulent sillon
je suis le siège de vos langueurs et
de mes ardeurs muettes de désirs
sans queue ni tête
j'aimerais tant vous conspirer longuement
satisfaire votre nudité désinvolte posée
les jours de friponne effervescence
sur ma paille qui ploie en silence
j'aimerais tant vous susurrer mes sentiments
lorsque assise sur moi vous songez
à une existence moins banale
j'aimerais tant être pour vous plus qu'une
chaise... bancale
Neige vent brouillard
il est trop tard
dehors il fait froid
dedans elle n'est pas là
Sens dessus dessous
je suis
sans dessous dessus
elle est
car c'est plus doux
niché dans ses nichons
J'ai des pensées troubles
comme de l'eau qui voit double
une bière s'il vous plaît