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Extrait : "GODAIS, entrant, à Auguste qui dort dans un fauteuil: Auguste!... Auguste! Auguste! AUGUSTE, se réveillant: Hein?... Tiens! c'est le patron! GODAIS: Il est onze heures et demie... il ne viendra plus de voyageurs... Tu peux aller te coucher. AUGUSTE: Bonsoir, monsieur... (Il remonte et revient.) Ah! je savais bien... Et le turbot, monsieur? GODAIS: Eh bien, quoi, le turbot?"À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARANLes éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants : • Livres rares• Livres libertins• Livres d'Histoire• Poésies• Première guerre mondiale• Jeunesse• Policier
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Seitenzahl: 27
EAN : 9782335055405
©Ligaran 2015
POCHADE EN UN ACTE
Représentée, pour la première fois, sur le théâtre du VAUDEVILLE, le 1er décembre 1868.
Le théâtre représente une chambre d’hôtel. – Porte au fond. – À droite, deuxième plan, une fenêtre avec rideaux. – À gauche, au deuxième plan, une porte avec le n° 7 au-dessus. – À gauche, premier plan, une cheminée avec garniture, pendule et candélabres sans bougies. – Sur la cheminée, un flambeau avec une bougie allumée. – Porte-allumettes ; un soufflet au pied de la cheminée ; un guéridon couvert d’un tapis devant la cheminée ; un fauteuil à côté du guéridon ; une « chaise, premier plan, à la cheminée ; un fauteuil, premier plan, à droite ; deux chaises au fond. – Les fauteuils et chaises sont couverts de housses.
ERNEST DE MAXENVILLE.
GODAIS, maître d’hôtel.
AUGUSTE, garçon d’hôtel.
MARIE, femme d’Ernest.
UN GARÇON D’HÔTEL…
La scène se passe dans un hôtel de Fontainebleau.
Godais, Auguste.
Auguste !… Auguste ! Auguste !
Hein ?… Tiens ! c’est le patron !
Il est onze heures et demie… il ne viendra plus de voyageurs… Tu peux aller te coucher.
Bonsoir, monsieur… (Il remonte et revient.) Ah ! je savais bien… Et le turbot, monsieur ?
Eh bien, quoi, le turbot ?
Voilà cinq jours qu’il est là !… il commence à… s’impatienter.
Que veux-tu que j’y fasse ? il n’est venu personne à Fontainebleau cette semaine. Tu diras au chef de le mettre en mayonnaise.
Oui… la mayonnaise prolonge le turbot… mais pas longtemps.
Si, dans deux ou trois jours, je n’en ai pas trouvé le placement… eh bien, vous le mangerez à l’office… Un turbot de douze francs… je vous gâte !
Ah ! c’est bien le mot !… Bonsoir, monsieur.
Bonsoir !
Auguste sort.
Godais, puis un garçon d’hôtel.
Je vais faire ma ronde, pour voir si tout est en ordre… et je me coucherai aussi.
Patron !… une lettre que le facteur apporte à l’instant.
Une lettre ?… donne. (Le garçon sort. – Lisant.) « À monsieur Godais, maître d’Hôtel à Fontainebleau. » (Parlé.) C’est bien pour moi. (Lisant.) « Monsieur, je me marie aujourd’hui, j’arriverai à Fontainebleau avec ma jeune femme par le train de minuit cinq. » (Parlé.) Comment ! ce soir ? (Lisant.) « Je désire un appartement confortable, pour y passer ma lune de miel. Faites faire du feu partout et préparez-nous un petit souper délicat. Je veux que ce soit très bien ; je ne regarde pas au prix… » (Parlé.) Il n’y a pas une minute à perdre. (Remontant et appelant.) Auguste ! Auguste !
Bonsoir, monsieur… Je suis couché !
Habille-toi… et viens tout de suite… tout de suite !
Saprelotte !… qu’est-ce qu’il y a ?
Ah ! il y a un post-scriptum. (Lisant.)